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Cavaliers de l'apocalypse de Rhys Ford
Les cavaliers de l'apocalypse, un roman de Rhys Ford qui va vous plonger dans un monde ténébreux (et c'est le moins qu'on puisse dire, vraiment) qui sortira fin Octobre 2018 chez MxM Bookmark.
Le pitch:Kismet Andreas vit dans la peur des ombres.
Pour le jeune tatoueur, les ombres retiennent plus que l’obscurité.Il est certain de sa folie parce que l’obscurité retient les créatures et les choses rampantes que lui seul peut voir - des monstres qui chassent les faibles pour manger leurs esprits et leurs âmes, ne laissant derrière eux que des coques vides et le désespoir.Et s’il y a une chose que Kismet craint plus que d’être traqué, c’est la folie qui reste dans son sillage. Le voile d’ombre est la maison de Mal. En tant que Pestilence, il est le plus jeune - et le plus inexpérimenté - des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, des manifestations immortelles ressuscitées pour servir et réformer l’humanité. Invisibles à tous sauf aux morts et aux fous, les Quatre existent entre le Voile et le monde mortel, liés à leur destin presque éternel. Craint par d’autres immortels, les Cavaliers vivent dans la quasi-solitude mais Mal aspire à en savoir plus que la Mort, la Guerre et la Famine.
Mal aspire à être... plus humain. Pour interagir avec quelqu’un d’autre que les fous ou le défunt. Quand Kismet sauve Mal d’une attaque ténébreuse, Pestilence est soudainement poussée dans une guerre vicieuse - où l’humanité est le prix, et le seul qui croit en Mal est l’humain que les autres Cavaliers pensent destiné à mourir.
Comme convenu, on a un super résumé qui nous promet les ténèbres d'un monde en décomposition, de cavaliers puissants au service de l'humanité, qu'elle le veuille ou non, une histoire entre un jeune tatoueur et l'un de ces immortels et un désir impétueux d'immortalité qui pousse la vertu au vice.
Et bien de tout cela, il ne reste que les ténèbres !
Les ténèbres d'un univers qui était tellement alléchant que j'en attendais peut-être trop. Et le trop je l'ai eu. Trop de confusion, trop de spectres qui sortent de tous les cotés, trop de personnages amenés les uns à la suite des autres sans avoir une réelle présence, trop de noirceur tout le temps, quasi étouffante ... Et pourtant il y a vraiment de quoi triper avec cette idée, les vices et les vertus des hommes personnifiés, les calamités et les fléaux représentés sous un nouveau jour, j'attendais vraiment beaucoup de la vision de Rhys Ford sur un tel univers. Soit ce premier tome est vraiment uniquement une introduction et c'est dommage de ne pas l'avoir rendu suffisamment prenant pour qu'on s'en contente, soit il y a vraiment de grosses lourdeurs dans ce récit et trop de ténèbres à force ben...on y voit plus grand chose.Les ténèbres de personnages annoncés comme principaux et qui n'en sont pas vraiment, ce brave Kismet est vraiment mignon mais à part morfler dans ses crises de manque, des visions à tendance médiumniques, et apporter pas mal d'emmerdes aux quatre cavaliers, quel est son intérêt ? Quid d'une quelconque personnalité ? Ce brave Mal (dont on attend toujours le développement de ses aspirations d'ailleurs) qui s'en amourache plus ou moins (à moins qu'ils soient juste meilleurs copains pour la life, j'sais pas), qui passe son temps à vouloir le sauver et Kizzie qui ne fait que partir pour à nouveau donner l'occas d’être sauvé... Une synergie inexistante pour un couple qui n'en est pas vraiment un (bon ça encore c'est un pur choix, on aime ou pas) au sein du foyer des quatre cavaliers de l'apocalypse. Deux hommes donc, tout gentils tout mignons, avec si peu de personnalité, que j'aurais du mal à les définir autrement que par ennuyeux. Passons et disons-nous qu'on va trouver notre bonheur ailleurs dans ce cas et regardons de plus près les autres personnages et pas des moindres.
