• 3 questions à Rhys Ford

    Cette semaine c'est Rhys Ford qui nous fait l'honneur de répondre avec son humour bien à elle à nos trois petites questions. 

     

    3 questions à Rhys Ford








    Rhys Ford est une auteure primée, qui a publié plusieurs séries LGBT+ (mystère, thriller, paranormal et fantaisie urbaine). Elle a été deux fois finaliste du concours LAMBDA avec ses romans Murder and Mayhem. Elle est également lauréate de la médaille d'or et d'argent 2017 du Florida Authors and Publishers President's Book Awards pour ses romans Ink and Shadows et Hanging the Stars. Elle est publiée par Dreamspinner Press et DSP Publications.

    Elle est également assez sceptique à l'égard des biographies sans un soupçon de petite touche personnelle et qui ne mentionnent ni ses chats, son chien ou ses voitures. Elle partage sa maison avecHarley, un smoking gris avec une fleur sur le visage, Badger, un chat de gouttière mécontent qui n'est pas sûr que vivre à l'intérieur soit un échelon de l'échelle sociale ainsi qu'un terroriste de cairn roux nommé Gus. Rhys est également esclave d'une Pontiac Firebird de 1979 et aime assassiner des gens imaginaires.

     

    3 questions à Rhys Ford




    MIB: -Considérant la mauvaise presse faite à la romance en général, quelle place, vous , lui accordez-vous dans la littérature ?

    RF : J’ignore si j’écris de la romance traditionnelle mais, honnêtement, je pense que tous les genres se valent. La thématique principale de la plupart des fictions tourne autour des relations. Construire une histoire d’amour dans un scénario est naturel parce que nous connaissons tous des histoires d’amour dans nos vies. Les relations de couple font partie de ce que nous sommes et de la manière dont nous explorons nos limites. Qu’elles soient amoureuses, amicales, familiales, c’est simplement une extension de notre existence. Je pense qu’un livre est plus intense pour décrire les interactions entre les personnages et leurs liens.

    Si un livre se concentre sur une romance en construction ou même une histoire d’amour qu’on ravive, où est le problème ? Ça peut aller de la tendresse à la passion, en passant par le suspens ou tout ce que l’auteur souhaitera évoquer pour pimenter les événements et les situations de son récit. L’histoire, la science-fiction ou un élément surnaturel peuvent changer la dynamique du livre, mais l’essentiel, ce seront toujours les relations.

    Les auteurs écrivent sur les histoires d’amour depuis la nuit des temps. Tout comme ils le font sur les meurtres, les trahisons, l’éducation des enfants, les fantômes qui nous font fuir et tout le reste. Je pense que la romance est une part tout à fait légitime de la littérature.

     

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    MIB: Un débat qui revient souvent et qui nous intéresse en tant que blogueuses est le rapport de l'auteur à la critique ? Comment vous positionnez-vous face aux commentaires Amazon , aux chroniques et à la critique en général ?

    RF : Est-ce que la critique me blesse ? Oui. Bien sûr. On doit être rempli d’ego et d’arrogance pour ne pas ressentir la piqûre. *rire* Tout comme les enfants qu’on élève ne sont pas parfaits, les livres qu’on écrit ne le sont pas non plus. Ceci me conduit au point suivant : comment gérez-vous les critiques ? Vous entendez parfois les lecteurs dirent : “tous les livres ne conviennent pas à tout le monde” et même si c’est vrai, l’auteur doit quand même s’interroger sur le fait que le livre qu’il a écrit est bien celui qu’il avait l’intention d’écrire au départ.

    Parce que peu importe ce que vous écrivez, ce que les lecteurs lisent leur appartient, ils se l’approprient. Les gens ont des opinions sur la manière dont une histoire doit être construite ou ce qu’ils veulent voir arriver. Parfois, l’auteur et le lecteur s’accordent sur ce point et le lecteur éprouve alors une intense satisfaction grâce au récit. Parfois, non. C’est dur quand quelqu’un n’aime pas ou même déteste ce que vous avez passé des mois à écrire. Nous sommes humains. C’est un sentiment humain. Parce que vous vous dites : “Regardez, c’est moi qui l’ai fait !” et que ça ouvre un gouffre de vulnérabilité en vous en tant qu’auteur et en tant que personne.

    Ceci dit, il faut se rappeler que ce qu'interprète une personne n’est pas toujours ce que l’auteur a écrit. Beaucoup d’éléments culturels ou passés, les circonstances actuelles peuvent influencer le lecteur.

    On arrive à la seconde partie des questions : est-ce que ma famille est mitigée par rapport à ce que j’écris et les critiques influencent-elles mon écriture ?

