• Dans la thématique amour de jeunesse et musique je demande Savoir Être de Sara Alva publié en 2013 , un récit tout en sensibilité


    Le pitch:
    La musique est la seule forme de communication que Connor Owens contrôle. Peu importe à quel point il souhaite s'intégrer, les plaisanteries et les conversations informelles n'ont jamais été son fort. L'université est encore un tout autre univers social dans lequel il ne sait pas du tout comment naviguer - jusqu'à ce qu'il rencontre Jared, un joueur de football avec des yeux noisette et un sourire arrogant qui détient le pouvoir de briser les murs de sa prison auto-imposée.

    L'attention de Jared ouvre Connor à un tout nouveau domaine d'intimité émotionnelle et physique. Mais alors que la confiance en soi de Connor se développe, il en va de même de sa peur que tout va s'écrouler. Parce que dans ce monde socialement défini, combien de temps une relation entre un violoniste introverti et un joueur de football dans le placard peut-elle vraiment durer ?

     

      Un petit roman  qui se déguste sans prétention et avec beaucoup de plaisir ; le tout servi par une écriture agréable dès le départ et qui réserve même de bonnes surprises assez drôles par moment.

      Connor est un hyper-anxieux maladif qui vit totalement reclus dans sa musique; mal à l'aise avec les autres et très introverti, dans sa tête ce sont chaque fois plusieurs scénarios possibles qui se jouent en prévision de chaque interaction. Cependant, il conserve en lui cette part d'observation du monde dans lequel il vit toujours très vivante, il est impuissant à y participer mais il en crève d'envie conservant ainsi un champ des possibles qui vont donner naissance à sa romance avec Jared.
      Un Jared qui est en tout point l'opposé de notre jeune violoniste, enjoué et très sociable, le parfait winner en devenir dont l’auteur a su  faire un personnage un brin plus profond et pas si superficiel que le sportif conventionnel de fac.
      Nous sommes donc face à un couple avec une alchimie un poil cliché mais le fil narratif est tellement bien tissé que l'histoire fonctionne très bien telle quelle. Pour une fois la relation "annoncée" comme compliquée l'est réellement et ne se contente pas d'un changement de caractère trop rapide après la première partie de jambe en l'air.
     La difficulté de Connor à sortir de son carcan est directement confrontée à celle de Jared: accepter de vivre une relation naissante au quotidien avec un être aussi complexe.

    Les scènes "drama"sont aussi bonnes que dans n'importe quel teenmovie de qualité (tss tss si si il y en a quelques uns je vous assure ) et elles font assurément leur petit effet. Connor ne semble jamais vraiment faible ou larmoyant (pas au point de vouloir le baffer en tout cas) compte tenu de sa nature /handicap et Jared n'est pas le lourdeau footballistique que l'on suppose.On peut comprendre son attitude d’évitement face à une situation " à risque"pour lui, sa réputation, ses idéaux et sa vision d'une vie normale.

      On lit la lente évolution de Connor, son éveil auprès de nouveaux amis, lent ,patient, douloureux comme un prélude à la nouvelle vie qui va se jouer. Ses efforts et ses réussites quand il parvient à se lâcher sont assez drôles et sa façon d’étudier les relations  amicales comme une étude de terrain est en parfaite corrélation avec le personnage.

      Les passages métaphoriques sur les difficultés à lire une partition complexe et celles liées à l’épanouissement auprès des autres, quand on est comme bloqué à l’intérieur de soi depuis si longtemps, sont plutôt bons et même s'il parait simpliste d’établir ce schéma comparatif l'auteur s'en sort  bien de ce point de vue sans trop tomber dans l’excès.
    La plume est déliée, pleine de justesse et sert avec efficacité une narration qui va droit au but tout en touchant sans cesse du doigt ces petits moments de doute, de stress, d'angoisses profondes mais aussi d'amour, d'espoir et de tendresse.

      Les personnages secondaires sont très présents et dès le début de l'histoire, donnant une consistance réelle à un univers universitaire, un vrai effet bouillonnant de la jeunesse, de la promiscuité et des nouvelles découvertes qui s'offrent à nos jeunes adultes sortis fraîchement du bercail plus ou moins sain de leur famille. Ces mêmes personnages ont une importance suffisante pour que leurs interactions aient une vraie influence dans le parcours de nos deux héros et l'auteur réussit avec talent à leur laisser leur juste place : celle de personnages avec du texte et de la matière (franchement la bande de potes un peu bobo de Connor nous replonge légèrement dans une ambiance Woody Allen) et pas juste quelques cliches servant à combler les pages .

      Bien sur, arrive le moment fatidique où l'un et l'autre sont confrontés aux sentiments qui, malgré eux, exigent plus d'engagement (et donc plus de coming out ) . De passages à vide en déchirements, de ruptures en reconquêtes on surfe sur le récit toujours avec aisance même si la fin, avec l’épisode Veronica est un peu plus brouillon, voir pas indispensable (allez j'avoue on est quand même pressé de la faire sortir de la partition celle la) cela reste toujours joliment écrit et la sensibilité toujours présente réussit à nous emporter jusqu'à la dernière note. Yop.

     

     

     

     

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  • Pour une fois c'est une couv sympa et un titre plutôt créatif (on a assez de truc de mauvais gout dans le domaine faut se l'avouer hein!) qui m' avaient titillé le cortex et guidé mon choix vers la lecture d' Egotique Romantique de Flor Abril publié en 2017 chez MxM Bookmark .

    Egotique Romantique de Flor Abril

     Le pitch:


    Diego Vidal est le fils du PDG de Vidal DITEX Industry, une importante entreprise à la pointe au niveau marketing. Et forcément, lorsqu'on est riche, beau, et particulièrement imbu de sa personne, on ne peut que s'attirer des détracteurs. Mais Logan, un étudiant en dernière année de Marketing en stage chez Vidal Industry, semble voir chez lui une facette de sa personnalité qui échappe aux yeux les moins aguerris. Il le trouve amusant.Commence alors un étrange jeu de séduction.

