•   Le tatouage signé sous le nom du Collectif et publié sous la bannière MxM Bookmark en mai 2018 devait comme son nom l'indique promouvoir plusieurs nouvelles sous la thématique du tatouage.
    Quand on connait le côté galvaudé du thème et surtout la fantasmagorie qu'il règne autour je craignais un peu du lourdingue mais bien heureusement la ligne éditoriale a bien fait son boulot en choisissant des œuvres qui ont su plus ou moins s’éloigner ou s'approcher avec originalité de cet art épidermique.


    Le tatouage - Le collectifLe pitch:
    Juste un point dans un motif, Célia Deiana. Dans ce monde alternatif les âmes soeurs portent le même tatouage.
    The hypocrite's horror show, AurElisa Mathilde. 1958, Tenessee. Quand le surnaturel rencontre la réalité.
    D'ancre à encre, Reru. Deux opposés, deux amis. De l'eau, de l'encre et de l'amour.
    No futur, Soyilana. Il a été choisi. Il a maintenant 13 jours pour intégrer un groupe ou mourir.
    Road Tripping, F.V. Estyer. Un road trip, deux inconnus et une semaine pour apprendre à se connaitre.

     

                                                                              *

       Je commencerai donc par la première nouvelle (putain trop fort la fille !!) avec Stan et Julien qui surfent entre amitié, plage et soirée remise en question. D'ancre à encre, écrite par Reru, que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire, est une petite romance de facture classique mais bien écrite. L'ambiance est agréable, le sujet plutôt bateau, les personnages sympathiques et le tatouage pas très présent mais franchement je dirais que moi je m'en fou royal du thème imposé (et si l'auteur arrive à biaiser c'est un petit côté vicieux qui me plait encore plus) .
    Une jolie nouvelle donc sur l'amitié qui évolue, avec un meilleur ami resté en retrait depuis des années et l'autre copain qui finit par sortir de sa brume.

                                                                             

                                                                                 **

       La seconde c'est clairement mon coup de cœur du recueil : The hypocrite's horror show d'Aurelisa Mathilde m'a pratiquement tiré une larme et c'est genre, mission impossible chez moi (ne vas pas m'imaginer en femme létale et insensible -je peux chialer encore devant un épisode d'un paysan célèbre, torse nu en bretelles, plantant des piquets toute la journée- c'est juste que le pathos dans le mm, il y en a très peu qui le maîtrise sans en faire une pompe à Prozac)!
    Colin et Jimmy dans une Amérique des débuts 60's ou la magnifique et bouleversante histoire d'une tragédie humaine teintée de fantastique. On a là un mélange quasi parfait, le tragique qui aurait pu être étouffant se retrouve d'un coup complètement aéré par l'aspect fantastique du récit et nous entraîne dans la rédemption tout aussi douloureuse des personnages, chacun, complètement brisé par un être disparu qui finit par les réunir.
    Une ambiance superbement travaillée,  oppressante au possible, située dans un contexte à la fois contemporain et pourtant historique pour pas mal d'entre nous. Une approche difficile de la religion et de ses impacts négatifs lorsqu'ils ne font que dissimuler la haine radicale et le racisme culturel d'un peuple pour un autre, d'une intolérance pour un genre.
    Une époque donc, où Joaquim aura pu goûter à la haine des hommes pour avoir aimé ce qu'on ne doit pas, où désespérément accroché à sa rancœur et son désir de vengeance, il finira lui même par tuer. Un récit du désespoir et des marques indélébiles que laissent les blessures du passé ( qui présente également Andrew le personnage de Electric hearts, un autre roman de l'auteur) qui a fait vibrer mon cœur avec son ambiance sombre et palpable tout droit sorti d'un Stephen King oublié dans un tiroir de son bureau d’étudiant.
                                                     

                                                                              ***

      Juste un point dans un motif de Celia Deiana (que je ne connais pas non plus) apporte la touche d'originalité du recueil avec son petit côté bitlit fantasy et sa thématique d’âme sœur. Rien de franchement original puisqu'on remplace par des tattoos inopinés les reniflement d'alpha et omega auxquels on est habitué. L'histoire cependant, surtout en format nouvelle, est assez prenante, bien écrite et suffisamment détaillée dans son univers pour que chaque personnage puisse prendre vie avec aisance et logique. C'est un moment plaisant, qui se suffit à lui même et qui répond parfaitement au devoir imposé du tatouage même si la dynamique des personnages est assez convenue alors que la trame laissait présager plus d'inventivité de ce coté là. La fin est un peu bancale mais c'est un choix ouvert qu'on apprécie ou pas .

                                                            

                                                                              ****

    No future de Soyilana aura été pour moi plutôt No comprendo! Une histoire post-apo probablement idéale pour les aficionados du genre (pourtant j'en suis) mais complètement hors sens pour moi avec une idée trop floue de l'ensemble pour parvenir à lui trouver une vision globale concrète. C'est très bien écrit, en adéquation totale avec le genre même, mais utiliser un magma d'influences de films sf c'est pas suffisant pour créer un synopsis cohérent et un fil conducteur qui tient la route. Il y a un travail d'univers certes mais les personnages sont sans âmes comme perdus dans un monde pas fini même si la plume est très dynamique. L’allégorie sur le monde punk et l'anarchie pour moi c'est vraiment léger et une fois de plus probablement trop succinct ou trop évasif pour lui donner un sens réel. Au final, j'ai plus eu l'impression de lire un chapitre d'une histoire qu'une histoire à proprement parler avec un gros manque de pas mal de chose. Je l'ai quand même lu deux fois pour rester sur les mêmes impressions donc quand ça veut pas, ça veut pas .

     

                                                                           *****

    Avec Road Trip de FV Estyer, on semble bien parti pour retomber dans la tradition du mm ultra conventionnel : le type subjugué qui rencontre, contre son gré, une gravure de mode au sourire sponsorisé par les orthodontistes confédérés. Un road trip avec Ash, le tatoué apparemment désinvolte mais qui cache de lourds secrets (toussa toussa...) et Matt le sage récemment plaqué ,sur la mythique route 66 qui nous donnera l’occasion d'un petit cours de géo. Ça s'annonce bien chaud et surtout bien redondant avec un nombre de "putain mais pourquoi..." incalculable et assez fatiguant à la longue. Bien sûr, on en est même pas surpris, la recette fonctionne, l'alchimie, la tension et la dimension romanesque sans surprise ça marche souvent très bien,faut l'avouer, et du coup ça se lit très facilement mais c'est pas pour autant qu'on en gardera un souvenir impérissable. Le type de nouvelle parfaite quand t'es accro au genre et que tu cherches systématiquement le même type de lecture.

