• Ce que j'aime beaucoup chez les autoedités c'est les bonnes surprises qui vous bondissent dessus sans crier gare, ces petits romans passés presque inaperçus et qui sont en fait une poignée de gravier dans les rouages trop souvent bien huilés de l'édition M/M.
    Tel a été le cas avec le roman d'Huguette Conilh Un Mal entendu. Un récit surprenant et très intense qui en a malheureusement rebuté plus d'un/une juste à cause de sa couverture jugée certainement trop paillette et c'est vraiment un grand tort. Je ne suis pas la dernière à jauger les bouquins par leur couv mais pas à refuser une lecture quand le résumé me glisse doucement l'idée d'un livre qui sort des sentiers battus.

     

    Un mal entendu d' Huguette ConilhLe pitch:
    Ils lui ont tout pris. Ils ont voulu faire de lui un hétéro normé, bien lisse, bien sage, avec femme et enfants, dans une vie vie bien rangée. Il a fini par s'oublier pour leur obéir.
    Ils savaient tous que je ne serais pas le petit garçon sage, le mec viril, officier de la France et père de famille. Ils voulaient tous que j’adhère à leur norme, sauf que la moitié d’entre eux m’empêchait d’y entrer : les sales vicieux, les pervers, les fonctionnaires, prêtres, notables qui voulaient juste se taper un mec en cachette. Toute cette pourriture qui n’aimait pas ce que j’étais, mais qui en redemandait. Ils ont été les premiers à abuser de moi, et pourtant ils m’ont brisé en m’obligeant à être ce que je ne suis pas, au nom de la morale, de Dieu, de la bienséance et de toutes ces conneries dont ils me rebattaient les oreilles.
    Être soi ou s'effacer au profit des rêves des autres. Toute sa vie, Christophe s'est appliqué à jouer le rôle que l'on attendait de lui. Il ne voulait blesser personne. De malentendus en mal entendu, un seul souhait a guidé sa vie : être enfin un mâle entendu.

    Un mal entendu d' Huguette Conilh

     

    A la première page, j'ai eu comme un léger doute en tombant sur une narration  au présent, et  ce n'est pas ce que je préfère d’ordinaire mais cela s'est transforme très vite par une sensation de voix off à la Eric Rohmer que j'ai trouvé très agréable.

     On découvre immédiatement une plume lyrique assez complexe complétée par une poésie un poil sombre, le tout pouvant paraître parfois lourd pour qui n’adhérerait pas au style mais qui moi, m'a complètement séduite et offert un vrai changement dans un genre littéraire  assez normé.

     Une histoire découpée dans le temps, presque en tranches de vie, qui a semblé dérouter quelques lecteurs alors que la formule fonctionne plutôt bien sans jamais laisser de blancs ou de bonds incohérents. On navigue dans la vie de Christophe en même temps que lui, on le suit dans son parcours qui sans être une quête s'apparente plus à une découverte de son vrai moi. Qui y a t-il derrière ce papillon? Qui est vraiment Christophe et surtout comment peut il parvenir à réellement se chercher et s'accepter?

     Son histoire  débute par sa rencontre avec sylvain dans une boite où Chris se livre corps et âme à son double maquillé pour tenter d’être ...ce qu'il pense être vraiment. Une relation ou le jeune Sylvain qui paraissait si timide se révèle en fait plus dominateur et parfois incontrôlable amenant à notre personnage phare son lot de douleurs et d'amour contrarié. Une histoire d'amour pour l'un, une attirance et un besoin pour l'autre qui est toujours amenée avec un bon goût sans faille, qui nous évite tout le panel de vocabulaire érotique de la romance avec une auteure qui sait trouver ses propres mots pour décrire avec justesse une vision de l'amour entre homme plus masculine et moins rose bonbon que ce que l'on lit encore trop souvent. Christophe sans même le réaliser se retrouve peu à peu dans la même mécanique que Sylvain et sa vision d'un passé et d'un amour idéalisés, un paradoxe qui lui demandera beaucoup d'années avant de le comprendre. Les passages au cœur des chasseurs alpins sont extrêmement précis sans peser sur l’histoire et j'aime assez quand le réalisme du contexte prend le pas sur l'aspect romancé des événements, preuve en est que l'on a pas besoin d'enfariner les choses pour leur donner de l’attraction .