     

     

    Egotique Romantique de Flor Abril

     

     

    Le charme principal de cette histoire, outre la romance que l'on attend toujours bien évidemment, réside essentiellement dans la personnalité atypique de son héros principal.
    Un Diego Vidal ,pas si libre que ça dans sa tête et à l'ego surdimensionné qui de prime abords pourrait laisser imaginer un être détestable alors que nous avons affaire à un jeune homme attachant et déstabilisant dans son rapport à lui même et aux autres .

    On assiste, par le biais d'une écriture plutôt classique et sans surprise , au début de sa relation avec Logan (décidément ce prénom semble planer définitivement dans le monde de la romance) qui peu à peu tombe sous le charme de cette intelligence hors norme que présente Diego.

    Un Logan qui me surprend tant son passage d’hétéro à homo semble se faire sans se poser aucune question ,un peu comme toi tu vas passer du thé au café en fait .Son attirance pour un homme ne semble pas vraiment être traitée dans le livre (ou alors j'ai loupé un truc sur une relation gay de son passé) et c'est assez dommage car sans forcement tomber dans le drame shakespearien du questionnement ,il est toujours intéressant de lire une découverte d'un personnage sur ses aspirations et désirs . Une ou deux scènes ou ce cher stagiaire cherche des explications sur le web suffiront à parfaire ses connaissances dirait on!

    La nature asociale de Diego et son tempérament d'enfant à haut potentiel sont un alibi suffisant pour que les normes officielles de la romance soient tolérables même si on retrouve à mon grand regret tout le dresscode de la romance M/F (la méchante fifille que l'on croit être sa rivale entre autre ou le héros pas prêt ,pas encore prêt ,bientôt prêt mais pas tout a fait par exemple ).
    Si Logan est plus distant et plus discret qu'un héros super sexy habituel (et on apprécie aussi cet aspect) , on a cependant un peu de mal a lui trouver une vraie personnalité .Ce coté montagnes russes au moindre prétexte , choix pas toujours heureux d'un point de vue scénario, rend le tout un peu moins prenant et le coté facile de la trame romanesque , à nouveau, renforce une impression de déjà vu qui m'a poussée à arrêter la romance M/F .
    Diego,héros flamboyant et étouffé à la fois, nous parait du coup, par ses faiblesses et ses qualités, plus proche et plus humain et on se laisse aller à vite ressentir une certaine tendresse pour lui.

    On pourra également trouver un cote un peu immature à nos deux héros , surtout sur un plan relationnel et amoureux alors qu'ils sont à un age ou on saute sur tout ce qui bouge mais le fil de l'histoire rend les choses toutefois assez plausible. Il est également dommage que les personnages secondaires soient un peu laissés en carafe car l'auteur avait fait  le choix ,pourtant, d'en créer avec des personnalités plutôt intéressantes.

    De la chaleur, du paroxysme, du cœur fébrile c'est à la fois mignon comme tout et en même temps ça a ce petit cote suranné sur lequel on ne crache pas toujours. Ça se répète, sans jamais vraiment monter en tension, et si l'on n'est pas véritablement transporte , on se laisse quand même bercer par cette grosse histoire bien romantique, bourrée de frisson, de battements de cœur, de hoquets et de fièvres corporelles. Yop.

     

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  • Résumé:

    Davo est un type assez moyen. Il a un travail décent, possède sa propre maison et passe ses week-ends au pub. Il accepte pleinement son homosexualité, mais ne veut pas être un de ces gays qui sont girly. Il aime le football australien et d’autres activités masculines et évite fermement tout ce qui pourrait être considéré comme féminin, y compris les relations qui durent plus de quinze minutes.

    Puis, son ami et idole gay se trouve non seulement un petit-ami, mais adopte également une petite fille. Davo est sérieusement effrayé et se précipite au pub. C’est là qu’il rencontre Lee, mignonne de ses cheveux auburn à sa jolie petite robe et ses chaussures rouges pointues. Davo est charmé, mais comment est-ce possible? Il est gay, n’est-ce pas ?

    Puis, Lee lui dit qu’il est en fait un homme, qu’il aime juste porter des vêtements de femme de temps en temps. Tout à fait confus au sujet d’une attraction si éloignée de son caractère, Davo entame le long voyage pour apprendre à s’accepter sans se soucier de l’opinion des autres.

    Date de parution: septembre 2017       Publié par: Dreamspinner Press

     

    Seulement pour toi    de Renae Kaye

     

    Une lecture qui n'a rien d'extravagant ou de tapageur. Une lecture qui se lit tranquillement. Un récit dans lequel les personnages sont attachants, surtout pour le personnage principal de cette histoire Dave. Dave qui préfère que ses amis mâles l'appellent Davo. Davo qui est gay mais qui se refuse à côtoyer tout un monde de roses et de froufrous par peur d'être contaminé par une gay attitude qui le priverait de sa virilité au yeux des autres. Un personnage qui pourtant se remet en question grâce à une rencontre. Lee. Et, c'est seulement pour lui,que son monde commence à basculer. Pas dans quelque chose de sombre, bien au contraire. Dave accepte peu à peu Lee et sa façon d'être, Lee et ses robes. Enfin, c'est Dave lui-même qui accepte peu à peu les facettes plus colorées de sa propre personnalités qu'il avait si profondément enfouies en lui dans son enfance. Lee, qu'il considère comme son petit ami, l'amène à se retrouver. 

    il y a un humour bien présent dans ce roman. Cela commence par Dave qui ne peut s'empêcher d'interroger madame magic 8 ball sur tous les aspects de sa vie. En passant par quelques moments de baby-sitting mémorables. Oui, ce roman comporte de bons moments.  D'ailleurs, je n'ai pas fait attention en jetant mon dévolu sur lui mais c'est un hors série d'un titre nommé 'Le Tav'. Je ne connaissais rien des antécédents des personnages gravitant autour de Dave. Aucun soucis niveau compréhension de lecture. 

    Pour résumer: une lecture sympathique qui m'a fait passer un bon moment. Une lecture facile, légère et ça fait toujours du bien.

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  • En bonne fan de Mary Calmes , je me jette toujours plus ou moins rapidement sur ses sorties. Venant juste de finir avec frénésie son On ne sait jamais , j'ai donc enchaîné avec Les jours Bleus sorti en Avril 2018 chez Dreamspinner Press, une nouvelle de 99 pages traduite par Zoé Callaghan.

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)Le pitch:
    Tomber amoureux d’un collègue est rarement une bonne idée, surtout pour un homme qui obtient une dernière chance de sauver sa carrière. Mais dès l’instant où Dwyer Knolls rencontre le beau Takeo Hiroyuki, socialement inadapté, il semble destiné à ne prendre que de mauvaises décisions.
    La vie de Takeo est une série d’échecs pour tenter de plaire à son père, un Japonais très conservateur. Malheureusement, prendre sa succession dans les affaires s’avère aussi difficile pour Takeo que de devenir hétéro. En fait, il n’excelle que dans un domaine : remarquer Dwyer Knolls.
    Quand Dwyer et Takeo se rendent à Mangrove, en Floride, pour un voyage d’affaires en vue d’acheter un domaine, leur amitié hésitante s’enflamme et prend une tout autre dimension. Leur soudaine connexion sera-t-elle suffisamment solide pour jouer leur futur, ou devraient-ils mettre cela sur le compte d’un étourdissement inspiré par la brise bleue de l’océan ?

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)

    On est plutôt agréablement surpris au départ par le choix du personnage inhabituel chez Mary Calmes : un héros asiatique, Takeo, timide et maladroit, loin des yakuzas surmembrés que l'on croise souvent, aux antipodes de ses héros charismatiques (jusqu'à l’écœurement parfois), musculeux énergiques et carrément bandants dès la première ligne.
    Ici, on a certes le gentil américain bourré de ..tout en fait comme toujours et on a ce fameux Takeo directement sorti de l'imaginaire graphique d'un boys-love de base et on va pas forcement s'en plaindre .
    Passons donc à l'histoire : heu... mais elle est où au fait l'histoire ?
    On a deux beaux mecs, un voyage , un B&B pittoresque , une chambre louée (bah oui quoi faut que ça chauffe hein !! ) et voilaaaaaaaaaaaaa! Tadaaaamm ! Là, tu sais déjà tout ,lecteur et j'ai même pas le temps de spoiler quoique ce soit !!

       On ne sait clairement pas où on va avec ce roman (qui a dit droit dans le mur?? )! Deux personnages, visiblement déjà amoureux depuis un moment qui passent bruyamment leur temps dans leur chambre d’hôtel, un papa pdg pas content et toujours pas la trace d'un fil conducteur digne de ce nom. On tombe donc rapidement dans un "parkour baise " effréné qui , même si je ne crache jamais dessus, ne se justifie en rien si ce n'est pour noircir des pages .
       Des dialogues à répétition (on trouve ça souvent chez l'auteure et la plupart du temps, c'est plutôt bien fait ) qui me laisse supposer parfois un problème de surdité chez nos deux chéris.
      Un récit où l'idéal est le maître mot: on tombe son patron comme une mouche, on démissionne et on retrouve dans la foulée un taf de rêve, on achète une jolie maison en bord de plage parce que, quand même, la proprio est super cool et qu'a tous les coups elle va te faire un super prix! Alors oui, je lis pour rêver, parfois c'est vrai, mais la plupart du temps j’espère aller plus loin que le pays des bisounours.
    J'aurais beaucoup apprécié une présence plus importante de l'un des personnages de la saga Question de temps mais là encore ,il est à peine évoqué.

      Une nouvelle qui se lit rapidement, toujours bien écrite, on ne peut jamais reprocher à Mary Calmes un quelconque problème de ce coté là, avec une fin précipitée (à ce stade on en est même plus surpris) , un petit opus qui te laisse le même arrière gout qu'une chanson de Laurent Voulzy, ça sent bon la vanille, c'est lent et limite un peu chiant.Reste qu'il s'agit ici d'un premier tome et que j'ai grand espoir que la suite s’améliore, MC est toujours surprenante!! 
     
      Un petit truc que je retiendrai quand même sera sur le sens de la mode des américains (ou de leurs auteures en tout cas ) : depuis quand des boots à pointe dorées avec un costume Armani c'est sexy?? Et surtout, cette manie de nous citer, marque après marque, pour décrire un homme, comme un gage de bon gout alors qu'à force, moi je finis par y voir au mieux  une limite esthétique (quand on voit les mêmes marques citées de livre en livre)  et au pire comme un sponsoring maladroitement dissimulé.
    Je suis une grande fan de Mary Calmes donc totalement subjective à son sujet et je lui pardonne bien sur, surtout après m'avoir régalé avec son Hagen, mais faudrait pas que ça se répète de trop ce genre d'accident!! Yop.

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)

     

     

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  • C'est pas toujours facile de parler d'un livre qui semble pour le moment obtenir l'aval général et ça l'est encore moins quand le dit livre ne comporte pas d'autre défaut majeur que celui de ne pas m'avoir accroché .
    Ethan qui aimait Carter de Ryan Loveless publié en Mai 2018 chez MXM Bookmark m'a fait cet effet et je dois avouer que cela faisait longtemps que je n'avais pas eu cette impression de vide émotionnel face à un livre (je précise bien que je parle de MON vide et pas de celui du livre qui est plutôt bien écrit dans l'ensemble).


    Ethan qui aimait Carter  de Ryan LovelessLe pitch:

    À vingt-quatre ans, Carter Stevenson est atteint de timidité maladive, due à son bégaiement et ses tics. Sans l’aval d'amis qui lui reprochent de laisser sa maladie de Tourette dicter sa vie, Carter déménage de Los Angeles et rejoint une petite ville tranquille de Californie où il compte faire profil bas et éviter les gens. Il n’avait pas prévu que son nouveau voisin, Ethan Hart, s’immiscerait dans sa bulle de solitude et le forcerait à sortir de chez lui pour vivre sa vie.

    Depuis le début, Ethan s’est montré clair au sujet de ses sentiments pour Carter. Mais il redoute que ce dernier ne soit pas en mesure de voir au-delà de son cerveau endommagé, même si cela fait de lui quelqu’un de bien plus en accord avec ses émotions que la plupart des gens. Le problème pour Carter ne vient pas de là : il s’est déjà brûlé les ailes aux côtés de ‘parfaits’ petits amis et ne veut pas risquer de se faire briser le cœur une fois de plus.
    D’une manière ou d’une autre, Ethan est déterminé à montrer à Carter qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Du moins, jusqu’à ce qu’il reçoive de tragiques nouvelles, qui l’obligent alors à se tourner vers lui pour puiser force et soutien. Carter sera-t-il en mesure d’épauler Ethan dans la tourmente ?

     

    Ethan qui aimait Carter  de Ryan Loveless

     

      Nous avons donc un Carter, fraîchement débarqué de L.A, qui emménage dans une ville plus familiale dans l'espoir de mieux vivre avec ses TCC ! En face de chez lui vit Ethan, victime quotidienne de ses troubles cérébraux, plein d'entrain et qui au premier abords ferait aisément penser à un enfant coince dans un corps d'adulte .
     Une immersion directe dans le monde d'Ethan et Carter par le biais de leurs pathologies, un quotidien évoqué au plus juste avec des manifestations qui font parties intégrantes du récit au même titre que n'importe quel décors ou paysage.Certaines tournures m'ont parues parfois étranges mais le style prosaïque qui enchaîne phrase courte sur phrase courte comme les perles d'un sautoir permet d'alterner le point de vue des deux jeunes gens de manière aléatoire et pas forcement d'un chapitre a l'autre.
      L'histoire entre ces deux la est tendre et toute mignonne. La singularité des séquelles d'Ethan paraissent tour à tour cocasses ou tragiques et s'il est assez difficile de se mettre a sa place on arrive plus facilement à se transposer sur son entourage et sur les difficultés liées à l'acceptation et la prise en charge adéquate d'une vie qui se transforme d'un coup sans prévenir .
     
      Carter est un jeune homme dont les réflexes corporels le trahissent.Un esprit complètement présent mais totalement freiné par un mécanisme physique perturbant le bon déroulement des choses pour lui. Ethan lui, a pu relativement conserve cette liberté corporelle malgré sa jambe, un corps qu'il peut maîtriser mais trop souvent sous le joug de l'interruption soudaine de son évolution émotionnelle et psychique.
      Si leur première rencontre est assez perturbante pour l'un comme l'autre , c'est un amour immédiat qui naît pourtant entre eux et peu à peu les tics de l'un deviennent la musique apaisante de l'autre .Carter a besoin d’évaluer les risques , les possibilités, les enjeux quand Ethan lui doit apprendre à mitiger , à trouver le centre des choses, le juste milieu entre le noir et le blanc.


      La croisée de leur chemin donne lieu à une rencontre surprenante même si elle apparaît évidente depuis le début du récit et on sent beaucoup de sincérité , de recherches sur les perturbations cognitives de la part de l'auteur. Les troubles du langage par exemple , présentés par petites touches presque anodines, les quelques informations si précises , de celles que seuls les parents concernés se voient confier dans l'antre des cabinets spécialisés, sont amenés avec beaucoup de réalisme et de naturel. Leurs ébats sexuels eux même sont emprunts de cette particularité déformant définitivement la norme banalisée de la romance .Une vision peu académique des choses qui pousse le lecteur malgré lui à pénétrer la réalité d'Ethan et de Carter ,une réalité ou les non dits n'ont pas lieu d’être .

      Un roman qui présente beaucoup de qualité: le texte est assez bien écrit, pas d’incohérence autre que les affres de l’hésitation de Carter (qui est pourtant amoureux ), très peu de coquilles , le tout offrant une lecture agréable avec de l'humour bien dosé, une présentation des personnages sans pathos mais au contraire avec une histoire personnelle assez touchante et pourtant, malgré toutes ces qualités certaines c'est un roman qui m'a laisse complètement à coté.
      J'ai eu un mal fou (voir une absence totale ) à ressentir une autre émotion que de l'empathie : peut être est-ce dû à cette évidence immédiate de leur histoire laissant très peu de place au suspens émotionnel? Peut être est-ce dû à cette vision trop idyllique du happy end en toute circonstance quand on sait combien le quotidien (et ce même avec tout l'amour que l'on peut trouver autour de soi) des personnes dites différentes reste quelque chose de douloureux ? Etant mère d'un enfant à handicap je connais la lutte ordinaire face au regard de l'autre , le combat perpétuel face aux organismes les plus spécifiques soient-ils, les paroles répétées jour après jour pour expliquer, prouver que l'amour pour tous c'est plus qu'un concept pour certaines familles et recommencer le lendemain parce que il y aura de nouveaux regards , de nouveaux organismes avec qui batailler et de nouvelles preuves  à fournir encore et encore . L’inquiétude constante du futur, du bien être , du respect c'est peut être cela qui m'a manque pour me convaincre et oui, si je sais que j'ai lu une romance et non un témoignage, je pense sincèrement que ces options là manquaient vraiment à l’équation et qu'elles n'auraient pas nuit à la puissance des sentiments .

      Un livre donc , réjouissant par la qualité de son contenu, par l'originalité de son approche thématique et que bien entendu je me garderai de déconseiller (il n'y aurait aucune bonne raison autre qu'un ressenti très personnel pour le faire ) laissant à chaque lecteur la curiosité de le découvrir sous ses propres critères .Yop.

     

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  • La couverture de Sauvage d'Adrienne Wilder (sorti en 2018) me titillait depuis un moment (des beaux yeux et du poil, tu penses!!!) ; son résumé à tendance "deja vu" me retenait jusqu'à ce qu'un dimanche pluvieux m'ait donné l'occasion de tomber dedans à bras raccourci !

     

     

    Sauvage d'Adrienne WilderLe pitch:
    August Vallory possédait tout : une carrière de mannequin, un homme qu’il aimait et une famille étendue qu’il s’était construite au sein de sa profession. Puis le monde tel qu’il le connaissait lui a été arraché, lorsque l’avion dans lequel il se trouvait s’est crashé alors qu’il était en route pour un photo-shooting. Perdu dans l’étendue sauvage de l’Alaska, August n’a pas la moindre chance.

    Aucun homme sain d’esprit ne choisirait de vivre sur ces terres, à moins d’avoir quelque chose à cacher. Et Keegan Brooks renferme des secrets plus sombres que la nuit, plus dangereux que les loups, plus brutaux qu’un hiver en Alaska. Chaque jour est un combat pour sa vie, jusqu’à ce qu’il tombe sur un avion écrasé avec un seul survivant : August.
    Désormais, ce n’est plus seulement la vie de Keegan qui vacille pour sa survie. C’est aussi son cœur.

                        Sauvage d'Adrienne Wilder

      Et c'est finalement sur un très bon roman à tendance "survie" que j'ai passé ce fameux dimanche humide, un livre qui a été une très bonne surprise entre The revenant et Séraphim Falls avec bien sur ,notre petite touche de romance gay.

     Un récit nourri d'un style dynamique, clair et succinct qui ne s’étouffe pas de fioritures, qui plonge son lecteur dans une ambiance à la fois soutenue et sombre tout en laissant de véritables espaces de tendresses et d'intimité.
      La narration nous porte entre un présent morne mais plein de dangers et un passé sous formes de souvenirs incisifs pour nos deux héros, deux espaces dans le temps qui s’enchevêtrent et nous permettent de mieux cerner Keegan et August.

      L'auteur nous plonge dans un monde glacé et difficile ,un univers où la nature fait loi et où l'homme doit s'y soumettre pour survivre.Un paysage âpre et féroce où Keegan trouve l’échappée dont il a besoin pour oublier .Un monde inconnu et totalement aux antipodes du confort et du luxe habituels qu'August côtoie au quotidien.Un monde froid et blanc ,exempt de toute vie humaine ,dans lequel Keegan essaie de fuir les horreurs commises dans une vie passée sans jamais vraiment en oublier les images.Un monde où la neige et la glace règnent, où la présence accidentelle du jeune mannequin laisse apparaître peu à peu les fissures d'un homme devenu sauvage, martyrisé par la vie et un destin déjà tout tracé par son père.

      Des personnages très bien construits qui, même si l'auteure nous les expose  à la loi (immuable??) de la Magik Prostate,sont malgré tout loin des cliches et des attitudes codifiées de la romance M/M. Un August qui reste logique bien que perdu , qui ne tombe jamais dans les aléas faciles du citadin capricieux et qui semble découvrir son sauveur en même temps qu'un autre mode de vie et sa faculté à s'y adapter.
    Face à lui, Keegan semble renaître dans son amour pour Vallory, se servant de ces gestes et de ces connaissances qui ont tant fait souffrir pour sauver enfin une vie et laisser sortir de lui des sentiments qui n'avaient jamais pu naître vraiment. Keegan ,un être meurtri aussi bien par les autres que par lui même, qui ,outre son aspect sauvage, est la vraie touche de tendresse de ce roman dans chacun de ses mots et de ses sentiments .


     Les scènes d'amour (parce que malgré le sexe c'est bien d'amour et de besoin réciproque qu'il s'agit) sont particulièrement intenses ,sans vulgarité, parfois crues parfois sensuelles mais toujours judicieusement placées dans le contexte (quota scenes de sexe :check) ; certaines d'entre elles permettent également d’établir comme un état des lieux de la vie et du passé sentimental d'August.
      Les petites touches d'humour de ce même August sèment ici et là de petits moments qui assouplissent la dureté de l'histoire, et créent de vrais petits îlots de souffle frais au milieu d'une ambiance pesante, froide, solitaire et pourtant sensuelle.

      Un des plus gros points forts de ce roman est sans équivoque la restitution de cette nature figée et dangereuse , cette immensité loin de tout et ces décors que l'on visualise autant qu'on les imagine .Un vent glacial que l'on sent presque nous frôler , une ourse acharnée (et même si on sait que Maman Winnie a peu de chance de se la jouer vengeresse acharnée dans la réalité) qui fait frémir à chacune de ses interventions, une Daisy dont on pourrait presque sentir l'odeur (cœur cœur pour toi Daisy!!).L'ambiance d'un quotidien feutré dans une cabane de rondin d'ou s’échappe un fumet de ragoût et de fourrures mouillées.On y est carrément !

      Un récit qui n'est pas sans laisser penser à Protection rapprochée de Jane Séville par la psychologie de ses personnages, l'ambiance et l'amour qui règnent au milieu d'un bourbier violent.

     J'ai personnellement apprécié que l'auteure nous prévienne des libertés choisies pour écrire ce roman même si le coté hollywoodien est assez fort ,la structure du roman est assez efficace pour qu'on se laisse avoir comme on le fait avec n'importe quel blockbuster.
      Un M/M intriguant qui nous offre un final haletant ,bourré d'action et de suspens (et pourtant on la sentait  arriver cette fin hein ,on est pas des quiches non plus !) avec ce qu'il faut de justesse pour que ça glisse comme un traîneau sur la glace et un épilogue ,qui tout en faisant son boulot correctement , nous donne une curieuse envie de graver un cœur sur un rondin de bois et surtout d'en savoir plus sur leur nouvelle vie.
     Yop

     

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  • Participant aux sp de NetGalley ,c'est assez rare d'y trouver des MM c'est pourquoi je me suis jetée sur Not easy, tome 4: Take me de Pascale Stephens édité par BMR et sorti début mai 2018.


    Not easy, tome 4: Take me  de Pascale Stephens  Le pitch:
    Connor, James, Vale et Travis. Ils étaient les quatre mousquetaires, les quatre tombeurs, et il ne reste plus que lui, Travis, à être célibataire. Ce constat lui donne l’impression de faire du surplace.
    Alors quand on lui propose un travail de six mois à Glasgow – l’occasion rêvée pour impressionner Andrew, son patron, et, pourquoi pas ? rencontrer une belle Écossaise –, Travis n’hésite pas une seconde. Voilà qui donnera un nouvel élan à sa vie !
    Seul problème, en plus de la supervision d’un chantier, Andrew confie à Travis la surveillance de Tommy, son neveu tête-brulée de 22 ans.
    Face à ce gamin aussi insupportable que craquant, Travis, homme à femmes s’il en est, perd pied.La cohabitation promet d’être électrique, et de faire voler en éclats tous les plans de Travis.

    Not easy, tome 4: Take me  de Pascale Stephens

    Et je dois avouer que j'aurais mieux fait de me jeter sur le bac de glace au chocolat qui m'attendait dans mon congélo.
    Je n'ai pas beaucoup d'excuses , le titre et le résumé auraient du me mettre la puce a l'oreille mais non, étant en général plutôt un public facile je me suis dit ça va le faire!
    Et bien non, ça le fait pas du tout!

    Une narration au présent qui d'emblée me donne l'impression de lire une fiction d'ado sur une quelconque plateforme d’écriture au service d'un gay for you représenté avec un manque de subtilité total. Un roman ou la vulgarité et la redondance se donnent la main des les premiers chapitres pour enchaîner les questionnements stériles du héros principal qui vont durer quasiment sur tout le récit.
    Les "bordel mais pourquoi moi, pourquoi lui, pourquoi pas elle, pourquoi le vent ,pourquoi les oiseaux, pourquoi ...(rajoutes ce que tu veux fais toi plaisir lecteur!!) ca va bien 5 minutes , construire tout un roman la dessus c'est juste bon a te faire tourner a l'aspirine pour éviter la migraine . J' ai même pensé un moment à en faire le compte et ouvrir des paris avec les copines lectrices mais la encore, j'ai perdu le fil .

    Pensant être arrivée (péniblement) à la moitié du livre je découvre avec horreur que je n'en suis qu'a 19% et je songe sérieusement à remplacer l'aspirine par la cocaïne pour être sure de tenir le choc. Ecrire un livre de 400 pages quand tu ne fais que répéter les mêmes choses sans jamais le nourrir de contenu qui tienne la route ou qui ressemble à un semblant d'histoire, parait tout de suite moins compliqué.

    Des personnages sans saveur, cliches à souhait avec le tatoué, le couple d'ami gay , les femmes des potes qui ont tout "bouleversifié" sur leur passage , l'homme a femme (à chatte devrait on dire ) qui n'est jamais tombé amoureux , des situations faciles et sans attraits, aucune intensité dans le récit et cela même dans les scènes de sexe.
    On a quand même deux types qui en guise de boulot passent leur temps dans une maison de luxe avec piscine privée tout frais payés pour ensuite passer leurs journées dans un entrepôt (qui devra être la dernière boite a la mode) à regarder des croquis d'architecte puis sagement retourner (épuisés par ce dur labeur) dans leur villa pour repiquer a nouveau un petit plongeon et mater un match de rugby (il semblerait qu'il y ait un match de rugby tous les soirs en Ecosse). Passionnant!
    On a bien sur une période de rupture (après une courte relation parsemée de sexe débridé) qui n'est qu'une lente série de monologues atermoyants et répétitifs et à plus de 50% du livre, ça commence à me piquer le cervelet!
    Une fin pliée en dix secondes avec un drama familial dont on n'a que faire tant il y a eu peu d'interactions avec la dite famille qui ne se justifie que pour nous coller sous les yeux le quota respectable d'homophobie et de connerie humaine de tout MM de base.

    Un roman pour moi , qui est presque un pastiche du MM , un semblant de romance MF qu'on aurait passé au mixer avec un zeste de piment de mauvais choix qui t'arrache les yeux et ne relève en aucun cas la saveur du truc .Un livre dont on peut aisément se passer quand on est un lecteur averti (ça vaut aussi pour un non averti ) de romance gay (et non je ne dirais pas qu’éventuellement tu peux toujours caler un meuble avec et que ça serait toujours ça de gagné ). Il me semble plus  sage que l'auteur reste dans son domaine de prédilection . Yop.

     

         

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  • Une jolie (plus encore)  découverte que j'ai dévorée comme une gloutonne , Sous la surface de Kate Sherwood publié chez Dreamspinner Press en 2014, avec pour une fois une couverture assez proche du contenu ,c'est pas beau ca?


    Sous la surface de Kate SherwoodLe pitch:
    Quand la compagnie de Peter Carr l'envoie dans le sud-ouest de l'Ontario pour amadouer la population d'un village et lui faire accepter un projet d'exploitation minière, il se réjouit de relever le défi. Techniquement, il est avocat, mais son rôle, c'est de résoudre les problèmes. Il ne s'était juste pas attendu que le problème s'appelle Caleb Sinclair, l'artisan-ébéniste passionné mais introverti qui vit à côté du site proposé pour la carrière.
    Connais ton ennemi'. C'est la philosophie de Caleb. Et essayer de convertir une terre fertile en carrière de gravier vaut à Peter le titre d'ennemi. Caleb aime cette terre, et s'il doit faire la paix avec ses voisins homophobes pour faire la guerre à Peter, qu'il en soit ainsi. Sauf que connaître son ennemi ne se passe pas du tout comme prévu. Peter n'est pas le méchant des contes de fées? Il pourrait même être le prince charmant.

