• Désirs interdits : Provocation tome 1 de Jonna Chambers

    Sortie : 14 Novembre 2018

    David Lauriston a du mal à se bâtir une réputation au sein du monde privilégié qu’est le système juridique d’Édimbourg. Ses origines modestes sont un obstacle en soi, sans parler de sa décision récente de défendre un groupe de tisserands accusés de trahison, ce qui entraîne la rumeur qu’il pourrait appartenir au parti radical. La dernière chose dont il ait besoin, c’est d’aider le frère de l’un des tisserands à retrouver l’agent du gouvernement qui a causé la ruine de sa famille.

    Ce n’est pas bien mieux, niveau personnel. Tourmenté par ses désirs interdits envers les hommes, et les souvenirs douloureux de l’ami d’enfance qu’il aimait à l’époque, David fait de son mieux pour vivre en célibataire endurci, et se blâme à chaque fois que sa résolution faillit.

    Jusqu’au jour où lord Murdo Balfour entre dans son monde bien rangé de pulsions réprimées.

    Cynique, hédoniste et parfaitement dépourvu de tout remords, Murdo ne pourrait pas être plus différent de David. Ce dernier refuse catégoriquement l’idée de se marier sans amour dans le seul but de respecter la bienséance, mais Murdo est lui bien décidé à s’unir à une femme un jour et n’a aucunement l’intention d’abandonner la compagnie d’autres hommes lorsque ce sera fait. Pourtant, aussi choqué que David puisse être de l’égoïsme du lord, il n’arrive pas à résister à son charisme.

    Murdo le tente autant qu’il le provoque, l’empêchant de se concentrer sur sa promesse de retrouver l’agent provocateur responsable du sort des tisserands, et l’obligeant à faire face à ses désirs charnels. Mais Murdo est-il plus qu’une simple distraction ? Est-il possible qu’il soit exactement l’homme que David attendait ?

     

      &&&&

     

    David Lauriston est un jeune avocat débutant sans fortune, il est travailleur et ne compte pas ses heures. Il vient d'un milieu modeste, d'une famille simple qui a tout fait pour l'aider autant que possible à réaliser ses ambitions. On le suit évoluer grâce à un avocat qui l'a pris sous son aile et qui va l'aider à entrer dans la société d’Édimbourg. Une affaire de trahison sur laquelle il a travaillé ne cesse de le tarauder, d'autant que le jeune frère d'une des victimes accusées vient le solliciter pour retrouver la trace du traître qui ferait partie de la noblesse. David, d'un caractère honnête, bon, gentil, et compatissant décide de l'aider et tombe sur Lord Murdo Balfour. Murdo est l'exact opposé de David, il est cynique, froid et déterminé, néanmoins il trouve David très à son goût et décide d'emmener David dans son lit sans équivoque. Ils vont tous deux se retrouver à mener l'enquête et ce qu'ils vont finir par découvrir va les étonner et leurs confirmer que la justice a bien deux vitesses dans ce monde. Les pauvres gens subissent souvent les méfaits des riches sans pouvoir se défendre comme il faudrait. Tous ces événements les amènent à se côtoyer de plus en plus ce qui exacerbe la tension sexuelle entre eux.

    Au cours du XIX ème siècle, la liberté d'aimer était fortement réprimée par la société mais aussi par la justice, les hommes amoureux d'autres hommes devaient absolument taire et cacher leurs rapprochements. David, conscient de sa situation qu'il juge lui-même malvenue, refoule constamment son tempérament, refuse de se laisser aller à ses inclinations. Il lutte en permanence contre lui-même et son désir grandissant vis-à-vis de Murdo. Il se lance donc à corps perdu dans son travail d'avocat et dans la recherche de l’identité du mystérieux traître. Comme si son monde n'était pas assez compliqué, son mentor et protecteur semble vouloir le marier à l'une de ses filles afin d'assurer sa position, ce que refuse David, ne voulant pas enfermer une quelconque jeune fille dans un mariage sans amour. Le pauvre jeune homme vit difficilement avec tous ses tourments intérieurs.

    Au travers des pensées de David, on sent le poids des traditions, le prix de l'honneur familial quant à la bienséance de mise à cette époque. Le société doit être lisse, ne pas faire de vagues pour les femmes, comme pour les hommes. Les sentiments ne sont pas pris en compte, on fait une alliance d'intérêts communs plutôt qu'un mariage d'amour. Même si j'aime beaucoup lire sur cette époque et ce roman ne fait qu’asseoir cette certitude, j'aurais jamais pu vivre de cette manière, il faut toujours rentrer dans des cases sinon c'est la ruine, ruine de la réputation, ruine de l'honneur familial, ruine de fortune ... juste parce que l'amour n'a pas lieu de prévaloir sur le reste à cette époque.

    L'auteure rend ces injustices flagrantes auxquelles certains s'adaptent quitte à bafouer leurs vœux de mariage pour satisfaire leurs envies, et pour d'autres comme David  s'orienter vers le célibat est une nécessité pour rester en accord avec eux-même. Ce premier tome est très réussi de ce point de vue mais j'attends le second avec impatience car mon cœur qui s'est attaché à David, aimerait qu'il trouve le bonheur et l'amour pour qu'il soit complet. Notre époque -malgré les maints progrès qu'il reste encore à faire- est plus propice aux différences en amour, aux possibilités d'avenir plus larges pour quiconque s'en donne les moyens.

    Le roman pointe aussi du doigt la justice qui ne touche pas la classe aisée de la même façon que la classe moyenne et la plus pauvre. Les magouilles faites à la tête de la noblesse retombent inévitablement sur les pauvres gens, se retrouvant à payer un lourd tribu - prison voir la mort - pour permettre la sauvegarde des privilèges et de l'accumulation de toujours plus de richesses. Rose Taylor

    Merci à MxM Bookmark pour ce SP.