     Christophe Delcourt est un personnage atypique dans sa forme littéraire ,on ne nous parle pas de corps parfait et de courant électrique qui transcende la moindre caresse, encore moins de  surhomme accompli ou de mec blessé par la vie à jamais, on nous parle d'un homme profondément amoureux dans les affres d'une relation à peine réciproque puis dans ceux d'un remord constant le poussant dans un mariage de convenance par désespoir. On nous montre un homme qui sans cesse se cherche, sans jamais oser se mettre en avant de peur de blesser les autres, un homme qui se pourvoit dans une seconde vie qui le sauve en même temps d'une normalité qui ne lui convient pas sans savoir encore que le croisement de ces deux chemins va, pas à pas, l'amener à cerner qui il est. Un homme qui traverse sa propre vie et qui papillonne de point de repère en point de repère avant de réussir à faire la paix avec les deux parties de son être pour laisser un nouvel homme sortir de sa chrysalide.  Un nouveau papillon qui serait le fruit de ses obligations et de ses interdits toujours vécus dans la clandestinité de la nuit.

     La seconde partie du roman semble par instant s'essouffler avec la succession de boulots qu’enchaîne Delcourt mais en parallèle  l'homme nouveau ne se construit pas en un jour et la chrysalide ancienne ne libère pas la nouvelle espèce en quelques minutes. Expérience après expérience, deuil après deuil, Chris se libère lentement de ce papillon, de cette double vie qui n’était là que pour rendre la première supportable.

     Un roman au parfum des années 80 et 90, où le gayfriendly n’était pas encore de mise, ou s'assumer et se montrer demandait presque de l'inconscience dans une France où l'homosexualité sortait doucement d'une législation discriminante, où l'homophobie n’était pas encore punissable et se retrouvait associée lourdement à une maladie mortelle qui mettait toute une partie de la population dans une quarantaine sociétale.

     L'histoire biographique d'un homme qui, malgré les mensonges qu'il s'est infligé par respect des conventions, de sa famille, de l'amour inconditionnel qu'il portait à certains comme sa sœur Melissa et la méfiance et la peur qu'il ressentait face à d'autres, a su laisser éclore la douceur qu'il portait en lui depuis toujours. L'histoire d'un homme simple qui s'est construit presque avec surprise, persuadé depuis toujours qu'il ne pourrait pas s'accorder le droit d’être juste Christophe.
     Un très beau roman, vous l'aurez deviné, qui m'a beaucoup touché par sa réalité vécue et par son écriture très riche et très soutenue qui nous réserve, cerise sur le gâteau, une fin très douce, toute en poésie qui nous frôle le cœur d'un battement d'ailes. Yop

     

    Un mal entendu d' Huguette Conilh

     

     

     

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  • Il est temps d'aller faire un petit tour du coté de la jungle Colombienne avec Eva Justine et son dernier livre à sortir Sur Ta Trace, un roman à la fois m/m et m/f déjà publié mais l'auteur vient de lui offrir une version papier de son cru en prenant à nouveau le risque de se couper de l'un des deux lectorats (ce qui serait bien dommage mais on sait que les addicts sont comme ça et moi la première parfois tant le m/f me rebute ces dernières années).

    Sur ta trace d'Eva Justine

    Le pitch:

    Capturé par des guérilleros lors d’une mission de reconnaissance, le pilote d’hélicoptère Ian Mantilla se voit contraint de traverser la jungle Amazonienne pour rejoindre leur camp de base. Son but sera de s’échapper, afin de ne jamais y parvenir. Au cours de son périple, il trouvera des alliés imprévus pour l’aider à déjouer les plans des rebelles et affronter la plus ténébreuse des ennemies : la jungle. Dès lors, une course-poursuite palpitante s’engagera.
    Découvrez vite Sur ta trace, un roman haletant et déroutant où rien n’est figé.

     

     

    Sur ta trace d'Eva Justine

     

     Une des grandes qualités d'Eva Justine c'est son écriture toujours claire et précise, une plume qui coule réellement comme un filet d'eau et vous permet une lecture rapide ,pour moi qui lit beaucoup c'est un vrai plus de ne pas avoir à relire quinze fois une phrase pour en saisir le sens ou traquer l’incohérence qui va me bloquer.


      On plonge donc à la fois dans l'enfer de la jungle Amazonienne et de l'un de ses nombreux groupes révolutionnaires, à savoir les Farc et dans celui de trois héros plus ou moins distincts dont les destins se voient radicalement changés.

      On attaque par Ian et son enlèvement suite à son crash d'hélico et sa rencontre avec La jeune Néha: une attraction toute douce qui se met en place au cœur d'une jungle tantôt accueillante par ce petit village paisible ou vit la jeune fille et à la fois hostile par le sort que lui réserve le groupe de guerilleros. On prend le temps de faire connaissance avec une Néha pas si naïve, férue de savoir, qui retient ses aspirations pour rester avec un père aimant qu'elle ne saurait abandonner pour vivre sa vie comme il le lui enjoint si souvent. Xaver, ce père soucieux et attentionné , soumis à l’entêtement de sa fille unique, un vieux filou qui semble percer les gens avec beaucoup de facilité et auquel on s'attache très vite.
      Felipe le jeune cousin de Néha, un brin androgyne n'est pas sans nous rappeler le facétieux Mikado du Musher, poète à ses heures, jeune homo perdu dans un milieu qui ne favorise pas du tout son avenir sentimental même si en revanche il vit en adéquation complète avec sa forêt.
     
