• Apres le coup de cœur que j'avais eu pour Par-delà l'océan, je m’étais jetée comme une affamée sur deux trois autres du même auteur. C'est donc, cette fois, dans le froid et la neige que j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Keira Andrews dans Passion en Arctique publié en 2016.

     

    Passion en Arctique de Keira AndrewsLe pitch:

    Quand deux étrangers sont piégés par une tempête de neige, la chaleur monte.
    Hanté par ce qu’il a perdu en Afghanistan, le Capitaine Jack Turner se retrouve à la croisée des chemins. Même si le dernier endroit où il veut être, c’est l’Arctique, la mission de routine le sort au moins de son nouveau bureau. Parti du mauvais pied avec le Ranger Canadien qui le guide à travers ce territoire interdit et dangereux, Jack aurait voulu être n’importe où ailleurs que dans la tente qu’il partage avec le Sergent Kin Carsen. 

    L’Arctique fait partie de l’âme de Kin, et il n’arrive pas à laisser la toundra derrière lui. Il aurait voulu vivre en tant qu’homme ouvertement gay, mais le Nord n’est pas aussi tolérant que le reste du Canada. Bien qu’il soit seul, il aime son travail de Ranger, patrouillant dans ce vaste territoire qu’il connait si bien. Toutefois, il est en terrain inconnu lorsqu’il s’agit de Jack, et quand ils se retrouvent coincés ensemble par une tempête de neige, un désir inattendu commence à s’enflammer. Bientôt, luttant pour survivre, tout ce que ces deux étrangers ont, c’est l’un l’autre.

     

                                                                 * * * * * * * *

      Après le soleil, la chaleur et l’océan c'est le soleil, le froid et la neige qui seront le théâtre d'un nouvel isolement forcé pour deux hommes qui ont aussi peu envie l'un que l'autre d’être là (enfin si quand même un peu hein)....


     Autant dire qu'on sait déjà que Keira va de nouveau nous échauffer les esprits et ça malgré l'ambiance glaciale de son roman comme de son Capitaine Turner (qui à l'image d'un bon Damart est froid dehors et chaud dedans). On aime toujours  la manière subtile de l'auteure de marier le passé et le présent de ses personnages ainsi que l'alternance de leur point de vue.
    Kin, sombre et sarcastique, nous plait déjà beaucoup et on sent de suite que le taciturne Turner  va méchamment se faire séduire par le ténébreux canadien aux yeux gris grâce à  l'univers Star Wars qui crée un trait d'union entre les deux hommes.
    La beauté des paysages isolés emporte toute possibilité d’être autre chose qu'eux-même, l'un envers l'autre, forçant chacun à montrer sa vérité sans plier sous le poids de la présence de qui que ce soit ou d'une obligation sociale . Kin est à l'image de son environnement, brut, simple et sincère, de cette façon charmante qu'ont les hommes qui se suffisent à eux-même et qui apprécient la vie comme on leur a donnée. Quand l'aurore boréale leur livre un spectacle grandiose qui réveille leurs sens chacun à leur façon, Jack redécouvre les beautés du monde simplement, avec les yeux d'un homme qui ne voyait plus que ses cauchemars et Kin, amusé et séduit, lui, observe Jack comme une victime du syndrome de Stendhal le ferait avec une oeuvre d'art. Jack est blessé, un peu mort au fond de lui et il n'attendait que la petite étincelle de Kin pour s'ouvrir à nouveau.

     Avec Keira Andrews, il est souvent question de cet amour salvateur, de cette tendresse qui aide l'autre à dépasser ses peurs, ses traumas et à s'en guérir sans jamais tomber dans quelque chose de douloureux. Et même si ce roman m'a moins interpellé que son histoire de crash, il n'en reste pas moins tissé sur la même trame à un degré bien moindre toutefois. On passera rapidement sur la couverture plus représentative du catalogue automne-hiver de La Redoute que de l'histoire  et on  se concentrera sur ce charmant duo tout en charme charismatique ( là je pense qu'on comprend bien hein! ).
    Son écriture toujours précise, claire et sobre sait, comme à chaque fois, aller à l'essentiel et si cet opus est un peu plus expéditif, la recette fonctionne toujours aussi bien révélant une fois de plus une très jolie romance. Keira Andrews sait toujours alterner ses moments de tendresse et de doute, où ses héros se révèlent, à ses moments tellement chauds où deux hommes redeviennent juste les acteurs de leurs désirs. Une fois de plus, l'auteure, avec ses mots justes et ses hommes assez tendres, a su faire fondre la glace de deux passés douloureux qui peuvent enfin calmement se rejoindre sous les lumières boréales. Yop.


    Passion en Arctique de Keira Andrews

     

    Vous le trouverez ici: Passion en Arctique
     

     

     

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  • Brother auto spot de Noici Micuro....

    Seina, tatoueur professionnel, reçoit un jour la visite dans son salon d'un étrange client, Jin, qui veut lui laisser une liberté totale pour le design de son tatouage. D'abord décontenancé, Seina est finalement flatté par tant de confiance, d'autant plus que Jin est bien plus attentionné qu'il n'y paraît. Une amitié naît alors entre les deux jeunes hommes, mais elle pourrait vite être menacée par le secret de Jin....

