• La folie de ton amour d'Eve Terrellon

    « L'amour tue. » C'est ainsi que s'ouvre ce récit en forme de chronique d'un amour fou. Un amour qui éclot sur les cendres d'un autre, face au deuil, à la dépression et aux drames de la vie. Un amour pour lequel on est prêt à tout, même à se perdre. Lorsqu' Alban, jeune diplômé, s'installe sur la côte normande, louant un petit pavillon qui surplombe la falaise, il s'attend à tout sauf au rire de Cédric. Ce rire l'envoûte, le transporte et le fait basculer en un clin d’œil, l'enchaînant irrémédiablement à la piquante insolence de son beau voisin. Cédric, lui, a déjà construit sa vie avec l'énigmatique et richissime Dimitri, son ami d'enfance. Un homme perspicace s'il en est et qui ne manque pas de remarquer l'ardente admiration que nourrit Alban. De là naît une bien étrange amitié entre Dimitri et Alban, qui peu à peu trouve sa place aux côtés du couple. Il apprend à connaître Cédric son rire autant que ses failles et ne désire plus que le protéger, quitte à s'effacer pour garantir le bonheur de l'homme qu'il aime. Quand survient le pire, c'est tout naturellement sur lui que s'appuie Cédric. Mais enivré par la confiance que lui témoigne son bel ami, Alban demeure aveugle à la détresse profonde dans laquelle se noie ce dernier. Aveugle à Cédric... et aux dauphins.

    Paru chez Mix Editions le 21 juin 2018  

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    Comment un rire peut-il faire basculer un vie ??? Alban, fraîchement diplômé, débarque en Normandie pour son premier boulot, emménage dans une jolie petite maison en bord -vraiment bord- d'océan et se retrouve plonger dans un amour passionné et immédiat au son du rire de Cédric sans même l'avoir vu. Mais voilà Cédric va avec Dimitri, Dimitri qui est son phare dans la nuit, sa bouée dans la tourmente. Alban se voit donc contraint d'aimer en silence, de vivre une belle amitié avec ce couple qui le lui rend bien. Les liens se tissent, Dimitri est le témoin du combat intérieur d'Alban et va même jusqu'à lui demander de veiller sur Cédric au cas où le pire lui arriverait.

    Lorsque les événements surviennent, Alban prend les choses en main et apporte à Cédric tout le soutien possible pour faire face à son immense détresse et lui redonner l'envie de vivre, le sortir de tous les sentiments sombres que l'on devine en Cédric. Le combat d'Alban contre lui-même et ses doutes, contre les autres pour protéger férocement l'objet de sa passion -en espérant la réciprocité - se vit à chaque page du livre. La lutte de Cédric est tout aussi intense - différente car elle semble moins terre à terre - il se réfugie dans son monde, ainsi que vers le large où il nage avec des dauphins l'ayant "adopté" et avec qui il croit avoir obtenu une sorte de rédemption.

    La narration à la première personne (point de vue d'Alban) m'a d'abord surprise, elle se déroule comme une conversation très intime que l'on partage, vit, met à mal parce que l'imagination en est encore plus sollicitée.J'ai été déstabilisé tout du long par l'emploi du "tu" pour parler de Cédric car ça rendait leur intimité plus présente, vivace comme une sorte de dialogue bien plus personnel qu'un journal  décuplant les sentiments.

    Dés le prologue - voir le résumé - on sent qu'on ne sortira pas indemne de cette lecture, c'est beau, la passion d'Alban nous enchaîne à ses souffrances, la détresse de Cédric nous entraîne dans ses croyances. L'appréhension nous poursuit page après page, l'émotion enfle jusqu'à nous faire craquer, j'ai versé pas mal de larmes à la lecture. Quand j'accroche à une histoire, je suis toujours un éponge à émotions, je la vis à la place des héros, ressens leurs tourments et autant dire que là, j'ai été servie. Suivre Alban et Cédric dans l’accomplissement de leur amour, dans l'affrontement du quotidien -qu'on ne peut jamais occulter- a été douloureux, triste,troublant, mais riche en une palette d'émotions qui font, de ce livre, une lecture immanquable. Rose Taylor
    Merci à Mix Editions pour ce Sp.

     


    Vous le trouverez ici : La folie de ton amour
      

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  • Hot Mustang and Co 4 de NM Mass

    Si l’amour se trouvait à tous les coins de rue, ça se saurait, non ? C’est ce que se dit Pulp du MC des Hot Mustang. Pas que sa vie actuelle lui déplaise, non, il a un bon boulot qu’il a choisi et qu’il apprécie, des frères au club qu’il considère comme sa famille, sans compter toutes ses connaissances et sa popularité. Mais il a aussi un complexe qu’il a toujours tenté de dissimuler derrière son humour, son arrogance et ses poings. Et il est persuadé que ce complexe est la raison pour laquelle il est encore seul à 38 ans. Jusqu’à une certaine soirée où il va rencontrer...

     

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    Après plusieurs aventures au sein de ce MC Hot Mustang - dont je vous parlerai très vite - on s'attaque au petit dur de la bande: Pulp. Dans les volumes précédents, on a déjà un peu affaire à lui mais là on le découvre véritablement. Pulp a un méga complexe: il est petit. Et même s' il est canon, grognon, fonceur, tatoué, dingue de sa bécane, enclin à la bagarre et grande gueule, sa taille reste un sujet épineux. D'ailleurs, tous ses potes en profitent bien pour le charrier avec ça.

    Mais il a une autre facette, il est aussi Olympe au boulot, un infirmier doux, patient et adoré de tous les enfants qu'il côtoie au service pédiatrique de l'hôpital où il travaille. Sa petite vie est réglée comme une horloge entre son job, son club et les coups d'un soir qu'il enchaîne en espérant trouver la fille de ses rêves... Cette solitude le ronge de plus en plus à tel point qu'il en fait des conneries, bêtises qui l’amèneront à se remettre en question avec l'apparition d'un mystérieux motard qui le sauve d'une situation dangereuse et de son nouveau chef de service qui mène son monde à la baguette.