     

     Vous le trouverez ici : Provocation: Désir interdit, T1
      

     

     

     

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  • Il fallait bien que ça arrive un jour et c'est arrivé, ma première déception avec un roman de Keira Andrews. Transfert à Ottawa publié chez MxM Bookmark en novembre 2018 est un roman tout mignon sur le Baseball, peut-être trop mignon pour moi tant j'ai eu l'impression de voir sauter les licornes au ralenti dans un vent de pétales arc en ciel sur le terrain.

     

    Transfert à Ottawa de Keira AndrewsLe pitch:
    Le lanceur Nico Agresta veut absolument être à la hauteur de l’héritage familial et se faire un nom dans le base-ball. Depuis qu’il est adolescent il sait qu’il ne peut céder à ses désirs. Son père lui a clairement fait comprendre que les gays n’étaient pas bienvenu sur le terrain.

    À 34 ans, l’attrapeur chevronné Jake Fitzgerald veut seulement prendre sa retraite. Son équipe n’a aucune chance de gagner les matchs éliminatoires, mais ça n'a plus d'importance. Jake a perdu sa passion pour le jeu – et pour la vie – après avoir repoussé l’homme qu’il aimait.

    Sauf que Jake se retrouve transféré dans une nouvelle équipe pour dompter le nouveau lanceur vedette, Nico. Et si ce dernier a du mal à contrôler son tempérament, Jake va devoir lui enseigner la patience et la retenue. Sur le terrain comme dans la chambre à coucher.

     

                                   *  *  *


    C'est une jolie histoire, on ne va pas le nier, mais ça reste vraiment une histoire classique, quasiment déjà vu il y a peu dans "Changer les limites" de RJ Scott et VL Locey et qui utilise tous les ressorts grinçants de la guimauve, agités par quelques secousses de bdsm ultra light. Ce qui sera peut être un livre doudou pour certains, tant tout se passe bien dans ce récit, est pour moi plutôt un roman tiède qui ne touche aucunes de mes cordes sensibles.

    L’écriture tout d'abords où je reconnais à peine l'emprise habituelle de l'auteure sur ses lecteurs et qui me laisse penser que je lis un énième mm bien écrit certes mais assez consensuel voir creux : pas d'humour, pas de grand chamboulement de sentiments, pas de grand frisson juste une histoire d'amour qui se déroule bien de A à Z.
    Le gros point fort du livre c'est son approche des techniques de jeux que l'auteure transpose avec beaucoup de cohérence et d'aisance au lecteur ; il y a aussi une super scène entre le papa de Nico et celui-ci sur la prise de conscience de nos propres préjugés que j'ai beaucoup aimé  et trouvé assez juste dans son traitement.

    Les personnages sont très sympas, un Nico amoureux transi de sa star de Baseball depuis l'adolescence et un Jake charismatique soit disant désespéré et blasé d'un ancien amour de jeunesse non partagé qui l'a plus ou moins dégoûté de tout. Nico, encore jeune, est sous le joug, qu'il s'est créé lui même, d'un empire familial  voué au culte de la réussite au Baseball et de la croyance d'avoir fait mourir sa mère. Rien de bien cool pour démarrer dans la vie mais c'est pas grave puisqu'une conversation avec sa sœur suffira presque à effacer tout ça : 1ère licorne en vue. 
    Récemment  muté  à Ottawa, c'est la fin d'un monde pour Jake qui doit tout laisser derrière lui, son ancienne équipe, son amant copain de jeu au mari très compréhensif, sa super maison  mais c'est pas grave puisqu'il emmène avec lui le souvenir perdu de son amour à jamais secret pour son ex meilleur ami Brandon. Un amour qu'on nous décrit comme très fort, tenace, qui le fait encore souffrir, en tout cas suffisamment pour le rendre indifférent même à sa propre passion du Baseball. Et ce même si le gars parait être plutôt joyeux de vivre en général ( oups une licorne qui saute vous l'avez vu là ?).
    Un transfert qui se passe bien au sein d'une équipe qui l'accueille avec joie et respect et un jeune lanceur à mater qui ne demande que ça. Il ne faut que quelques semaines pour que Jake réalise son  attrait pour le jeune Nico et ne lui donne sa première fessée dans une salle après un match car bébé Nico a été vilain   (vvvvvvvvvvv ....ça c'est une licorne qui vient de passer à fond les balais là).

    A partir de là s'instaure une relation plan-plan basée sur une attraction qui tourne sur l'obsession adulescente de Nico pour Jake et sur l'introduction de rapports bdsm édulcorés à l’aspartame ou alors réservé aux moins de 12 ans qui aiment les troupeaux de licornes. Non pas que les scènes n'obtiennent pas leur petit effet mais bon, lisez vous verrez bien ce que je veux dire. Et bien sûr la licorne en chef arrive quand tu apprends que Jake n'a jamais été aussi amoureux que depuis qu'il côtoie Nico (oui je sais Brandon, ça fait mal une licorne qui vous marche sur les pieds).
    Pêle-mêle et en vrac (parce que les licornes qui attendent commencent à s'impatienter) nous aurons le coming-out finger in the nose, l'événement tragique qui glisse toute seul, l’épisode familial qui réunit tout le monde avec la projection de bague au doigt pour nos deux amoureux et surement un ou deux trucs que j'oublie. 