     

    Un recueil parfait pour qui veut découvrir quelques tendances du genre m/m avec des plumes, diverses et variées, qui présentent, chacune, leur propre couleur et leur propre orientation de sous genre. Un groupe de nouvelles idéal pour les addicts qui souhaitent retrouver leurs auteurs fétiches et d'autres moins connus qui gagnent cependant à être lus et se trouver une bonne excuse pour un craquage de cb supplémentaire (ah bon? faut une excuse ? me dit-on dans l'oreillette). Et ce sera donc à votre tour de délibérer sur les plus ou moins de cette sélection d’écrits en espérant que vous y trouverez votre compte. Yop

    Merci à MXM Bookmark et Netgalley pour ce sp.

                                                                    

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  • Dark vous avez dit dark ? Bienvenu dans la dark romance de Rain Carrington avec La Famille (Les Hommes de l'Ombre t. 1) paru chez MenOvertheRainbow en 2017 que je remercie pour ce SP.


    La Famille (Les Hommes de l'Ombre t. 1) de Rain CarringtonLe pitch:
    Cette série comporte des personnages qui vivent dans l’ombre des hommes qu’ils aiment, des individus qui ne font guère de différence entre le bien et le mal, des êtres qui ont une conception bien à eux des lois et de la morale.

    Ces hommes de l’ombre ne sont en aucun cas silencieux. Leurs puissants amants peuvent être sur le devant de la scène, mais, dans les coulisses, leur amour est leur force. Peut-être sont-ils plus forts dans l’ombre que d’avoir à se battre pour la lumière qui brille si facilement sur leurs compagnons dangereux.
    Mauvais garçons, bons amants et cœurs brisés ne manquent pas, mais l’amour illumine même les recoins les plus sombres.
    Blaine tombe amoureux d’un homme abusif qui, sous prétexte du BDSM, blesse celui qu’il est supposé aimer. Lorsqu’il rencontre Dante, le frère d’un baron de la pègre, le danger ne lui fait pas aussi peur que ses sentiments.
    POUR PUBLIC AVERTI - Ce roman fait partie de notre collection « Dark » et contient donc des sujets pouvant heurter la sensibilité de certains lecteurs,. Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains.

      

    La Famille (Les Hommes de l'Ombre t. 1) de Rain Carrington


    Le pitch nous en dit déjà beaucoup sur les gants à prendre avant de se lancer dans ce roman. Un livre prenant et très chaud où de vrais vilains garçons font de plus vilaines choses encore à des pauvres types innocents. Rain Carrington propose un monde mafieux constitué de vrais salauds sans remords pour qui le crime est une activité aussi naturelle que de respirer.

    Certains seront plus attachants que d'autres comme Blaine, l'une des jeunes brebis innocentes, pris entre les feux de dangereux criminels qui l'aiment, le martyrisent et le protègent. Blaine, ce jeune garçon qui n'est qu'amour et simplicité, qui fait de mauvais choix tant il est en demande d'affection mais qui, heureusement pour lui, a l'art d'attirer aussi les meilleurs sentiments autour de lui. Ce jeune homme qui rêvait de fleur bleues, et qui est plutôt tombé sur un sac d'orties en guise de premier amour, pourrait apparaître naïf voir stupide si ce n’était sa fraîcheur juvénile et sa candeur touchante qui en font au contraire un personnage fragile. Blaine qui va mûrir à coup de soumissions et de menaces pour finalement trouver le vrai maître de son cœur avec Dante le frère mafieux d'un chef de clan qui réussit à le sortir des griffes de son premier amant psychopathe. Dante est probablement la part acceptable du récit avec sa représentation d'un dom attaché à ses soumis. Il est séducteur, dangereux et pourtant bien plus attirant que la plupart des hommes que l'on croise ici par sa façon d'aimer et de traiter les autres.

    Troy le terrible, ou le personnage que tu vas immanquablement haïr au point d'imaginer toutes sortes de morts plus ignobles les unes que les autres, est un être abjecte, associé au frère de Dante. On a un peu de mal à comprendre que ses actes soient aussi facilement validés par le reste du clan sous prétexte de sens de la "famille" mais c'est aussi une vraie réussite en terme de création de personnage. Tout comme on explique pas très bien la totale soumission de Dustin qui pourrait trouver une protection auprès de cette même famille et surtout auprès de Blaine. Mais les personnages, soumis ou dominants, étant plus complexes qu'il n'y parait, rien n'est vraiment surprenant.

    La famille est un roman très dur, presque "pénible" mais en même temps logique et cohérent. En effet, on ne peut s'attendre à une quelconque morale ou charité de la part d'un milieu qui fait sa fortune sur la souffrance des autres et sur la dominance par la violence. Des mafieux au cœur sensible c'est pas des mafieux, faut pas se leurrer!
    L'auteur a en plus mélangé le bdsm et la violence du grand banditisme ce qui amplifie encore la notion dark de cette histoire. Elle réussit à concevoir  des scènes de SM aussi chaudes et torrides chargées d'amour que chaudes et malsaines bourrées de haine selon les couples. C'est avec une écriture simple, dynamique et directe qu'elle parvient à rendre ce récit vraiment prenant, presque angoissant, et on reste vraiment ,malgré nous, suspendu au fil des pages qui suintent du coté de chez Scarface. On est pas noyé dans le sexy mais bel et bien dans le meurtre et la dominance que ce soit celle des territoires ou celle des corps.
     On assiste à un combat au sein du clan plus qu'à une rivalité des familles, à un combat des hommes, les uns pour leur familles, pour leurs frères et les autres pour leur être aimé.

    La fin, à l'image du récit entier, est très violente et donc bien sur très dark, mais l'auteur nous offre (et heureusement pour moi qui ne suis fan ni de bdsm ni de dark) tout de même un épilogue heureux pour nos héros principaux. J'ai en revanche, plus de mal à accepter la reconversion de Devin dans un cauchemar dont il est a peine libéré comme sa validation d'un milieu qui se livre ni plus ni moins au trafic d’êtres humains et à l'esclavage sexuel.