     Mangaka : Noici Micuro

    Éditions : Taifu comics

     

    ************

    Ayant été séduite par la couverture en premier lieu , je me suis laissée tenter par le résumé, j'ai pas de tatouages mais en fait , ça me démange beaucoup depuis quelque temps ....Et je trouvais que ça changeait un peu de thème par rapport aux lycéens, aux yakuzas, aux étudiants ... Donc je l' ai saisi au vol....

    On découvre Jin qui entre dans un salon de tatouage sur les conseils de son meilleur ami, pour cacher des marques sur son dos , il laisse alors la totale liberté au propriétaire du salon quand au dessin. Seina, tatoueur talentueux, d'apparence fragile, effacé, un peu solitaire est doué d'un certain talent, il profite donc de cette opportunité pour se lâcher sur le dos de Jin. Mais on voit très vite que Jin n'est pas tout à fait là par le fruit du hasard et qu'il se retrouve un peu coincé dans une situation qui le déconcerte car il commence à beaucoup s'attacher à Seina.

    L'histoire est mignonne -vous allez dire que je répète ça souvent - mais c'est le cas, pas de tragédie, c'est tendre, on n'a pas affaire à des gros durs mais plutôt des gros tendres. Les dessins sont surtout concentrés sur les personnages, il y a peu de décors mais ça marche quand même.C'est vraiment Seina qui m'a le plus plu parce que je l'ai trouvé vraiment beau , les autres un peu moins.

     

     

    Brother auto spot de Noici Micuro....

     

    C'est un one-shot donc pas d'attente interminable pour connaître la fin !!! Et ça, quelques fois, c'est génial car j'aime pas bien attendre .... Rose Taylor

     

    Vous le trouverez ici :  Brother Auto Spot

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  • Si comme moi t'es fan de lycra, de capes et de mâchoires carrées arrogantes alors voici un des derniers bébés de MXM Bookmark : Comment sortir avec un super héros quand on est un super vilain d'Alex Gabriel publié le 10 Octobre 2018. Bien sûr, je me suis jetée dessus comme n'importe quel fan lécherait les pieds de Loki !

     

    Comment sortir avec un super héros quand on est un super vilain d'Alex GabrielLe pitch:
    Appartenir à la famille d’un super méchant n’est pas très important aux yeux de Pat West. Peu importe que sa mère essaie occasionnellement de prendre le contrôle du monde. Tout ce que Pat veut, c’est terminer l’université et devenir urbaniste. Qu’il se transforme en un serviteur du mal de temps en temps à la nuit tombée ? Simple tradition familiale.
    Jusqu’à ce que Pat couche accidentellement avec le super héros Silver Paladin, également connu sous l’identité du billionnaire solitaire Nick Andersen. C’est un simple malentendu. Pat n’avait jamais eu l’intention de se faire passer pour un prostitué, honnêtement. Mais rapidement, Pat est dedans jusqu’au cou, et est en train de tomber amoureux du pire mec possible.
    Lorsque sa mère revient pour mettre le monde à genoux, Silver Paladin fonce pour l’arrêter... et tous les secrets de Pat menacent de lui exploser au visage. Comment pourrait-il concilier le fait d’être un serviteur du mal avec celui de désirer un super héros ?

     


    On a droit à une histoire bourrée d'humour et fort bien écrite, une plume très actuelle en partie grâce aux dialogues de son héros principal, Pat, le fils de la super vilaine qui veut régir le monde !
    Pat est un jeune homme parfait : un humour digne des stand-up les plus dingues, une compassion pour les autres adorable et surtout une vision de la vie portée sur le beau et le bonheur de la communauté à travers sa passion sur l'urbanisme.
    Chacune de ses interventions est un petit délice de rigolade qui vous redonne une vague idée du bien-être. Sa rencontre fortuite avec le super gentil Le paladin d'argent nous permet de le découvrir sous tous ses aspects, ses doutes, ses désirs et toujours cette vision optimiste (et moqueuse, beaucoup moqueuse) de l'autre. C'est un pur fan des vilains. Bon sang ne saurait mentir. Mais surtout adulateur de tous ces hommes et femmes qui se battent pour leurs idéaux plus ou moins justifiés et un peu aussi pour leurs corps parfaits et de leurs capes et aussi de leurs regards noirs et aussi de leurs supers phrases clés...bref Pat est un vrai fan.

    L'auteur nous entraîne avec une écriture vivifiante dans un monde de comics où Marvel et DC ne cesseraient de rivaliser (ah bon c'est déjà ce qu'ils font ?) à coup de capes, de costumes moulants, de super-pouvoirs ou de technologies fantasmagoriques. Les vilains sont tout sauf vilains et les gentils sont, comme bien souvent, trop parfaits, tout en traits dessinés au rotring et donc pas mal ennuyeux avec leur déversement de morale pas très évoluée. Cet aspect là est assez plaisant car on ne tombe pas dans la facilite binaire du genre, les vilains au contraire ont plein d'idées, beaucoup de personnalités, pleins de disciples tout aussi farfelus et rusés que peut l’être Pat lui-même et un sens de l'humanisme assez particulier mais qui se discute.
    Pour le coup, on en vient à regretter une image un peu trop lissée des gentils, qui ont à mon goût bien peu de charisme, et du coup peu d'impact, le rapport me semble donc déséquilibré (à moins d’être complètement voulu par l'auteur) et on s'attache beaucoup plus à cette communauté de super vilains.