    Si tu déprimes et que tu trouves que tes histoires d'amour sont des échecs, évites ce livre sinon tu auras envie d’égorger toutes ces pauvres licornes que tu vas croiser (et c'est shame on you de tuer de la licorne surtout que c'est rare). Si t'es un lecteur ou une lectrice pragmatique et un tantinet pointilleux/se fait une préparation musculaire des sourcils car tu vas souvent lever les yeux au ciel. Si tu es romantique, que t'aimes les crinières dans le vent tendance L'Oréal et les glycémies élevées prépare toi un bon plaid tu vas te régaler. Bref, c'est une lecture sans aucune prise de tête comme on dit, qui se laisse découvrir mais sans en attendre quoi que ce soit. Mais qu'a-t-on fait à Keira, mon dieu ?  Yop


    NB : j'ai consulté depuis, mon psy confirme que je n'ai  aucun problème de co-dépendance avec les licornes mais surement un plus prononcé avec Keira Andrews

    Merci à MxM pour ce sp .

     

    Transfert à Ottawa de Keira Andrews

     

    Vous le trouverez ici : Transfert à Ottawa

      

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  • Résumé :

    Parfois, il faut être acculé pour admettre ce que l’on est vraiment et laisser parler son cœur. C’est la dure leçon qu’apprendra William en faisant connaissance avec ses nouveaux voisins. Il devra mettre fin à ses manières d’ours mal léché afin d’aider ce charmant duo.Dans ce nouvel appartement, Timothée va devoir retrouver ses marques et surtout, s’ouvrir aux autres et aller au-delà de son handicap s’il veut être heureux. Et l’ami de Timothée, son complice de toujours, les regardera se débattre alors qu’il suffirait simplement de profiter du bonheur qu’offre la vie. 

    Date de parution : 2018           Edité par : Autoédition

    Coeurs aux abois  de SM Gerhard

      

    On est, dès le début, pris dans un tourbillon qui ne laisse aucun répit que ce soit aux personnages ou bien au lecteur. Le tout jusqu’à mener à la cassure qui fait qu'on revienne en arrière et refasse connaissance d'une façon plus délectable. On entre dans les affres d'un amour sincère mais dont les deux parties nous semblent gauches. Timothée est trop incertain de l'avenir commun qui s'offre à lui et de celui qu'il aime. Il a énormément de mal à faire face au fait que l’entourage de William qui ne le considère que de passage dans la vie de ce dernier. Quant à William, il est tellement certain que sa manière de prendre soin de Timothée est correcte que le revers de la situation le prend par surprise. Après que les tourtereaux aient remis les choses à plats et soient repartis sur de meilleures bases, le jeune cadre perd de sa superbe et montre une fragilité touchante. Au final on ne sait plus qui de lui ou de Timothée est le plus fragile. Il s'agit d'un couple qui fonctionne sur le même pied d'égalité avec des blessures propres à chacun. Des meurtrissures qui deviennent alors une sorte de palier que ces hommes apprennent à franchir. 

    On apprécie les petits intermèdes dans lesquels le lecteur voit la scène racontée par le point de vue de Gimli le chien. Bien que cela n'apporte pas grand chose à l'histoire, cela reste rafraîchissant et lui confère une touche enchanteresse.  

    L'histoire possède un rythme quelque peu perturbant car celui-ci s'éloigne des tempos populaires de ce genre de lecture. On se sent étrangement bousculer tandis que le récit nous captive. Une légère déception se fait néanmoins sentir quant à la présence de coquilles qui interfèrent trop souvent dans la lecture. Le tout sonne comme un glas de frustration pour le lecteur alors qu'un travail de fond mieux mené aurait donné plus d'éclat à un texte prenant. 

    C'est au final une relation de "je t'aime... moi non plus" qui s'installe entre le récit et son lecteur. Et pourtant, il s'agit d'une lecture qui, une fois amorcée, nous prend dans ses filets malgré des défauts qui, peu à peu, s'effacent de notre vision pour nous laisser profiter d'une jolie histoire d'amour avant tout. 

    Merci à S.M. Gerhard pour ce SP.

    Manon

     

    Vous le trouverez ici :Cœurs aux abois
      

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  • Alessia Dan nous offre une histoire dense qui n'est pas noire mais plutôt dans plusieurs nuances  de nuit avec son Midnight Détective sorti en décembre 2018 chez Mix Editions.


    Midnight détective: Les arcanes de l'Éternité Tome 1  d' Alessia Dan Le pitch : 

    Luc Bourdin est un homme complexe. Journaliste brillant mais surtout connu pour son caractère exécrable, il mène sa vie sans concessions. Traînant dans ses valises une enfance sordide et une solitude qui le ronge, le meurtre brutal de son meilleur ami, colocataire et ancien amant, le plonge au cœur d’un monde dont il ne soupçonnait rien.

    Épaulé dans son deuil par son ami Lisandru, lieutenant de police de son état, Luc va apprendre que la nuit cache bien plus d’ombres qu’il n’aurait pu en soupçonner. Qui sont ces étranges détectives privés en qui Lisandru semble avoir toute confiance ? Et qu’est-ce que c’est que ces conneries d’aura et de spiritisme ? Comme si ça pouvait faire avancer leur enquête et permettre de coincer l’assassin de Thibault !

    Sauf que, dépassé par les événements, poursuivi par le tueur qui semble à la recherche d’un mystérieux objet dont il ignore tout, Luc se retrouve au cœur de la tourmente. Et surtout bien forcé de regarder la réalité en face : Nefer, cet enfoiré d’Égyptien arrogant avec ses yeux soulignés de khôl et sa mèche blanche, hé bien ce gars-là n’est peut-être pas un charlatan.

    Pour ne rien arranger, entre eux crépite une attirance immédiate et électrique à laquelle se mêlent les secrets du passé et ceux du monde surnaturel. Nefer semble habité d’un chagrin d’un autre temps, tandis que Luc est lui-même trop abîmé pour sacrifier son indépendance sans se rebeller, même quand il devient évident que seul le hasard n’a pas réuni les deux hommes.
    Cernés par la mort, ils ne pourront compter que sur eux-mêmes et leurs amis pour survivre à la longue nuit qui s’annonce. Et peut-être enfin comprendre ce qui les lie.