      A leurs cotes, Sebastian le frère de Ian sera la partie m/m (ah ben oui hein aucune chance que je retombe dans un m/f s'il y a pas un poil de m/m dans le coin) du livre. L'histoire d'amour de Ian et sa belle colombienne étant plus simple et plus aisément acquise c'est donc sur celle de Felipe et Sebastian que l'intensité romanesque va s'accentuer avec une contrariété bien vite mise au rebut pour le plus grand bonheur de nos deux hommes .Et en bonne addict (moi je partais déjà en délire sur un Ian tombant sur un sombre guérillero mais non) c'est donc bien sur, celle ci qui m'aura le plus attiré même si l'autre comblera sans nul doute les attentes des aficionados du m/f.

     Un troisième couple de personnages, qui n'en est pas un puisqu'il s'agit là purement d'amitié, est celui constitué de John et Adriel et c'est curieusement par ces deux personnages que j'ai été le plus convaincu. Le drame qui se joue pour eux est poignant, encore plus pour Adriel et l'amitié qui naît au milieu de la souffrance est une éclaircie sur une part du livre qui est très sombre. Leur histoire est tragique au possible et parfois même un peu lourde à supporter (ça reste, bien sur un gout personnel, on a tous nos propres limites face à ce qu'on aime lire ou pas ) créant chez moi un arrière gout de malaise quand à la violence évoquée (une violence, je vous rassure, qui ne tient pas à des scènes d'horreur sans nom, Eva Justine est bien plus subtile que ça!).

      Un livre servi par une narration parfaitement maîtrisée et complètement axée sur l'action immédiate dans la jungle, qui nous plonge dans une puissante immersion pleine de moiteur et de danger , dans le quotidien d'une mission de sauvetage périlleuse et hasardeuse.
    Un récit assez court (un peu plus de 200 pages ) qui se lit d'une traite tant on veut le fin mot de l'histoire qui m'aura cependant laissé quelques points de perplexité.

      L'histoire du mouvement des Farc est profondément ancrée dans la politique du pays et encore plus dans une géo politique internationale et les cantonner à un rôle de sauvages sans vergogne me semble un peu dommage et surtout réducteur. L’ambiance glauque dégagée par cette violence des Farc (même si je ne la nie pas dans la réalité ) m'a pas mal dérangée, déjà car elle m'a ,je pense ,empêché de tomber vraiment sous le charme d'une romance et d'autre part l'impact malsain du drame que vivent John et Adriel, et au passage un malheureux soldat, laisse une idée d'injustice totale quand à la reconnaissance de leur souffrance. J'ai un peu eu l'impression que tant que les deux frères avaient leur romance et bien le reste n’était pas si important, que ce  grand criminel qu'est le chef des guérillero n’était pas tant recherché que ça au bout du compte et que l'armée américaine était plutôt laxiste, au point de lancer en guise de commando quatre soldats et deux guides ce qui semble tout de même très léger pour solutionner une prise d'otage.
    Au milieu de ces quelques points,  je sais pertinemment qu'une romance est une romance et pas un documentaire et de ce point de vue la, une fois de plus Eva Justine réussit son pari avec brio. Yop.

     

     

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  • Le lycéen Jeremey Samson n’a qu’une envie, se terrer sous sa couette et dormir jusqu’à ce qu’il puisse entrer à la fac. C’était sans compter l'arrivée fracassante dans sa vie d’un ouragan appelé Emmet Washington. Le major de promo en maths et informatique est non seulement magnifique, hardi, incroyablement intelligent - et intéressé par Jeremey - mais également autiste.

    Mais Jeremey ne s'en soucie pas. Il est bien trop occupé à se blâmer, tout comme ses parents qui ne croient pas que la dépression puisse être une véritable maladie. Quand il atteint le point de rupture, Emmet le sauve et l'accueille comme colocataire à Roosevelt, un établissement atypique pour personnes dépendantes.

    À mesure que Jeremey reprend doucement pied, Emmet commence à croire qu’il peut être aimé au-delà de son autisme. Mais avant de lui faire suffisamment confiance pour se laisser aller à l’aimer, Jeremey doit trouver la force de croire en ses propres mots, de croire que l’amitié soigne l’âme et que l’amour peut surmonter tous les obstacles.

