• Tout le monde brule : HERO # 5 de Victoria Sue

    HERO # 5 de Victoria Sue

    Éditions : MxM Bookmark

    Sortie : 25 Novembre 2020

     

    Eli n’avait que sept ans quand il fut donné en pâture à des monstres.

    Seize ans plus tard, il a l’occasion de prendre sa revanche, et avec ses capacités qui changent, rien ni personne ne l’arrêtera, surtout pas ce nouveau partenaire qui semble lire directement dans les sombres tréfonds de son âme.

    L’agent Daniel Connelly a quitté Washington afin de préserver sa santé mentale, mais les images de victimes innocentes continuent de le hanter, et il sait que les horreurs qu’il voit dans les yeux d’Eli sont exactement ce qu’il essaie d’oublier.

    Tout le monde brûle est l’histoire de deux hommes qui tombent amoureux. Sauf que l’un ne pense pas être capable d’aimer...

    Et l’autre ne pense pas mériter l’amour.

     

    &&&&

     

    J'étais impatiente de découvrir l'histoire d'Eli, personnage le plus mystérieux, le plus discret de ce groupe d'élite. Son histoire apparait par brides très très brèves tout au long des précédents volumes et laisse à penser au calvaire qu'il a dû vivre depuis qu'il a perdu sa mère. Donc d'un côté, on suit Eli, augmenté avec des pouvoirs touchants au feu, attisant les flammes, discret, secret, très introverti et d'un autre Daniel, le grand frère de Vance Connelly (faisant lui-aussi parti de l'équipe), au tempérament protecteur, empathique, ayant vu tellement d'horreurs qu'il a décidé de changer de vie.

    Les deux héros sont fragiles chacun d'une façon différente avec des fêlures qu'ils pensent incurables, les piégeant dans une vie qu'ils ne pensent mériter ni l'un, ni l'autre. Leur partenariat qui au départ va les surprendre -surtout Eli qui s'y refuse presque- va finalement leur apporter bien plus, créant des liens de confiance avant tout le reste.

    Ce dernier volume laisse toujours transparaitre le sentiment qu'on eut chaque héros augmenté de chaque tome, c'est à dire, l'impression d'être en dehors de la société, d'être jugé sans être réellement connu. Ils ont tous lutté -sauf Vance- contre ce partenariat avec des humains non-augmentés pour au final se rendre compte que ça leurs apportait une stabilité de vie quasiment inespérée, une nouvelle estime de soi au vu de leur passif. Et Eli ne fera pas exception, on sent sa lutte intérieure sous-jacente jusqu'au bout du livre contre ses instincts de protection,contre le réconfort que lui apporte Daniel.

    Leur passé totalement différent mais s'appuyant sur des douleurs similaires va les rapprocher, Daniel se rendra vite compte qu' Eli et lui ont bien plus en commun qu'une simple relation de travail.

    Malgré les avertissements sur des scènes potentiellement violentes, elles sont finalement peu présentes et laissent plus de place à l'imagination qu'à des descriptions réalistes et crues, le parti-pris de l'auteure de ne pas conter les tourments mais de les suggérer suffit à les rendre réalistes et durs à lire. Même si aucun des romans n'est une histoire "facile" , celui-ci est sans contexte le plus éprouvant, il touche l'enfant, son développement, son apprentissage de la vie et du déraillement qu'elle peut prendre quand de mauvaises rencontres se produisent.

    La légèreté est moins de mise, les sentiments s'éveillent mais souvent dans la retenue, on va bien que la psychologie est au cœur de leur affection, tout comme la confiance, l'apprivoisement  qui se tisse petit à petit avec un Daniel qui domine la situation d'une main de maître.

    Au milieu de ce maelstrom d'émotions, leur mission sera de démanteler un trafic d'humains mené par des hommes douteux, issus de leur passé. L'enquête va sérieusement leur pourrir la vie, les torturer au plus haut point. Comme dans les tomes précédents, on récolte de plus en plus d'informations sur le pourquoi et le comment des augmentés, leurs capacités et la malveillance par abus de pouvoir de certaines huiles espérant en tirer profit. Le tableau qui se peaufine avec chaque histoire tend à montrer la noirceur, la bassesse, l'appât du gain de la race humaine. C'est assez troublant de voir qu'on vit dans un monde dont le pouvoir va encore et toujours à l'argent.

    Le roman est moins émoustillant, moins sexuel mais le sujet est tellement lourd qu'il ne peut pas vraiment être traité de façon différente. Il reste sûrement -pour le moment- le tome le plus sombre, imprégné de colère, de dénigrement de soi tant en apportant une sorte de lumière au bout du tunnel. On y découvre un Daniel aussi intense que tous les autres Connelly de sa famille, aimant, compatissant  et merveilleux et un Eli qui peu à peu s'ouvre à la vie. C'est surtout sur ce dernier point que le roman devient fort pour moi, Eli qui retrouve ce qu'on lui a volé.

    Vivement la suite, pas sûr qu'elle soit plus rose mais j'ai hâte tout de même. Rose Taylor

     

     

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