     

    Sous la surface de Kate Sherwood

      Un roman avec une écriture sarcastique,parfois acerbe, dans lequel on plonge à vitesse grand V, une plume que j'ai eu énormément de plaisir à lire (et même à relire ,certains passages sont vraiment trop bon pour ne pas les relire encore) . Je ne m'en cache pas j'adore les histoires ou ça fight avant de se bécoter et encore plus quand ça ne commence pas avec une tribu de papillons et autres émois intempestifs qui tirent vers les envolées lyriques .

      On a donc un Caleb taciturne, sans être insensible loin de là, fraîchement sorti de son coming out dans une petite ville proche de Toronto, ou les gays ne courent pas les rues ( ou ils auraient même tendance à se cacher). Annonce qui lui vaut une certaine réticence de la communauté qu'il côtoie depuis toujours. En face ,nous avons Peter ,avocat citadin sûr de lui et de son charme indéniable, habitué à séduire tout être humain qui croise sa route , un espèce de serial manager tout droit sorti de Madmen , équipé d'un sourire ultrabrite cachant un appétit de requin , gentil mais requin tout de même. La rencontre est comme une explosion souterraine , forte et avec une raisonnance étouffée mais ô combien chargée d'intensité dans une rivalité qui s'annonce passionnante.

       Caleb , un être véritablement connecté à son éco-système , est empêtré dans une relation familiale avec son frère aîné assez compliquée ,faite de remords , de mépris et de rancœur.
    Peter ,lui, est résolument un joueur, un bluffeur au grand cœur qui vit son métier comme une partie de poker ou celui qui sourit et jouit le plus de cette effervescence est forcement le vainqueur.
      J'ai particulièrement apprécié les scènes d'approches d'un Peter tout en maladresse et sincérité , de vraies scènes actuelles, pleines de cet embarras rougissant qui retient encore une attirance qui pourrait le mettre en mauvaise posture vis a vis de son travail. Voir Caleb sortir de sa zone de confort pour se livrer à un bras de fer avec une multinationale sans qu'ils ne deviennent ennemis pour autant est un vrai pari pour le jeune avocat , espérer que le jeune ébéniste nourrisse les mêmes sentiments que lui en est un autre plus dangereux tant cela risque de l'amener à revoir les principes sur lesquels il bâtit jour après jour sa vie et sa réussite. On a un succulent paradoxe quand Peter toujours franc et sincère dans ses actes, essaie de l’être moins de peur de l’être trop aux yeux de Caleb

      Leurs interactions sont tellement naturelles, sonnent tellement vraies qu'on réalise à quel point on manque souvent de cette réalité dans nos lectures. Exit les coups d'un soir a répétition du citadin frénétique , exit les sempiternels bars gay qui ne seraient que la seule optique de rencontre pour le pauvre gay isolé en campagne, exit la plupart des cliches bien encrés sur nos pages .
      Et quand les événements bousculent les sentiments nouveaux qui peinaient à s’établir , cela renforce au contraire leur volonté de faire abstraction de ce qui n'est plus essentiel, de ne pas tomber dans les codes drama sur-utilises jusqu’à la lie.

      Une écriture intelligente des hommes et de leurs actes au service d'une très belle histoire servie également par un autre personnages très réussi, Riva , la binôme ingénieur de Peter.
      Leurs échanges professionnels et amicaux sont une vraie participation à la réussite du récit, c'est subtilement écrit avec des dialogues aussi drôles qu'instructifs sur leurs méthodes de communication. Elle est un élément clé du livre, discrète et pince sans rire mais toujours attachée à partager ouvertement son questionnement avec Peter l'ambitieux. On comprends vite qu'elle est son Jiminy Cricket , la petite voix qui s’élève pour énoncer les choses sous un aspect plus humaniste. Si sa rencontre avec Caleb le pousse à prendre une autre direction , un autre choix de vie , la présence de Riva est sans nul doute le déclencheur d'une nouvelle prise de conscience.

    Une grosse tendresse pour ce roman tout en douceur , sans sexualité débridée, qui exprime une passion fraîchement éclose dans une ambiance très feuilles d'automne. L'histoire d'un retour à l'essentiel pour chacun de nos héros qui ont su creuser  sous la surface pour trouver la bouffée d'air frais qu'ils attendaient depuis des années. YOP


    Citation:
    Riva avait bien sur remarqué son comportement, même si elle ne connaissait pas encore le raisonnement derrière.
    -Tu ne peux pas utiliser le même bol deux fois ,maintenant? Jusqu’ à quel point es-tu une princesse?
    -Je suis totalement une princesse, dit Peter, et il bava un peu de lait et de céréales qui retombèrent dans son bol.
    -Beurk, rigola Riva. Mon neveu de six ans fait ce genre de choses.
    -Ton neveu de six ans s’apprête à devenir un mec comme on n'en fait plus.Ou alors, un peu une princesse. Difficile à dire.

     

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  • Besoin de lecture rapide entre deux sp ,je fouillasse (il est temps que l'ortograffe evolue non?) donc dans ma Pal et tombe sur Confiance aveugle  de N.R.Walker sorti en 2013 .


    Confiance Aveugle, tome 1 de N.R.Walker

    Le pitch:
    Commençant un nouvel emploi dans une nouvelle ville, le vétérinaire Carter Reece se rend à une consultation à domicile pour un client spécial.
    Arrogant, de mauvaise humeur et totalement magnifique, Isaac Brannigan est aveugle depuis l’âge de huit ans. Après la mort de sa chienne-guide et meilleure amie Rosie, son partenariat avec son nouveau chien, Brady ne se passe pas bien.
    Carter tente d’aider à la fois le maître et le chien à traverser cette phase d’initiation, mais au juste… Qui dirige qui ?