    Date de parution: 2017       Publié par: MxM Bookmark

     

    Ayant terminé ma troisième relecture de ce roman, dont je me délecte à chaque fois, il est temps de vous en parler. Il n'y a pas de raison particulière qui me le fasse tant apprécier. C'est un roman qui fait juste du bien, un bien fou!

    Il se lit facilement, les mots s'enchaînent aisément et font de cette lecture un vrai plaisir. Il y a bien, quelques passages un peu plus complexes puisqu'on y aborde un jargon médical, simplifié, pour comprendre d'un point de vue clinique la maladie. Ces passages ne sont pas indigestes. Ils nous aident à comprendre ce que peuvent ressentir les personnages principaux d'un point de vue détaché. 

    J'ai aimé suivre Emmet et Jeremey. J'ai aimé les voir avancer et s'émanciper. Les voir s'affranchir de règles qu'on leur impose et dont ils ne veulent pas. Ces deux-là sont porteurs d'espoir. Le livre leur donne tour à tour la parole. Chaque chapitre prend, à tout de rôle, son axe autour d'un de ces deux jeunes adultes. Ils ne se battent pas pour la même chose mais Emmet et Jeremey s’équilibrent l'un et l'autre.

    C'est une histoire qui émeut profondément et qui apporte avec elle tout un panel de bons sentiments. Un roman qui se lit et se relit. Un livre qui apporte du bonheur à son lecteur.

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  • Pas d'actualité du tout (quoique si on jette un œil dehors on se demande !! ) mais quand même un bon moment. J'avais déjà beaucoup aimé Et plane la mort du même auteur, j'ai donc pas hésité une seconde avec ce court récit (181 pages) De l'amour au pied du sapin de David Lange publié en 2014 chez Harlequin.


    De l'amour au pied du sapin de David Lange.

    Le pitch:
    L’amour, Aaron a laissé tomber. Pourquoi s’acharner à trouver l’homme idéal si c’est pour finir systématiquement par souffrir ? Très peu pour lui, merci, il a déjà donné. Pourtant, les fêtes de fin d’année lui rappellent cruellement la réalité : il est seul. Certes, il y a sa famille, et surtout son inimitable cousin Jamie, mais il n’empêche que ses nuits, il les passe tout seul dans son grand lit. Alors, en cette veille de Noël, il s’autorise un souhait. Un souhait un peu fou, un peu naïf et complètement impossible : rencontrer son prince charmant. À son réveil le lendemain, un inconnu est étendu à ses côtés. Il s’appelle Ryan, il est plus sexy qu’un mannequin pour sous-vêtements et Aaron n’a aucune idée de ce qu’il peut bien faire là. À moins que… ?

     

     

    De l'amour au pied du sapin de David Lange.

     

      Un petit roman qui surfe du coté de Dickens et son Chant de Noel, amenant une légère touche fantastique dans une histoire plutôt sobre au départ. Une écriture qui m'a tout autant séduite que dans ma précédente lecture avec un humour très présent auquel personnellement (ben oui l'humour c'est quand même très perso quoiqu'on en dise) je suis très sensible et toujours cette narration pleine d'images toutes plus délicieuses les unes que les autres .

      En place donc : Aaron , héros plutôt hésitant et maussade après sa dernière rupture et toujours en quête d'un amour durable, prêt à vivre un Noel solitaire à San Francisco.
      Comme dans tout bon téléfilm de Noel un brin magique à la sauce M6, notre Aaron au cours d'une virée shopping dans le centre commercial du coin soupire et fait un vœu .
    Père Noel, clin d’œil ,paillettes pouf pouf! Le fil est lancé, c'est simple ça mange pas de pain et pourtant ça marche très bien!
    Une histoire de perte de mémoire? De vie parallèle? En fait on ne sait pas très bien mais c'est franchement pas le problème, on se retrouve donc dans une relation de couple qui n'en est une que pour l'un des deux (ouep je sais ma phrase est zarbi mais je rame comme une dingue pour ne pas spoiler quoique ce soit donc soit indulgent et remercie moi avec respect!!). Une relation qui devient presque au fil des jours comme une espèce de reconquête, une sorte de recommencement pour Aaron et ce mystérieux Ryan (beau et mystérieux ai-je vraiment besoin de le préciser?). On peut également le prendre comme une sorte de test de compatibilité avec ses désirs et ses rêves pour Aaron tant son vœu semble être devenu réel.