     

                                                                ^  ^  ^  ^


    Polar fantasy complexe et fouillé où le monde réel se mêle peu à peu à un monde plus obscur et plus secret.
    Je ne pourrais dire que c'est la plume qui m'a charmée, bien qu'elle soit bonne et nous concocte quelques passages presque poétiques, mais bel et bien cette ambiance sombre des nuits d'un Paris qui jonglerait entre les ballades de la Crim et ses enquêtes sordides et celle, surnaturelle, qui se faufile telle un fantôme à chaque page. Le style classique nous enfonce dans une obscurité progressive, faite de sorciers, de vampires, (et de tout un tas de créatures plus joyeuses les unes que les autres) qui pourtant ne dégage rien de glauque. Si l’atmosphère est plutôt lugubre, il reste pourtant ces moments de lumières qui traversent les chapitres ramenant un brin d'optimisme entre deux monde qui se découvrent. On est pas dans Underworld et on est pas non plus chez Vlad. On est chez nous, à Paris, en France, aujourd'hui, avec nos smartphones, nos habitudes, nos joies et nos vicissitudes mais la greffe de fantasy que l'auteur apporte est particulièrement attractive car elle est subtilement dosée dans sa progression. Elle laisse le temps au lecteur de s'accoutumer à un univers qui aurait pu être brouillon ou complexe si elle n'avait su poser les règles avec précision.
     
    La vraie accroche de ce roman c'est clairement, tout simplement, son histoire, sa trame, ce fil rouge qu'on ne voit pas mais qui nous tire irrésistiblement de page en page. S'il y a des livres qu'on aime et qu'on est ravi de retrouver entre deux interruptions, celui ci n'en fait pas parti. Celui-ci, on ne peut pas le lâcher, on est très vite envoûté par ce réalisme baigné de surnaturel, par cette simplicité quotidienne de vie et cette enquête passionnante qui mélange en fait plusieurs fils comme une toile habilement construite. Une enquête de police où flics et journalistes jonglent entre actualité et monde apparemment onirique, ou les pertes et les échecs ne sont pas que du coté des victimes ou des cadavres.

    Le vrai bonus ? Les personnages. Voila un roman où les caractères sont travaillés, fouillés, trempés dans l'acier comme dans la lumière, des hommes simples et compliqués, des gens comme vous et moi, empêtrés dans leur passé plus ou moins tortueux mais qui ne sert pas de justification à tout, des gens pétris de sentiments et de faiblesses qui peuvent se sentir stupides comme courageux. On est à 15000 km des héros humains parfaits dont une simple plastique de rêve suffit à édifier une personnalité, on a des hommes qui souffrent, qui rient, qui aiment, qui se retrouvent noyés (et pas broyés car la souffrance n'est pas le seul scénario possible à la richesse d'un personnage) dans une vie qui leur convient plutôt bien mais qui se modifie à travers cet ensemble d’énigmes très prenant ! On en est même pas à s'identifier ou pas car on en ressent pas le besoin. On est juste prisonnier de leur vie à eux et c'est parfois intéressant de ne pas passer son temps à se dire " j'aurais fait ci ou ça" mais de pouvoir se laisser porter complètement par leur parcours et un scénar qui tient drôlement bien la route.
    Et ça fonctionne très bien car tout est là, avec beaucoup de simplicité et d'efficacité, le suspens, l'empathie, l’amitié, la compassion, la surprise... Un travail de trame bétonné avec des perso humains très attachants et des perso surnaturels un peu plus classique dans leur traitement charismatique ce qui m'a un peu moins emballé.

       Au delà du monde surnaturel développé, c'est ce monde résolument humain qui m'a le plus conquise. Ce facteur obstinément actuel et nôtre qui met en valeur chaque personnage pour conserver cet attrait de la réalité où le crime noyé dans le cœur des hommes est bien plus funeste et présent que l'obscurité de ces créatures immortelles.
      Le couple que l'on pensait principal ne l'est pas forcement et très vite, ce sont Stéfano et Lisandru qui se détachent du lot. A eux deux, on a le duo charmant du roman, ce moment où la douceur et l'amour se distillent petit à petit de la façon la plus naturelle qui soit. Lisandru est un homme simple, vertueux, un humain presque sans intérêt et pourtant sa personnalité avenante, toujours attentive aux autres, son esprit ouvert en font un des ces personnages qui se construisent sous nos yeux pour devenir très vite un vrai héros dont l'apparente simplicité est plus complexe qu'il n'y parait. Il devient malgré lui le point central, le fil conducteur qui relie tous les autres personnages d'une façon ou d'une autre. Il est aussi ce personnage par lequel on reconnait le plus nos émotions de lecteur lambda car comme lui on apprend à découvrir et à accepter ce monde nouveau, ces attirances nouvelles, comme lui on essaie d'y faire face avec le plus de logique possible. Son alter ego vampirique Stéfano, identique à lui à sa façon et pourtant ô combien différent, est le pendant parfait, celui qui le complète et lui donne toutes les cartes en main pour faire de ses faiblesses une véritable force.
     Le couple qui semblait être la vedette, celui de Nefer et Luc, parait plus en retrait et surtout construit dans un schéma plus classique, basé sur l'attraction incontrôlable qui domine les sens avant tout même s'il s'agit d'un amour plus profond. Si le personnage du journaliste, comme son comparse lieutenant, est aussi assez cohérent et réaliste, il s'agit bel et bien de ce romantisme à souhait que beaucoup affectionnent dans un monde ou mortels et immortels se croisent et se dominent tour à tour dans un amour dévastateur.