Les quatre cavaliers de l'apocalypse, vous voyez, pas n'importe qui hein, quatre gugusses quand même assez balaises puisqu'ils protègent notre monde des horreurs cachées derrière le voile protecteur de l'autre coté. Et encore une fois, ténèbres mes amis, celles de l'ennui encore (la dernière prise de bec de mes voisines au loto du quartier était plus épique que les batailles de ce quatuor), l'ennui fait de scènes confuses, et embrouillées de spectres mutants sans fins, où ça se bat dans une ruelle, dans un garage, dans un vestibule et où on ne sent jamais vraiment cette puissance surnaturelle des quatre colocs vu qu'ils passent beaucoup de temps à se prendre des balles et des raclées ! Le cafouillage omniprésent d’événements qui s’enchaînent, sans avoir un fil conducteur suffisant pour porter une intrigue forte, rend le tout complètement nébuleux et me fait penser à une sorte de série z qui enfile, les unes après les autres, les batailles mal filmées sans autre scénario que " vas y là tu tombes, là tu te relèves, là tu saignes, tu retombes eeeeeet coupez ".
Le seul point de lumière dans tous ces personnages peu aboutis, c'est Ari ou Guerre, l'un des plus vieux cavaliers, et c'est aussi sa relation avec Mort qui est le plus intéressant, le plus clair et le plus compréhensible. Ari semble avoir un vrai caractère travaillé avec des facettes, des aspects et des particularités. Bref, tout ce qui peut donner naissance à un personnage et pas juste à un rôle. Et je dois bien avouer que c'est ce seul aspect qui m'a poussé à finir cette lecture tant elle m'a été pénible par le traitement de son texte.
Les ténèbres de l’écriture de ce roman sont surement pour moi son plus gros point noir, au point que je pense sincèrement qu'il a complètement éteint l’éclat qu'il y a pu avoir à un moment ou un autre dans l'univers tenté par l'auteure. C'est vraiment étrangement écrit et je ne saurais dire où se situe le problème entre le texte originel, la traduction ou les autres étapes mais ce qui est sur c'est que moi, en tant que lectrice, j'ai fonctionné à coup de doliprane pour le finir. On passe par des phrases vraiment bancales comme des "soudains hurlements" ou "soudains jets" et des expressions à la limite du non sens comme un "arc en ciel nocturne", on croule sous les participes présent et les gérondifs toutes les deux phrases qui pèsent lourd sur la fluidité. J'ai bien conscience qu'il n'est pas toujours aisé de traduire certaine plumes, certaines langues aux règles différentes des nôtres (et peut être même que certains romans ne sont pas forcement à traduire non plus) mais ici ça a été une des rares fois où j'ai failli ne pas finir le livre. Seule l'envie de savoir où cela menait m'a poussée à continuer et j'avoue que je n'en suis pas ressortie plus satisfaite pour autant.
Bref, ce roman a été une grosse déception, en plus de m'avoir presque fatiguée, et il y a fort à parier que je ne tenterai pas ma chance sur la suite. Que cela ne vous arrête pas pour autant si l'univers vous tente, une chronique reste toujours un avis subjectif ne l'oublions pas. Yop.
Merci à MxM Bookmark pour ce sp!Vous le trouverez ici : Cavaliers de l'apocalypse
« In these words de Jun Togai & Narcissus....Comment sortir avec un super héros quand on est un super vilain d'Alex Gabriel »
Tags : rhys ford, cavalier apocalypse, mort, pestilence, famine, guerre, vertus, vices, bible
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Commentaires
Il m'intéressait, mais si tu l'as trouvé lourd, je vais moi-même avoir du mal à le porter XD. Un couple qui fonctionne mal, d'autant plus lorsqu'il est au cœur du roman, c'est compliqué à suivre sans décrocher. Merci pour la chronique ^^
alors pour etre plus précise, on va dire que le couple fonctionne peu et que s'en est pas vraiment un, d'ou la question sur un tome d'intro en fait! et que la vrai lourdeur de ce roman est vraiment dans son écriture qui est ,pour moi bien sur, vraiment pénible a suivre! Et c'est pas faute d'avoir déjà lu des daubes super mal écrites pourtant lol! merci pour ton com ;)