    Et voilà que notre petit hétéro se met à ressentir des pulsions sensuelles, sexuelles pour des mecs. Il se retrouve déstabilisé, déboussolé et se bagarrant contre son propre corps pour freiner ses attirances qui le rendent dingue. Autant dire que sa lutte intérieure est âpre, il va finir par déballer tous ses tourments à son meilleur ami en espérant obtenir des réponses. Ce qui en résulte va l'emporter comme une énorme tempête qui fera basculer sa vie.

    Ce quatrième volet de la saga des Hot Mustang est écrit un peu différemment des autres en ce qui concerne les personnages principaux. Tout au long de la lecture, on suit Pulp / Oly en conflit avec lui-même, un peu moins son partenaire. Dans les autres tomes,, il y avait une alternance plus nette, un chapitre pour l'un, puis un chapitre pour l'autre, ce qui n'est pas le cas dans celui-là. Cela n'impacte en rien l'histoire car on retrouve la même dynamique d'écriture, les sentiments forts qui en découlent sont toujours aussi intenses et addictifs.... Pulp devient donc mon second chouchou dans cette bande de motards atypiques mais addictifs. Son histoire n'est pas un long fleuve tranquille, mais elle est moins noire et difficile que celle de Wild ou de Gade et rend ce tome un peu plus léger. La façon dont l'auteure développe les sentiments entre ses protagonistes, leur dynamique sexuelle - ouah pour être chaud, c'est chaud  bouillant - m'a plu dès le début et chaque lecture ou relecture me fait le même effet. J'ai pas vraiment envie que ça s'arrête en fait .... Rose Taylor.

     

    Hot Mustang and Co 4 de NM Mass

     

    Vous le trouverez ici : Hot Mustang and co… 4

     

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  • Un roman totalement fou avec deux types déjantés qui vont redéfinir le sens du mot dialogue : Prends ma photo de Giselle Ellis paru chez Reines-Beaux en 2016

     

    Prends ma photo de Gisele Ellis Le pitch

    Aaron n’a pas la moindre idée de ce dans quoi il se fourre lorsqu’il accepte de poser pour un photographe aussi connu pour son talent que pour ses crises de colère. Il ne s’attend certainement pas à finir par travailler en tant qu’assistant de Jake pendant cinq années de frustrations, de passions, et de folies, plutôt que de se tenir devant l’objectif.

    Mais cela leur convient, jusqu’à ce que Jake réalise qu’Aaron est devenu le centre de son existence, une existence qui est menacée lorsque son assistant le quitte pour de bon afin de se mettre en couple avec quelqu’un d’autre.

     

                                                                #  #   #

     

    Une romance complètement  construite sur l'aspect décalé de ses deux protagonistes  voir même du trio amical. Une jolie plume et une très belle façon de décrire un amour caché totalement éperdu et incontrôlable, une force dans les sentiments qui couplée à l'humour ravageur du couple détonne beaucoup dans la romance.
    Un humour foireux, un humour déjanté digne des plus grands retours d'acide  qui moi je l'avoue me plait et me correspond totalement. La relation amicale qui cache un amour presque immédiat tantôt conscient tantôt ignoré est au centre du roman, seul Alison la copine, amie et ex assistante parvient à creuser un trou pour s'y  tisser une place. Deux hommes qui jonglent avec le déni, les flirts palliatifs et les rapprochements  puissants qui toujours finissent par les réunir. Ce besoin l'un de l'autre plus important que tout et que l'on cache sous le terme de complicité.  

    La plume est survoltée, débordante de délire dans ses dialogues ubuesques nous livrant des parties de ping-pong acharnées qui sont un vrai bonheur. Cette surcharge d'humour, en revanche, peut être à double tranchant car autant on en apprécie la présence autant la trouver quasi identique sur les deux héros aura tendance à plus nous focaliser sur le talent d'une auteure que sur la diversité de ses personnages. Aaron et Jake sont en effet différents dans leur comportement et pourtant identiques dans leurs échanges. Ça peut être perturbant si l'on n'est pas fan de ce type d'humour déjà et encore plus si l'on est habitue à la schématique des contraires ou des opposés.

    Tout dans ce roman est poussé à son maximum, l'humour, la passion, la douleur, et ce, dès le départ ce qui donne un rythme très fort presque trop fort. On est dans le paroxysme  des sentiments chez deux garçons limites puérils et pourtant très intenses. Deux garçons auxquels  on s'attache de suite par cette fragilité cachée sous le non conformisme d' Aaron  (ou comment percevoir le mot débile d'une façon bien plus sensuelle que d’ordinaire) et un certain côté antisocial pour Jake (le genre que t'as vraiment envie de rééduquer, tu vois, à coup de méthodes plus ou moins orthodoxes). Si on aime l’exubérance on va adorer, si on aime la parcimonie on va trouver ça surjoué (et ce serait bien dommage m'enfin bref!).
    Un gros plus pour la Jiminy Cricket du bouquin miss Alison la fille géniale dont on tomberait amoureux comme d'un rien, qui arrive à les supporter et à les aimer malgré leur aveuglement consternant!

    Quand la situation dérape c'est un autre aspect plus dramatique et non moins fort en qualité du texte qui apparaît et nous séduit d'une autre manière mais avec toujours ces sentiments tellement  écorchés et tellement à vif ! La trame est simple, presqu'en huis clos et toujours essentiellement portée sur les deux hommes et le peu de personne qui les entoure ( même l'ex d'Aaron est choupinet en fait ).
    On finit sur un gros épisode de chaleur (le truc à déshydrater un banc de moules polluées) qui vient couronner une histoire courte, hilarante et vraiment  très agréable à lire et qui va me pousser a investir dans la version papier à coup sûr (ça c'est genre, ça veut dire j'ai bavé en rigolant tout le long, tu vois ! ) Yop.
    Merci à Reines-Beaux pour ce SP d'enfer!!