    Il est toujours difficile de rester objectif sur une lecture qui heurte nos sensibilités, de parvenir à tout de même mettre en exergue la qualité d'un écrit qui froisse sérieusement nos croyances et la romance dark est l'exemple typique du débat houleux du "peut on tout écrire ou du moins tout romancer"? J'aurais tendance à croire que oui, que des mots couchés sur le papier, illustrant les fantasmes les plus sordides, seront toujours mille fois mieux que des actes accomplis dans une réalité encore plus sordide.
    Même si à titre personnel, je pense que l'entrave sexuelle ou sentimentale, la soumission, l'humiliation et la souffrance non consenties ne s'apparentent pas à de la romance, force est de constater que cela a son public. Alors si Rain Carrington ne cautionne à aucun moment ce type d'actes, elle nous livre juste un univers sombre et détestable qu'elle parvient à dépasser dans un récit dont on ne peut nier l'impact prenant et envoûtant. Si je ne comprendrais jamais l'envie de porter un collier et d’être considéré comme un animal (en ayant parfaitement conscience que c'est loin d’être l'aspect unique du bdsm en général ), je peux par contre apprécier la tentative réussie de créer de l'amour au sein d'un monde très glauque.

    C'est un roman à prendre avec de grosses pincettes, à tenter si l'on a l'esprit ouvert ou du moins curieux et le cœur pas trop sensible tout de même. Si par contre, on aime les lectures difficiles et plus tortueuses, les personnages pas si clairs que ça (que ce soit du cote des soumis ou des doms) et les situations plutôt violentes alors lancez vous. Je sais que je lirai sans nul doute la suite, car Rain Carrington a su titiller un je ne sais quoi qui dérange mais qui intrigue aussi énormément et je suis très curieuse de découvrir quel chemin elle va prendre avec ses hommes de l'ombre. Yop.

     

                                                                            

    La Famille (Les Hommes de l'Ombre t. 1) de Rain Carrington

     



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  • Résumé :

    Will et Scott sont maintenant sortis du placard et fier de l'être. Ils vivent ensemble dans la petite maison de Scott. Donc, tout est parfait, non ? Faux...

    Scott a un nouveau partenaire, un nouveau partenaire masculin, et Will n'est pas content du tout.

    Un tueur en série sadique est apparu, torturant sur son chemin les membres de la communauté gay, mais Will et Scott n'ont aucune piste.

    Et l'un des résidents de Laurel Heights a été arrêté pour meurtre. 

    Date de parution : Juillet 2016        Publié par : Juno Publishing

     

    Enquête à LAUREL HEIGHTS 2   de Lisa Worrall

     

    Un deuxième tome un peu moins épais que son aîné mais tout aussi addictif. On y retrouve les inspecteurs Turner et Harrison que l'on suit dans un récit mouvementé. Les deux hommes sont sur les traces d'un tueur en série particulier et frissons et autres sentiments tout aussi glaçants sont au rendez-vous. 

    L'histoire à des allures de course contre la montre qui nous entraîne dans son sillage sans nous laisser véritablement le temps de souffler. Rien n'est prévisible tant les faux semblants et retournements de situations se succèdent. Je suis véritablement restée en alerte tout au long de ma lecture en me répétant : "Mais non! Mais c'est pas possible!!!". Cette tension qui est présente tout au long de la lecture, on la ressent aussi à travers Scott et Will.

    Ces deux hommes ont connu du changement comparé à la dernière fois où nous avons fait leur connaissance. Les voilà officiellement en couple et vivant ensemble. Ils ont dû apprendre à séparer leur vie de couple de leur vie professionnelle. Mais voila, ce n'est pas forcément facile alors que  les sentiments amoureux de chacun ont pris de l’expansion depuis que Scott et Will se sont avoués leur amour. Il leur faut veiller à ne pas se montrer proches sur leur lieu de travail tout en jonglant avec la jalousie que s'amuse à attiser le nouveau partenaire de Scott.

    J'ai apprécié de revoir tous les habitants de Laurel Heigths qui sont devenus des amis très proches de nos policiers. On sent que tous sont très liés et se soutiennent les uns et les autres. Ils donnent le sentiment d'être une sorte de famille. 

    Une lecture qui vous laisse pantelant tant les émotions ressenties sont intenses et les images transmises saisissantes. Je pense tout de même qu'il faut avoir le cœur bien accroché pour se lancer dans l'aventure mais aucun regret! 

    Manon   


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  • Dans la série "j'ai passé une nuit blanche et tu devras participer à mes frais de divorce" je sélectionne Ayleen Night avec ses mafieux, Damon et Nikolaî, sortis tout droit des deux tomes de Mon enfer dans tes yeux, parus respectivement en 2017 et 2018 .

    Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen NightTome 1
    Fuir Ven
    ise pour la Russie n’avait peut-être pas été une si bonne idée que ça. À la réflexion, Damon Salvieri se demandait s’il n’aurait pas été préférable d’affronter la police vénitienne, plutôt que d’accepter l’asile et l’emploi de garde du corps accordés par Sergueï Dragonovitch, un mafieux slave redouté.
    S’il était resté chez lui, l’Italien n’aurait jamais rencontré Nikolaï, l’héritier de son nouveau patron. Leurs regards ne se seraient jamais croisés. Et l’enfer ne se serait jamais ouvert sous leurs pieds…

     




    Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen NightTome 2:

    Une année s’est écoulée depuis que Damon, le mafioso italien, a quitté Moscou pour s’éloigner de Nikolaï, le fils d’un puissant baron du crime. Pourtant, la distance n’a refermé les portes de l’enfer ni pour l’un ni pour l’autre. L’héritier de l’empire mafieux russe est incapable d’obéir au dernier ordre de celui qui fut son garde du corps : l’oublier. Quant à Damon, malgré ses efforts pour reprendre le cours de sa vie, ses pensées reviennent constamment vers Nikolaï.
    Lorsque des circonstances tragiques les remettent face à face, le feu du désir les consume à nouveau, plus brutal et dévastateur que jamais.
    Pris dans une escalade de violence et de sang, les deux hommes pourraient bien tout perdre en se laissant happer par les ombres du passé…

     

     

                                  Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen Night

     

      En plein dans ma période vilains garçons, je décide après quelques recherches ( de livres pas de garçons, soyons claire la dessus ) de me lancer dans ces deux tomes sur lesquels j'avais lu pas mal d'avis positifs. Et pour une fois les avis étaient plus que mérités!!

      Action, c'est le maître mot de ces deux romans! Avec une narration très simple et pourtant très bonne, sans répétitions, sans fautes de goût et sans excès de vocabulaire indigeste, Ayleen Night instaure un sens de l'action immédiat très puissant. La tension inhérente au Milieu est présente à chaque page et sans pour autant y apporter trop de descriptions, elle parvient à créer de bout en bout une véritable atmosphère propre à l'histoire. Quand plus de détails pourrait manquer à d'autres récits, ici, c'est assez naturel et du coup plutôt étonnant ; les événements s’enchaînent avec beaucoup de clarté dans le procédé et de noirceur dans le contenu. Un effet tout en black and white à l'image de la tenue des hommes de main de la famille Dragonovitch. Ce n'est jamais vraiment effrayant mais toujours palpitant! Décrire un monde de mafieux sans tomber dans le fantasme n'est pas toujours chose aisée et pour le coup dans ces romans, le pari est assez réussi.

      Les nombreux personnages qui encadrent les deux héros sont tous un plus nécessaire a l'élaboration de la trame et là où des décors sont peu présents, ce sont les personnalités diverses qui ornent à merveille un univers dans lequel on plonge en retenant son souffle.
     Je pense sincèrement que l'auteur a su trouver précieusement un équilibre fragile mais constant ,toujours sur la corde raide, entre trop et pas assez , et que son univers mafieux est l'un des plus réussi qu'il m'ait été donné de lire dans le mm. L'auteur a pris grand soin de justifier avec logique et finesse le moindre risque d’incohérence et là où tu t’apprêtes à froncer les sourcils ben, paf tout s'explique, c'est très fort!

      L'attente désespérée de Nikolaï est parfaitement retranscrite, on y lit de l'amour inavoué, de la chaleur, du besoin fragile et du sexe comme on aime bien sur. Il a cette façon, un peu éperdue qui le fragilise, de prouver qui il doit être dans un monde tellement brutal. Un monde qui l'a façonné lui donnant à la fois l'amour rassurant d'un père protecteur et la sûreté d'un avenir toujours assombri de violence. Nikolaï est un personnage parfois presque ridicule dans ses illusions de Dom de pacotille et ses jeux de bdsm plutôt gentillets (oui désolée je suis, pour moi la frontière entre un bon vieil épisode de Derrick et du bdsm est souvent floue) alors que c'est sa fragilité et sa détermination au bien être de son clan qui en font réellement un homme fort. C'est toujours quand il est proche de ceux qu'il aime que sa vraie position de dominant et de protecteur se révèle doucement. Sa faiblesse envers Damon, son garde du corps puis son bras droit, est tout simplement captivante tout comme le désespoir de sa promesse envers lui. Une relation entre ces deux hommes toujours brûlante même si, pour une fois, ce n'est pas le sexe qui fait exploser la charge émotionnelle mais bien cette puissante attraction contrariée entre eux.

      Damon est -enfin !!!- le personnage hétéro pas si facile à jeter dans un lit, qui ne cède pas aux sirènes du GFY en 2 mn chrono, un vrai mec qui aime les femmes et qui est plutôt indifférent, sans être homophobe pour autant (là on a déjà évité un joli paquet de clichés et moi j'ai même pas eu l'occas de répertorier l'ombre d'un papillon #bonpoint). Le seul bémol sera la présence d'un et d'un seul "fais moi tiens" que dans mon immense bonté j'attribuerai à de la fatigue créatrice ou peut être un vieux réflexe barbaracartlandien (bref, le reste est tellement jouissif que je te pardonne Ayleen!)-fin séquence émotion fondu enchaîné.
    Le vénitien est un homme respectueux des autres (ceux qu'il ne bute pas bien sur ), des femmes et des sexualités différentes, qui se respecte aussi lui même et qui sait prendre le temps d'observer ses propres réactions sans jamais se mentir. Il ne cède pas à une impulsion magique sortie d'on ne sait où mais accepte difficilement l'affection naturelle qui se noue peu à peu entre lui et son patron. On comprends vite que si craquage (et fais moi confiance qu'a ce stade le craquage on l'attend la bave aux lèvres!) il doit y avoir ça ne saurait être une facilité scénaristique trop souvent usitée dans le mm. Cette résistance logique et intelligente que l'auteur a su créer est idéale pour renforcer la puissance du lien qui réunit les deux hommes (et accessoirement aussi, augmenter la quantité de bave produite coté lectrice #jaidesactionschezkleenex). On sait pertinemment que rien n'est facile, que rien ne change aussi vite entre personnes d'orientation différentes, que seule la naissance d'un lien moins contrôlable que la simple pulsion peut permettre à chacun de dépasser ses croyances.
    C'est donc dans le tome 2 que l'on pourra troquer nos mouchoirs humides contre un bon éventail et enfin voir se concrétiser une histoire passionnante qui nous réserve visiblement encore bien des surprises.

    Au final, une saga que j’espère très longue, avec tout un tas de perso n'attendant que d’être exploités et je mise beaucoup sur un couple Andropov junior et Mikhaïl. Je suis également sure que du coté de certains hommes de main genre Igor et Ivan il devrait y avoir beaucoup de matière à travailler (au corps? mouahaha) et dans ma folie addictive, je suis même prête à imaginer des trucs entre Sergueï et Losif, c'est vous dire! Yop.

                                                                       

                                                        Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen Night

     

     

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  • Une histoire avec deux quinqua c'est assez rare pour qu'on se jette dessus à corps perdu, dans un genre où la jeunesse est quasi omniprésente au point où on se demande si, passé les quarante ans, les êtres humains ne cessent tout simplement pas d'exister. Je me suis donc lancée dans feu de joie d'Amy Lane sorti en juillet 2018 chez Dsp en espérant vivement que ce ne soit pas qu'un feu de paille.