    Un univers par contre très inspiré bien sûr du monde comics sans être englué de surhommes et de gigahéroïnes figés dans une capsule de botox, on surfe entre Megamind et No Heroics (cette super mini série de 2008) grâce à cet humour et cette dérision présents à chaque page.
    Si vous avez besoin de décompresser et de vous amuser, c'est le roman parfait en ce moment. Les quiproquos entre le super milliardaire qui brille de partout et le jeune aspirant urbaniste au cœur tendre vont vous régaler. Je me suis moi même beaucoup amusée et j'avoue que c'est un bon moment de détente sans prise de tête comme le veut l'humeur de ce début de siècle. Un récit un peu barré, qui redonne un petit coup de lustre au genre avec un univers encore peu évoqué, des personnages loufoques à foison et une dynamique exclusive centrée sur son personnage phare.

    Si l'humour de ce monde héroïque est assez prenant, en revanche la romance est totalement en second plan alors qu'elle est pourtant bien présente dans l'histoire. On aime le monde que Pat fait découvrir à son Paladin et l'inaptitude sociale de celui-ci à se mêler aux autres ou simplement voir la vie telle qu'elle est. Je suis du genre à vraiment aimer l'humour et à le pratiquer souvent (plus ou moins avec bonheur, pas besoin de préciser) mais du coup dans cette histoire le rire efface quasiment tout le reste, peu d’émotions restent vraiment présentes et j'avoue avoir eu du mal à saisir l’étincelle émotionnelle entre ses deux hommes. J'ai bien capté les sentiments un peu perdus de ce jeune Pat, son attirance quasi charnelle pour un super homme idéalisé mais le jeu de leurs sentiments reste vraiment trop flou et écrasé par la drôlerie, tout comme le coté fantastique du roman d'ailleurs. L'aspect comédie est vraiment l'axe principal et même les personnages secondaires ne sont pas suffisamment présents pour combler ce manque d'autres émotions qui pourtant peuvent passer même par le rire. Le paladin est assez creux, sorti de sa moue constante et de sa surprise sur la vie de tous les jours, on ne peut pas dire que ce soit un personnage très étoffé (à part le lycra de son costume bien sûr). En ce qui me concerne, ça manque énormément car leur relation est tout de même mise beaucoup en avant sans avoir la portée émotionnelle qu'elle devrait mais je me suis consolée avec les sœurs badass de Pat qui à elle seules valent bien trois kilomètres de super héros les bras tendus.

    Qu'on ne se méprenne pas, ce roman est vraiment sympa, déjanté et en quelques sortes un peu nouveau, à l'image de ses collègues cinématographiques et on y prend beaucoup de plaisir mais (ben oui les chroniqueuses on est chiantes avec nos mais) le savant dosage entre humour et romance m'a un peu manqué je l'avoue. En tout cas, amoureux du comic, lancez vous si vous souhaitez enfin connaitre le secret de l'emplacement caché des fermetures éclairs de tous ces costumes moulants et éclatez vous bien ! Yop.
    Merci a MxM Bookmark pour ce sp.

     

     Comment sortir avec un super héros quand on est un super vilain d'Alex Gabriel

     

     

    Vous le trouverez ici : Comment sortir avec un super héros

      

     

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  • Les cavaliers de l'apocalypse, un roman de Rhys Ford qui va vous plonger dans un monde ténébreux (et c'est le moins qu'on puisse dire, vraiment) qui sortira  fin Octobre 2018 chez MxM Bookmark.

    Cavaliers de l'apocalypse de Rhys FordLe pitch:

    Kismet Andreas vit dans la peur des ombres.
    Pour le jeune tatoueur, les ombres retiennent plus que l’obscurité.Il est certain de sa folie parce que l’obscurité retient les créatures et les choses rampantes que lui seul peut voir - des monstres qui chassent les faibles pour manger leurs esprits et leurs âmes, ne laissant derrière eux que des coques vides et le désespoir.

    Et s’il y a une chose que Kismet craint plus que d’être traqué, c’est la folie qui reste dans son sillage. Le voile d’ombre est la maison de Mal. En tant que Pestilence, il est le plus jeune - et le plus inexpérimenté - des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, des manifestations immortelles ressuscitées pour servir et réformer l’humanité. Invisibles à tous sauf aux morts et aux fous, les Quatre existent entre le Voile et le monde mortel, liés à leur destin presque éternel. Craint par d’autres immortels, les Cavaliers vivent dans la quasi-solitude mais Mal aspire à en savoir plus que la Mort, la Guerre et la Famine.

    Mal aspire à être... plus humain. Pour interagir avec quelqu’un d’autre que les fous ou le défunt. Quand Kismet sauve Mal d’une attaque ténébreuse, Pestilence est soudainement poussée dans une guerre vicieuse - où l’humanité est le prix, et le seul qui croit en Mal est l’humain que les autres Cavaliers pensent destiné à mourir.



    Comme convenu, on a un super résumé qui nous promet les ténèbres d'un monde en décomposition, de cavaliers puissants au service de l'humanité, qu'elle le veuille ou non, une histoire entre un jeune tatoueur et l'un de ces immortels et un désir impétueux d'immortalité qui pousse la vertu au vice.