    Si les personnages, l'intrigue et l'ambiance m'ont séduits, il n'en reste pas moins à mon goût quelques défauts diffus.
    Tout d'abord j'ai trouvé par moment le récit trop long et cependant j'aurais bien du mal à décider quels passages amoindrir ou supprimer. Peut-être simplement quelques phrases un peu trop longues qui, même si elles sont intéressantes dans leur teneur et forte en images, pèsent un peu sur le rythme. Ce sont ces mêmes longueurs qui m'ont donné l'impression d’être parfois trop guidée dans ma lecture, trop dirigée ce qui est parfait pour éviter les incohérences, que vous ne trouverez pas ici, mais qui du coup brisent un peu la magie du mystère ou du plaisir qu'on peut avoir à se poser des questions ou se laisser aller à interpréter ses propres déductions.
    J'ai également tiqué sur ces petites situations en cours d'histoire qui se résolvent trop facilement et trouve systématiquement une solution presque immédiate et que je rapprocherais du point précédent.

    Midnight détective n'est peut être pas un roman parfait, on lui trouvera certainement un truc ou deux qui clochent, ces mêmes trucs qui bien souvent deviennent aussi les trucs qui t'accrochent et qui finissent par définir un style ou une particularité. Il est prenant, il est sombre, humain et romantique dans le sens noir du terme. Son très gros point fort c'est ses hommes et le fait que pour un premier tome on ait une vraie histoire complète qui, si on ne devait pas avoir la suite, peut entièrement se suffire à elle-même. Autant je peux aimer rester sur ma faim pour une fin de chapitre autant terminer un roman sur une impression de " à suivre " peut me transformer en vraie harpie et là, pour le coup, on en a pour notre compte du début à la fin.
    Un polar romantique avec ses éclats de lumières qui donnent une petite claque à cette image bit-lit que le livre pourrait dégager et qui ne lui rendrait pas justice. Et rendre justice c'est un peu le thème central de ce roman si on y regarde bien. Yop.
    Merci à Mix Editions et Alessia Dan pour ce sp .

    Vous le trouverez ici: Midnight detective

      

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  • Patte de Velours (le clan Smilodon : tome 1) de Beryl et Osiris Brackhaus

    Sortie : 10 décembre

    Connor menait une vie heureuse dans le Marais : un américain à Paris, profitant des arts qu'il apprécie fort en ailuranthrope cultivé qu'il est, jouant du piano dans un club à la nuit venue et se régalant de la compagnie de ses nombreux amis.
    Mais depuis quelques semaines, les jeunes prostitués de "son" quartier sont la cible d'un sanguinaire tueur en série. Protéger les garçons du Marais devient de plus en plus difficile — d'autant qu'un nouveau venu arpente les trottoirs, un dénommé Michel, séduisant, effronté et légèrement intrigant, qui va bientôt prendre un peu trop de place dans la vie de Connor.

    L'ailuranthrope part en chasse. Michel va-t-il se révéler comme ennemi ou allié dans cette course contre la montre — ou sera-t-il la prochaine victime de l'assassin ?

     

    ****

    Petite incursion dans Paris pour ce premier volume où l'on suit Connor un ailuranthrope : chat à dents de sabre - garou,qui évolue dans le quartier du Marais. Il navigue entre la musique dans un club Chez Chantal comme  pianiste, et les musées en tant que guide pour enfants. La nuit, sous sa forme féline, il traque un meurtrier sanguinaire de prostitués masculins - surnommé Jacqueline - en résonance avec Jack l’éventreur. Connor se met sur la piste de ce monstre afin de mettre fin à ses agissements.

    Conjointement, il y a Michel, un jeune flic sous couverture dans le monde de la nuit parisienne en temps que prostitué. De part son passé trouble et chaotique dont il a réussi à se sortir, il devient la personne la mieux placée pour tenter de résoudre cette affaire qui le conduit, en premier lieu, à Connor.

    Les auteurs nous content une histoire policière sordide avec des morts sanglantes et violentes dans un Paris romantique. Il n'y a pas de descriptions sur les meurtres, la violence des actes est plus sous-entendue. Cela crée une sorte de décalage entre les meurtres sordides et le découverte  des bords de Seine, du Marais par les yeux de Connor - américain de nationalité - mais parisien de cœur. Il vit sur une péniche, il est généreux, agréable et serviable avec tout le monde. Il est entouré de pleins d'amis, de connaissance et connait son quartier comme sa poche. On le suit au-travers de ses activités altruistes qui donnent très envie de redécouvrir la capitale, de se balader dans les rues, de prendre le temps de vivre.... A contrario, la vie de Michel semble un long fleuve tumultueux dont il est sorti en devenant flic, même si on ressent la fragilité sous-jacente au milieu de tant de tentations. Un lien de curiosité va se créer entre les deux jeunes hommes pour les besoins de l'enquête pour l'un, pour assurer une protection pour l'autre, jusqu'à ce que le désir explose et ne complique fortement les choses, créant des suspicions légitimes entre eux.

    La construction de l'histoire est haletante, on a très envie de connaitre le responsable de cette série de crimes atroces. On nous tient en haleine car il y a un savant mélange de policier, de surnaturel mais aussi de romance. Une romance sur plusieurs plans : les multiples descriptions de la ville, de ses habitants, de leurs interactions les uns avec les autres. Les personnages sont attachants - plus ou moins violents, torturés - même les secondaires donnent beaucoup de cohérence au récit. La relation entre Michel et Connor passe d'une simple attirance à une explosion de besoins physiques mais aussi amoureux. J'avoue m'être plus attachée à Connor qu'à Michel, je comprends plus sa façon de penser, d'être que celle de Michel. On prend beaucoup de plaisir à suivre tous leurs déboires au fil des pages, ce qui donne envie de découvrir les autres aventures du clan Smilodon. Rose Taylor

     Merci à Beryll et Osiris Brackhaus pour ce SP.