     

    Feu je joie d'Amy LaneLe pitch:
    Dix ans auparavant, le Shérif adjoint Aaron George a perdu sa femme et a déménagé à Colton, pensant qu’il serait mieux pour ses enfants de grandir dans une petite ville. Il a appris à connaître sa communauté, y compris monsieur Larkin, le sympathique et dynamique professeur de sciences. Lorsqu’on l’oblige à prendre un poste de direction, Larx arrête d’entraîner l’équipe de course à pied et commence à courir en solitaire. Aaron, qui pensait que la vie commençait et se terminait avec ses enfants, est distrait par une poitrine brillante et un principal courant sur une route dangereuse.
    Larx a vécu, lui aussi, pour ses enfants… et ses étudiants du lycée de Colton. Il n’est pas prêt à être charmé par Aaron, cependant, lorsqu’ils commencent à courir ensemble, il apprécie la solidité du représentant de la loi, son humour et sa compréhension parfaite de ses priorités : les enfants d’abord, le travail ensuite et enfin, arrivant tristement en dernier, ses propres intérêts.
    Il suffit d’un baiser pour que les deux hommes, approchant de la cinquantaine, commencent à se comporter comme des adolescents amoureux, même avec toutes leurs responsabilités. Puis un acte violent met en danger leur relation naissante. Leurs responsabilités sont maintenant essentielles pour empêcher leur ville d’exploser. Lorsque les choses deviennent critiques, ils réalisent que leur famille nouvellement forgée pourrait être ce qui empêche leur monde d’échapper à tout contrôle.

     

    Feu je joie d'Amy Lane

     


      L'impression de départ fut plutôt mitigée à cause d'un texte souvent étrange : on a du mal a savoir si cela vient de la traduction ou des corrections mais  cela rend le tout parfois embrouillé et parfois lourd au point d'avoir le besoin de relire.
    Passé ce détail, qui n'est pas non plus gênant au point de pénaliser complètement la lecture (de toute façon, chez les addicts comme je le suis, tu pourrais lire une daube écrite sur une boite de claquos que tu serais pas dérangé pour autant), le sujet sur deux cinquantenaires est en revanche très intéressant et on crève juste de savoir comment vont être abordées les ficelles habituelles sur cette tranche d'age (surtout quand, comme moi, t'as déjà depuis pas mal d'années, 33 ans et quelques brouettes -ok ça va! ... beaucoup de brouettes).
    Le premier choix semble s’être porté sur celui de la dévotion complète à ses enfants au détriment de sa vie affective personnelle, c'est en tout cas le cas pour Larx comme pour Aaron même si chacun d'eux a vécu ce passé commun d'une manière différente.

      Deux hommes donc, privés depuis pas mal d'années d'une vie maritale dite ordinaire et conventionnelle , qui se sont consacrés à leurs enfants et à leurs boulots.
    Les sentiments liés au fait de vieillir (rigole pas, jeune padawan qui sautes partout en forniquant 4 fois de suite, tu vas y passer aussi je te l'affirme), de se lancer dans une nouvelle relation sont très attendrissants et surtout exprimés très naturellement. Les angoisses, les désirs et les attentes font monter crescendo la tension entre nos deux héros, alors qu'en parallèle cela nous donne le temps de les voir s'apprivoiser, se découvrir et se faire confiance. Le plus inexpérimenté n'est pas le plus timide et la chaleur de leurs émotions est une vraie sensation douce amère baignée dans les diatribes d'une petite ville américaine qui s'ouvre doucement aux valeurs du XXI eme siècle. 

      Larx avec son coté hyperactif est un personnage drôle et attachant. Son amour pour les jeunes qu'il entoure, comme ses élèves, le rend irrésistible et ce surtout aux yeux d'Aaron qui jusqu'ici se contentait de mater le sexy jogger tous les matins sur son parcours. Aaron, représentant en uniforme lui même âgé de 48 ans et non moins sexy (bah oui hein! on est dans la romance on va pas te refiler deux quinqua bedonnants non plus), vit toujours dans une sorte de regret de cet équilibre trouvé auprès de sa femme, aujourd'hui décédée, tout en se sachant complètement attiré par Larx. Il est aussi plein de cette certitude d'avoir trouvé une autre personne pour partager sa vie, un partenaire qui comme lui a déjà vécu la partie famille et l'a perdue. Deux hommes qui, loin de l'effervescence de leur première fois, se rapprochent ensemble de ce merveilleux sentiment d'avoir trouvé celui que l'on attendait depuis si longtemps. C'est hyper prenant dans le sens où on est pas dans la valse des peut être, des hésitations et de tous ces rebondissements qui cloisonnent d'ordinaire les chapitres d'une romance. Ils sont prêts et font seulement les choses avec soin sachant qu'ils ne sont pas seuls dans leurs enjeux.

      On a en bonus (et c'est bel et bien un bonus car c'est a peine une trame parallèle) une intrigue qui vient se nouer à leur histoire, plus prétexte à explorer le monde autour d'eux et la communauté dans laquelle ils vivent qu'autre chose. C'est pourquoi la légèreté de la tentative ne sera pas vraiment un bémol dans la cohérence globale du livre. Une enquête qui n'en est pas vraiment une et qui est plutôt traitée sous l’œil du fait divers local qui s'entrecroise avec le quotidien hésitant de nos deux amoureux.

      Ça reste doux, ça fond comme une guimauve dans un feu de camp en conservant sa touche de réalisme. C'est assez porté sur l'homophobie alors que j'aurais préféré voir le coté changement de vie plus exploité que la version, encore une fois visitée, du regard des autres dans une petite ville qui noie un peu le poisson.
      On reste sur une bonne impression à propos de l'amour entre nos deux cinquantenaires (à quand les soixantenaires ? Après tout j'ai un boucher hyper sexy bardé de tatouages de cet âge et quand on est dans sa boutique on regarde pas ses chipo de la même façon qu'ailleurs) avec tout de même une légère impression de petit manque d'approfondissement sur les questions qu'on se pose ou les problèmes qu'on rencontre dans ce cas de figure .Yop.

     

    Feu de joie d'Amy Lane

     

     

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  • C'est pas la saison du tricot mais La parade nuptiale des bestioles à fourrure: Les tricots de l'amour, T1 d'Amy Lane paru en décembre 2015 chez Reines -Beaux nous donne tout de même envie de nous y mettre .

     

    La parade nuptiale des bestioles à fourrure: Les tricots de l'amour, T1 d'Amy LaneLe pitch:
    Rance Crawford est éleveur d’alpagas, possède son propre moulin à laine, et s’est auto-proclamé râleur professionnel. Lorsqu’un petit blanc-bec tout gentil nommé Ben McCutcheon s’installe près de chez lui, Rance n’est que trop conscient que cette arrivée porte à deux le nombre total d’hommes gays dans leur minuscule ville. Il se retrouve instantanément et douloureusement épris, mais sait que le moindre geste qu’il pourrait avoir à l’encontre de Ben risquerait d’être perçu comme les avances d’un gars en manque. Se servant de sa meilleure arme (ses compétences préférées), Crawford se lance dans une mission pleine de silences gênés pour s’assurer que Ben ne ressente le froid de l’hiver coloradien sur aucune partie de son corps... en particulier son cœur.

     

    La parade nuptiale des bestioles à fourrure: Les tricots de l'amour, T1 d'Amy Lane

     

    Une jolie nouvelle de Noel avec Rance et Ben, perdus dans une petite ville américaine où les hommes gays  se comptent sur un seul doigt.

    Crawford, avec ses sentences à double tranchant et ses comparaisons jouissives aux alpagas dont il s'occupe, est un bear parfaitement adorable quand,  comme moi, on aime les rustres en mal d'amour. Perdu dans son moulin et son monde de laine, sa solitude, peaufinée depuis de longues années, en fait un personnage rude et attachant, complètement cash dans ses propos et souvent maladroit. Seul gay de sa petite ville,il traîne  une image lourde à porter d'amateur de tricot qui pourtant ne l’empêche pas de personnifier un homme viril en attente de chaleur autre qu'un simple plan cul régulier dans  la ville voisine.

    Quand Ben, fraîchement débarqué de la grande ville et du monde moderne, pointe le bout de son nez tout mignon, c'est comme une délicieuse pâtisserie raffinée qui se promène sous les yeux d'un Craw nourri aux pan-cakes depuis trop longtemps. Rance parade et lui tourne autour a coup de bonnets et d'echarpes en alpaga pour le protéger du froid sous le regard amusé de Ben qui attend patiemment le bon moment.

    Un des Amy Lane que j'ai lu le plus joliment écrit, avec un choix de mots et d' expressions en adéquation parfaite avec la psychologie tortueuse et comique d'un Craw mi-ours mi-homme qui fond totalement pour le jeune lapinou citadin auquel il s'est immédiatement attaché.
    Une très belle histoire de Noel, de tricot et de lapins exaltés, un récit où des hommes tricotent et filent la laine pour leurs amoureux leur offrant autant des mitaines que des recouvres pénis (le patron de l'un de ceux-ci est d'ailleurs en bonus dans le livre, a vos aiguilles!!). Un récit qui sait nous charmer avec sa juste dose de tendresse, d'humour, de joie et de neige bref un délicieux moment feelgood recouvert de poils d'alpagas tendrement filés avec du lapinou tacheté. Yop.

     

                                                                        

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  • Toujours en plein ménage de ma pal, cette fois c'est le tour de De chair et d'ombre écrit par Alex Lether ou les aventures fantastiques de Méthias et Adamon publiées chez Harlequin en 2013.

     

     

    De chair et d'Ombre d' Alex Lether

     

    Le pitch:

    La nuit, l’Ombre est le plus grand des voleurs du royaume, mais aussi l’espion du roi. Le jour, il redevient Méthias, courtisan nonchalant dont tous les nobles se méfient. Adamon, le chef de la garde, n’en a aucune idée et continue de traquer l’Ombre sans relâche comme l’ennemi public numéro 1. Pourtant, sans le savoir, il connaît depuis l’adolescence cet homme qu’il rêve de capturer. Et non seulement il le connaît, mais il en est très proche. Si proche, que ce dernier éprouve pour lui des sentiments qu’il a de plus en plus de mal à dissimuler…

     

    De chair et d'Ombre d' Alex Lether

    Un récit médiéval fantasy très mignon, et surtout très bien écrit, qui nous promène dans le cœur sombre d'une contrée, aux prises d'un méchant sortilège, en compagnie d'un Arsène Lupin en cuir, sexy et retors et d'un commandant de la garde royale, glacial et viril. Vous la voyez l’étincelle?

    Un Harlequin de très bonne facture qui nous fait voyager dans un univers fait de démons et de gentes dames, de princes guerriers et de prêtres démoniaques. Un monde où Méthias, aguerri de toutes ses pérégrinations avec sa mère guérisseuse, tout deux échappés d'un harem sous le joug d'un père violent, se livre à ses exactions de cambrioleur farfelu la nuit et de dandy caustique et agaçant le jour.
    Méthias est troublant, discret, dans ses rapports au monde et fusionnel avec sa mère quand ses mots font de lui un personnage public féroce que beaucoup craignent et détestent. Les seules constantes dans sa vie sont ses sentiments pour le jeune commandant et les troubles angoissants de son passé qui lui griffent le cœur depuis bien des années. Lutter avec les mots, biaiser avec la vérité, jongler avec l'agilité physique qui le caractérise sont les seuls moyens de faire face à un monde qui ne le connait pas et ne cherche surtout pas à le faire. Une personnalité à moult facettes qui, au fond, ne cache qu'un cœur depuis longtemps épris d'un seul homme , le commandant Adamon (tsss tsss efface toi vite cette image de commandant Adama du Battlestar on en est loin).

    Celui-ci n'a toujours eu que mépris pour le jeune fils de la maîtresse du roi et ce n'est qu'au fil de leur enquête et combat contre une force démoniaque menaçant le royaume que leur relation évolue sur une romance pleine de frissons. Adamon, qui a déjà comme les autres son idée tout faite sur Méthias, glisse doucement mais surement dans cette attraction que les doux yeux bruns exercent sur lui au fil des rencontres impromptues. Si aimer un homme ne lui avait jamais caresser l'esprit cela arrive bien vite grâce aux joutes avec cette ombre qui lui échappe depuis des années. Cette ombre célèbre qui lui file entre les doigts tout comme lui échappent totalement la vraie personnalité de Méthias, le lien tenu qui s'est tissé entre eux malgré tout et surtout l'amour qu'il ignorait porter en lui sans savoir à qui l'offrir.

    Une très belle histoire dans un univers sobrement décrit et pourtant très présent, où la dynamique d'opposition de deux hommes marche à merveille sans jamais trop en faire. Une vraie romance romantique avec du flûtiau et des bruits d'épées en fond sonore et de belles robes de dames qui ballaient les dalles des grandes salles du château derrière leurs pas évanescents. Deux héros qu'on a épié, comme planqué derrière une tourelle, jusqu’à surprendre leur premier baiser et leur premier vrai amour pendant que démons et rois se livrent une bataille épique. C'est doux et poétique, ça sent le pantalon de cuir engoncé dans de grandes cuissardes et le lierre grimpant le long des bâtisses royales .C'est chaud et romantique comme la sueur d'une peau qui vient d’ôter son armure pour retrouver celui dont elle attends les baisers bref, ça se lit avec vraiment beaucoup de plaisir et le plaisir comme chacun sait ça se boude pas. Yop.