    Et bien de tout cela, il ne reste que les ténèbres !
    Les ténèbres d'un univers qui était tellement alléchant que j'en attendais peut-être trop. Et le trop je l'ai eu. Trop de confusion, trop de spectres qui sortent de tous les cotés, trop de personnages amenés les uns à la suite des autres sans avoir une réelle présence, trop de noirceur tout le temps, quasi étouffante ... Et pourtant il y a vraiment de quoi triper avec cette idée, les vices et les vertus des hommes personnifiés, les calamités et les fléaux représentés sous un nouveau jour, j'attendais vraiment beaucoup de la vision de Rhys Ford sur un tel univers. Soit ce premier tome est vraiment uniquement une introduction et c'est dommage de ne pas l'avoir rendu suffisamment prenant pour qu'on s'en contente, soit il y a vraiment de grosses lourdeurs dans ce récit et trop de ténèbres à force ben...on y voit plus grand chose.

    Les ténèbres de personnages annoncés comme principaux et qui n'en sont pas vraiment, ce brave Kismet est vraiment mignon mais à part morfler dans ses crises de manque, des visions à tendance médiumniques, et apporter pas mal d'emmerdes aux quatre cavaliers, quel est son intérêt ? Quid d'une quelconque personnalité ? Ce brave Mal (dont on attend toujours le développement de ses aspirations d'ailleurs) qui s'en amourache plus ou moins (à moins qu'ils soient juste meilleurs copains pour la life, j'sais pas), qui passe son temps à vouloir le sauver et Kizzie qui ne fait que partir pour à nouveau donner l'occas d’être sauvé... Une synergie inexistante pour un couple qui n'en est pas vraiment un (bon ça encore c'est un pur choix, on aime ou pas) au sein du foyer des quatre cavaliers de l'apocalypse. Deux hommes donc, tout gentils tout mignons, avec si peu de personnalité, que j'aurais du mal à les définir autrement que par ennuyeux. Passons et disons-nous qu'on va trouver notre bonheur ailleurs dans ce cas et regardons de plus près les autres personnages et pas des moindres.

    Les quatre cavaliers de l'apocalypse, vous voyez, pas n'importe qui hein, quatre gugusses quand même assez balaises puisqu'ils protègent notre monde des horreurs cachées derrière le voile protecteur de l'autre coté. Et encore une fois, ténèbres mes amis, celles de l'ennui encore (la dernière prise de bec de mes voisines au loto du quartier était plus épique que les batailles de ce quatuor), l'ennui fait de scènes confuses, et embrouillées de spectres mutants sans fins, où ça se bat dans une ruelle, dans un garage, dans un vestibule et où on ne sent jamais vraiment cette puissance surnaturelle des quatre colocs vu qu'ils passent beaucoup de temps à se prendre des balles et des raclées ! Le cafouillage omniprésent d’événements qui s’enchaînent, sans avoir un fil conducteur suffisant pour porter une intrigue forte, rend le tout complètement nébuleux et me fait penser à une sorte de série z qui enfile, les unes après les autres, les batailles mal filmées sans autre scénario que " vas y là tu tombes, là tu te relèves, là tu saignes, tu retombes eeeeeet coupez ".
    Le seul point de lumière dans tous ces personnages peu aboutis, c'est Ari ou Guerre, l'un des plus vieux cavaliers, et c'est aussi sa relation avec Mort qui est le plus intéressant, le plus clair et le plus compréhensible. Ari semble avoir un vrai caractère travaillé avec des facettes, des aspects et des particularités. Bref, tout ce qui peut donner naissance à un personnage et pas juste à un rôle. Et je dois bien avouer que c'est ce seul aspect qui m'a poussé à finir cette lecture tant elle m'a été pénible par le traitement de son texte.

    Les ténèbres de l’écriture de ce roman sont surement pour moi son plus gros point noir, au point que je pense sincèrement qu'il a complètement éteint l’éclat qu'il y a pu avoir à un moment ou un autre dans l'univers tenté par l'auteure. C'est  vraiment étrangement écrit et je ne saurais dire où se situe le problème entre le texte originel, la traduction ou les autres étapes mais ce qui est sur c'est que moi, en tant que lectrice, j'ai fonctionné à coup de doliprane pour le finir. On passe par des phrases vraiment bancales comme des "soudains hurlements" ou "soudains jets" et des expressions à la limite du non sens comme un "arc en ciel nocturne", on croule sous les participes présent et les gérondifs toutes les deux phrases qui pèsent lourd sur la fluidité. J'ai bien conscience qu'il n'est pas toujours aisé de traduire certaine plumes, certaines langues aux règles différentes des nôtres (et peut être même que certains romans ne sont pas forcement à traduire non plus) mais ici ça a été une des rares fois où j'ai failli ne pas finir le livre. Seule l'envie de savoir où cela menait m'a poussée à continuer et j'avoue que je n'en suis pas ressortie plus satisfaite pour autant.


    Bref, ce roman a été une grosse déception, en plus de m'avoir presque fatiguée, et il y a fort à parier que je ne tenterai pas ma chance sur la suite. Que cela ne vous arrête pas pour autant si l'univers vous tente, une chronique reste toujours un avis subjectif ne l'oublions pas. Yop.

    Merci à MxM Bookmark pour ce sp!