    Citation: Avant Aaron, ces murs étaient si proches de Jake qu'il lui suffisait de tendre les bras pour toucher les quatre cloisons massives qui matérialisaient sa cage. Maintenant qu'Aaron y avait creusé un tunnel, créant une voie de secours, Jake avait découvert qu'il y avait un soleil et des étoiles et de l'air frais autour de lui. Certains jours, il ne pouvait même plus distinguer les murs tant Aaron les avait repoussé loin. A cause d'Aaron, il pouvait étirer ses bras et les faire tourner et tourner comme une toupie et ne jamais toucher autre chose que la vie et la chaleur.
                                                                          

                                                          Prends ma photo de Gisele Ellis

     

     

    Vous le trouverez ici : Prends ma photo
     
     

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  •  Premier coup d'essai réussi pour cette incursion de Marie HJ dans le mm avec son With Love -Vadim sorti début Novembre 2018. J'annonce clairement que j'ai adoré mais que je vais mettre aussi des "mais" mais que quand même j'ai beaucoup aimé ...vous voyez déjà l'allure de la chronique !


    With Love- Tome 1 Vadim de Marie HJLe pitch :

    Identité : Adam Paxali
    Surnom officiel : Pax
    Surnom secondaire, mais non moins officiel : Dieu du pieu (ça rime)
    Profession : Journaliste d’investigation pour le canard En Immersion.
    Spécialité : M’immerger (ça tombe assez bien, remarquez)
    Mission pour les six mois à venir : Enquêter sur les retombées du mariage gay… Pénétrer un club homosexuel. M’enfoncer profondément dans le milieu. Caresser le mode de vie des protagonistes. Défoncer leurs barrières et pondre un article orgasmique.
    Problème majeur à l’horizon : Un russe nommé Vadim. Lui n’était pas prévu au programme. Je ne comprends pas cette attirance, mais une chose est certaine… ça va tout compliquer… 
    Armes massives du dit problème : Ses yeux, son accent, son sourire… mais aussi sa tendresse, sa douceur… Il me semblait moins « dangereux » que ses potes… Il s’avère qu’il l’est beaucoup plus…
    Moyen de défense activé : Aucun, je n’ai rien vu venir. 
    Suite présumée des événements : Je ne préfère pas le savoir...

     

    Si vous avez capté l'originalité du résumé vous avez déjà un sérieux avant goût du contenu qui est du même acabit : c'est à dire surprenant, drôle, chaud et en même temps novateur d'une certaine façon !
    With Love est un roman qui se lit d'une traite, c'est une excellente romance mm qui check quasiment toutes les attentes qu'on pourrait avoir de ce genre de livre. C'est fin tout en étant parfois très cru sans jamais tomber pourtant dans le vulgaire (en tout cas pas dans ma définition de celui-ci), une écriture plurielle qui sait jongler avec les mots et les émotions pour chaque situation, qui sait s'adapter à l'instant T du récit et lui apporter la touche d'humour, de tendresse ou de profondeur nécessaire sans jamais perdre la constance de son style ultra-dynamique. On ne craint pas l’excès d'humour car il est parfaitement dosé, encore moins celui de la tendresse, de la peur et de bien d'autres émotions. 

    On a clairement affaire à une auteure qui sait manier son rythme et le distiller toujours à bon escient, certaines fins de chapitres sont un pur bonheur et ça fait un bien fou de se préparer mentalement à passer une nuit blanche car, faible mmiste, c'est ce que tu vas faire crois moi ! Certaines vannes et trouvailles sont juste hyper actuelles y compris dans cet espèce de regard cliché qu'elles posent sur le monde gay !
    La narration percutante sait s'adapter à chaque personnage pour leur donner une vraie personnalité, que ce soit dans l'humour débridé d'Adam et de ses joutes avec sa collègue de travail, l'humour plus cliché mais tout aussi appréciable (et oui je le dis, des fois savoir utiliser le cliché avec talent ça s’apprécie) de Jo le colloc de Vadim. Marie HJ aborde un sujet plus que d’actualité par sa trame de base, le mariage pour tous et l'homophobie recrudescente, chez nous comme ailleurs, à travers l’enquête d'Adam, journaliste d'investigation, qui provoquera sa rencontre avec Vadim.

    Les personnages sont à la fois emblématiques du mm et à la fois assez particuliers, on a une histoire basée sur un GFY agréable avec l'image du pur hétéro obsédé par tout ce qui est nibard. Mais en parallèle, ce même type est d'un humour tout aussi fin que salace et à la,recherche d'une certaine stabilité au milieu d'une vie amoureuse chaotique. Un profond besoin d'échange et de partage se fait ressentir sans qu'il puisse trouver la solution à ce besoin ni mettre les mots sur son malaise. Adam se révèle très vite etre quelqu'un de tendre mais aussi  tenace, assez pour etre celui qui va chercher l'autre malgré ses peurs.
    L'approche psychologique de Vadim et de ses travers amoureux est aussi subtile que persuasive, comme ceux d'Adam, son mec super-hétéro boosté à l'égo sexuel. Les questions et les révélations sont justes, sont douloureuses et désespérées sans jamais devenir poussives pour le jeune russe. Sa douceur évidente émane d'une masculinité assumée, d'un homo qui est un homme et pas une psyché fantasmée de gay en souffrance. Cet homme sensible vit sa rupture comme tout être, homme ou femme, dévasté par la trahison mais rassuré par la résilience des sentiments qui donnent l'impression que le souvenir vous raccroche à ce que vous avez perdu. 

