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Ce n'est pas du Shakespeare d 'Amy Lane
Le Pitch:
James Richards est un professeur universitaire et mène une vie routinière. Il déménage en Californie du Nord pour fuir la rupture qu’il vient de subir, mais, à part l’adoption d’un Boston terrier, Marlowe, sa nouvelle vie ne lui apporte rien de plus.
Un jour, son élève la plus coriace lui arrange un rendez-vous avec son meilleur ami, Rafael Ochoa. Ce dernier ne semble rien avoir en commun avec James, ils viennent de milieu culturel différent et n’ont pas la même philosophie de vie. Cependant, Rafael est également beau, gentil et fait l’effet d’une piqure d’adrénaline dans le cœur d’homme approchant la quarantaine de James. Ensemble, ils formeront un pont entre les habitudes de la Côte Est de James et l’attitude décontractée de la Côte Ouest de Rafael.
Leur relation basée uniquement sur les sentiments survivra-t-elle au fait que James ne semble plus croire aux happy ends ?
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Alors , la première chose que l'on pense quand on referme ce livre c'est qu'il porte parfaitement son titre, on est ,en effet , à des lieues de William!
La deuxième chose qui vous vient c'est "mais qu'est que c'est que ça ???"J'ai pensé un moment que notre cher Emmett Brown s’était glissé entre les pages pour foutre son bordel dans l'espace temps des chapitres puis plus simplement je me suis dis que ce livre souffrait d'un gros problème de relecture, de correction et peut être même de traduction.
Des mots oubliés,des conjugaisons douteuses,des traductions bancales, des passages en totale contradiction voire complètement a coté de la plaque: on a quand même une grand mère américano-mexicaine géolocalisée aux USA qui "parle trés bien le français" ouch !! Çà pique !
La thématique sur la différence d'age était alléchante mais bien vite réduite a néant quand elle se voit résolue au 1er baiser a la deuxième rencontre .Check!
L'aspect inter racial est un peu plus prononcé mais guere plus soutenu que ça, si ce n'est dans l'acceptation de l'homosexualité de Rafael par sa famille (qui est tout de même relativement assez cool avec ce problème qui ne semble pas en être un )!
Un héros , la quarantaine entamée, sensé être taciturne et blasé sans en avoir aucune des particularités caractérielles, qui se retrouve a un moment du drama rejeté par son amoureux sans que tu comprennes vraiment pourquoi.D'un coup , après une belle journée , plouf plus rien ne va! Alors je veux bien que la romance ait des codes bien précis (je t'aime mais je peux pas donc je te quitte donc je reviens pour le happy end) mais on est pas obligé non plus de prendre le lecteur pour un lapin appâté avec une carotte moisie!
L’écriture est pourtant fluide (#lemotleplususitésurlesblogslitteraires ah! ah! ah!..pourtant je m’étais promis de pas m'en servir ...) mais neutre, trop neutre a mon gout.Vous savez, un peu comme ce vin qui ne reste pas en bouche et que tu vides d'un trait ou que tu laisses croupir dans son verre.Certaines scènes s’enchaînent presque "brutalement" passant d'une danse supposée sensuelle a " je te suce la bite" alors que t'as même pas eu le temps de t’émoustiller sur une braguette qui glisse! Ça déraille, ça zigue-zague et ça part a vélo (oui bon d'accord c'est pourri... a volo!)
On peut difficilement se raccrocher au couple quand le premier héros(qui semble être le héros principal de l'histoire) parait suffisamment construit mais un peu tiède et quand le deuxième , ben , il reste le deuxième en fait! On sait qu'il est un beau latino aux gros bras tatoués qui collectionne les débardeurs; passés ces détails vitaux les aspects pourtant séducteurs de sa personne comme sa perspicacité et son sens de l'humour sont à peine effleurés.Des personnages secondaires prometteurs que l'on explore que trop peu,des scènes hot parfois trop crues pour le contexte ,parfois même difficiles à visualiser (va falloir que je revoie mes manuels d'anatomie ou que je me penche sur le contortionnisme ).
Heureusement, il y a les passages sur le boulot de prof universitaire de James au travers de ses échanges littéraires avec son élève fétiche Sophie la gothique. Interressants, bien construits, ils ponctuent agréablement le déroulement de l'histoire.
Un pré-final rocambolesque avec un amoureux transi comme sorti d'un chapitre oublié suivi d'un final plié en deux temps trois mouvements , le tout saupoudré de toujours autant d'erreurs, d'oublis, de fautes , de traductions à mon avis erronées.
Bref, l'exemple typique de roman qui avait tout pour bien aller, une couv sympa un pitch attirant même si déjà vu... et qui finit par devenir une lecture laborieuse.
Cela mérite certainement une réédition revue et corrigée pour être correctement appréciée à sa vraie valeur!Yop
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Tags : ce n'est pas du shakespeare, amy lane, homoromance, prof, m/m, roman gay, interracial, tattoo
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