     

    Cavaliers de l'apocalypse de Rhys Ford

     

     

    Vous le trouverez ici : Cavaliers de l'apocalypse

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  • In these words de Jun Togai & Narcissus....

    Mangaka: Jun Togai & Narcissus

    Editions: Manga Taïfu

     In these words de Jun Togai & Narcissus....

    Katsuya Asano est un profileur pour la police de Tokyo, qui nuit après nuit fait le même cauchemar: un homme dont il ne voit pas le visage le retient prisonnier et le torture tout en lui murmurant à l'oreille qu'il l'aime.

    Chargé d'obtenir les aveux d'un tueur en série, il voit le frontière entre rêve et réalité s’effondrer brutalement ...

     

     

     In these words de Jun Togai & Narcissus....

     Qui aurait pu élaborer un tel plan à part toi....

    Alors que Katsuya se retrouve avec Shinohara, son cauchemar devient réalité? Tandis que les abus sexuels se poursuivent, ses souvenirs ressurgissent et plus il pense se rapprocher de la vérité, plus elle lui échappe.....

     

     

     In these words de Jun Togai & Narcissus....

    Alors que la collaboration entre Shinohara et Katsuya touche à sa fin, le meurtrier s’empresse d'achever sa dernière victime car la nouvelle proie qu'il vient de rencontrer l'obsède bien d'avantage.

    La chasse est ouverte.Il suffit parfois d'un instant pour passer de traqueur à traqué...

     

     

     *************

    La première chose qui m'a conquise dans ce manga est incontestablement la beauté des couvertures - il m'a été conseillé lors d'un salon - et je n'ai pas été déçue.Il est superbe tout au long des pages, les corps sont magnifiquement dessinés. Un régal de réalisme, on tombe sous le charme immédiatement malgré le fait qu'il soit très sombre et assez déroutant dés le départ.

    On suit Katsuya Asano (ouh là là qu'il est beau avec ses lunettes et son corps de rêve), un profileur froid et imbu de lui-même embarqué pour tirer les vers du nez d'un tueur en série qui opère toujours de la même façon et qui l'a expressément demandé. Le rapport entre Katsuya et le tueur m'ont rappelé Le silence des agneaux quand Clarice Starling interroge Hannibal Lecter tellement l'ambiance est lourde et presque malsaine. Le tueur va autant vouloir entrer dans la tête du profileur que l'inverse. Comme tout se fait dans une maison isolée à l'abri des journalistes, il y a peu de monde qui sait où sont les protagonistes, jusqu'au moment où ce qui devait arriver, arrive et le tueur reprend la main et malmène Katsuya et lui fait revivre ses cauchemars.

    Il est difficile de ne pas spoiler l'intrigue car on se rend compte dans le second tome que tout n'est pas aussi clair et net qu'il n'y parait .C'est là que réside la force des auteurs... En fait, les deux tomes suivants sont plutôt un gros flashback sur la progression d'une enquête sur vingt mois avec l'inspecteur Shinohara, sur leur relation commune - Katsuya n'admet pas vraiment avoir le même type de relation que Shinohara voudrait -   et le lien du profileur avec le  tueur en série.....

    On suit surtout l'approche psychologique de Katsuya pour débusquer ce tueur, son boulot conjoint avec l'inspecteur Shinohara, leurs relations sexuelles intenses (avec des scènes très chaudes et non censurés comme dans beaucoup de yaoi en général) ainsi que l’enlèvement de Katsuya et son désir de ne pas céder aux désidératas du tueur .....

    Autant dire que ces trois volumes sont des coups de cœur, ils sont superbes, on en prend plein les yeux à chaque page, l'histoire est génialement structurée, surprenante et l'utilisation du flash-back rend l'histoire attrayante et on n'a qu'une envie : ne pas lâcher la lecture ....Le seul vrai problème, ça va être de devoir attendre très longtemps pour le prochain tome...Rose Taylor

     

    In these words de Jun Togai & Narcissus....

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  • Un YA à découvrir encore chez MxM Bookmark, avec Sept larmes au creux de la mer de CB Lee publié en Septembre 2018 sous le label Teen Spirit.


    Le pitch:
    La mer cache bien des secrets...
    Kevin Luong a le cœur brisé le jour où, marchant au bord de l'océan, il se souvient de l'ancienne légende que sa mère lui avait racontée. Il laisse alors tomber sept larmes dans l'eau tout en formulant son souhait : "Je veux être heureux et amoureux... Juste un été..."
    C'est ainsi qu'il se retrouve à sauver un mystérieux garçon du Pacifique, un garçon qui plus tard apparaît sur le pas de sa porte en lui déclamant son amour. Ce qu'il ne sait pas, c'est que Morgan est un selkie et qu'il est là pour exaucer son souhait.
    À mesure qu'ils se rapprochent, Morgan est tiraillé entre les dangers du monde humain et son héritage au sein de la communauté selkie vers laquelle il doit revenir à la fin de l'été...

     

     

    Une histoire très jeune et qui vise les très jeunes avec une belle approche de la différence, de la découverte de l'autre et de ses premiers émois sexuels et sentimentaux.
    Une belle romance aux parfums de contes de fées et de légendes qui nous entraîne dans le monde des Selkies, ces êtres doués de la capacité d'exaucer les vœux des humains désespérés, de leur magie et de leur influence sur quelques hommes et femmes qui croisent leur route ou plutôt leurs vagues.