     

                                                       De chair et d'Ombre d' Alex Lether

     

     

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  • Résumé:

    Les inspecteurs Scott Turner et Will Harrison sont envoyés en mission d’infiltration après un apparent meurtre/suicide à Laurel Heights, une communauté exclusive gay.

    Les deux agents encore dans le placard pourront-ils cacher leur attirance l’un pour l’autre alors que chacun croit que son partenaire est hétéro ?

    Et y a-t-il un tueur parmi eux qui attend de réclamer sa prochaine victime ?

     

    Date de parution : Octobre 2015           Publié par : Juno Publishing

     

    Enquête à LAUREL HEIGHTS    de Lisa Worral

     

    J'ai découvert un roman policier plus intense que le peu du genre que j'avais pu lire jusqu'ici. Certains passages de cette histoire sont terriblement difficiles à lire tant ils nous inspirent l'horreur et la souffrance. Mais ce genre de scène n'est jamais gratuit. Il y a une raison pour en justifier la violence puisqu'elles servent la narration. 

    Les personnages de Will et Scott semblent être construits en miroir. Tous les deux ont pour partenaires des femmes à qui ils ont confié le secret de leur homosexualité. Ils ont une sorte d'obsession l'un envers l'autre. Ils se montrent macho au possible pour ne pas attirer les soupçons quant à leurs préférences sexuelles. Ils me font penser à deux mâles alpha. La différence se trouve peut-être dans leurs vécus respectifs. Dans la manière dont leurs familles ont réagi à l'annonce de leur coming out. Si pour Will cela c'est bien passé grâce à des parents compréhensifs, pour Scott, dont le secret a été révélé malgré lui, c'est tout autre chose.  

    Le roman est passionnant. Il est très difficile de le mettre de côté tant on s'y accroche. Et la façon dont il est dosé y est pour beaucoup. Pas trop de ceci ou de cela. On trouve un certain équilibre dans ses pages, qu'il s'agisse de la nouvelles tournure que prend la relation des inspecteurs, de l'enquête ou bien du rythme de cette histoire.

                                                                                                                                                   Manon

     

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  • Après l'excellente chronique de Yop, à mon tour de vous parler de ce roman qui sortira le 23/08/2018 chez Mix Editions.

     

     

     15/30/45 de Claire SomeLe pitch : Jules a toujours aimé la maison de vacances de ses parents. La Provence y a un goût d'enfance avec sa cabane dans les arbres, le chant des cigales le soir au bord du lac et les souvenirs qu'on y dépoussière avec des sourires attendris.

     Mais cette année-là, tout est différent. Jules a trente ans et, dans deux semaines, il se mariera avec Marc, son compagnon. Il descend donc en Provence pour y préparer la cérémonie et retaper le vieux kiosque du jardin.

     Ses parents sont là, ainsi que les Delestre, des amis de la famille accompagnés de leur fils, Eric. Eric que Jules avait presque oublié, même si le revoir lui donne l'impression de retrouver l'insouciance de leur première rencontre. Entre souvenirs d'adolescence et bricolage, la vie leur offre quinze jours pour tenter de rattraper quinze années de silence. Un arrêt sur image avant le grand saut.

     Deux amis d'enfance, l'été en Provence, une famille, le cap de la trentaine, la vie qui s'écoule au rythme des ratés de deux cœurs qui se croisent et s'entrecroisent, se cherchent sans vraiment savoir quel sera le bon moment pour se trouver.

     

    N'étant pas particulièrement fan de la narration au présent, j'avoue avoir eu un peu de mal au départ à entrer dans le récit. Les phrases me semblaient trop longues, ponctuées de répétitions de "et" quasi-systématiques, et je n'étais pas convaincue par les incises de dialogue dans lesquelles les descriptions de gestes et d'action me paraissaient lourdes.

     

    Il m'a donc fallu quelques pages pour m'habituer au style et apprécier le petit bijou que j'avais dans les mains.

     

    Car oui, il s'agit bien d'un bijou, d'une rare pépite dont l'éclat se révèle à mesure des mots qui défilent et vous impriment autant d'images que de sensations dans votre petite caboche butée. C'est ainsi qu'on se retrouve avec des passages comme celui-là : « Cet amour pour la région n'est pas de sang, il est fait de la chair de ses souvenirs. C'est plus beau, du moins Jules le voit comme ça. C'est plus pur. » et qu'on se dit qu'il va être difficile de ne pas succomber à ce qui se passe entre les lignes.

     

    Jules est un jeune trentenaire sur le point de se marier. Dans l'optique de l'aider dans les derniers préparatifs, notamment retaper le vieux kiosque sous lequel il compte échanger ses vœux – officieusement – avec Marc, ses parents et lui sont rejoints dans leur maison des Alpilles par les Delestre, amis de la famille, et par leur fils, Eric, que Jules n'a pas vu depuis l'âge de quinze ans. L'alchimie est immédiate entre les deux hommes qui replongent très vite dans cette amitié au goût d'insouciance et d'immaturité. Le kiosque devient progressivement une charge à laquelle tout prétexte est bon pour s'en échapper. Ils se feront d'ailleurs remonter les bretelles par les parents, comme des enfants, qui les jugent beaucoup trop négligents pour de grands gaillards comme eux.

     

    Mais c'est ainsi, Jules a besoin de cette nonchalance. Le temps s'y prête. Le vent amène l'odeur des pins, leurs aiguilles craquent sous les pas, et le rire d'Eric crève les silences et couvre d'un baume inespéré le cœur de Jules qui vit ces moments comme les derniers avant la vie d'adulte.

     

    C'est que Jules n'aime vivre que ce qu'il a déjà vécu. Ça le rassure. Et tout ce qu'il ne planifie pas l'angoisse plus qu'il ne le voudrait. Pour cette raison, la spontanéité d'Eric souffle sur les braises endormies de ses émotions. Et c'est certainement pour cela aussi que sa présence lui semble presque irréelle. Elle ravive à la fois des souvenirs et lui ouvre les yeux sur l'avenir qu'il se construit.