    Vadim était à deux doigts d'y être, le bonheur, le couple, la vie à deux pépère loin de cette recherche perpétuelle de l'autre, de l’âme sœur. Anéanti par l’échec de son rêve, il croise Adam . Une rencontre simple dans un bar gay qui, sous couvert d'immersion, va les plonger dans une histoire d'amour moins naïve qu'elle n'y parait, dans une quête de l'autre  et de la maîtrise de ses peurs. Adam découvre un univers en même temps qu'un homme et surtout qu'un amour qu'il n'espérait même plus.Un monde nouveau qui s'ouvre pour deux hommes persuadés d'avoir déjà pris la bonne route avant de découvrir un nouveau sentier beaucoup plus passionnel. Vadim découvre que la trahison soulève parfois des problèmes bien plus personnels que celui d'avoir été lésé et que se remettre en question n'est pas toujours évident.
    On assiste surtout a une très belle histoire d'amour faite de patience, de découverte et de petits pas torrides, une histoire qui taille un  peu le costard à certains clichés tout en restant pourtant parfaitement dans les clous avec les codes romantiques. L'auteure crée un bel ensemble de personnages secondaires qui n'en sont plus vraiment tant on leur devine vite un avenir dans les tomes suivants. On a l'icone du pote gay efféminé, fan de bear, la pote de travail et de rime lesbienne qui m'a l'air totalement badass et quelques autres placés ça et là avec intelligence. Chacun d'eux permettant de mettre un peu plus nos deux héros sous des lumières différentes,  et abordant également, sous couvert d'un sujet politique et social, ce questionnement sur l'image de la création d'un foyer, l'obtention d'un ciment qui serait le garant d'une histoire durable et affirmée par le schéma familial traditionnel 1+1= enfant.

    Abordons le chapitre des mais !
    Mon premier "mais" arrive car si je veux bien observer effectivement des différences entre les couples gay ou hétéro, baser l'édifice d'un couple, son avenir, sa fiabilité, le réduire à une espérance de vie liée à la présence d'enfant ou de mariage me semble en revanche un peu houleux (même si je suis sure que l'argumentaire a sa raison d’être et qu'il est interpellant, je ne le pense pas systémique). Les mariages hétéro aujourd'hui ne durent pas plus avec ou sans enfants (ou avec bien peu de différence dans le temps).Les piliers de notre chère France (travail, famille , patrie ) se cassent un peu la figure depuis quelques années déjà mais c'est un autre débat).  La théorie sur le sens de la fidélité n'est pas forcement propre au genre du couple mais bel et bien aux personnes et leur éducation  et parfois plus souvent leur libre arbitre ou leurs pulsions et bien des couples hétéros sans enfants ont eu aussi ce questionnement et cette impression d’être hors normes, sont ils moins fidèles pour autant?

    Second "mais" : si l'histoire est d'une séduction terrible  par l'alchimie des deux hommes, il y a une légère surabondance de sexe  (oui je sais moi, j’écris ça j'en crois pas mes yeux moi-même ) pas forcement nécessaire à l'essor du récit. Elle rend pour le coup l'approche d'Adam d'une sexualité inconnue plutôt facile même si encore une fois les choses sont faites pour que ça passe toujours bien (on a pas non plus un jeune bleu du sexe qui tombe dans la megaperformance gay). La sensualité est un des points forts de ce roman, on ne va pas le nier, et elle est encore plus forte tant elle est construite plus sur les sentiments que sur l'attraction pure. 
    Un autre "mais" serait l'absence de cette enquête d'immersion poussée dont on n'aura pas au bout du compte les développements. Peu d'intervention de ce monde gay concerné par le mariage si ce n'est par la présence de la meilleure amie lesbienne mais c'est trop léger à mon goût et c'est vraiment dommage. Son poste de journaliste, le but même de son enquête étant une des ficelles tactiques du scénario,  le développer vraiment aurait été un pari très tentant. 

    Abordons enfin le chapitre du "mais" du "mais" :
    Avec une vision du couple plus profonde qu'il n'y parait, tout ça empaqueté dans un univers gay aussi bien estampillé clubbeur que normalisé par la vie commune rangée, ce roman a vraiment su dégager une ambiance toute personnelle. Si je lui trouve des "mais", l’honnêteté me pousse à crier haut et fort que ceux-ci, on s'en cogne royalement car je n'attends pas après une romance pour m'informer d'un événement sociologique, politique ou culturel, j'ai bien d'autres cercles littéraires pour combler ce besoin d'informations et le trouver d'une façon plus sérieuse et poussée.
    Il y a aussi le "mais" qui pourrait concerner une couverture qui en librairie n'aurait pas forcement accroché mon regard, quand sa quatrième en revanche annonçait à elle seule la très bonne surprise qu'on allait y trouver dans les lignes.

    Et pour finir, allergiques au manque de variété lexicale fermez vos douces paupières, car je vais citer toutes une série de mots à bannir des chroniques d'aujourd'hui (je vous épargnerai la fluidité car le style ne mérite quand même pas ça !)
    Ce bouquin est une réussite aussi bien dans ses défauts parfaitement contrôlés que dans ses qualités et son originalité, il a le mérite de mettre en avant le choix amoureux des personnes plutôt que celui des genres, de nous faire rire dans une actualité pas toujours drôle à vivre et de prouver qu'un auteure M/F peut encore me surprendre ! Yop

    C'est parti !!! 
    #pépite #coupdecoeur #jaiadoré #regalezvous #cestpasparfaitmaisonsencogne #lirecarimeavecplaisir

    Merci Marie HJ pour ce sp, on attend avec impatience l'histoire de Jo!!

     

    With Love- Tome 1 Vadim de Marie HJ

     
     
     
     
    Vous le trouverez ici :With Love
     

     

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  • Aliento de vida de Mayday MC

     

     

    Dans le brouhaha cosmopolite de la capitale péruvienne, Juan est l’archétype du parfait célibataire, enfermé dans une routine qui peine à se substituer à ses désirs les plus profonds. Entre sexe, boulot, jogging et boîtes de nuit, il cherche l’étincelle qui lui redonnera le goût de vivre.

    Déçu par sa dernière relation, il enchaîne les aventures sans lendemain avec des femmes et des hommes qu'il ne connaît pas, ou peu. Puis un jour, au détour d’une exposition où il ne pensait trouver qu’ennui, il rencontre Atawanka et c’est la foudre qui s’abat sur lui.

    Malheureusement pour Juan, rien n’est jamais simple. Atawanka est un Quechua, descendant direct de l'ancienne civilisation inca... et c'est aussi un homme. Or le Pérou porte encore aujourd'hui la marque de longs siècles de discriminations ethniques et sexuelles.

    Freiné par les déceptions passées, Atawanka se montre froid et méfiant, réticent à s’engager avec un homme d’origine espagnole. Il faudra de la persévérance à Juan pour surmonter les réticences du bel Indien. Tout autant que du courage afin de se remettre en question pour espérer séduire l’homme qui, il en est sûr, tient son bonheur au creux de sa main.

     

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    Direction l'Amérique du Sud et plus particulièrement le Pérou, à Lima pour suivre Juan, jeune homme d'origine espagnole qui tente de survivre à sa rupture avec Carlos, son premier amour mais aussi l'homme qui l'a traité comme un moins que rien. Il souffre et pour tenter de passer à autre chose, il enchaîne les coups d'un soir, tout en menant sa vie et protégeant son cœur, qu'il a entouré d'une énorme carapace protectrice. Lors d'un vernissage, il tombe sur un indien inca, jeune, magnifique, et photographe talentueux qui va faire repartir son cœur de façon incontrôlé malgré l'attitude froide de ce dernier.

    Même si l'histoire débute comme beaucoup d'autres romances, elle va plus loin car elle pointe du doigt la difficulté pour les personnes, attirées par le même sexe , de vivre dans une société encore très archaïque sur l' acceptation des différences. La religion pour beaucoup, y étant encore omniprésente, semble régler la vie des gens notamment le mariage, les enfants, la bienséance ...sinon c'est passage direct en enfer. On  a l'impression que malgré la modernité, les vieilles traditions sont encore tenaces et qu'elles marquent profondément la vie des habitants et leurs croyances, d'où cette impression de faire un bond en arrière lorsqu'on compare cette société à d'autres en Europe.

    Elle parle aussi du racisme exacerbé entre les espagnols descendants des colons et les indiens incas qui sont considérés comme des "sauvages" dans les villes, qui se font molester, insulter et cataloguer. Elle  montre la pseudo-supériorité que les "blancs" pensent avoir sur les indiens et sur la terre de leurs ancêtres juste parce qu'ils ont plus d'argent, de pouvoirs et les lois pour eux.

    Juan vit caché de part sa sexualité. Atawanka, lui, subit en plus  le rejet à cause de sa couleur de peau, ce qui explique ses hésitations à faire confiance à cet espagnol qu'il juge comme les autres. Ça en fait un roman très introspectif parce qu'on suit tous les sentiments de Juan, qui se sent bafoué, rabaissé par son premier amour et qui lui ont fait perdre le peu de confiance qu'il avait en lui. On sent, dés le début, qu'il lutte contre la souffrance, la perte d'estime de soi due à sa relation malsaine et à tout son passif familial. Après ce coup de foudre, il recommence à batailler, contre sa raison, pour ouvrir à nouveau son cœur, réaliser ses rêves d'une vie meilleure, de bonheur au sein d'une société pas très ouverte. Et de l'autre, on suit Atawamka qui doit affronter la société pour s'épanouir professionnellement, personnellement et protéger sa famille....

    L'auteure décrit magnifiquement toute la palette de sentiments allant de la colère, la révolte, l'amitié, l'amour, le sexe dans un roman poignant, intense dont les sujets traités sont plutôt lourds mais sans en altérer le cœur qui reste une magnifique histoire d'amour....Rose Taylor
    Merci à Mix Editions pour ce sp !

    Vous le trouverez ici : Aliento de vida

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  • Résumé :

    À vingt-six ans, les jours de Gordon sont comptés. Du moins, il espère qu’ils le sont. Lassé de la culpabilité et des regrets qui découlent d’un horrible accident de voiture, deux ans auparavant, dans lequel un homme a perdu la vie, il se réveille chaque matin avec des pensées suicidaires. Alors que la loi l’oblige à travailler pour expier ses péchés, sa rédemption personnelle est beaucoup plus difficile à trouver.

    Puis Minus – un simple sans-abri qui a sa propre croix à porter – sauve Gordon d’un terrible destin. Une nuit, non seulement Gordon trouve une lumière à suivre, et peut-être même un but à sa vie, mais aussi la possibilité que l’amour l’attende au bout du tunnel.

    Il n’aurait jamais imaginé qu’il découvrirait un moyen de se pardonner et, qu’en le faisant, il ouvrirait suffisamment son cœur pour gagner l’acceptation et l’amour de la personne qu’il a le plus blessée.

    Date de parution : novembre 2016            Publié par : Dreamspinner Press

    Collision    de John Inman

     Un livre qui débute sur un prologue assez saisissant. Quelques pages qui expliquent comment trois vies ont été brisées parce que l'un des concernés a bravé tous ce que nous savons ne pas être de bonnes conditions pour prendre le volant. Ces trois premières pages vous prennent aux tripes par leur réalisme. On voit clairement ce trajet dangereux assorti de SMS écrits par un conducteur aviné alors que celui-ci est au volant. Cette histoire commence par le rappel de cette collision. 

     Le premier personnage que l'on rencontre est Gordon. Il s'agit d'un ancien présentateur météo promis à de grands succès. A présent, il vivote et subit les tourments de son passé qui viennent le hanter. Puis vient sa rencontre avec Minus, un jeune homme blond, dont on sait peu de choses. C'est à travers leurs comportements et leurs actes que le lecteur apprend petit à petit à les cerner. Leur rencontre est comme une seconde collision. Alors que la première a provoqué la fin d'une partie de leurs vies et les a plongés dans une léthargie dont les deux hommes semblent s’être accommodés, la seconde fait office de réveil. Celui-ci n'est pas brutal, le temps recommence à s'écouler et les conduit à revivre. Leurs mondes recommencent à tourner. 

     Ce changement se perçoit au fil des pages tandis que l'histoire défile. On a l'impression que la nuit prend fin et que le jour se lève de nouveau. Le personnage de Gordon devient plus gai, il reprend sa vie en main, fait des projets. Minus lui aussi décide d'avancer en acceptant de le faire aux côtés de l'homme qui lui est venu en aide. Parce que c'est de ça aussi qu'il s'agit : deux personnes, qui ne se connaissent pour ainsi dire pas, s'entraident à revenir à la vie. Il y a presque quelque chose de magique, et peut-être d'innocent, lorsqu'on s'attarde sur ce sentiment de confiance presque instantané qui s'instaure entre les deux hommes. La simplicité de ce fait nous le rend encore plus important.   

     Même si le roman n'est pas des plus joyeux, on peut s'amuser de quelques comparaisons et images bien placées qui nous font tout de même sourire. Ce roman-là a un petit goût de "reviens-y". Une histoire qui démarre en nous donnant l'impression que ces personnages vont droit dans le mur et qui d'une certaine façon devient salvatrice pour eux. Une lecture que j'ai appréciée et qui m'appelle déjà pour un autre passage. 

    Manon

    Vous le trouverez ici : Collision
      

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  • Première découverte de la plume gracile de Jae Akahone avec Mue-Birdy tome 1 sorti le 1er Novembre 2018 en auto-édité.


    Mue (Birdy t. 1) de Jae Akahone

    Le pitch

    La routine ronge Kirill depuis de nombreuses années et aucune opportunité ne se présente à lui pour la renverser.

    Dépité de devoir travailler pour Noël, il brave le froid et la neige pour retrouver le maigre confort de son petit appartement, ne s'attendant absolument pas à tomber sur le grain de sable qui enraiera sa routine bien trop huilée.

      

                                         * * * * *

    Une jolie histoire assez poétique, assez naïve dans le sens artistique  du genre, ou un jeune homme aide un presque adulte à se trouver et à se construire.

    Un Jasper sorti de nulle part et tombé d'un nid assez douloureux  et qui vient doucement, peu à peu  nicher dans le petit appart de Kirill. Le jeune garçon grandit au fil des semaines, s’épanouit et surtout se remplume nourri par l'affection et l'attention que lui porte son sauveur jour après jour. Quand on croit que c'est l'innocent qui retrouve (ou trouve tout court) goût à la vie, on se rend compte que Kirill lui y renaît aussi peu à peu tel un phœnix endormi depuis trop longtemps. Le quotidien qui permet de retrouver la joie et la plénitude d'observer un détail, la satisfaction d'un sourire ou de la simple pensée d'un foyer qui n'est plus vide.
    Kirill renaît et Jasper mue, Jasper apprend et Kirill redécouvre : deux apprentissages sur un même  plan qui se frôlent toujours tout en douceur. Une relation surprenante, déroutante pour le jeune célibataire perdu dans sa routine, perdu dans une vie monotone et qui malgré lui redonne le gout d'entendre les cris d'oiseaux qui brisent les détails du silence. Kirill retrouve ses sensations perdues, noyées sous les poids des années passées et des angoisses qu'il a su enfouir oubliant ainsi la perte de sa famille.
    Jasper pose un regard curieux et tellement rafraîchissant sur cette vie et sur cet homme qui fait tant pour lui, il volette gracieusement et discrètement autour de Kirill et finit toujours par se poser comme un oiseau lentement apprivoisé avec amour. Mais le petit prince nous a bien montré que l'on apprivoise que ce qui se donne et les leçons s’apprennent dans les deux sens. Kirill par la liberté qu'il offre à Jasper et Jasper par les nouvelles perspectives qu'il offre sans le savoir à son sauveur. 

    Si j'aime assez cette douceur hivernale parsemée au fil des chapitres, j'ai un peu plus de mal à saisir la nécessité de ces scènes d'affrontements (qui n'en sont pas vraiment) entre Jasper et Kirill qui angoissent énormément ce dernier. Ces quelques scènes pèsent sur le rythme et même si on comprend leur présence et leur logique - la peur et la crainte liées à l'âge et l'innocence de Jasper - il me semble que les répéter n’était pas indispensable. Elles dégagent une lenteur préjudiciable en fin de roman.
    C'est aussi l'histoire de ce quotidien loin des vies trépidantes, ce quotidien auquel on cherche tous plus ou moins à s'échapper bien loin des personnages de romans qui réveillent plus le fantasme que le romantisme. Ce canapé et ce chez soi qui signifient la fin d'une journée sans grand intérêt, cet attrait pour le petit confort suffisant d'un sourire qui attend derrière la porte, ce petit confort si discret et pourtant si important qu'il peuple cette même journée de la plus charmante des façons jusqu'à la rendre radicalement différente et totalement irremplaçable.

    C'est comme un conte chaste et romantique où l'on explique plus l'éclosion de ce bien-être qu'apporte la proximité et la découverte de l'autre,  ce cote rassurant qui permet aux sentiments,  à l'amour de naître et de s’épanouir et cela au delà des genres, un amour naissant avant tout entre deux personnes avant d’être homme ou femme. Kirill est un personnage qui fait intuitivement penser à la demi sexualité et peut-être même à la pan sexualité par sa vision très large du sentiment amoureux. Son histoire et le mystère qui rodent autour de Jasper sont une petite ode discrète à la confiance nécessaire pour aimer l'autre, à la douceur d'un simple baiser comme gage aussi puissant qu'une sexualité torride. Un récit  où la tendresse ne nous met pas a l'abri des questions sur les mésaventures de Jasper et qui nous laisse présager un deuxième tome qui je l’espère apportera toutes ces réponses. Yop.
    Merci à Jae Akahone pour sa confiance et ce sp !

     

    Mue (Birdy t. 1) de Jae Akahone

     

     

    Vous le trouverez ici : Mue (Birdy t. 1)
      

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  • Musher 2: Jusqu'à moi d'Eva Justine...

     

    Le temps est venu pour Adam Larivière de connaître la teneur du testament de son grand-oncle.

    Heureux de retrouver Anthony, il s'envole pour Paris.

    Mikado traine comme une âme en peine.Triste d’être séparé de Lédonias, il croit rêver le soir où il entend sa voix dans l'interphone.

    Après d'intenses retrouvailles et un séjour a Nice, tous prendront d'importantes décisions qui bouleverseront leur avenir.

     

     

    *************

    Après avoir découvert le grand nord canadien dans le tome un, avoir fait la connaissance de nos deux français s'accoquinant avec deux canadiens, et surtout une grand-mère bien déjantée, on retrouve tous les personnages en France après quelques mois de séparation....

    Adam et Lédonias arrivent sur Paris, l'un pour surprendre son Mikado et l'autre pour retrouver son Anthony et son héritage. Adam, bien que grand sportif ayant gagné maintes courses avec ses chiens, ayant été élu le sportif  le plus sexy ne connait rien de ses origines, ce qu'il va finir par découvrir au sein de ce tome. Il devient le stéréotype du prince charmant : beau comme un Dieu et riche comme Crésus mais sans trop prendre la grosse tête !!

    Les quatre amoureux sont vraiment fondus les uns des autres, je suis quelqu'un de très fleur bleue, j'adore quand les histoires se terminent bien mais j'avoue que là, j'ai été un peu saturée par la surabondance de bonheur, de bons sentiments,de bling-bling. J'ai trouvé que les canadiens s’aplatissaient un peu beaucoup devant leur chéri, notamment Lédonias, qui est genre un gros bûcheron, qui fend de la bûche, voir de l'arbre, tous les jours et qui s'oublie vraiment trop devant Mikado et son excès de rose.... C'est un peu injuste pour lui qu'il s'efface totalement  au profit de l’exubérance, du cliché qu'est Mikado.
    De même pour Adam, qui envoyait tout valdinguer dans le premier tome et qui là, suit Anthony comme un petit toutou. Et même si Anthony est mon personnage préféré, il passe, tout de même un peu pour une petite chose vraiment très très fragile avec un Adam sur-protecteur. J'ai apprécié qu'il y ait  plus de constance dans les personnages français, ils restent fidèles à leur tempérament de départ, tombent amoureux et vivent simultanément un coup de foudre.

    L'écriture de l'auteure est fluide, bien écrite, on ressent bien les sentiments des différents protagonistes, j'adore la grand-mère qui me fait un peu penser à Denise Grey dans la Boum, la relation familiale qu'entretiennent Anthony / sa mère / sa grand-mère et surtout qu'Adam retrouve des racines. J'avoue avoir, tout de même, préféré  Unité K9, même si je lirais le troisième tome pour savoir comment ça finit... Rose Taylor

     

    Vous le trouverez ici :Musher tome2: jusqu'à moi

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  • Résumé :

    À dix-sept ans, Connor travaille dur pour conserver l’image de garçon parfait qu’il s’est créée. Il a les bonnes notes, les activités supplémentaires, les réussites sportives, la parfaite petite-amie, et un travail à mi-temps dans le magasin de son père. Tous ces détails lui assurent les bourses universitaires qui lui permettront enfin de quitter le trou paumé dans lequel il vit. Son attirance pour Graham, un prodige du football qui porte de l’eyeliner, est donc plus que malvenue lorsqu’elle lui fait remettre en question ses choix, ses rêves, et sa sexualité. Mais plus il lutte contre ses sentiments pour Graham, plus Connor se rend compte qu’ils sont incontrôlables.

    Lorsque la pression familiale, la malchance et les rumeurs menacent de faire voler en éclats les plans de Connor, il se retrouve face à une terrible question : ce futur pour lequel il travaille si dur est-il celui qu’il désire ?

     

    Date de parution : 2016           Publié par : MxM Bookmark

     

    Guyliner    de J. Leigh Bailey

     

     Une envie de relecture soudaine qui m'a prise lorsque je suis passé devant ce petit bijou attendant sagement dans ma bibliothèque que j'y revienne. Il faut aussi dire que "Guyliner" était revenu dans des discussion sur internet. Et là : grosse envie de relire ce roman. Et comme toujours, lorsque je me replonge dans un livre, celui-ci m'a encore conquise. Me voilà donc embarquée dans cette rencontre entre deux lycéens dont l'un se doit d'être parfait pour obtenir un avenir meilleur tandis que l'autre arrive dans un nouvel établissement après avoir vécu une expérience horrible. Quel voyage que cette lecture !

     "Guyliner" est un roman qui est loin d'être léger. Les héros en sont deux adolescents. Graham qui a vécu des choses terriblement difficiles et qui arrive dans une nouvelle ville et une nouvelle école. Le jeune homme ne veut plus cacher qui il est vraiment. Puis, il y a Connor dont le père semble attendre beaucoup de son fils et notamment un comportement irréprochable. Celui-ci semble reporter sur son aîné tous ses espoirs déchus. Aucun faux-pas n'est permis à cet étudiant sous menace de ruiner ses chances d'avenir. Une pression énorme repose sur ses épaules. 

     L'histoire peut paraître dure et cruelle. Les personnages sont confrontés à toutes sortes d'épreuves. Peut-être trop lourdes pour leurs âges. Acceptation de soi, regard d'autrui, homophobie. Mais, au final, tout ceci donne une authenticité au récit. On est loin du parcours sans embûches. Ainsi, on attend fébrilement le moment où Connor et Graham trouveront enfin le bonheur qu'ils méritent, tant ce que ces adolescents endurent peut se révéler éprouvant sur un plan physique et moral.

     Alors oui, c'est bien une redécouverte. J'avais oublié combien ma première lecture m'avait plu. C'est, de mon point de vue personnel, un livre dont on ne se lasse pas et qui, s'en forcément en avoir l'air, aborde des sujets sérieux et difficiles. Un titre que j'ai adoré et que je vous invite vivement à découvrir.

    Manon

    Vous le trouverez ici : Guyliner

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  • Apres le coup de cœur que j'avais eu pour Par-delà l'océan, je m’étais jetée comme une affamée sur deux trois autres du même auteur. C'est donc, cette fois, dans le froid et la neige que j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Keira Andrews dans Passion en Arctique publié en 2016.

     

    Passion en Arctique de Keira AndrewsLe pitch:

    Quand deux étrangers sont piégés par une tempête de neige, la chaleur monte.
    Hanté par ce qu’il a perdu en Afghanistan, le Capitaine Jack Turner se retrouve à la croisée des chemins. Même si le dernier endroit où il veut être, c’est l’Arctique, la mission de routine le sort au moins de son nouveau bureau. Parti du mauvais pied avec le Ranger Canadien qui le guide à travers ce territoire interdit et dangereux, Jack aurait voulu être n’importe où ailleurs que dans la tente qu’il partage avec le Sergent Kin Carsen. 

    L’Arctique fait partie de l’âme de Kin, et il n’arrive pas à laisser la toundra derrière lui. Il aurait voulu vivre en tant qu’homme ouvertement gay, mais le Nord n’est pas aussi tolérant que le reste du Canada. Bien qu’il soit seul, il aime son travail de Ranger, patrouillant dans ce vaste territoire qu’il connait si bien. Toutefois, il est en terrain inconnu lorsqu’il s’agit de Jack, et quand ils se retrouvent coincés ensemble par une tempête de neige, un désir inattendu commence à s’enflammer. Bientôt, luttant pour survivre, tout ce que ces deux étrangers ont, c’est l’un l’autre.

     

                                                                 * * * * * * * *

      Après le soleil, la chaleur et l’océan c'est le soleil, le froid et la neige qui seront le théâtre d'un nouvel isolement forcé pour deux hommes qui ont aussi peu envie l'un que l'autre d’être là (enfin si quand même un peu hein)....


     Autant dire qu'on sait déjà que Keira va de nouveau nous échauffer les esprits et ça malgré l'ambiance glaciale de son roman comme de son Capitaine Turner (qui à l'image d'un bon Damart est froid dehors et chaud dedans). On aime toujours  la manière subtile de l'auteure de marier le passé et le présent de ses personnages ainsi que l'alternance de leur point de vue.
    Kin, sombre et sarcastique, nous plait déjà beaucoup et on sent de suite que le taciturne Turner  va méchamment se faire séduire par le ténébreux canadien aux yeux gris grâce à  l'univers Star Wars qui crée un trait d'union entre les deux hommes.
    La beauté des paysages isolés emporte toute possibilité d’être autre chose qu'eux-même, l'un envers l'autre, forçant chacun à montrer sa vérité sans plier sous le poids de la présence de qui que ce soit ou d'une obligation sociale . Kin est à l'image de son environnement, brut, simple et sincère, de cette façon charmante qu'ont les hommes qui se suffisent à eux-même et qui apprécient la vie comme on leur a donnée. Quand l'aurore boréale leur livre un spectacle grandiose qui réveille leurs sens chacun à leur façon, Jack redécouvre les beautés du monde simplement, avec les yeux d'un homme qui ne voyait plus que ses cauchemars et Kin, amusé et séduit, lui, observe Jack comme une victime du syndrome de Stendhal le ferait avec une oeuvre d'art. Jack est blessé, un peu mort au fond de lui et il n'attendait que la petite étincelle de Kin pour s'ouvrir à nouveau.

     Avec Keira Andrews, il est souvent question de cet amour salvateur, de cette tendresse qui aide l'autre à dépasser ses peurs, ses traumas et à s'en guérir sans jamais tomber dans quelque chose de douloureux. Et même si ce roman m'a moins interpellé que son histoire de crash, il n'en reste pas moins tissé sur la même trame à un degré bien moindre toutefois. On passera rapidement sur la couverture plus représentative du catalogue automne-hiver de La Redoute que de l'histoire  et on  se concentrera sur ce charmant duo tout en charme charismatique ( là je pense qu'on comprend bien hein! ).
    Son écriture toujours précise, claire et sobre sait, comme à chaque fois, aller à l'essentiel et si cet opus est un peu plus expéditif, la recette fonctionne toujours aussi bien révélant une fois de plus une très jolie romance. Keira Andrews sait toujours alterner ses moments de tendresse et de doute, où ses héros se révèlent, à ses moments tellement chauds où deux hommes redeviennent juste les acteurs de leurs désirs. Une fois de plus, l'auteure, avec ses mots justes et ses hommes assez tendres, a su faire fondre la glace de deux passés douloureux qui peuvent enfin calmement se rejoindre sous les lumières boréales. Yop.


    Passion en Arctique de Keira Andrews

     

    Vous le trouverez ici: Passion en Arctique
     

     

     

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