      Un Aaron toujours très sensible, très tendre, un poil prude ( mais ça peut se comprendre si t'es pas du genre à sauter sur tous les services trois pièces que tu croises) heureusement aidé par son cousin assez loufoque Jamie, un personnage assez détonnant et que l'on adopte d'emblée. Grace à lui il y a de l'humour partout autour de la tristesse d'Aaron et ça aide beaucoup le personnage principal à ne pas être qu'un héros tristounet qui nous aurait plombé l'ambiance. David Lange a l'art et la manière d'explorer le fonctionnement amoureux de son héros avec beaucoup de précision et de tendresse, le tout toujours cerné, bien sur, de dialogues bien sentis et j'ai franchement ri à plusieurs reprises.
       Le beau Ryan (tu sais celui qui est mystérieux et beau et mystérieux aussi ...) apporte la touche de mystère (eh ben oui forcement ) et de fantastique qui crée l'accroche nécessaire pour embarquer son lecteur. Et enfin, un joli final/épilogue qui nous laisse deviner un renversement des rôles plutôt amusant .Aaaarghh il est en fait difficile de dire quoique ce soit sur ce roman sans en révéler le contenu et c'est assez frustrant!!


    Une jolie petite histoire magique et de deuxième chance habilement construite, à mi chemin entre Mr Scrooge et Marty mc Fly qui se réveille dans le lit de sa mère (ouaaaaais je sais j'ai trop de la culture en fait !!) qui nous scotche un sourire presque niais tout au long des pages .Yop.

     

    De l'amour au pied du sapin de David Lange.

     

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  • Dans la thématique amour de jeunesse et musique je demande Savoir Être de Sara Alva publié en 2013 , un récit tout en sensibilité


    Le pitch:
    La musique est la seule forme de communication que Connor Owens contrôle. Peu importe à quel point il souhaite s'intégrer, les plaisanteries et les conversations informelles n'ont jamais été son fort. L'université est encore un tout autre univers social dans lequel il ne sait pas du tout comment naviguer - jusqu'à ce qu'il rencontre Jared, un joueur de football avec des yeux noisette et un sourire arrogant qui détient le pouvoir de briser les murs de sa prison auto-imposée.

    L'attention de Jared ouvre Connor à un tout nouveau domaine d'intimité émotionnelle et physique. Mais alors que la confiance en soi de Connor se développe, il en va de même de sa peur que tout va s'écrouler. Parce que dans ce monde socialement défini, combien de temps une relation entre un violoniste introverti et un joueur de football dans le placard peut-elle vraiment durer ?

     

      Un petit roman  qui se déguste sans prétention et avec beaucoup de plaisir ; le tout servi par une écriture agréable dès le départ et qui réserve même de bonnes surprises assez drôles par moment.

      Connor est un hyper-anxieux maladif qui vit totalement reclus dans sa musique; mal à l'aise avec les autres et très introverti, dans sa tête ce sont chaque fois plusieurs scénarios possibles qui se jouent en prévision de chaque interaction. Cependant, il conserve en lui cette part d'observation du monde dans lequel il vit toujours très vivante, il est impuissant à y participer mais il en crève d'envie conservant ainsi un champ des possibles qui vont donner naissance à sa romance avec Jared.
      Un Jared qui est en tout point l'opposé de notre jeune violoniste, enjoué et très sociable, le parfait winner en devenir dont l’auteur a su  faire un personnage un brin plus profond et pas si superficiel que le sportif conventionnel de fac.
      Nous sommes donc face à un couple avec une alchimie un poil cliché mais le fil narratif est tellement bien tissé que l'histoire fonctionne très bien telle quelle. Pour une fois la relation "annoncée" comme compliquée l'est réellement et ne se contente pas d'un changement de caractère trop rapide après la première partie de jambe en l'air.
     La difficulté de Connor à sortir de son carcan est directement confrontée à celle de Jared: accepter de vivre une relation naissante au quotidien avec un être aussi complexe.

    Les scènes "drama"sont aussi bonnes que dans n'importe quel teenmovie de qualité (tss tss si si il y en a quelques uns je vous assure ) et elles font assurément leur petit effet. Connor ne semble jamais vraiment faible ou larmoyant (pas au point de vouloir le baffer en tout cas) compte tenu de sa nature /handicap et Jared n'est pas le lourdeau footballistique que l'on suppose.On peut comprendre son attitude d’évitement face à une situation " à risque"pour lui, sa réputation, ses idéaux et sa vision d'une vie normale.

      On lit la lente évolution de Connor, son éveil auprès de nouveaux amis, lent ,patient, douloureux comme un prélude à la nouvelle vie qui va se jouer. Ses efforts et ses réussites quand il parvient à se lâcher sont assez drôles et sa façon d’étudier les relations  amicales comme une étude de terrain est en parfaite corrélation avec le personnage.