    Kevin est un jeune homme tout frais sorti de son coming out et d'une déception sentimentale, qui, bercé par le souvenir d'une belle histoire racontée par sa mère, laisse sept larmes s’échapper pour tenter le vœu d'un bonheur retrouvé. Morgan arrive, par magie, avec sa seule peau de phoque sur les épaules et toute la chaleur de son amour et de son âme pour réconforter le jeune garçon et partager avec lui un été sous les auspices de la joie d’être ensemble.
    Une romance juvénile, qui saura à merveille toucher les jeunes cœurs et peut-être même rassurer les jeunes esprits en plein questionnement. Oui, l'amour c'est l'amour et pas autre chose que l'on soit homme, femme ou selkie. Une gentille découverte sur le monde des hommes par le biais de Morgan, tout émerveillé de chaque nouveau pas posé à côté de celui qu'il est sensé combler. Une sorte de rencontre inter-espèce qui nous montre nos travers sous les aspects les plus divers : le côté sombre et cupide des hommes, l’éveil à la sexualité et la bizarrerie de nos pratiques aux odeurs de myrtille, l'humour de l’innocence, du jamais vu que Morgan ne cesse d'explorer...

    C'est une histoire qui me touche peu car elle est vraiment trop young pour moi mais elle me semble parfaite pour des ados, toute en sensibilité sans jamais rendre les choses trop édulcorées mais plutôt en les éclairant sous la lumière d'un certain romantisme. Une vision parfois mignonne, peut-être pas assez percutante pour nos jeunes d'aujourd'hui mais complètement calquée sur la magie de la fantasy ou du fantastique. Un roman servi par une belle narration, une très bonne facture sur laquelle on ne relève pas de défaut majeur mais qui manque toutefois d'un peu de palpitant pour vraiment emporter son lecteur. C'est bleu et c'est rose à la fois, c'est mouillé et très chaste, c'est très fleur bleue et ça conviendra parfaitement pour les âmes sensibles qui aiment lire avec leur doudou (le mien est depuis bien longtemps bardé de lanières de cuir !). Yop.
    Merci à nos partenaires MxM bookmark et Netgalley pour sp.

     

     

    Vous le trouverez ici : Sept larmes au creux de la mer
     
     

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  • Le Mari de mon frère ...

     

     

    Mangaka : Gengoroh Tagame

     Editions : Ataka

     Traduction : Bruno Pham

     

     Le Mari de mon frère ...Résumé :

    Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé… Perturbé par l'arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n'est autre que le mari de son frère jumeau… Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage identitaire dans la patrie de l'homme qu'il aimait. Yaichi n'a pas alors d'autre choix que d'accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses…

     

     

     

     

     

                                                   *   *   *   *    *    *    *

     

    C'est une tranche de vie en 4 tomes décrite de façon magistrale par Gengoroh Tagame sur la façon d'appréhender le deuil, mais aussi l'inconnu notamment l'homosexualité et le regard des autres. On rencontre Mike que l'on va de suite aimer , on lit les émotions sur son visage surtout lorsqu'il voit le visage du jumeau de son mari, là tout s'enclenche pour les personnages....On plonge dans le quotidien d'une famille grâce à une petite fille:Kana qui va d'emblée aimée inconditionnellement cet oncle du Canada , de Yaïchi qui va apprendre à redécouvrir son jumeau perdu de vue, de Mike qui ressemble à un bûcheron mais qui a le cœur tendre comme pas possible et de la nourriture qui est un des piliers de ces 4 tomes -presque ce qui relie tous les membres de cette famille hétéroclite….

     

    Les dessins sont magnifiques, simples mais précis , l'émotion est grande tout au long des 4 tomes, on passe du rire aux larmes (beaucoup de larmes en ce qui me concerne) . Il ne comporte pas de scènes de sexe comme dans beaucoup de yaoi même si Yaïchi se pose la question sur qui fait quoi dans le couple de feu son frère . De plus il y a pleins d'apartés «  écrits » sur les codes lié à l'homosexualité, on apprend des tas de choses comme la signification du drapeau arc-en-ciel, des gay-pride , du triangle rose …

     

    Ce manga est un petit bijou qui se déguste avec bonheur, qui rappelle la valeur d'une vie , et que la famille n'est pas toujours liée à celle du sang …. Un chef d’œuvre à mon avis. Il sort en animé au Japon, j'espère qu'on aura la chance de le découvrir chez nous ....Rose Taylor

     

    Le Mari de mon frère ...

     

    Vous les trouverez ici:  tome 1 tome 2 tome 3 tome 4 l'intégrale

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  • De tout ceux que j'ai lu, j'ai enfin trouvé mon Amy Lane préféré : Les joueurs publié en 2015 par Dreamspinner Press.

        



     


      Un roman totalement cul, totalement mec, totalement poker. Un roman qui ne tourne pas autour du pot et joue carte sur table. Si tu aimes le sexe entre hommes et l’humour mi-caustique, mi-sarcastique et re mi-caustique derrière (Astier Powa)  alors mise sur ce livre et ça sera le jackpot. Pour ceux et celles, épris d'intrigue profonde et dénuée de sexe, oust, jetez vos cartes et passez votre chemin. Si vous vous acharnez, prévoyez le collyre ça va piquer les yeux assez souvent !