     

     Vous le trouverez ici : Patte de Velours

      

     

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  •  Cliquez sur la première image pour retrouver la page FB du blo et les concours!! Bonne chance à tous !

     


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  • Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Mangaka : Fumino Yuki

    Éditions : Hana Collection / Boy's Love

    Parution : Mai 2017

    Atteint de surdité et souvent incompris par son entourage, Kôhei a préféré prendre ses distances avec les autres. Grâce à Taichi, un étudiant de la même université que lui, le jeune homme apprend à s'ouvrir au monde et à être plus optimiste. Les sentiments que Kôhei éprouve pour son nouvel ami vont évoluer au fil du temps et devenir si forts qu'il ne pourra plus les garder pour lui....Un malaise s'installe alors petit à petit entre les deux jeunes hommes, mais il semblerait que le destin n'en ait pas terminé avec eux.

     

    *****

    On retrouve Taichi : notre petit feu-follet preneur de notes, vrai gouffre à nourriture et Kôhei : notre grand timide, malentendant, introverti pour ce second volet d'une romance mêlant amitié / amour / handicap. Taichi et Kôhei sont devenus amis un peu par hasard, mais cette amitié va bouleverser leur vie et celle de leur entourage.

    Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Taichi et Kôhei poursuivent toujours leurs études dans la même fac. Kôhei, grâce à la pugnacité de Taichi s'ouvre de plus en plus et se fait des amis. L'apparition de Maya, jeune étudiante ayant le même handicap va bouleverser ce petit monde bien ordonné. Elle ne comprend pas l'intérêt de Kôhei pour Taichi, qu'elle juge immature, trop déluré, fonceur et mauvais preneur de notes. Elle et Taichi vont même développer une relation conflictuelle qui va s'amplifier de plus en plus.

    Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Maya prend en grippe Taichi, parce qu'il représente tout ce qu'elle n'est pas et aussi parce qu'elle comprend que Kôhei est fou amoureux de lui. Tous ces petits tracas occasionnés par les uns et les autres vont créer des tensions, des remises en question pour Taichi et Kôhei qui vont finir par un peu s'éloigner l'un de l'autre au grand désespoir de Kôhei.

    Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Taichi grandit -surtout dans sa tête - il prend conscience qu'il peut changer le regards des gens par rapport au handicap de son ami. Une rencontre fortuite, une proposition de travail vont le faire entrer dans le monde actif au sein d'une entreprise œuvrant sur la surdité. Il quitte la fac pour entamer sa quête personnelle, son regard s'aiguise sur les problèmes d'intégration que rencontrent les handicapés.

    Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Sans le savoir vraiment, il fait ça en partie pour Kôhei. Mais ce projet va l'éloigner de ce dernier jusqu'à ce qu'un de ses amis lui confie que Kôhei avait une petite amie. Là, son monde s’effondre, il comprend alors qu'il n'a qu'un seul choix s' il ne veut pas perdre celui qu'il a fini par aimer aussi .

    Hidamari ga kikoeru : A la poursuite du bonheur de Fumino Yuki

    Ce second volume est tout aussi prenant que le premier, on regarde les personnages prendre la mesure de leur sexualité sans toujours vraiment l'accepter au départ. On souffre avec Kôhei qui se retient clairement un bon moment de, ne serait-ce que, toucher du bout des doigts Taichi, cet électron libre si éclatant pour lui. Fumino Yuki est une merveilleuse mangaka, elle retranscrit les émotions avec finesse et un coup de crayon qui me vont droit au coeur. Je suis particulièrement fan de Kôhei, il est tellement expressif, malgré ses problèmes, c'est lui qui a le plus "grandi" , lutté pour remettre sa vie sur les bons rails. Je suis sensible, par expérience personnelle, à toutes ces discriminations, donc je lis beaucoup sur le sujet, je ne peux que conseiller encore une fois cette jolie histoire d'amitié / amour tendre et poétique... Rose Taylor

     

    Vous le trouverez ici : Hidamari ga Kikoeru - Tome 02
      

     

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  • Bleu & Rouge tome 1 de K.Héva

     

    Le pitch :

    Thomas était un enfant calme et studieux. Devenu adolescent, il sombre dans la débauche, la prostitution, la drogue et la folie. Son jeune demi frère Johann demeure impuissant à l'atteindre et souffre du rejet systématique de son aîné. Malgré la violence de leurs altercations, Johan espère toujours retrouver son frère tel qu'il était avant sa déchéance.

     

    ***

     

    Autant prévenir, ce livre s'adresse à un public averti par son thème et les sujets qui y sont abordés. On rentre très vite dans le vif, avec une narration à la première personne et au présent, par souci d'immersion, et on assiste impuissant à la déliquescence de nos deux héros.

     

    Le récit commence en 2037. Johann, le plus jeune des deux frères, est au bord du gouffre, un pied dans le vide, prêt à s'y jeter pour des raisons qui nous échappent à ce moment-là. Puis, progressivement, on apprend le pourquoi du comment en découvrant le personnage de Thomas ; un retour dans le passé qui nous dépeint une personnalité versée dans la débauche et l'autodestruction, principalement à cause de l'amour incestueux qu'il éprouve pour Johann, mais aussi parce qu'à l'intérieur de lui vit un démon, un vrai, qui lui ronge les parois et appelle au goût du sang et de la chair.