      Les passages métaphoriques sur les difficultés à lire une partition complexe et celles liées à l’épanouissement auprès des autres, quand on est comme bloqué à l’intérieur de soi depuis si longtemps, sont plutôt bons et même s'il parait simpliste d’établir ce schéma comparatif l'auteur s'en sort  bien de ce point de vue sans trop tomber dans l’excès.
    La plume est déliée, pleine de justesse et sert avec efficacité une narration qui va droit au but tout en touchant sans cesse du doigt ces petits moments de doute, de stress, d'angoisses profondes mais aussi d'amour, d'espoir et de tendresse.

      Les personnages secondaires sont très présents et dès le début de l'histoire, donnant une consistance réelle à un univers universitaire, un vrai effet bouillonnant de la jeunesse, de la promiscuité et des nouvelles découvertes qui s'offrent à nos jeunes adultes sortis fraîchement du bercail plus ou moins sain de leur famille. Ces mêmes personnages ont une importance suffisante pour que leurs interactions aient une vraie influence dans le parcours de nos deux héros et l'auteur réussit avec talent à leur laisser leur juste place : celle de personnages avec du texte et de la matière (franchement la bande de potes un peu bobo de Connor nous replonge légèrement dans une ambiance Woody Allen) et pas juste quelques cliches servant à combler les pages .

      Bien sur, arrive le moment fatidique où l'un et l'autre sont confrontés aux sentiments qui, malgré eux, exigent plus d'engagement (et donc plus de coming out ) . De passages à vide en déchirements, de ruptures en reconquêtes on surfe sur le récit toujours avec aisance même si la fin, avec l’épisode Veronica est un peu plus brouillon, voir pas indispensable (allez j'avoue on est quand même pressé de la faire sortir de la partition celle la) cela reste toujours joliment écrit et la sensibilité toujours présente réussit à nous emporter jusqu'à la dernière note. Yop.

     

     

     

     

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  • Pour une fois c'est une couv sympa et un titre plutôt créatif (on a assez de truc de mauvais gout dans le domaine faut se l'avouer hein!) qui m' avaient titillé le cortex et guidé mon choix vers la lecture d' Egotique Romantique de Flor Abril publié en 2017 chez MxM Bookmark .

    Egotique Romantique de Flor Abril

     Le pitch:


    Diego Vidal est le fils du PDG de Vidal DITEX Industry, une importante entreprise à la pointe au niveau marketing. Et forcément, lorsqu'on est riche, beau, et particulièrement imbu de sa personne, on ne peut que s'attirer des détracteurs. Mais Logan, un étudiant en dernière année de Marketing en stage chez Vidal Industry, semble voir chez lui une facette de sa personnalité qui échappe aux yeux les moins aguerris. Il le trouve amusant.Commence alors un étrange jeu de séduction.

     

     

    Egotique Romantique de Flor Abril

     

     

    Le charme principal de cette histoire, outre la romance que l'on attend toujours bien évidemment, réside essentiellement dans la personnalité atypique de son héros principal.
    Un Diego Vidal ,pas si libre que ça dans sa tête et à l'ego surdimensionné qui de prime abords pourrait laisser imaginer un être détestable alors que nous avons affaire à un jeune homme attachant et déstabilisant dans son rapport à lui même et aux autres .

    On assiste, par le biais d'une écriture plutôt classique et sans surprise , au début de sa relation avec Logan (décidément ce prénom semble planer définitivement dans le monde de la romance) qui peu à peu tombe sous le charme de cette intelligence hors norme que présente Diego.

    Un Logan qui me surprend tant son passage d’hétéro à homo semble se faire sans se poser aucune question ,un peu comme toi tu vas passer du thé au café en fait .Son attirance pour un homme ne semble pas vraiment être traitée dans le livre (ou alors j'ai loupé un truc sur une relation gay de son passé) et c'est assez dommage car sans forcement tomber dans le drame shakespearien du questionnement ,il est toujours intéressant de lire une découverte d'un personnage sur ses aspirations et désirs . Une ou deux scènes ou ce cher stagiaire cherche des explications sur le web suffiront à parfaire ses connaissances dirait on!

    La nature asociale de Diego et son tempérament d'enfant à haut potentiel sont un alibi suffisant pour que les normes officielles de la romance soient tolérables même si on retrouve à mon grand regret tout le dresscode de la romance M/F (la méchante fifille que l'on croit être sa rivale entre autre ou le héros pas prêt ,pas encore prêt ,bientôt prêt mais pas tout a fait par exemple ).
    Si Logan est plus distant et plus discret qu'un héros super sexy habituel (et on apprécie aussi cet aspect) , on a cependant un peu de mal a lui trouver une vraie personnalité .Ce coté montagnes russes au moindre prétexte , choix pas toujours heureux d'un point de vue scénario, rend le tout un peu moins prenant et le coté facile de la trame romanesque , à nouveau, renforce une impression de déjà vu qui m'a poussée à arrêter la romance M/F .
    Diego,héros flamboyant et étouffé à la fois, nous parait du coup, par ses faiblesses et ses qualités, plus proche et plus humain et on se laisse aller à vite ressentir une certaine tendresse pour lui.

    On pourra également trouver un cote un peu immature à nos deux héros , surtout sur un plan relationnel et amoureux alors qu'ils sont à un age ou on saute sur tout ce qui bouge mais le fil de l'histoire rend les choses toutefois assez plausible. Il est également dommage que les personnages secondaires soient un peu laissés en carafe car l'auteur avait fait  le choix ,pourtant, d'en créer avec des personnalités plutôt intéressantes.

    De la chaleur, du paroxysme, du cœur fébrile c'est à la fois mignon comme tout et en même temps ça a ce petit cote suranné sur lequel on ne crache pas toujours. Ça se répète, sans jamais vraiment monter en tension, et si l'on n'est pas véritablement transporte , on se laisse quand même bercer par cette grosse histoire bien romantique, bourrée de frisson, de battements de cœur, de hoquets et de fièvres corporelles. Yop.

     

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  • Résumé:

    Davo est un type assez moyen. Il a un travail décent, possède sa propre maison et passe ses week-ends au pub. Il accepte pleinement son homosexualité, mais ne veut pas être un de ces gays qui sont girly. Il aime le football australien et d’autres activités masculines et évite fermement tout ce qui pourrait être considéré comme féminin, y compris les relations qui durent plus de quinze minutes.

    Puis, son ami et idole gay se trouve non seulement un petit-ami, mais adopte également une petite fille. Davo est sérieusement effrayé et se précipite au pub. C’est là qu’il rencontre Lee, mignonne de ses cheveux auburn à sa jolie petite robe et ses chaussures rouges pointues. Davo est charmé, mais comment est-ce possible? Il est gay, n’est-ce pas ?

    Puis, Lee lui dit qu’il est en fait un homme, qu’il aime juste porter des vêtements de femme de temps en temps. Tout à fait confus au sujet d’une attraction si éloignée de son caractère, Davo entame le long voyage pour apprendre à s’accepter sans se soucier de l’opinion des autres.

    Date de parution: septembre 2017       Publié par: Dreamspinner Press

     

    Seulement pour toi    de Renae Kaye

     

    Une lecture qui n'a rien d'extravagant ou de tapageur. Une lecture qui se lit tranquillement. Un récit dans lequel les personnages sont attachants, surtout pour le personnage principal de cette histoire Dave. Dave qui préfère que ses amis mâles l'appellent Davo. Davo qui est gay mais qui se refuse à côtoyer tout un monde de roses et de froufrous par peur d'être contaminé par une gay attitude qui le priverait de sa virilité au yeux des autres. Un personnage qui pourtant se remet en question grâce à une rencontre. Lee. Et, c'est seulement pour lui,que son monde commence à basculer. Pas dans quelque chose de sombre, bien au contraire. Dave accepte peu à peu Lee et sa façon d'être, Lee et ses robes. Enfin, c'est Dave lui-même qui accepte peu à peu les facettes plus colorées de sa propre personnalités qu'il avait si profondément enfouies en lui dans son enfance. Lee, qu'il considère comme son petit ami, l'amène à se retrouver. 

    il y a un humour bien présent dans ce roman. Cela commence par Dave qui ne peut s'empêcher d'interroger madame magic 8 ball sur tous les aspects de sa vie. En passant par quelques moments de baby-sitting mémorables. Oui, ce roman comporte de bons moments.  D'ailleurs, je n'ai pas fait attention en jetant mon dévolu sur lui mais c'est un hors série d'un titre nommé 'Le Tav'. Je ne connaissais rien des antécédents des personnages gravitant autour de Dave. Aucun soucis niveau compréhension de lecture. 

    Pour résumer: une lecture sympathique qui m'a fait passer un bon moment. Une lecture facile, légère et ça fait toujours du bien.

                                                                                                                              Manon

     

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  • En bonne fan de Mary Calmes , je me jette toujours plus ou moins rapidement sur ses sorties. Venant juste de finir avec frénésie son On ne sait jamais , j'ai donc enchaîné avec Les jours Bleus sorti en Avril 2018 chez Dreamspinner Press, une nouvelle de 99 pages traduite par Zoé Callaghan.