     Quentin et Jason se connaissent depuis leurs études, ils ont été colocs, ont crée leur entreprise et bossent ensemble depuis. Ils vont au sport ensemble, vont au boulot ensemble et surtout jouent au poker ensemble avec leurs potes. En fait Jase et Quent sont déjà un couple depuis longtemps, il leur suffit d'un moment d'égarement dans les vestiaires de la salle de sport, d'une chaude étreinte entre deux serviettes humides pour que la donne change.
     Amy Lane ne s'embarrasse pas de la naissance d'une relation, elle démarre sur les chapeaux de roue dès les premières pages et nous évite tous les cheminements traditionnels de la romance : le rebondissement, la jalousie, la rupture avant le happy end, la peur de s'engager... Non, tout ça se trouve jeté comme un vieux paquet de cartes usées, ici, c'est une année d'une histoire, évidente depuis toujours, écrite sous le prisme des règles du poker.
    Le poker : c'est la vie et c'est aussi ce qui  cimente les certitudes de Jase. Jouer : c'est prendre des risques, gagner ou perdre. Jouer : c'est passer un bon moment et accepter de perdre pour mieux gagner pour Quent. Deux visions d'un même jeu, deux approches, de la vie et de l'amour, éloignées qui ne demandent qu'à se compléter. 

     Un roman que j'ai adoré par sa légèreté, son sexe omniprésent (derrière mon cœur il n'y a en fait qu'une grosse guimauve assoiffée de sexe, je m'en rend compte) et son humour rafraîchissant.
    Un monde d'hommes qui s'assument, d'un petit milieu professionnel géré par une quadra secrétaire qui ne se laisse pas mettre sur la touche et d'un univers du jeu entre amis qui est devenu une nouvelle  cellule familiale pour les deux hommes.
    Alors oui, vous aurez du sexe chaud toutes les trois pages et vous allez adorer ça, oui vous aurez des reparties plutôt délicieuses toutes les trois pages et vous allez rire et oui, on aura une belle histoire d'amour tout du long, sans remous mais tellement adorable, tellement mignonne et addictive que ça a été un vrai bonheur de ne pas tenir compte des coquilles qui restent dans le manuscrit (on a vu bien pire dans les livres traduits de cette auteure). 

     Un livre qui se dévore comme une bonne comédie sentimentale épicée (de celles qui te font baver niaisement pendant que ta moitié meurt dans son vomi) et qui nous bluffe complètement  par sa simplicité et son efficacité. Et là, d'un coup, je me dis que la prochaine partie de poker à laquelle j'assisterai devrait m'entendre lâcher quelques soupirs incongrus. Yop.

     

                                                          Les joueurs d'Amy Lane

     

     

    Vous le trouverez ici : Les joueurs


      

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  • Résumé :

    Les Agents Spéciaux Ty Grady et Zane Garrett sont de retour au travail, et s’installent dans une relation professionnelle et personnelle construite sur une attitude férocement protectrice et une passion brûlante. Aujourd’hui, ils ont pour mission d’usurper l’identité de deux membres d’un réseau international de contrebande – un couple marié et ouvertement gay – lors d’une croisière dans les Caraïbes à Noël. Comme leur supérieur l’a souligné, ils préféreront sûrement s’embrasser plutôt que se faire tirer dessus ; il ne savait pas à quel point ils étaient d’accord.

    Se faire passer pour des criminels nécessite un changement particulier dans l’attitude de Ty et Zane tandis qu’ils essayent de gérer l’attente frustrante de leur mission. Alors que cela commence à affecter leurs agissements en privé, ils se rendent compte qu’être partenaires signifie plus que de surveiller leurs arrières, et quand l’affaire prend une tournure inattendue et menace la vie de Ty, Zane et lui devront naviguer sur une mer de pieux mensonges et de secrets tumultueux, y compris les leurs.

    Date de parution : 2016             Edité par : Dreamspinner Press

    Mascarade en croisière    -Ty et Zane tome 3-   de Madeleine Urban et Abigail Roux

     Pour une fois, je dirais que je suis mitigée dans ma lecture. Pas que je n'ai pas passé un bon moment mais je dois bien avouer que le volume précédent m'a beaucoup plus touché.

     Dans ce roman-ci, on retrouve toujours nos agents préférés. Et on s'amuse un peu de la situation dans laquelle ils sont impliqués bien malgré eux. Les voilà obligés de jouer au couple marié et de s'afficher à la vue de tous pour ne pas compromettre leurs fausses identités et l'affaire sur laquelle ils ont été assigné. Ce qui me gêne est l'importance des couvertures qu'ils doivent revêtir et qui prennent trop de place face à leurs personnalités. La frontière entre le personnage, que chacun doit incarner, et leurs véritables caractères faussent un peu la donne. Du coup, comme Ty et Zane, on se sent un petit peu perdu. Comment démêler le jeu de ce qui ne l'est pas ? Les personnages qu'ils incarnent sont presque tout le temps présents et il est parfois difficile de dire de qui, entre les personnages de couvertures ou bien des agents qui endossent ces rôles, vient le geste amoureux ou le petit mot doux dont l'autre bénéficie. On se doute, bien sûr, que certaines scènes sont plus intimistes dans les échanges entre les deux agents fédéraux et que le jeu de rôle dans ces cas-là s'efface. Et on perçoit également une nouvelle étape dans l'évolution du couple. Car celui-ci se rapproche, se renforce et se retrouve mis en lumière. Les marques d'affection, même partagées sous le couvert des rôles qu'ils jouent, se font aux yeux de tous, aux yeux de tous puisque les deux hommes dont ils ont pris la place sont mariés. C'est là aussi une sorte de tournant dans la relation de Ty et Zane qui, jusque là, ne s'affichait pas en public. Baisers et caresses ayant lieu loin de tous regards. 

