• Le Malamour d' Alec Nortan

    Encore une bonne petite surprise sortie en 2018, Le Malamour d'Alec Nortan, paru aux Editions Textes Gais, avec sa belle couverture simple mais totalement en osmose avec le roman.

     

    Le Malamour d' Alec NortanLe pitch:
    Depuis toujours, Abe vit un amour par procuration avec Kelly, son idéal masculin, bien que le seul lien avec l’objet de son affection soit le poster du dernier film de l’acteur, accroché dans sa chambre.
    Physiquement, Stephen est l’exact opposé de la star de cinéma. Pourtant, lorsqu’Abe le rencontre, quelque chose se passe qui l’incite à reconsidérer ses sentiments.
    Stephen entraîne Abe dans une découverte de sexe effréné : sex-clubs, séances masochistes... Abe n'arrive pas à définir leur relation. Jusqu’au jour où Kelly débarque en chair et en os dans la vie de Abe, qui découvre enfin les joies d’une véritable relation amoureuse, simple et épanouissante.
    Entre un amour destructeur et un amour tendre et entier, Abe devra faire un choix qui s’avère moins facile qu’il n’y paraît.

     

    Le Malamour d' Alec Nortan


    J'ai passé un très bon moment avec ce roman original et très addictif.
    Une composition judicieuse en trois parties qui nous révèle les points de vue des deux protagonistes sur les deux premières puis la suite de leur histoire sur la troisième. Comme deux chemins distincts qui se finissent sur une seule même route.

    On commence avec Abe, jeune programmeur, amoureux depuis sa jeunesse d'un ancien copain de camp d'été devenu star. Un amour, inconditionnel et irréel, qui le maintient loin de toute vie sentimentale concrète. Abe est cependant heureux avec ses amis, son boulot et sa petite routine de sportif, retrouver son poster et les beaux yeux de Kelly lui suffisent .
    Mais un jour c'est le petit caillou dans la chaussure qui surgit devant la porte d'un bar gay, cette attirance inexpliquée pour un autre homme qu'il entrevoit à peine, Stephen.
    Une partie d'intro qui nous plante non seulement le décor, mais aussi les sentiments et impressions d'Abe face à un Stephen déroutant qui l’entraîne dans une découverte du sexe gay à laquelle il n'est fondamentalement pas prêt. Assez romantique et classique, Abe cherche plutôt un compagnon et pas un partenaire de jeu, pourtant il est très attiré et déjà pratiquement amoureux de cet homme qui nous parait froid et indifférent. Effrayé par ce monde du bdsm, c'est donc en toute logique qu'il finit par fuir Stephen au moment où se concrétise son rêve le plus fou: vivre une histoire avec le tendre et idéal Kelly.

    La deuxième partie m'a vraiment faite craquer avec un Stephen tellement attachant et tellement tordu dans sa conception de l'amour. Une conception que l'on comprend tout de suite bien sûr, martelée à coup de violences quotidiennes par son passé. Ce personnage et sa psyché déformée m'ont emballée par leur tendresse pure, camouflée sous un dehors brutal et déviant. On le redécouvre sous un nouveau jour, qui explique énormément la première partie, et on se surprend à réévaluer nos propres impressions qu'on avait totalement calquées sur Abe. C'est dur et touchant à la fois, l'auteur parvient à merveille à restituer le regard d'un petit garçon qui intègre de manière logique, et pourtant erronée, toute une éducation parentale complètement à la ramasse. C'est triste et entièrement attaché à Stephen qu'on poursuit l'histoire page après page limite en se rongeant les ongles.

    Le style est très simple et va vraiment à l'essentiel sans pour autant négliger les éléments composant un récit qui tient drôlement bien la route. En peu de mots, on parvient à avoir une petite brochette de personnages secondaires qui nourrissent un peu plus le contenu, et la vie d'Abe et Stephen, par de petites touches drôles ou dramatiques.
    La troisième partie nous emporte sur l'histoire d'Abe et de l'adorable Kelly et sur la prise de conscience de Stephen. Le quatrième personnage de l'histoire, la petite voix incessante qu'Abe traîne partout avec lui, n'a de cesse de le faire évoluer de l'un à l'autre sans jamais comprendre où cela le mène. Un Jiminy Cricket dont j'ai un peu de mal à saisir la réelle teneur mais qui se situerait entre un alter ego d'Abe, plus direct et beaucoup moins romantique, et un aspect moins cool de Kelly si parfait en tout point.
    Cette troisième partie est aussi celle des choix à faire, des choses à comprendre et à accepter pour avancer.

    Si j'ai beaucoup aimé cette histoire, le final trop rose à mon goût, et surtout peu crédible pour des traumas aussi importants, sera ma seule petite déception. J'aurais préféré conserver cette aura de difficulté, qui les séparait et les liait en même temps, et avoir un aperçu sur un avenir pas forcement radieux mais certainement tout aussi plein d'amour.
    Le Malamour c'est un roman surprenant, agréable dans son approche de sujets douloureux sans trop nous plomber, détonnant dans ses explorations de certains clubs gays et surtout très émouvant dans le personnage de Stephen, homme-enfant qui redécouvre la définition du mot amour. Yop.

                                                                            

    Le Malamour d' Alec Nortan





    Vous le trouverez ici: https://amzn.to/2MDWGbb
       

     

     

    « Teamplay de Rohan LockhartPar delà l'océan de Keira Andrews »
    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Dimanche 12 Août 2018 à 08:56

    Rho tu donnes toujours envie de découvrir des trucs !!!!

    2
    Dimanche 12 Août 2018 à 11:54

    oui,je sais lol! et a chaque fois je me dis quand je lis "rhooo encore un truc vraiment bien::" comme celui ci!!

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :