• De tout ceux que j'ai lu, j'ai enfin trouvé mon Amy Lane préféré : Les joueurs publié en 2015 par Dreamspinner Press.

        



     


      Un roman totalement cul, totalement mec, totalement poker. Un roman qui ne tourne pas autour du pot et joue carte sur table. Si tu aimes le sexe entre hommes et l’humour mi-caustique, mi-sarcastique et re mi-caustique derrière (Astier Powa)  alors mise sur ce livre et ça sera le jackpot. Pour ceux et celles, épris d'intrigue profonde et dénuée de sexe, oust, jetez vos cartes et passez votre chemin. Si vous vous acharnez, prévoyez le collyre ça va piquer les yeux assez souvent !

     Quentin et Jason se connaissent depuis leurs études, ils ont été colocs, ont crée leur entreprise et bossent ensemble depuis. Ils vont au sport ensemble, vont au boulot ensemble et surtout jouent au poker ensemble avec leurs potes. En fait Jase et Quent sont déjà un couple depuis longtemps, il leur suffit d'un moment d'égarement dans les vestiaires de la salle de sport, d'une chaude étreinte entre deux serviettes humides pour que la donne change.
     Amy Lane ne s'embarrasse pas de la naissance d'une relation, elle démarre sur les chapeaux de roue dès les premières pages et nous évite tous les cheminements traditionnels de la romance : le rebondissement, la jalousie, la rupture avant le happy end, la peur de s'engager... Non, tout ça se trouve jeté comme un vieux paquet de cartes usées, ici, c'est une année d'une histoire, évidente depuis toujours, écrite sous le prisme des règles du poker.
    Le poker : c'est la vie et c'est aussi ce qui  cimente les certitudes de Jase. Jouer : c'est prendre des risques, gagner ou perdre. Jouer : c'est passer un bon moment et accepter de perdre pour mieux gagner pour Quent. Deux visions d'un même jeu, deux approches, de la vie et de l'amour, éloignées qui ne demandent qu'à se compléter. 

     Un roman que j'ai adoré par sa légèreté, son sexe omniprésent (derrière mon cœur il n'y a en fait qu'une grosse guimauve assoiffée de sexe, je m'en rend compte) et son humour rafraîchissant.
    Un monde d'hommes qui s'assument, d'un petit milieu professionnel géré par une quadra secrétaire qui ne se laisse pas mettre sur la touche et d'un univers du jeu entre amis qui est devenu une nouvelle  cellule familiale pour les deux hommes.
    Alors oui, vous aurez du sexe chaud toutes les trois pages et vous allez adorer ça, oui vous aurez des reparties plutôt délicieuses toutes les trois pages et vous allez rire et oui, on aura une belle histoire d'amour tout du long, sans remous mais tellement adorable, tellement mignonne et addictive que ça a été un vrai bonheur de ne pas tenir compte des coquilles qui restent dans le manuscrit (on a vu bien pire dans les livres traduits de cette auteure). 

     Un livre qui se dévore comme une bonne comédie sentimentale épicée (de celles qui te font baver niaisement pendant que ta moitié meurt dans son vomi) et qui nous bluffe complètement  par sa simplicité et son efficacité. Et là, d'un coup, je me dis que la prochaine partie de poker à laquelle j'assisterai devrait m'entendre lâcher quelques soupirs incongrus. Yop.

     

                                                          Les joueurs d'Amy Lane

     

     

    Vous le trouverez ici : Les joueurs


      

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  • Le surf, deux amis depuis toujours, du soleil et du sable fin : tel est le décor de Dans le bleu de l'océan de Pene Henson publié chez MxM Bookmark en Aout 2018.

     

    Dan le bleu de l'océan de  Pene Henson

     

     

    Une jolie histoire sur l’amitié qui peut devenir une famille, un compagnon, un avenir.
    Tai et Ollie se connaissent depuis toujours et ils côtoient l’océan depuis tout aussi longtemps, le surf, les vagues, le soleil, le sel et la maison bleue, ce havre qu'ils ont su aménager de leur amitié de groupe avec le petit frère de Ollie et leurs deux amies Hannah et Sunny. Plus qu'un habitat, un abri pour un groupe indissociable qui vit avec la force de liens presque familiaux, de l'entraide, du bonheur simple et d'une certaine précarité. Si tous décident, et Tai en premier, de miser sur un retour à la compétition pour Ollie, ils ne savent pas encore que c'est à eux tous qu'ils donnent une nouvelle chance, une chance d'un avenir construit sur leurs rêves et leurs espoirs.

     Ollie est un garçon à part, un jeune homme qui remonte la pente et qui peine à croire en ses chances de surfer à nouveau un jour. Ol ne pense pas comme les autres, il pense vague, tub, planche, sécurité  et bien d'autres choses qui se cloisonnent bizarrement dans son esprit. Quand les choses deviennent sérieuses avec Tai, que son regard sur lui change, il se confronte à ses propres peurs, indécisions et surtout inaptitudes sociales. Comment détecter l'amour quand on ne sait pas vraiment ce que c'est ? Un long chemin qu'Ollie parcourt en même temps que son ascension sportive il doit franchir les différents caps d'une relation, d'une évolution et l’acceptation de sa nouvelle orientation qu'il ne semblait pas réaliser jusqu'à sa nouvelle obsession pour Tai. 
    Tai lui n'a jamais caché ses préférences et son non attachement  à ses petits amis. Il est l'ami idéal qui plait aux uns comme aux autres, le jeune homme souriant et aimable face à son meilleur ami discret et mal à l'aise avec tout le monde sauf lui. Tai sait qu'il est amoureux depuis toujours mais ne risquerait jamais de rompre cette unité qu'ils ont créée avec le temps autour de leur famille reconstituée. Alors, Tai l'aide, l'encourage, lui offre ses plus belles planches, celles justes faites pour Olli et le suit dans cette nouvelle aventure où tant de choses vont se passer.
    Les deux jeunes gens partagent leur temps avec leurs amis, leurs petits boulots, leurs inquiétudes sur l'avenir et surtout sur cette nouvelle attirance qui semble si naturellement concrétiser des années d'amitié.

    L'histoire n'a rien de neuf mais elle se lit avec plaisir même si la narration à la première personne m'a au départ  fait un peu peur pour, au final, se suivre avec une extrême facilité. Une ode au surf et à ses représentants les plus prestigieux, qui sent bon les embruns, le sable sec qui colle à la peau et surtout une immense tendresse qui unit deux hommes qui se sont trouvés et retrouvés sur une vague pour ne plus jamais la quitter. Si ce roman n'est pas un coup de cœur, j'ai cependant beaucoup apprécié cette douce émotion et cette patience que Tai offre à son compagnon, comme cette passion ignorée qu'Ol exprime très maladroitement quitte à blesser celui qui partage sa vie depuis si longtemps.

    Une belle histoire d'amour entre jeunes sans le sous mais pour qui tout s'arrange comme par magie, l'un devient champion, l'autre trouve un mécène pour son business, et encore une autre trouve preneurs pour ses cailloux autour d'une ficelle... bref un vrai conte de fée qui ne s’embête pas de réalisme. Un roman agréable qui surfe sur la vague de la romance feelgood pour notre grand plaisir et surtout pour un agréable moment de lecture. Yop 

    Merci @MxM Bookmar et Netgalley pour ce sp.


    Dan le bleu de l'océan de  Pene Henson

     

     

    Vous le trouverez ici : Dans le bleu de l'océan
      

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  • Une agréable série de trois tomes, Jeux Nocturnes de Vénusia A., sortie en 2016, qui nous présente deux couples mais surtout un excellent personnage, plus ou moins central selon les tomes, que j'ai beaucoup apprécié.  

     

    Jeux nocturnes- tomes 1, 2 et 3- Vénusia A.

     

      Trois histoires qui trônaient dans ma pal depuis de longs mois et que j'aurais dû attaquer bien plus tôt ! Difficile d'annoncer clairement une préférence pour l'un des trois quand les personnages des deux premiers m'ont peut-être plus séduite mais l’écriture du dernier m'a également plus conquise.

      L'histoire de David et Jayce  (le troisième tome donc) semble plus profonde mais aussi plus aboutie aussi bien dans son écriture que dans son traitement. Les perso sont un poil moins entiers et surtout plus sombres et réfléchis. On est moins  dans l'emportement  des deux premiers tomes mais tout autant dans la passion, cette passion sourde que les non dits tendent à maintenir sous le couvercle. Jayce est un homme sûr de lui à la prestance aguerrie qui laisse  penser qu'il sait où il va et qu'il maîtrise tout, en privé c'est un homme tendre, prévenant et suffisamment vieux jeu pour que ce soit totalement  séduisant. David, qui devrait être le fin et le presque minet timide, est celui qui est sûr de ses sentiments, calme et posé dans son approche de son amant apeuré par l'engagement. Il sait attendre et prendre des initiatives auxquelles on ne s'attendait pas .

      L'écriture de Vénusia est moins incertaine et semble moins influencée par les romances qu'on a déjà lues, elle prend son envol  dans cette troisième histoire par une fluidité agréable et surtout un sens du propos très concret sur les hommes et leurs visions. Des,points de vues que je n'ai pas vu souvent comme la sémantique des petits noms que je trouve moi même ridicule (quel homme de 30 ou 40 ans appelle son mec "mon petit ami" et quelle femme fait ça aussi ? ). 
    Elle sait concéder cette part de romantisme toute féminine au récit sans trop tomber dans l’écœurement et surtout, elle a le sens de la dramaturgie, assez classique on le concède, même s'il n' y a pas 36 façons d'enfiler une chaussette  quoi qu'on en dise), un sens donc de la dramaturgie totalement addictif. Si on a du mal à comprendre le revirement mélodramatique de David quand tout va si bien et que l'on peut regretter la ressemblance sur le manque d’intérêt de Jayce et d'Aaron envers leurs amoureux, ce serait à mon goût les seuls bémols gênants que j'aurais trouvé au déroulement de l'intrigue.
    Tout est précis et indispensable, pas de passage lourd et malvenu qui noie le poisson, le but étant clairement de se consacrer à la romance et rien que la romance. La narration est menée avec un certain savoir faire coupée, ça et là, de ces petits thèmes moins légers qui effleurent les pensées de nos deux hommes : la peur, l'engagement, la vieillesse...

      Les deux premières histoires, plus classiques, étaient une bonne introduction en matière avec deux personnages charismatiques mais surtout un Kyran totalement jouissif : un caractère d'une intelligence rare dans sa construction avec tout ce qu'il faut de défauts et de qualités pour en  faire une palette très attractive. Un séducteur, un manipulateur et en même temps, un être fragile très attachant, c'est un perso que j'ai beaucoup apprécié par sa finesse et la richesse de ses  nuances. Kyran est un homme que l'on sait être multiforme, passant de l'homme androgyne pointilleux dans ses fringues au mec retors et facétieux, un garçon bourré d'humour qui donne toute sa valeur à ce premier tome. Kyran ne tombe dans aucun des clichés qu'on pourrait craindre et c'est vraiment très plaisant de le découvrir petit à petit.
    Aaron, lui, est plus académique, un pompier musclé et sexy, taciturne et jaloux, un peu ce qu'on attend de lui en fait pour rebondir sur son éblouissant partenaire. Il est le ricochet parfait pour semer le trouble et jeter un peu plus de tension dans leur relation.Il n'en reste pas moins qu'on l'aime aussi, bien sûr, mais là où le deuxième couple se partage la vedette dans leur histoire, ici c'est vraiment Kyran sur lequel on met l'accent. Et ça passe très bien car il est suffisamment complet à lui seul pour incarner l’âme d'un roman.

    Vénusia  A. nous livre une petite série pas parfaite qui contient encore quelques ficelles faciles (#allitérationdelamort ) mais on sent poindre un sens du récit et de la tension vraiment très naturel et terriblement efficace. Un point supplémentaire pour ces belles couvertures sensuelles sans trop en faire ,moi qui d'ordinaire ne suis pas très torses !  Il y a une belle subtilité dans le mariage du contenu et du contenant qui m'a assez bluffée je dois dire et je sens que je vais très vite replonger dans les romans de cette dame !! Yop.


    Jeux nocturnes- tomes 1, 2 et 3- Vénusia A.

     

    Vous les trouverez ici: tome 1 et 2  et  tome 3

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  • Si vous avez envie de découvrir un vrai égoïste au sens pur du terme alors prenez votre pied avec Une année pour s'accepter de Raj And Co réédité par Textes Gais en Septembre 2018.

     

    Une année pour s'accepter de Raj And CoLe pitch:

    Dix ans que Thomas impose à Liam une relation secrète. Quand ce dernier apprend les fiançailles de son amant, il prend la décision de partir en mission humanitaire. Thomas encourage cette décision, espérant que l'homme qu'il aime lui revienne plus amoureux que jamais au terme des quatre mois de séparation. Mais ce qu'il ignore, c'est que Liam s’est, en fait, engagé pour une année...

     

     


    C'est par le biais des quelques lettres envoyées par Liam que l'auteur nous raconte le fil de leur histoire, dans laquelle on se faufile avec aisance, porté par un texte jeune et pas sans défauts (n'ayant pas eu l'occasion de feuilleter la nouvelle mouture 2018 éditée par Textes Gais, mon jugement est donc entièrement basé sur la version auto-éditée que je possède) mais très addictif. On déteste d'emblée ce Thomas égoïste qui impose et ordonne comme un dictateur, le personnage exécrable par excellence et on peine à comprendre que Liam ne l'ai pas définitivement  laissé tomber comme une loque.
    L'amour de Liam est profond et sincère quand celui de Thomas est profondément et totalement intéressé, seul lui, ses désirs et satisfactions comptent au détriment d'une vie de couple de plus de 10 ans.
    Alors, c'est un point qui peut sembler irréaliste mais l'amour inconditionnel étant ce qu'il est, on se prend au jeu car la narration est très rapide et ne laisse pas le temps à la réflexion. On est submergé par les émotions des deux héros, celles, directes de Thomas que l'on suit tout au long du livre et qui n'ont de cesse de nous exaspérer et celles, plus lointaines de Liam par ses lettres et les souvenirs qu'elles évoquent chez Thomas. Comment Liam peut-il seulement pardonner ? C'est cette tension, créée tout du long par le personnage de Thomas, détestable en tout point (le type ment à tout le monde en gros)  qui est la recette majeure du livre, on tombe dedans, on trépigne à se faire monter la tension, on rêve de pic à glace planté profond dans son cœur d’égocentrique et on continue la lecture totalement piégé. Ce jeune auteur a déjà compris la ficelle principale : si un héros te touche ou t’énerve à ce point c'est que c'est déjà gagné.

    Un court récit, succinct par son format et fort en sentiments, pas forcement extraordinaire  ni trop mauvais non plus d'ailleurs mais qui jongle sur des sentiments très exacerbés et des situations non moins virulentes. Si on a de suite envie de câliner ce pauvre amoureux traité comme une merde, on en reste pas moins suspendu au dénouement de leur histoire, à ces événements très courts, ce mélange du présent et des souvenirs de leurs premières fois que l’éloignement ravive. La rapidité des choses nous pousse dans une lecture, à fleur de peau, assez palpitante. Une romance qui m'a plutôt surprise par son intensité, qui pourrait grandement s’améliorer avec un réajustement du texte mais que je trouve assez réussie dans ses objectifs m/m. Un récit qui mérite qu'on y jette un œil, avec ces petits défauts presque attachants des débuts prometteurs, mais il y a certes à parier qu'avec du temps et l'art de conserver cette tension constante, les prochains devraient être de très bon moments que je lirai avec grand plaisir. Yop.

     

    Une année pour s'accepter de Raj And Co

     

     

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  • Si vous souhaitez du dynamisme plein d'entrain, de la tendresse et surtout beaucoup d'humour, Scorpio Hates Virgo: L'horoscope amoureux, T2 d'Anyta Sunday paru chez MXM Bookmark, sera la lecture parfaite !

     

    Scorpio Hates Virgo: L'horoscope amoureux, T2 d'Anyta SundayLe pitch:

    Scorpion, cette année vous devriez guérir de vos peines de cœur. Il est temps de laisser votre négativité au placard et laisser les autres voir votre vous véritable.

    Percy Freedman ne pleure pas. Non, jamais. Et il est persuadé que vendre la maison de sa tante décédée et quitter ses voisins de toujours est la meilleure des choses à faire. Quelle personne saine d’esprit garderait cet endroit qui sent bons les câlins qu’il n’aura plus jamais ?
    Personne, c’est bien ça.
    Enfin… à part ses voisins. Ils semblent tous penser qu’un peu de peinture et quelques nouveaux meubles l’aideront à surmonter cette épreuve. Tous veulent le voir rester.
    Même Callaghan Glover. Son ennemi juré.
    Surtout Callaghan Glover. Son ennemi juré.
    Et voilà que Percy se retrouve à traîner avec ses voisins plus que de raison. Tout en jonglant entre de nouveaux (et surprenants) échanges avec Cal et son amitié naissante avec Gnomber9, Percy se demande si finalement vendre la maison est une si bonne idée.
    Et oui Scorpion, avec un peu de patience votre chagrin pourrait bientôt appartenir au 

     

    Scorpio Hates Virgo: L'horoscope amoureux, T2 d'Anyta Sunday

     

    Une belle romance, pleine de peps, centrée autour des échanges entre Percy et Cal, deux jeunes hommes voisins et ennemis mais qui sont plus du genre à se titiller sans vergogne pour le plus grand plaisir de l'autre. Un roman qui se déguste comme un petit bonheur bourré d'humour, servi par une plume très actuelle et surtout très dynamique.

     
    C'est un récit à la fois tendre, par cette empathie et cette affection permanente qui règnent entre les gens de ce cul ce sac, drôle car Cal et Percy sont dans une joute verbale quasi constante, d'une vivacité incroyable, et très touchant par les sujets douloureux qui y sont évoqués tout en subtilité et  retenue. On navigue avec beaucoup de plaisir dans cet univers clos de quartier familial où les gens ont su avec le temps créer des liens forts et un puissant sentiment de solidarité. La construction du roman, basée à la fois sur des définitions, des lexiques, différents types de dialogues et de médias, donne un rythme qui ne faiblit jamais et qui, couplée au fil conducteur, nous sert une histoire passionnante sans qu'on ait besoin de plonger dans une intrigue réelle. Un poil de mystère par ci, beaucoup de curiosité par là et toujours cette observation minutieuse de ce que fait son voisin derrière les clôtures de ces gentils petits jardins.
    On a droit à une brochette de personnages secondaires tout aussi intéressante, touchante que pittoresque mise en exergue par une espèce de défi-jeu qui amènera nos deux jeunes hommes à se côtoyer plus qu'ils ne l'avaient fait jusqu'ici et surtout à se prouver la valeur de leur attachement.

    Alors, on ne peut définitivement pas appeler ennemis deux garçons qui n'en sont pas depuis le départ, c'est plutôt une certaine loi de l’attraction qui a construit leur relation depuis une fameuse chute en vélo. Percy est plutôt taquin, espiègle, totalement à l'aise avec son homosexualité quand Cal est posé, calme, placide et terriblement efficace dans ses reparties. L'un ne va jamais bien loin sans l'autre et très vite, l'intensité de ces sentiments encore muets devient un vrai personnage à part entière! Derrière les taquineries se cachent aussi de la douleur, de la peur et beaucoup de questions quand à l'avenir ou l'image de la famille que l'on avait auparavant.
    La relation Cal/Percy est super chaude, faite de provocation et de sensualité très habilement  menées, beaucoup de suggestions, toujours très douces, font monter une tension érotique sans que quoi ce soit de sexuel ne se produise pour autant avant un bon moment. Une auteure qui maîtrise à la perfection le maniement du tensiomètre  avec un couple d'opposés, qui ne l'est pas vraiment, deux signes qui se complètent des qu'ils décident de lâcher du lest avec leur relative adversité.Chacun d'entre eux se retrouve un beau jour confronté au deuil, celui d'un être,cher, celui d'une famille idéalisée, celui d'une jeunesse insouciante qui doit faire son entrée dans la vie et ses grands choix.
    On assiste à la lente évolution des sentiments qui étaient pourtant déjà là, à l'acceptation de la perte et au désir de construire un futur sur les bases d'un passé qu'on n'est pas obligé de fuir. Les thèmes sont simples, quotidiens en quelques sortes, et ils n'en sont que plus touchants par cette approche formelle des ces épreuves qu'on est tous amené à traverser sans forcément tomber dans le piège de l'expansif.

     Une très belle histoire sur l'entraide, la vie quand elle a le parfum de l'esprit communautaire,  de l'amour de son prochain. Le gout d'une certaine nostalgie aussi. Une narration super sarcastique qui sert à merveille une belle histoire d'amour où un T-Rex aux petits bras aura finalement su garder près de lui un grand échalas aux vestes bariolées. Une belle romance sous le signe des astres qui, la dernière page refermée, vous a dessiné une banane d'enfer entre les deux oreilles et remplacé le  cœur par une guimauve à la vanille française parsemée de petits grains de folie et de m&ms. Yop.

    Merci a MxMBookmark pour ce SP.

     

    Scorpio Hates Virgo: L'horoscope amoureux, T2 d'Anyta Sunday

     

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  • Résumé :

    Après la fin de ses études, Dylan, vingt et un ans, décide de reprendre le snack-bar hérité de son grand-père sur la côte Atlantique. Les souvenirs d’enfance vont et viennent dans sa tête, les campings, les forêts de pins et les plages interminables, mais aussi la dune qu’il voyait depuis la fenêtre de sa chambre, et derrière elle l’océan qu’il devinait. Fuyant des parents hostiles à son désir d’indépendance, Dylan a les coudées franches et peut compter sur ses amis Esther et Erwan pour venir l’aider à faire quelques travaux avant l’ouverture. Dès son arrivée, il se sent chez lui et à sa place, avec Marguerite la gentille voisine et Tibère le chien affectueux. Son avenir est là, pour lui c’est certain, il est si fier de son snack face à la dune. Mais son courage et la fidélité de ses amis ne sont pas toujours suffisants pour dépasser et affronter ses parents qui ont le don de toujours piquer là où ça fait mal. En trouvant un jour une lampe qui ressemble à celle du génie, Dylan fait un vœu pour plaisanter : que tous ses fantasmes se réalisent. N’aurait-il pas jeté son dévolu sur Alex, le beau campeur tatoué ? Et si au bout de la route l’amour prenait le dessus ? Mais ce n’est pas si simple…

    Date de parution : Février 2017        Publié par : Editions Cœur de Lune

     

    La route de la dune      de David Mansac

     

     Un récit qui marque l'entrée de Dylan dans la vie qu'il s'est lui-même choisi. Un choix que ses parents ne comprennent pas mais, qui pour lui, est presque salvateur. Il sait ce qu'il veut et où il va. Son projet est pensé et mûri bien que ses parent pensent le contraire. Et tandis que lui et ses amis remettent en état le snack-bar, c'est la vie de Dylan qui prend un coup de neuf. Elle se prépare à un nouveau tournant. On a cette impression que plus l'établissement est nettoyé, rafraîchi, rangé, et plus il en va de même avec la propre vie de Dylan. Son envol devient de plus en plus concret. Sa vie est remise à plat et cela lui permet de partir sur ce qu'on définirait comme de bonnes bases. Et c'est possible grâce à l'héritage laissé par ce grand-père qu'il ne voyait plus et dont il lui reste pourtant de bons souvenirs. 

     On croise beaucoup de personnages dans les pages de ce livre. On aurait pu croire qu'en venant s'installer dans la petite station balnéaire, et sans connaître quiconque, Dylan soit seul et vive en ermite. Pas du tout. Bien au contraire, tant de gens gravitent autour de lui que le seul moyen pour le jeune homme de s'évader un peu est ce jogging qu'il prend l'habitude de faire tous les matins en compagnie de Tibère le husky. Cette impression de foule se traduit par un sentiment de soutien très fort. Il y a la voisine, les amis, les amours, le chien, les vacanciers. Tout ce petit monde est presque comme une famille pour Dylan qui ne se retrouve jamais seul.  

     Bien sûr le roman n'est pas une ballade de tout repos. Certains aspects viennent le pimenter et parfois le rendent plus crédible. Ouvrir un commerce semble vraiment très facile dans le livre. Mais plus que l'ouverture du snack-bar ce sont tous les aléas inattendus qui sont intéressants. Les parents de Dylan qui ne le soutiennent pas, ces instants brefs et sans profondeurs partagés avec Alex, sa rencontre avec Jérémie qui prend des tournures de révélation. Ces aspérités qui apparaissent dans le parcours de Dylan le rendent plus fort.

     J'ai aimé ce roman qui se lit sans être indigeste. Bien au contraire, on ne se lasse pas d'en tourner les pages. Il est simplement agréable de s'y promener et de voir évoluer Dylan. Ce n'est pas le personnage qui change mais le fait de le voir s'affranchir d'une vie passée et de se tourner vers celle qu'il a pu choisir grâce à l'étrange legs de son grand-père défunt. "La route de la dune" c'est le chemin emprunté par son personnage principal vers son propre bonheur. Une prise de décision, difficile à comprendre pour certains, mais qui mène Dylan à son propre bonheur. Et au final, qui mieux que soi-même pour savoir ce qui nous rend heureux ?

    Manon

     

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  • Bienvenue cette fois dans l'openspace d'une station radio où Maxime, l'ancien prof de soutien   de Julien,  nous présente son nouveau quotidien et ses tracas dans Joli Coeur, la suite de Joli Monstre, de Pa Farouche paru en Septembre 2018 avec sa jolie couv !

     

    Joli coeur de Pa Farouche

    Le pitch:

    Lorsqu’il retrouve Julien – quatre ans après l’avoir perdu de vue – Maxime est impressionné par les changements de celui qui fut son élève en cours particuliers. Le garçon timide, complexé et rongé par ses idées noires s’est transformé en un jeune adulte dynamique, entreprenant et beaucoup plus sûr de lui. Au point que celui qui était son professeur a l’impression d’avoir plafonné : éternel célibataire incapable de se stabiliser amoureusement, il s’ennuie depuis deux ans dans un emploi qui ne devait être que temporaire. Julien, au contraire, mène sa vie avec volonté et partage une belle et durable idylle avec Pietro.

    Amenés à passer à nouveau du temps ensemble, Julien et Maxime s’observent avec un mélange de curiosité et de nostalgie. L’histoire d’amour trop vite avortée entre eux il y a quatre ans a laissé des traces. L’ancien élève en veut à son ancien professeur d’avoir disparu trop brutalement de sa vie, tandis que ce dernier se demande si ce n’est pas la peur de s’engager qui l’a fait fuir à l’époque. Sans la présence de Pietro aux côtés de Julien, la tentation serait grande pour les deux garçons de se donner une seconde chance… Plus le temps passe, et plus il leur est difficile de résister…

     

    Joli Cœur de Pa Farouche

     

    Une joyeuse description  d'un univers particulier, car on l'entend souvent mais on ne le voit jamais, où toute une colonie d'abeilles  semblent animer une ruche de l’information passant de l’équipe météo à celle de l'actualité internationale avec ses personnages tour à tour cocasses, sympathiques ou simplement terre à terre.

     Maxime est toujours ce jeune homme à la fois jubilatoire, bon vivant et romantique (qui n'avoue pas trop l’être ) qu'une vie parisienne entraîne dans un dédale professionnel pas aussi passionnant qu'il s'y attendait. Une vie sentimentale dédiée aux appli de rendez-vous qui finissent en plan cul et de petites questions laissées sans réponses . Quand il retrouve julien par hasard (cet heureux hasard totalement contrôlé par les auteurs ) sur son lieu de travail, ce n'est plus le jeune garçon renfermé et craintif qu'il avait connu mais un jeune homme, encore un peu timide certes, plus confiant dans son rapport aux autres. Une certaine maturité  qui crée un désarrois chez Maxime par le décalage entre la réalité et ses souvenirs, décalage qui lui renvoie à la figure toute la complexité de son mode de vie et de pensée et qui donne comme un coup de balais sur ses certitudes d’éternel célibataire convaincu.
    Resté depuis 4 ans dans ce souvenir de relation de maître à élève, cette sensation que c'est lui, le premier amour, qui a fait en quelques sortes naître julien, il est cette fois confronté à ses propres errements,  sa propre retenue qu'il ignorait peut-être avoir . Julien semble réveiller chez lui beaucoup d'émotions assez floues  et Maxime n’était pas forcément prêt à ça. Julien, si jeune et pourtant si mature, déjà casé dans une relation de couple qui semble lui apporter la sérénité et la sécurité dont il a besoin. Julien ,cette émotion d'un passé encore très proche, que Maxime a enfouie sans même le réaliser, qui va doucement s'infiltrer en lui pour donner un sang neuf à un amour auquel il n'a pas su laisser sa chance.

    La rencontre avec d'autres prétendants  semble être un vrai effet miroir de sa vie, de son détachement ordinaire. Un garçon qu'on imaginerait parfait pour Maxime mais qui, au final, lui renvoie peut-être l'image de tout ce qu'il devrait ou voudrait changer aujourd'hui. Maxime sent au fond de lui qu'il est temps d’évoluer, que ce besoin apparaît bien malgré lui et qu'il lutte, d'une certaine façon, pour conserver  cette vision hédoniste de la vie qui lui laisse le champ libre pour flirter, voler et papillonner mais aussi pour atterrir...nulle part. Quand les choses deviennent sérieuses, que les sentiments refont surface pour s'exprimer dans la joie ou la douleur c'est une autre histoire qui démarre entre Maxime et son joli cœur. Une histoire où l'un cherche celui qui fuit, où l'autre trouve des excuses et où chacun, après avoir jouer à la valse des rôles, prendra enfin le temps de faire le point  et de se mettre au diapason.

    On a droit à un petit  cheptel de personnages drôles et très sympathiques comme Eric le présentateur météo désabusé ou Monique la secrétaire superstar. L’écriture est toujours aussi dynamique et jeune, elle réussit le pari d’enchaîner une narration assez sommaire mais très personnelle, on suit encore Maxime, et des dialogues qui sont presque parfois des monologues ayant l'art de glisser avec la facilité d un patineur  sur la glace.
    Pa Farouche est un jeune auteur qui a une plume plaisante et assez bien construite, que l'on reconnait et que l'on prend plaisir à retrouver. Et si quelques scènes me surprennent un peu quand à leur bien fondé  dans le fil conducteur,  d'autres peut-être un poil précipitées (beaucoup d’hésitations de la part de Julien qui fondent d'un seul coup et très rapidement à la fin), le tout respire, comme dans le premier opus,  la normalité, l’émotion simple du quotidien. L'histoire de deux hommes simples et attachants, chez nous en France sans décor sublimé, qui se redécouvrent tout bonnement et pas un récit fantasmé de deux surhommes boostés à la soufritude ou l’adrénaline, qui jonglent entre Beretta, fringue de,marque et service secret sortis d'une bonne vieille vision hollywoodienne (je crache pas dessus mais soyons honnête hein le gay de deux mètres viril comme un poids lourd des fois ça fatigue). Un peu de simplicité, surtout quand c'est bien fait, ça fait drôlement du bien. Yop.
    Merci, Pa Farouche, pour ce sp et ta confiance .

     

    Joli coeur de Pa Farouche

     

     

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  • Résumé :

    Il est parfois difficile de s’accepter tel que l’on est et de donner un sens à ses émotions, car pour cela, il faudrait au préalable se connaître et pouvoir se comprendre.

    Théo, un trentenaire à l’enfance compliquée, est doté d’une sensibilité à fleur de peau. Il partage à mi-temps une vie de couple avec Christelle, une amie de lycée. Mais un jour, il croise par hasard le regard d’un inconnu sur une ligne du métro parisien, et voilà ses émotions qui explosent. Théo saura-t-il mettre des mots sur l’attirance qu’il éprouve pour cet homme et accepter d’aimer autrement ?

    Le jeune homme, troublé par le désir, et empêtré dans les doutes qui l’assaillent, voyagera de Paris à Milan à la recherche de cet inconnu dont il ne sait rien. Il parviendra pourtant à connaître son prénom : Giacomo…

    Les deux hommes finiront-ils par se rencontrer ?

    Date de parution : Mars 2018                            Edité par : Evidence Editions 

    La parenthèse     de Nathaniel Vigouroux

     

     Un livre qui nous entraîne doucement mais sûrement dans cette tranche de vie que nous raconte Théo tandis qu'il la vit. On a l'impression d'y respirer dans le même espace que son personnage principal et il étrangement quasi impossible de se détacher du récit tant on y discerne un côté hypnotique.

    Théo est pétri d'indécision, de décisions finalement prises mais déjà rendues inutiles par le temps qui passe. On devient témoin de son introspection et quelque part elle devient la nôtre. On chemine avec lui  à travers toutes les pensées qui lui traversent l'esprit. Ainsi, une grande partie de notre lecture suit le rythme de sa propre horloge. On a tendance à se calquer sur ce temps dont elle donne le tempo et de le savourer en même temps que le récit. 

     Lorsqu’on en vient à Giacomo, c'est autre chose. C'est un homme plus vif que Théo qui, par facilité, laisse glisser sa vie sans heurts véritables. Giacomo dit que l'impatience est l'un des traits de son caractère et c'est ce que nous, lecteurs, ressentons. Les passages concernant le franco-italien sont plus toniques et décidés dans leur écriture.Cette différence de tonalité, ressentie selon que l'un ou l'autre des personnages devienne narrateur, est pour moi une des forces de ce roman. 

    C'est une recherche passive de ce que l'on est véritablement et à laquelle il me semble aisé de s'identifier. Théo essaie d'avancer mais cela se révèle moins que facile de se défaire des ancrages du passé. Ici ce qui compte, plus que la destination, c'est le parcours qui fait que le choix final s'impose finalement de lui-même. 

                                                                                                                                                   Manon


     Un petit concours pour le decouvrir? C'est par ici : 

    La parenthèse     de Nathaniel Vigouroux   (second avis)

     

     

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  • Cape Cove le retour du retour ou plutôt Tempête sur Cape Cove, le deuxième roman sur ce village aux pécheurs sombres et sexy, sorti il y a peu en auto-édité.

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt

     

    Le pitch:
    Alors que la petite station balnéaire de Cape Cove se remet doucement des événements survenus au printemps précédent, que Flynn et Monroe pansent leurs plaies et rattrapent le temps perdu tout en menant de front leurs carrières respectives, leur ami John Charowski se débat avec ses doutes dans l'ignorance générale. Rongé par l'amertume, il boit plus que de raison et dissimule ses pulsions secrètes dans les bars gay qu'il fréquente la nuit. L'arrivée d'une ancienne connaissance de Monroe pourrait bien tout bouleverser et le faire sortir de sa spirale infernale

     

     

     

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt


      Z'avez remarqué le résumé sans question finale dont on connait déjà la réponse ? Ça fait du bien hein ?

      Le moins qu'on puisse dire c'est que Sully Holt a le sens du scénario et des enchaînements : comme dans son premier opus, tout coule de source et reste surprenant en même temps, les événements se suivant sans jamais perdre en puissance. La narration est toujours aussi bien servie par cet art de la description, certes un peu moins prépondérant. L’auteure enchaîne les moments calmes à ceux plus trépidants conférant à son récit un rythme très équilibré et une parfaite osmose avec la vie à Cape Cove. Quand, dans Retour à Cape Cove, elle nous distillait (j'ai pas dit qu'elle picolait, je l'ai pas dit) une aura entièrement consacrée à la nature, ici, c'est une ode au mystère des uns et des autres qu'elle délivre avec tout autant de justesse. Ce petit coté sombre que chacun possède et ces questions que tous se posent sur eux-même, sur l'autre ou le dernier arrivé au village. Une introspection lancinante sur Cape Cove et ses habitants, sur les passés de certains et sur les possibilités des autres.

      Le tout est constellé de petites touches d'humour franches et courtes mais très efficaces, des petites reparties qui vous ferment le clapet direct et vous font sourire avec ravissement.
    La jeune Neil en est l'exemple parfait, avec sa verve délicieuse et ce petit côté agaçant qu'a la jeunesse de mettre le doigt là où ça blesse ou sur les questions qui posent problème. Neil, la petite épine dans le pied de Charlie, qui la titille et lui vrille le cerveau comme ce petit verre de trop qui vous grise tout en sachant que ce n'est pas raisonnable. La scène de la perquisition chez Monroe par le nouveau shérif m'a juste explosée le cervelet et parsemée au milieu d'un récit plus souvent dramatique que drôle, c'est un vrai régal. On sent un story board parfait, une de ces histoires sans failles ni incohérences qui font que même si on était amené à ne pas aimer la romance on ne pourrait cependant qu'aimer la trame secondaire .

      Le nouveau couple de cette histoire c'est donc Quinto l’amérindien défiguré (mais pas que) et John le pécheur alcoolo (mais pas que non plus) : un couple corrosif depuis le départ qui n'avait échangé qu'une œillade jusqu'à l'arrivée de Quinto au village. Au premier rapprochement entre les deux hommes, c'est une vraie explosion de sentiments longtemps enfouis et pourtant bien loin de l'amuuuuur, du sexe et des petites étoiles dans les yeux. Ce sont surtout les confidences dispensées au compte goutte entre deux brutes aux cœurs écorchés qui dégagent réellement une atmosphère lourde, électrique qui se charge comme une dynamo.

       John a grandi sous le joug d'un père violent, intolérant à toute forme de différence et n'a eu de cesse de quémander la moindre minute d’intérêt de sa part même si cela  passait par les coups. Un John, qui après l'abandon de sa mère, pousse comme une herbe folle cernée d'orties, et tente tant bien que mal de devenir un homme selon les conceptions qu'on lui a durement plantées dans le crane. Il se bat contre des souvenirs familiaux bancals, contre un passé d'homme marié qui a échoué, contre une vie rude qui l'apaise tout autant qu'elle lui pèse et surtout contre lui même. Se contenter d’être un gros con est tellement plus simple, plus facile, plus acceptable à son sens pour affronter le regard des autres que cela lui laisse tout le temps nécessaire pour plonger dans la noirceur de ses états d’âme. Regarder les autres se reconstruire en restant soigneusement à l’écart des confidences et assez prêt du goulot d'une bouteille lui suffisent à colmater le vide qui le ronge. Jusqu’à Quinto.
      Quinto, le gros balaise, homme de main que la violence a façonné de bien des façons dans un parcours très chaotique. Un homme blessé  qui a cependant trouvé la force de s'assumer tel qu'il est, aussi bien physiquement que psychologiquement. Un ancien compagnon de prison de Monroe ayant, comme lui,  sa propre morale et ses propres codes qui, au bout du compte, ne sont pas moins respectables que les visions parfois étriquées de Flynn. Quinto, qui se doit de changer les choses pour son neveu, puis pour lui et pour peut être envisager une histoire avec John, envisage tout simplement un autre mode de vie. Un personnage sombre qui est sensé représenter le mauvais côté de la barrière et qui pourtant par son côté magnanime semble souvent être le plus dans le vrai. Une force de la nature sur laquelle John pourrait enfin se reposer.


