• Stupéfiant! de Kim Fielding (second avis)

    C'est parti pour Stupéfiant de Kim Fielding sorti en 2018 chez Sidh Press.
    Ce bouquin avec sa couv sublime (une de mes préférées avec son petit coté movie) m'avait séduite au point de l'acheter directement en papier, ce fut un bon moment, pas le meilleur Fielding certes, mais suffisamment bon pour réveiller ma nostalgie.

     

    Stupéfiant! de Kim Fielding (second avis)Le pitch:
    Carter Evans est le créateur et l’éditeur en chef de Stupéfiant !, un magazine publiant des fictions de l’imaginaire autrefois célèbre et qui vit désormais ses dernières heures. Non seulement il ne peut rien faire pour le sauver, mais il est coincé dans le trou à rat qui lui sert d’appartement et n’a que peu de proches. Il ne voit donc pas ce qu’il pourrait faire de sa vie après son magazine. Et il est clair que l’alcool n’aide pas. Il craque complètement quand il reçoit une autre horrible soumission d’un certain J. Harper et, sous l’influence de l’alcool, il lui envoie une lettre de refus qu’il regrettera bien vite.
    J. Harper est en réalité John Harper, un homme adorable qui ressemble à une star des années 50 et prétend être un extra-terrestre. Malgré les délires de John, les excuses de Carter deviennent rapidement quelque chose de plus, tandis que les deux hommes solitaires se retrouvent irrémédiablement attirés l’un par l’autre. Sans comprendre ce qui l’attache autant à John, Carter l’invite dans un road trip avec ses meilleurs amis. Mais tandis qu’ils voyagent, Carter n’est pas au bout de ses surprises, et il ne pourra pas échapper à un cœur brisé... et peut-être la promesse d’un avenir à deux.

     

    Stupéfiant! de Kim Fielding (second avis)

     

    Un des premiers atouts de ce roman est certainement son humour assez vivifiant sur le monde l’écriture qu'elle soit d'auteur ou de fan ; c'est un vrai plaisir de voir aborder nos petits travers à tous avec des mots toujours bien choisis pour chaque situation.

    Nous découvrons un Carter apathique qui semble se noyer dans l'ennui et l’échec mais surtout dans l'alcool qui rend les deux premiers supportables.
    Son magazine, son bébé est en train de mourir à petits feux et c'est bien évidemment très douloureux pour lui d'admettre la fin d'une entreprise qui devait lui permettre de changer les choses et d’être reconnu. L'auteur nous entraîne sur l'idée de la perte de nos espoirs et de nos idéaux avec beaucoup de nostalgie en abordant le monde de l’écriture s.f, fantasy et autres styles du genre. Une écriture aux images originales, qui n'a rien d'explosive en soit,mais qui touche toujours au but en trouvant à chaque fois l'expression parfaite.

    Assailli d'envoi de nouvelles, toutes plus horribles les unes que les autres, écrites par un fan de son magazine mourant, Carter décide sur un coup de tête et peut être sur un coup de désespoir, de prendre le volant pour aller à la rencontre de ce mystérieux fan. Ce voyage va permettre ,sans qu'il le sache encore, à notre homme de sortir de sa petite vie grise et d’accepter enfin la mort de ce qu'il croyait être sa part de participation au changement dans le monde . Il va tant bien que mal essayer de mettre de coté une vie consacrée au monde du fantastique et aux jeunes auteurs en devenir jusqu’à sa rencontre avec l’étrange John qui va définitivement lui prouver que les choses ne sont pas toujours telles que l'on croit.

    John et Carter courent beaucoup, font beaucoup l'amour et apprennent chacun à découvrir de nouveaux horizons. Si Carter semblait croire qu'il avait beaucoup perdu, il réalise peu à peu tout ce qu'il a gagné au contact de John, en particulier ce nouveau lui qui refoule ses peurs qui donnaient à sa vie ce sentiment si fort d’échec.
    Une belle histoire entre deux types un peu (beaucoup pour l'un) hors normes.
    Le couple d'amis avec son comparse et ex de jeunesse et les clins d’œil à Got sont très drôles pour qui, comme moi, est fan de la série.

    Un doux roman hommage à la littérature bd, sf, fanzine qui me rappelle mes jeunes années où j’étais persuadée que Huxley,Herbert et Barjavel n’étaient pas des êtres humains pour distiller un tel génie, qu'une vie sans avoir lu un Stephen King n'en était pas une.
    Un récit qui surfe sur mes souvenirs de Rencontre du troisième type et de ma collection de comics qui a finit sur les étagères de mon fils pour une nouvelle vie et qui nous dit qu'on est finalement tous restés envieux de ce petit garçon qui aidait E.T. à rentrer maison.

    Pour finir, je dirais que Stupéfiant touche du doigt ce que chaque auteur ou autre artiste, peut ressentir un jour face à l'analyse de son parcours qu'il soit baigné de réussite ou, bien plus souvent, resté dans les arcanes de la discrétion et de la remise en question personnelle de ses espoirs. Yop.

                                                                          

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