     

     

    Confiance Aveugle, tome 1 de N.R.Walker


    Un roman qui commence avec un style narratif basé sur une certaine simplicité (attention rien de péjoratif à ce terme) et une clarté du propos allant droit au but dans une ambiance feutrée de petite vile américaine. Les deux perso principaux sont à peine détaillés mais cela ne parait pas vraiment indispensable ,l'intrigue étant seulement basée sur leur couple: cela laisse donc liberté à toute imagination quand à la visualisation d'un aveugle sexy mais bougon et d'un vétérinaire plus sociable et non moins attachant.
    L'histoire donc, d'une rencontre entre deux hommes assez différents à la base mais qu'une attirance rapide va vite réunir. Je ne vais pas revenir sur le contenu sans avoir à spoiler donc je vais m'en tenir au contenant.

    La révélation de leur homosexualité est rapide, peut être trop pour deux personnes qui ne se connaissent qu'à travers un filtre professionnel et un chien guide. Carter découvre un peu vite aussi qu'il plait à Isaac nous coupant  l'herbe sous le pied pour un suspens émotionnel.
    Leur série de rdv platoniques, blindée de baisers mouillés, nous change des scènes trop précipitées du début, on sent un lent apprivoisement des sensations de chacun et par chance pour Isaac et sa peur du changement , de l'inconnu ou de l'imprévu ,Carter se révèle assez proche d'un demi-sexuel donc enclin à une grande patience amoureuse.
    Certains de leurs échanges sont un peu surfaits avec des mécanismes trop classiques (on se fâche pour pas grand chose pour mieux se retrouver) et au chapitre cinq un nouveau personnage fait son apparition: Mme Redondance , en effet on a pas franchement besoin de relire ce que l'on vient de parcourir dans le chapitre précédent.

    Le texte est un mélange tantôt harmonieux et tantôt déroutant de de mots bien masculins et de termes  d'inspiration plus  romantiques sans arriver à la surdose; ce sont plutôt les scènes qui défilent qui distillent  une douce atmosphère de séduction sensuelle et progressive.
    La scène du premier baiser raté est touchante toute en douceur à peine effleurée.
    Le roman contient de bon passages , d'autres plus mièvres et plus mornes , c'est une histoire certes émouvante et sympathique mais quand le fil conducteur ne  se résume qu'à l'acceptation d'un nouveau chien d'aveugle nouvellement arrivé dans l' univers d'Isaac cela fait quand même un peu pale figure pour être véritablement tenu en haleine.

    Une lecture "sympa" (qui a le mérite de contenir une des plus belles phrase que j'ai lu dans le domaine m/m ces derniers temps) qui aurait gagné a être beaucoup plus approfondie et ne méritait peut-être pas ce final un peu trop pathos ou trop de larmes tue les larmes .Yop.

    Citation:
    -Je ne veux pas repousser les gens,dit-il doucement.
    -Isaac...répondis-je en murmurant.
    Je pouvais presque respirer ses mots. (Raaaah là, j'ai fondu!!!)
    -Ne me repoussez pas.

     

    Confiance Aveugle, tome 1 de N.R.Walker

     

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  • Résumé:

    À vingt-quatre ans, Sydney est un graphiste renommé qui vit comme un ermite, reclus dans son appartement de Poughkeepsie avec son doudou, Burton. Sa phobie du monde extérieur et de ceux qui le peuplent l’a poussé à se retrancher à l’intérieur de lui-même, loin des autres.

    Jusqu’à ce que son métier l'oblige à faire appel aux services de l’imprimeur du coin, Thayne Adams. Ce dernier est quant à lui déterminé à faire sortir Sydney de sa coquille, à lui montrer tout ce qu’il a à gagner en cessant de s’enfermer.

    Un événement inattendu va les amener à se rapprocher tous les deux, à ouvrir les yeux, et à faire chacun quelques pas l’un vers l’autre, pour finir par se rencontrer à mi-chemin. Ensemble, ils vont redéfinir les contours de la relation qui les unit depuis le début sans qu’ils le sachent vraiment…

    Mais Sydney sera-t-il assez fort pour surmonter ses appréhensions et se libérer ? Ou renoncera-t-il à sa seule chance de conquérir Thayne par peur ?

    Deux hommes. Un doudou. Une histoire pas comme les autres…

    Date de parution: Février 2016    Publié par; Rose Darcy

     

    Wanted doudou    de Rose Darcy

     

    En quelques mots: un livre qui fait du bien. C'est adorable et réconfortant. Ça se lit bien trop vite et ça passe tout aussi facilement. Une fois quelques pages lues, impossible de poser ce roman. Pour vous dire la vérité, j'ai juste envie de comparer son contenu à un arc-en-ciel, à quelque chose qui nous apporte bien-être et bonheur. 

    Il fallait penser à prendre pour excuse la disparition de ce pauvre Burton comme déclencheur. Et je ne peux que m'incliner devant les efforts de Sydney pour retrouver son ami de toujours. Ce personnage là est mignon à croquer. Un enfant qui se cache sous l'apparence d'un adulte. On les apprécie dès le début lui et ses drôles d'idées. Sans compter l'humour de scènes qui m'ont faite éclater de rire le nez sur les pages de ce roman qui vous réchauffe le cœur. 

    Les autres personnages ne sont pas en reste et tout aussi délectables à connaître. Eux ont d’avantage les pieds sur terre que Sydney. Blair et Max sont tout autant ses amis que ses protecteurs. Et il y a Thayne, l'imprimeur avec qui le jeune graphiste travaille. Un vrai prince charmant contemporain cet homme! J'apprécie qu'il se fraie un chemin à travers le cocon de protection de Sydney tout en douceur. Il  a compris l'importance de prendre le temps d'apprivoiser le jeune homme fragile pour gagner le cœur et la confiance de ce dernier. Ces deux là vous font rêver de contes de fées. 

    Voici venu le temps d'une petite confidence juste entre vous et moi ... j'adore ce livre et je vais prendre plaisir à le relire encore et encore.

                                                                                                                                     Manon

     

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