      Une galerie de personnages secondaires identique au premier volet, toujours aussi pertinente mais cela m’amène à mon premier bémol. Pourquoi tant d'histoires d'amour au sein d'un si petit monde ? Charlie et Neil, sa fille et le jeune frère de Neil, Quinto et John, j'avoue que ça fait un peu beaucoup, que ce soit d'un point de vue hétéro ou homo, et que dans un seul roman ça m'a laisse un goût de "regroupage" qui n’était pas indispensable. J'aurais préféré que cela reste peut être plus concentré sur l'histoire du nouveau couple et sur celle,toujours présente, de Flynn et Monroe,  qui semble encore difficile à mettre en place et toujours encombrée des écueils de leur passé respectif.
    Flynn est encore ce mec à qui on donnerait tout mais totalement figé sur sa vision black and white de la vie quand Monroe, lui, vit toujours selon les règles du respect et de la fidélité envers ceux qui l'ont aidé. On découvre un Flynn moins attachant et à la personnalité moins définie que dans le premier Cape Cove et cela m'a beaucoup troublée.


      J'ai beaucoup d'affection pour ce couple de départ et j’espérais, je pense que c'est mon deuxième bémol, une vraie suite à leur histoire surtout qu'il y a vraiment matière. J’ai eu, en contre coup, beaucoup de mal à m'attacher au  couple Quinto/John, qui a pourtant tout pour fonctionner, tellement j’étais en demande de plus de Monroe/Flynn. C’était juste pas possible de me jeter à la face quelques scènes éparses sur eux et de créer une telle frustration, de celle qui donne naissance aux fans hargneux et vengeurs(#menaceimplicite)
      Tempête sur cave Cove est, encore une fois, un excellent roman,  il n'y a pas à revenir dessus et vous ne serez certainement pas déçu. Mais le manque qu'il me laisse fera que je lui préférerai sans doute longtemps son grand frère. Mais si elle veut, l'auteure, elle peut toujours se fendre d'un oneshot, un standalone ou un tientoutseul, elle appelle ça comme elle veut, mais elle me pond vite une suite sur Monroe et Flynn qui paraissent toujours en pleine évolution. Moi je veux l’entrée, le plat principal, le fromage ET le dessert, je veux le total Cape Cove! Yop

     

                                                                         

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt

     

    Citation:
    - Je vois pas bien comment ils en auraient de toute façon! s’esclaffa Phil. Vous êtes cons, on parle de mecs ,là.
    Quinto, assis à l'ecart et occupé à feuilleter le journal local, releva la tete pour le fixer quelques secondes avant de lacher prudemment:
    - Eh bien, Monroe le féconderait par l’arrière, tu vois. Et puis lui planterait sa petite graine dans l'estomac et neuf mois plus tard, Flynn expulserait le tout sous la forme d'un mini Davies moralisateur qui commencerait à nous casser les couilles à peine sorti du ventre de son prodigieux géniteur...
    - La ferme, Sanchez,riposta Flynn en le fusillant du regard.



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  • Résumé :

    Léandre est un jeune lycéen de dix-sept ans qui mène une vie tranquille et facile. C’est un rêveur aussi : un pied dans les songes et un autre dans la réalité, voilà comment il aime se définir. Sa rencontre avec Sasha, dont l’existence est à l’exact opposé, va bouleverser la sienne. Entre la résistance de l’un et les problèmes personnels de l’autre, les choses ne sont pas simples pour ces deux si jeunes gens. Léandre nous raconte ce parcours difficile qui va mettre leurs sentiments à l'épreuve.

    Date de parution : 2017             Publié par : Reines-Beaux

    Mon ciel dans tes yeux    de Nathalie Marie

     

     Cette histoire transporte votre âme et votre imagination si vous aimez la douceur. Il n'y  a pas à dire, l'auteur sait nous mener vers des chemins qui nous font tout simplement rêver.

     Ici, les sentiments ont beaucoup plus d'importance que l'aspect physique de cet amour partagé entre Léandre et Sasha. Deux adolescents qui se construisent et qui se reconnaissent comme âmes sœurs. Bien sûr tout n'est pas facile, leur parcours  est placé sous l'ombre du père violent de Sasha. Votre cœur bat au même rythme que le leur et on ne peut effacer le sourire béat que cette lecture fait naître sur nos visages. Car il s'agit bel et bien d'un roman qui ne peut vous laisser indifférent. Au contraire, on s'y sent tellement bien qu'on y replonge avec délice et ravissement (troisième passage en ce qui me concerne). Cette part de romantisme est ce dont chacun a besoin mais, que pour des raisons plus ou moins idiotes, on tend à se refuser. Cette douce rêverie que nous apporte ce roman est ce dont on a secrètement besoin pour avancer paisiblement. Encore plus fort, ce livre nous montre que rêve et réalité ne sont pas deux mondes irrémédiablement séparés et que ceux-ci peuvent très bien s'imbriquer l'un dans l'autre.

     Les personnages de ce livre sont matures pour leur âge. L'un a dû grandir trop vite à cause de des mauvais traitements de son père. Sasha s'est quelque peu isolé du monde et paradoxalement, c'est le doux et tendre rêveur qu'est Léandre qui lui ouvre les portes d'un autre monde. Ce même Léandre, si doux, s'ouvre à la réalité d'un monde plus adulte à travers sa rencontre et son amour pour Sasha. Une mention pour les parents de Léandre qui font preuve d'une grande compréhension et générosité pour ces deux presque adultes. Ils écoutent, comprennent, conseillent et épaulent.

     Une lecture à conseiller pour apaiser l'âme et se sentir en phase avec tous ces sentiments romantiques.

                                                                                                                                                   Manon

     

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