     

    L'histoire tourne autour des sentiments qui animent les deux garçons, entrecoupée des points de vue d'autres personnages spectateurs qui gravitent autour d'eux. Sur le fond, je n'en dirai pas plus, on est bien dans une romance teintée de désespoir, une romance dont Johann n'est d'abord pas conscient. Je vais donc plutôt me pencher sur la forme, afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

     

    L'écriture fonctionne bien quand on considère l'âge des persos et ce qu'ils vivent, ça sent un peu l'adolescent rebelle qui refuse de se conformer aux normes de la société. Certains passages délaissent un peu la violence pour proposer des petits moments poétiques qui s'intègrent bien au récit. De mon point de vue, des petits bémols du genre virgule anarchique, coquilles et mauvaise conjugaison (ex : participe passé au lieu du passé simple et vice-versa). Rien qui ne gêne véritablement la lecture, mais disons que sur un livre publié, c'est toujours mieux qu'il y ait le moins de fautes possibles. De plus, le talent de l'auteur est palpable, ce n'est pas rien quand il s'agit de passer outre les défauts !

     

    Autre petit souci, j'ai trouvé étrange le choix d'une chronologie si peu linéaire. On commence dans le futur, puis dans le passé, on revient au présent, on repart dans le passé, puis dans le futur. Bref, autant ce procédé peut fonctionner sur un film ou une série car le spectateur a des repères visuels auxquels se raccrocher, autant pour le lecteur, c'est un peu fastidieux. J'aurais trouvé ce choix justifié si c'était pour nous envoyer dans la vie antérieur de Thomas, mais là, c'est vrai que j'ai trouvé que c'était un peu brouillon et que ça n'apportait pas grand chose.

     

    En parlant de ce passé, du démon qui vit en Thomas, j'aurais justement aimé en savoir un peu plus dans ce premier tome plutôt que de tourner sur les sentiments amoureux. J'imagine toutefois qu'on aura le plaisir de découvrir tout ça dans le deuxième tome déjà sorti et dans le troisième qui est en cours. Mais voilà, c'est l'élément qui m'a le plus manqué. C'est vrai que j'aime quand l'histoire ne tourne pas exclusivement autour de la romance. Et comme je ne suis pas fan de la narration à la première personne, je me suis parfois sentie « étouffer ». Ça reste un bon livre ceci dit, pour tous ceux qui aiment ce type de narration, le côté un peu « à vif » mêlé de poésie est une bonne raison pour s'empresser de découvrir cet auteur (si ce n'est pas déjà fait).

     

    Je recommande, en espérant que vous y prendrez plaisir. Ce serait dommage de passer à côté !

     

    IZzie

    Pour le découvrir : Bleu&Rouge 1
     

     

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  • Isobel Starling me surprend régulièrement avec ses histoires et celle-ci n'échappe pas à la règle, publiée en Novembre 2018.

    Revenir là d’où il vient d 'Isobel StarlingLe pitch: 
    De retour en Écosse après avoir passé cinq ans à travailler en Australie, Kier Campbell se retrouve piégé sur une route des Highlands, le jour du réveillon de Noël. Il doit impérativement rejoindre le prochain village ou il mourra congelé dans sa voiture de location en panne. Tandis que Kier marche le long de la route verglacée, il ressasse les souvenirs de la vie qu’il a fuie – et l’amour auquel il a renoncé revient le hanter. 

    Alors que le blizzard approche rapidement, un automobiliste l’aperçoit et lui propose de l’emmener. Kier est surpris de reconnaître le conducteur. La tempête empirant, il se rend compte qu’il lui sera impossible de regagner la ferme familiale et qu’il est coincé pour les vacances avec son sauveur. 
    Le premier souhait de Kier pour Noël est de réparer l’erreur qu’il a faite, plusieurs années auparavant, mais il découvre qu’un rival inattendu a les faveurs de l’affection de son amant. 
    Avertissement : Cette histoire de « seconde chance en amour » contient des scènes de sexe gay et de Puppy Play (Jeu de rôle canin Woof !) 

     

                                                                    ¤  ¤   ¤


    Une romance sous les frimas écossais  qui voit le retour de Keir, après une absence de cinq ans, auprès des siens pour les fêtes de fin d'années. Un retour sous le signe de la surprise quand sa route interrompue croise celle de son premier amour Douglas.   

    L'histoire est sympathique, pleine de tendresse et de quiproquos qui plonge Keir dans un tourbillon de sentiments plus ou moins agréables : regrets, jalousie, envies, désirs, souvenirs ... Le jeune homme parti vivre en Australie, pour fuir une sexualité qu'il n'assumait pas face aux siens, retrouve Douglas qui semble mener une vie parfaitement réussie. Les questions se posent sans que jamais les deux hommes ne se fassent de reproches, chacun a vécu avec ses doutes et ses espoirs et force est de constater que les projets de chacun ne se sont pas tous réalisés tels qu'ils  le souhaitaient.
    L'auteur nous plonge dans un décor brumeux et neigeux, propice à l'intimité, où les paysages rugueux de l’Écosse réveillent des choses plus secrètes, des désirs plus enfouis que chaque homme avait mis de côté en l'absence de l'autre. La romance et les retrouvailles se mettent doucement en place, on prend le temps de les voir se reconnaître et eux optent naturellement pour retrouver le piment qui épiçait leur union.  
    J'aime  beaucoup  la thématique  de le seconde chance (c'est même une de mes préférées ) et  elle est ici agréablement mise en valeur dans un récit assez court mais suffisamment complet pour qu'on ne soit pas frustré par le format comme c'est souvent le cas avec les nouvelles. La plume est plaisante, joueuse et le texte assez bien traduit pour permettre une lecture divertissante qu'on suit dune seule traite.