     Je crois que c'est l'intérêt de cette série. Avoir assez de temps pour faire en sorte que les sentiments et les personnages évoluent peu à peu sans avoir la pression du point final d'un roman unique. Une étape est ici franchie. L'un des deux hommes a réussi à mettre des mots sur ce qu'il ressent et surtout : l'accepte. L'affection que tous les deux se portent est mise en évidence. 

     Bien entendu, je suis consciente que chaque roman de cette série possède ses propres qualités et défauts. Tout cela ne m’empêchera pas de lire la suite. D'autant plus que certains éléments distillés dans "Mascarade en croisière" me donnent à penser que la suite devrait être croustillante. 

    Manon

     

    Vous le trouverez ici: Mascarade en croisière

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  • Le surf, deux amis depuis toujours, du soleil et du sable fin : tel est le décor de Dans le bleu de l'océan de Pene Henson publié chez MxM Bookmark en Aout 2018.

     

    Dan le bleu de l'océan de  Pene Henson

     

     

    Une jolie histoire sur l’amitié qui peut devenir une famille, un compagnon, un avenir.
    Tai et Ollie se connaissent depuis toujours et ils côtoient l’océan depuis tout aussi longtemps, le surf, les vagues, le soleil, le sel et la maison bleue, ce havre qu'ils ont su aménager de leur amitié de groupe avec le petit frère de Ollie et leurs deux amies Hannah et Sunny. Plus qu'un habitat, un abri pour un groupe indissociable qui vit avec la force de liens presque familiaux, de l'entraide, du bonheur simple et d'une certaine précarité. Si tous décident, et Tai en premier, de miser sur un retour à la compétition pour Ollie, ils ne savent pas encore que c'est à eux tous qu'ils donnent une nouvelle chance, une chance d'un avenir construit sur leurs rêves et leurs espoirs.

     Ollie est un garçon à part, un jeune homme qui remonte la pente et qui peine à croire en ses chances de surfer à nouveau un jour. Ol ne pense pas comme les autres, il pense vague, tub, planche, sécurité  et bien d'autres choses qui se cloisonnent bizarrement dans son esprit. Quand les choses deviennent sérieuses avec Tai, que son regard sur lui change, il se confronte à ses propres peurs, indécisions et surtout inaptitudes sociales. Comment détecter l'amour quand on ne sait pas vraiment ce que c'est ? Un long chemin qu'Ollie parcourt en même temps que son ascension sportive il doit franchir les différents caps d'une relation, d'une évolution et l’acceptation de sa nouvelle orientation qu'il ne semblait pas réaliser jusqu'à sa nouvelle obsession pour Tai. 
    Tai lui n'a jamais caché ses préférences et son non attachement  à ses petits amis. Il est l'ami idéal qui plait aux uns comme aux autres, le jeune homme souriant et aimable face à son meilleur ami discret et mal à l'aise avec tout le monde sauf lui. Tai sait qu'il est amoureux depuis toujours mais ne risquerait jamais de rompre cette unité qu'ils ont créée avec le temps autour de leur famille reconstituée. Alors, Tai l'aide, l'encourage, lui offre ses plus belles planches, celles justes faites pour Olli et le suit dans cette nouvelle aventure où tant de choses vont se passer.
    Les deux jeunes gens partagent leur temps avec leurs amis, leurs petits boulots, leurs inquiétudes sur l'avenir et surtout sur cette nouvelle attirance qui semble si naturellement concrétiser des années d'amitié.

    L'histoire n'a rien de neuf mais elle se lit avec plaisir même si la narration à la première personne m'a au départ  fait un peu peur pour, au final, se suivre avec une extrême facilité. Une ode au surf et à ses représentants les plus prestigieux, qui sent bon les embruns, le sable sec qui colle à la peau et surtout une immense tendresse qui unit deux hommes qui se sont trouvés et retrouvés sur une vague pour ne plus jamais la quitter. Si ce roman n'est pas un coup de cœur, j'ai cependant beaucoup apprécié cette douce émotion et cette patience que Tai offre à son compagnon, comme cette passion ignorée qu'Ol exprime très maladroitement quitte à blesser celui qui partage sa vie depuis si longtemps.

    Une belle histoire d'amour entre jeunes sans le sous mais pour qui tout s'arrange comme par magie, l'un devient champion, l'autre trouve un mécène pour son business, et encore une autre trouve preneurs pour ses cailloux autour d'une ficelle... bref un vrai conte de fée qui ne s’embête pas de réalisme. Un roman agréable qui surfe sur la vague de la romance feelgood pour notre grand plaisir et surtout pour un agréable moment de lecture. Yop 

    Merci @MxM Bookmar et Netgalley pour ce sp.


    Dan le bleu de l'océan de  Pene Henson

     

     

    Vous le trouverez ici : Dans le bleu de l'océan
      

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