     

    Ici, il ne s'agit pas de parler ou de justifier l'adultère, mais bien de se plonger dans une atmosphère de vacances, d'une ancienne extase de deux cœurs qui se sont ratés et ne se trouveront peut-être jamais. Et les jours défilent comme un compte à rebours qui tient en haleine le lecteur. On doute, on hoche de la tête, on la secoue parfois, en espérant que les non-dits finiront par être exposés.

     

    Tout ça est retranscrit avec beaucoup de délicatesse et de subtilité. On n'attend pas de baisers ou de sexe torride sur les roches calcaires du massif des Alpilles. Quand on a trente ans, on s'y reconnaît. Quand on en a plus, on se souvient. Quand on en a moins, on imagine. Et c'est probablement la force de ce récit : la justesse. On a donc affaire à une une romance mature, loin des clichés du genre et surtout rondement menée par la plume de Claire Some.

     

    Un coup de cœur, je peux le dire à la fin de ma lecture. Et un seul conseil, vous précipiter dessus dès que l'occasion se présentera à vous !

     

    Izzie

     

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  • Si, comme moi, tu t'es fait un jour cramer les rétines et le palpitant par Sawyer de Lost  (#mrfossette), alors tu vas adorer cette histoire de crash et d’île déserte publiée chez MXM Bookmark en 2016. Bienvenu donc dans le roman de Keira Andrews Par delà l’océan.

     


    Le pitch:
    Même si ça implique d’abandonner son boys band en pleine tournée, Troy Tanner ne laissera pas son petit frère gâcher son futur de la même manière que leur père a détruit sa vie. Décollant d’Australie à bord d’un jet privé qui le ramène chez lui, Troy et le pilote Brian Sinclair survolent l’immensité de l’océan Pacifique sud quand un cyclone venu de nulle part change leurs plans.
    À des milliers de kilomètres de toute civilisation, l’eau turquoise et la plage de sable blanc ont un côté de paradis. Et quand les jours se muent en semaines, sans personne pour venir à leur rescousse, Troy et Brian se rapprochent, et leur amitié se mue en désir.
    Alors qu’ils se découvrent, le monde qu’ils ont construit ensemble bascule dans le chaos. Si Troy et Brian réussissent à quitter cette île, leur amour y résistera-t-il ?

     

     

    Mon cœur de midinette vient de se réveiller avec cette vraie romance comme je les affectionne, une vraie histoire douce, construite sur un vrai contexte qui donne du corps aux sentiments et aux personnages.

    Brian et Troy, deux hommes dont la différence d'age n'est même pas évoquée tant ce serait gratuit au vu de la situation hors normes qui les a réunit. Deux êtres venus de deux mondes bien distincts qui, face à ce terrible crash, se retrouvent mis à nu (même pas en rêve l'allusion!!) et se découvrent peu à peu, complètement dépourvus du prisme moral ou sociétal auquel ils étaient habitués.
    On démarre par une scène de crash speed, précise et incisive, suffisamment froide pour qu'on y sente la peur, le choc et les réflexes de survie que notre cerveau mettrait en place au cours d'un tel événement. Apres la terrifiante découverte de cette île qui sera le seul refuge de leurs espoirs de sauvetage, Troy et Brian, tant bien que mal, essaient de s'adapter aussi bien l'un à l'autre qu'à cette nouvelle perspective d'avenir qui n'en est plus un à leurs yeux.
    C'est tout doucement, au fil des heures et des jours qui défilent sans objectifs, que les deux hommes s'apprennent en même temps qu'ils devinent ce nouvel univers clos. Chacun prend sur lui pour rassurer l'autre et rendre la vie supportable, chacun devient peu à peu la force de l'autre et sa raison de tenir.
    Quand parler et se raconter restent les seules choses à faire après le minimum vital, c'est tout naturellement qu'ils s'apprivoisent et s’apprécient. La tendre complicité, qui se noue quotidiennement un peu plus, est bouleversante de justesse comme un doux sentiment qui se tisse sans autre satisfaction que le plaisir de la présence de l'autre.

    Et puis un jour, passe le cap de la gêne, passe l'idée que la fin c'est peut être ici sur cette île, passe la certitude que bientôt ce ne sera qu'eux et eux seuls pour très longtemps. Les pulsions s'expriment, alors délivrées de leurs habitudes et de ce qu'ils croyaient , de ce qu'ils pensaient être sûr, et Brian et Troy découvrent le corps de l'autre comme ils apprennent à explorer cette île et ses dangers.
    La chaleur des corps, la moiteur du désir et la satisfaction du plaisir qui les ancrent dans leur réalité, qui les soudent chaque jour un peu plus ,s’étoffent au fil des pages et des mots. On est littéralement avec eux, sur ce sable collant partout, avec la peau séchée par le sel et la peur de manquer d'eau potable sur ce fond sonore de vagues et de perroquets hurleurs. La peur de mourir, la peur de vivre ici seuls à jamais, la peur de ressentir cette nouvelle attirance, improbable il y a encore seulement quelques semaines, rend nos deux hommes terriblement crédibles et attachants. Si le poids du passé pèse sur eux, comme pour tout bon héros qui se respecte, ça n'est jamais lourdingue et ça nourrit avec doigté une histoire qui nous garde captifs d'un bout à l'autre du récit.

    Avec un texte soigné d'une grande maîtrise, l'auteur nous offre un roman précis, simple et terriblement efficace, sans décorations superflues dans les mots ni de tournures maladives et encore moins de poésie de bas étage. Et quand elle laisse enfin ses deux personnages retrouver leur liberté, on se retrouve tout aussi déboussolé qu'eux et on s’émeut de cette séparation douloureuse pour l'un comme pour l'autre.
    Un roman sur cette vie qui vous colle une claque et vous stoppe net, sur les tournants impossibles qui pourtant vous saisissent et sur cette petite idée que le destin est parfois terrible et passionnant à la fois.

    Pour celles, comme moi, qui se plaignent souvent d'un final en demi mesure, où on aimerait tout savoir de l’après, ici ce sera le cas avec du muy callente à souhait qui justifie entièrement la présence d'un ventilo en cours de lecture.
    Un feelgood de qualité qui m'a emporté comme une vague chaude en compagnie de deux hommes adorables, sur un dépaysement total et chavirant au point de m’être précipitée sur les autres romans de cette auteure dans la foulée. Par delà l'océan c'est une lecture d’été, et pas que, idéale et à ne pas rater. Yop.

    Merci à MxM Bookmark pour ce sp.
    Merci à Josh Holloway pour mes rétines définitivement marquées!!

     

     

     

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