    Je parlais de surprise et ici ce sont plutôt les jeux sexuels des deux hommes qui m'ont amusés, le puppy play comme on le nomme. En effet, je ne suis pas fan de ce genre de trips même s'ils restent très gentils et que je peux tout de même apprécier une lecture qui n'est pas dans mes préférences. Mais, et cela reste très personnel, un érotisme porté sur des actes qui m'amusent plus qu'ils ne m’émoustillent aura tendance à amenuiser l'impact de la romance chez moi (je suis comme tout le monde, j'ai besoin d'une part même minime d'identification ou de projection ) et c'est bien le seul reproche, qui, une fois encore, est plus un jugement de valeur personnelle que foncièrement critique, que je ferais sur ce récit. Deux hommes qui jouent aux chiens je peux comprendre le fantasme mais, je dirais qu'il ne touche pas mes fonctions sensuelles ou émotionnelles.
    Le monde est vaste, les désirs et les attirances aussi, il est heureux que chacun puisse y trouver de quoi se satisfaire et je ne regrette pas de découvrir a chaque fois de nouvelles visions de la sexualité surtout quand l'écrit est de bonne facture. La couverture et le titre avec son petit air romantique me promettait des landes et des cheveux roux, des retrouvailles sensuelles entre deux hommes dans une nuit de Noel glaciale et de ce côté-la,  l'histoire tient ses,promesses. J' ai simplement eu le bonus que je n'attendais pas et que peut-etre je ne désirais pas forcement,  qui me fait basculer entre mon cote peut-etre trop classique et mon cote "après tout pourquoi pas ". Les fétichismes ne me choquent pas, ils me surprennent, me questionnent, et parfois comme ici m'amusent  mais si une romance peut sortir des conventions de cette façon et permettre à un plus grand nombre de s'y  retrouver, ce n'est  pas moi  qui vais critiquer cet possibilité !
    Une nouvelle donc qui vous fera slalomer entre romantisme et surprise et qu'il vous faudra lire en optant pour un sens de l'humour,pour la découverte,  pour une ouverture d'esprit d'esprit plutôt qu'un jugement trop rapide. Une nouvelle qui, on peut le dire, a du chien (oui je sais, j'ai osé c'est pas reluisant) ! Yop.

    Merci à Isobel Starling pour ce sp ! 

     

    Revenir là d’où il vient d 'Isobel Starling

     

     

    Vous le trouverez ici : Revenir là d’où il vient
      

     

     

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  • Résumé :

    Les membres de l’équipe se retrouvent en Europe Centrale, la deuxième phase de la Coalition peut débuter. Ils peaufinent les derniers détails avant d’être lâchés pour des missions opérationnelles. Ils vont bientôt prouver aux sceptiques les bénéfices d’une telle collaboration.Le sergent Christophe Arrilo est heureux d’être enfin de retour chez lui. Son foyer et sa famille lui ont manqué, mais il est surtout content d’échapper au flirt de l’exécuteur de la meute d’Ambre. Durant ces deux mois, le regard du loup posé sur lui, son sourire charmeur, ses clins d’œil perturbateurs et son langage aguicheur ont chamboulé sa petite vie bien réglée. Mika lui fait éprouver des sentiments sur lesquels il préfère ne pas s’appesantir.Durant quelques semaines, les interactions entre Christophe et lui, leurs discussions teintées de séduction et d’humour, allègent le fardeau de Mika. Au contact de cet homme, l’exécuteur oublie momentanément les actions que son travail exige de lui. Mika ne comprend pas son attirance pour le jeune humain de la Coalition. Il n’est pas son destiné, sinon son loup ne l’aurait pas laissé échapper. Alors pourquoi a-t-il l’impression qu’on vient d’arracher une partie de son âme ?

    Date de parution : Octobre 2018      Publié par : MOR Publications

    Coalition    Livre 2 - Christophe   de Lora Ly   (second avis)

    Encore une belle surprise. Je commence fort mais c'est la vérité. Il y a eu le premier tome que j'ai dévoré parce que je l'ai apprécié, et non pas parce que je voulais en finir au plus vite. Et il y a eu la découverte de ce second tome. 

    Si dans les faits les schémas de constructions demeurent les mêmes, ces deux livres ne se ressemblent pas du tout. Les caractères des personnages principaux impliqués sont totalement différents. Et même si Christophe est adorable, son côté mariole n'est pas à la portée de tous au quotidien. Mais heureusement Mika est là. Le garou contrebalance l'attitude de Christophe. Ils occupent chacun les plateaux d'une balance en parfait équilibre. Ce côté rieur apporte une touche de légèreté en comparaison de certains événements plutôt durs à absorber durant la lecture. Si l'entente règne au sein de la troupe et que l'environnement paraît idyllique, il ne faut pas pour autant oublier que cette coalition doit faire face à quelques atrocités durant leurs missions. C'est dans d'obscures circonstances que nous rencontrons le tout jeune Josue.    

    On apprécie la manière dont est amené et abordé le lien qui se forme peu à peu entre Christophe et Mika. Contrairement au couple du tome précédent, ici on parle d'imprégnation. C'est la part humaine de l’exécuteur qui souhaite reconnaître dans le soldat celui avec lequel il passera sa vie. Les valeurs mises en jeu ne sont alors pas les mêmes. Et c'est en ça que la différence est très intéressante. Tout ne peut pas se dérouler de la même manière que précédemment. Dans le volume un, Kyle (véritable âme sœur) voit sa longévité augmentée après avoir été revendiqué par Vinceslav. Ici, c'est le garou qui voit son existence se calquer sur celle de l'être aimé. Personnellement, je trouve cette partie bluffante et innovante. On sort des sentiers battus tandis que cette manière d'aborder les choses les rend cohérentes. Presque réelles en fait.

    Ce roman vous tient entre ses pages jusqu'au dernier point. J'espère qu'un autre tome est au programme car il s'agit d'une série à ne pas manquer vous pouvez en être certains.

     

    Manon

     

    Vous le trouverez ici : Christophe: Coalition, tome 2
      

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