• I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et Ereg

    Un petit "je t'aime moi non plus " ça vous dit? I'm the G.U.Y : (Gay Under You) d'Arolf et Ereg dormait depuis un petit moment dans les circuits de ma tablette et c'est un soir de vacuité ( j'adore ces jolis mots!!) que je me suis plongée dedans.


    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et EregLe pitch:
    Pour l’intransigeant et beau Camille Jensen, ce n’était qu’un simple écart, une histoire sans lendemain. Ce type, il ne le connaissait pas et il n’aurait jamais dû le revoir. Tromper Dorian était pour lui imprudent et lorsqu’il réalise que ce coup d’un soir n’est autre que Nicolas Stevenson, le fils de sa future belle-mère, sa vie se transforme en cauchemar. À 23 ans, à la demande de son père, le voilà obligé de cohabiter avec eux pour le meilleur et pour le pire. Débauche. Agressivité. Erotisme. Cette rencontre imposera à Camille d’accepter sa véritable nature, loin de celui qu’il a toujours prétendu être. Extrait : « Je sais que je ne te rends pas insensible. Tu fais tout pour me mettre hors de moi, mais j’ai compris ton manège et ça ne marchera pas. Arrête de te cacher derrière tes faux principes, tes excuses débiles sur une famille qui n’en est pas une. Je sais que tu en as envie. Tu seras à moi, je vais mettre un point d’honneur à te faire céder. » - Nicolas.

      Un pitch qui ne me triturait pas plus les synapses que ça mais comme des fois je lis en jouant à plouf plouf (chacun sa méthode hein!!) ben ça me réserve parfois des surprises et ça met surtout une petite claque à mes préjugés et premières impressions.

      Le roman qui n'est qu'un immense jeu du chat et de la souris à répétition est cependant très addictif dans sa formule! C'est vif, speed même, et c'est bien construit: ça ne laisse donc pas de temps mort à l'esprit pour vraiment fouiller les pages à la recherche du défaut majeur ni de la perle rare non plus.
    Les confrontations constantes de Camille et Nicolas sont très puissantes, très sexuelles, depuis le départ, entre le mec viril casé et le blondinet efféminé qui trimbale sa mère partout avec lui. On a donc deux personnages bien caractérisés et pourtant on ne se sent pas trop plombé par le cliché.
    La mécanique "je te prends je te jette" marche bien car les chapitres sont assez courts et se focalisent uniquement sur cet aspect duel et du coup les diverses incohérences qu'on peut y croiser, et qui ne sont pas des moindres, arrivent tout de même à passer le cap du jugement "fichier supprimé"!

       Nicolas est un jeune publicitaire arrogant véhiculant la panoplie gay à chacun de ses pas quand Camille est déjà en couple et assume son homosexualité sans avoir besoin de porter un étendard. Si le couple de ce même Camille se construit sur des non-dits quant à ses désirs profonds (ceux que ce cher Nicolas semble totalement satisfaire), on se demande quand même comment il peut autant craquer sur un gay qui représente tout ce qu'il exècre (première incohérence, de celles qui me dérangent vraiment). Qu'à son âge, et ayant un emploi fixe, il ne soit pas fichu d'avoir son propre appart sera la seconde mais les alibis d'une trame qui doit vous mener d'un point A à un point B sont ce qu'ils sont et on peut parfois leur laisser leur chance.
      Nicolas, quant à lui, est blessé d’être traité comme un chien et de se voir insulté après chaque partie de jambes en l'air mais il ne semble jamais avoir assez d'estime pour lui même pour changer la donne (le comble pour un mec arrogant me direz vous). Au contraire par pure provocation, il n'a de cesse de se comporter en gamin débile qui aime prendre sa fessée et de retourner les choses à son avantage alors que Camille le rabaisse chaque jour un peu plus.

      On a clairement du mal à imaginer une vraie relation s'instaurer sous de tels auspices, surtout que le caractère de chacun ne change pas vraiment en cours de route, mais cette dynamique tissée autour de l’énervement que provoque ce duo fait qu'on s'accroche ( à tort ou à raison d'ailleurs). Le roman se construit en fait sur cette unique ficelle, la tension qui existe entre les deux personnages lors de leurs échanges et à ce sujet les deux auteurs réussissent vraiment leur pari! C'est fort et prenant, c'est super chaud et super sexy, c'est une formule qu'ils maîtrisent vraiment bien jusqu’à ce qu'ils décident de mélanger des personnages secondaires tout pourris (ouais je sais quand je suis vénère je cause comme une gosse frustrée)!


     Les parents pour moi ont  été le gros point noir du livre, le comédon infâme qui n'aurait jamais dû être et qui démolit tout ce que l'on aurait pu conserver de potable. On a déjà le père de Camille avec une personnalité digne d'un sac en plastique échoué sur une plage mais la mère de Nicolas ,c'est clairement The personnage que tu veux voir décéder violemment (encore plus qu'Andréa dans TWD c'est pour te dire!). Ces grands cris sur son bébé d'amour et son petit prince c'est juste insupportable et je me suis vu en train de la tuer à coup de pelle pour en faire du compost à rosiers grimpants.
     La présence de ces deux là pourrit complètement l’histoire, réduisant les deux mecs à deux garçonnets qui découvriraient ensemble les joies de la branlette. La situation était déjà suffisamment trop grosse pour pas qu'on y rajoute une touche de gras à la limite de l’écœurement. Ça nuit carrément à la romance, pas forcement au récit car dans ce domaine on peut bien y coller ce qu'on veut, mais là comment fantasmer sur deux personnages qui bossent, qui gagnent de l'argent, qui aiment le sexe, qui passent de la domination à l'arrogance et qui viennent ensuite prendre chaque soir leur tétée familiale? Ce qui serait passé comme d'un rien pour deux ados, ça ne marche pas avec deux adultes.


    Un roman donc qui laisse comme un doute, ça aurait pu être super mais ça ne l'est pas et, pour une fois, pas à cause  de technicité d’écriture mais bien d’échappées scénaristiques que les auteurs auraient mieux fait de laisser dans l'oubli. C'est vraiment dommage d'avoir développé ce qui plombait le récit et survolé ce qui en faisait tout l’intérêt c'est à dire l 'évolution de cette tension érotique pourtant si forte et si bien amenée entre les deux hommes .
    Un point supplémentaire pour la couv qui convient avec perfection au roman c'est plutôt rare! Yop.

                                                 

    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et Ereg

                  

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  • Commentaires

    1
    Samedi 8 Septembre 2018 à 11:38
    Ayleen Night

    J'hésitais beaucoup à lire ce livre. Le pitch me plaisait, mais voilà, certains commentaires rejoignant le tien ne me donnaient pas envie... Pour ne rien arranger, je déteste les personnages efféminés, ainsi que ceux scotchés à leur famille. Histoire de, j'ai quand même parcouru l'extrait, et là, j'ai vraiment été convaincue que je n'y arriverai pas... Le style ne m'a pas convaincue, et la méconnaissance de la typographie m'a achevée. Je sais, je suis exigeante, mais les virgules, ça existe, et c'est utile... (la fameuse différence entre "On va manger, les enfants", et "on va manger les enfants"). Donc merci à toi, un livre de moins dans ma WL smile.

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 12:38

        ça se lit tout de même mais comme tu le dis, sans trop d'exigences ;)

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 12:44
        Ayleen Night

        Il se trouve que je suis très exigeante smile. Je le suis avec moi-même, j'essaie de proposer des livres les plus propres possibles, je passe des heures à traquer les coquilles et les répétitions et à travailler la typographie dans mes propres livres (je ne dis pas qu'il ne reste aucune coquille ; c'est du domaine de l'impossible), alors je le suis aussi avec ce que j'achète smile. Par exemple, un résumé bourré de fautes me fait fuir !! De même qu'un style d'écriture niveau collège, ou une typographie non maîtrisée.

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 13:52

        Et tu fais bien de l’être, je ne suis pas une experte dans le domaine et j'avoue moins m'y attacher ( à la typo) qu'a d'autres aspects mais tu as raison!

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 14:09
        Ayleen Night

        Depuis que j'écris, je suis devenue plus sensible à certaines choses, qui, au final, font la différence entre un bon roman et un écrit juste passable. Et pour te confier un secret : mes correcteurs et correctrices sont de vrais sadiques crycrycry!! Mais j'ai énormément appris grâce à eux, et je vois bien la différence entre mes 1ers écrits et une série comme "Mon enfer dans tes yeux". Ceci dit, je ne renie pas mes premiers écrits, ils ont plu tels qu'ils étaient, et les réécrire serait en quelque sorte une trahison envers mes premiers lecteurs. Seulement voilà, comme je te disais, je suis devenue exigeante dans mes lectures smile.

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 14:47

        je trouve que c'est au contraire une évolution saine et logique de ta part!! mais je reste aussi assez fervente du "petit défaut" qui ne me dérange jamais trop et la je parle en général et pas forcement sur ce livre là. J'ai lu de très bonnes choses imparfaites qui auraient été encore meilleures avec un peu plus de soucis du détail certes mais je pense qu'on a tous nos limites et nos critères de sélection : le cliche et la facilité pour moi sont bien plus rédhibitoires qu'une utilisation maladroite de la ponctuation. Une conjugaison désastreuse c'est pareil ca pourri forcement la meilleure des idées. et puis je prends aussi en considération le coté débutant (qui n'excuse pas tout je te l'accorde), maladresse ou difficulté aavec la langue...bref le plus souvent je juge au cas par cas mais si ca me touche beaucoup je serais indulgente la ou je le serais moins sur une écriture parfaite autour d'un vide d'idée.

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    2
    Samedi 8 Septembre 2018 à 15:05
    Ayleen Night

    Oui, on a tous nos limites et nos critères de sélection !! J'avoue que j'estime que si tu vends un produit, tu as le devoir envers tes lecteurs de proposer quelque chose de propre, parce que tu en tires un revenu. Il existe des correcteurs professionnels dont le travail est justement de pallier à certaines difficultés. Après, soyons francs : tout le monde n'est pas capable d'être écrivain, comme tout le monde n'est pas capable d'être électricien ou plombier (je déconseille d'ailleurs à quiconque de me laisser bricoler ; c'est un coup à priver la France entière de toute source d'énergie...). Écrivain, c'est un vrai métier wink2 .

    PS : rien à voir, mais pour une raison que j'ignore, je dois m'y reprendre à 3 ou 4 fois pour poster un commentaire !!

    3
    Samedi 8 Septembre 2018 à 16:24

    Désolée pour le soucis de commentaire , je ne suis pas web master non plus lol du coup je ne saurais dire mais je vois qu'il y a des images ou émojis qui n’apparaissent pas dans tes messages ! peut être un soucis de compatibilité? et oui pour le métier je suis carrément d'accord ;)

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 17:21
        Ayleen Night

        Aucune idée ; pas très douée en informatique lol !!

        Contente que tu sois d'accord avec moi ; ça fait super plaisir :)

      • Samedi 8 Septembre 2018 à 17:22
        Ayleen Night

        Aujourd'hui, tout le monde veut être écrivain ; ça aboutit à des publications désolantes... :(

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