    Ma mère est fière de moi, même si elle ne lit pas et ne comprend pas pourquoi j’écris. Mais elle sait que c’est une part importante de moi et elle la respecte. Je n’ai pas besoin qu’elle lise mes livres parce que je sais que les thématiques - les genres - ne sont pas sa tasse de thé. Et ça me va. C’est une jardinière fantastique, elle fait pousser des plantes qui gagnent des prix, mais ce n’est pas quelque chose qui fait partie de mon monde. Je suis fière d’elle pour sa réussite.

    Les intérêts de ma petite sœur sont plus comme ceux de ma mère et, entre nous, je suis heureuse que maman puisse parler de ce qu’elle aime avec ma sœur. Je peux toujours partager sa joie quand je teste de nouvelles méthodes de plantation ou l’écouter me parler de ses projets. J’apprécie et je respecte ses efforts et elle fait la même chose avec moi. C’est le meilleur des soutiens.

    Est-ce que je laisse les critiques ou les louanges influencer ce que j’écris ? Je ne peux pas. Parce que sinon, ce seraient les gens qui écriraient l’histoire, pas moi. C’est l’essentiel. La chose la plus importante. Soyez honnête vis à vis de votre récit, respectez votre voix. Explorez et expérimentez le langage et les genres. Dépassez vos limites et faites tout votre possible pour accéder à de nouvelles compétences dans votre domaine. Soit vous tomberez, soit vous réussirez mais, la vérité, c’est le voyage que vous effectuerez qui fera de vous une meilleure personne et un meilleur écrivain.

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    MIB : Avez vous choisi de vous éditez seule ou de passer par une ME ?

    RF : J’ai un éditeur parce que je n’ai pas le temps de m’occuper de tout ce qui gravite autour de l’écriture. Ça inclut les traductions, les livres audio, l’impression pour le grand public, la gestion des chroniques et les changements importants.

    Toutes ces choses prennent du temps et de l’argent. Il y a plusieurs années, j’ai aidé à mettre en place une imprimerie indépendante et je sais, pour l’avoir vécu personnellement, le temps et les efforts que ça prend pour démarrer une entreprise puis gérer le tout. Pourrais-je le faire ? Oui. Ai-je envie de le faire ? Non. *rire* J’écris déjà tout le temps et je travaille comme Directrice Artistique à temps plein. Entre les réseaux sociaux et le reste, j’ai à peine le temps de caresser mon chat. Mon chien a besoin de prendre un bain qu’il aura probablement demain. Etant donné que je travaille à l’extérieur durant le confinement, je le laverai pendant ma pause déjeuner…. mais c’est quelque chose qu’il ignore encore.

    Si je dois un jour en venir à l’auto-édition, j’organiserai probablement ça avec d’autres auteurs pour que nous puissions mettre en commun nos contacts et nos ressources afin de rendre le travail plus simple à réaliser. Cependant, même ainsi, chaque chose devra être faite dans l’ordre. Si je dois y passer, je veux le faire bien et tout planifier. Et gérer les choses de près. C’est génial d’être libéré de cette charge de travail parce qu’elle est gérée par d’autres qui sont professionnels et expérimentés, des personnes en qui je peux avoir confiance. Mais ça reste mon opinion, la façon dont je vois les choses. Chacun est différent avec des besoins différents. Je préfère passer mon temps à écrire parce qu’il est limité. Et puis, j’aime avoir un peu de temps libre pour lire. Et rattraper mon retard avec le Witcher.



    La question du lecteur:

    L'univers de Dim Sum Asylum est si riche qu'il mérite d'être exploité ainsi que l'évolution de la relation entre Roku et Trent.
    Prévoyez-vous une suite?

    RF :Oui, j'adorerais faire une suite et dès que j'aurai le temps, je le ferai. Il y a beaucoup de choses que je veux explorer là-bas, y compris les liens de Roku avec sa grand-mère et l'assassin qu'il a vu dans la Benevolent Society. Il y a aussi Ghost et la façon dont Roku traite avec lui ainsi que le passé de Trent. J'ai juste besoin de temps parce que oh, ce monde est SI immense et si complexe. 

     

     

    "I write. And kill people. On paper. And sometimes have them fall in love. " Rhys Ford

    3 questions à Rhys Ford

     

    Un grand merci à toi Rhys !! 


    Sa bibliographie 

    Le site de l'auteur: https://rhysford.com/

    Pour suivre l'auteur sur son facebook: facebook

    Le twitter de l'auteur: https://twitter.com/rhys_ford

    Le quatrième tome de la série de Kai Gracen devrait sortir le 14 juillet... et on attendra forcément avec impatience la traduction !!

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