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)Le pitch:
    Tomber amoureux d’un collègue est rarement une bonne idée, surtout pour un homme qui obtient une dernière chance de sauver sa carrière. Mais dès l’instant où Dwyer Knolls rencontre le beau Takeo Hiroyuki, socialement inadapté, il semble destiné à ne prendre que de mauvaises décisions.
    La vie de Takeo est une série d’échecs pour tenter de plaire à son père, un Japonais très conservateur. Malheureusement, prendre sa succession dans les affaires s’avère aussi difficile pour Takeo que de devenir hétéro. En fait, il n’excelle que dans un domaine : remarquer Dwyer Knolls.
    Quand Dwyer et Takeo se rendent à Mangrove, en Floride, pour un voyage d’affaires en vue d’acheter un domaine, leur amitié hésitante s’enflamme et prend une tout autre dimension. Leur soudaine connexion sera-t-elle suffisamment solide pour jouer leur futur, ou devraient-ils mettre cela sur le compte d’un étourdissement inspiré par la brise bleue de l’océan ?

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)

    On est plutôt agréablement surpris au départ par le choix du personnage inhabituel chez Mary Calmes : un héros asiatique, Takeo, timide et maladroit, loin des yakuzas surmembrés que l'on croise souvent, aux antipodes de ses héros charismatiques (jusqu'à l’écœurement parfois), musculeux énergiques et carrément bandants dès la première ligne.
    Ici, on a certes le gentil américain bourré de ..tout en fait comme toujours et on a ce fameux Takeo directement sorti de l'imaginaire graphique d'un boys-love de base et on va pas forcement s'en plaindre .
    Passons donc à l'histoire : heu... mais elle est où au fait l'histoire ?
    On a deux beaux mecs, un voyage , un B&B pittoresque , une chambre louée (bah oui quoi faut que ça chauffe hein !! ) et voilaaaaaaaaaaaaa! Tadaaaamm ! Là, tu sais déjà tout ,lecteur et j'ai même pas le temps de spoiler quoique ce soit !!

       On ne sait clairement pas où on va avec ce roman (qui a dit droit dans le mur?? )! Deux personnages, visiblement déjà amoureux depuis un moment qui passent bruyamment leur temps dans leur chambre d’hôtel, un papa pdg pas content et toujours pas la trace d'un fil conducteur digne de ce nom. On tombe donc rapidement dans un "parkour baise " effréné qui , même si je ne crache jamais dessus, ne se justifie en rien si ce n'est pour noircir des pages .
       Des dialogues à répétition (on trouve ça souvent chez l'auteure et la plupart du temps, c'est plutôt bien fait ) qui me laisse supposer parfois un problème de surdité chez nos deux chéris.
      Un récit où l'idéal est le maître mot: on tombe son patron comme une mouche, on démissionne et on retrouve dans la foulée un taf de rêve, on achète une jolie maison en bord de plage parce que, quand même, la proprio est super cool et qu'a tous les coups elle va te faire un super prix! Alors oui, je lis pour rêver, parfois c'est vrai, mais la plupart du temps j’espère aller plus loin que le pays des bisounours.
    J'aurais beaucoup apprécié une présence plus importante de l'un des personnages de la saga Question de temps mais là encore ,il est à peine évoqué.

      Une nouvelle qui se lit rapidement, toujours bien écrite, on ne peut jamais reprocher à Mary Calmes un quelconque problème de ce coté là, avec une fin précipitée (à ce stade on en est même plus surpris) , un petit opus qui te laisse le même arrière gout qu'une chanson de Laurent Voulzy, ça sent bon la vanille, c'est lent et limite un peu chiant.Reste qu'il s'agit ici d'un premier tome et que j'ai grand espoir que la suite s’améliore, MC est toujours surprenante!! 
     
      Un petit truc que je retiendrai quand même sera sur le sens de la mode des américains (ou de leurs auteures en tout cas ) : depuis quand des boots à pointe dorées avec un costume Armani c'est sexy?? Et surtout, cette manie de nous citer, marque après marque, pour décrire un homme, comme un gage de bon gout alors qu'à force, moi je finis par y voir au mieux  une limite esthétique (quand on voit les mêmes marques citées de livre en livre)  et au pire comme un sponsoring maladroitement dissimulé.
    Je suis une grande fan de Mary Calmes donc totalement subjective à son sujet et je lui pardonne bien sur, surtout après m'avoir régalé avec son Hagen, mais faudrait pas que ça se répète de trop ce genre d'accident!! Yop.

     

    Les jours bleus (Histoires de mangrove t. 1)

     

     

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  • C'est pas toujours facile de parler d'un livre qui semble pour le moment obtenir l'aval général et ça l'est encore moins quand le dit livre ne comporte pas d'autre défaut majeur que celui de ne pas m'avoir accroché .
    Ethan qui aimait Carter de Ryan Loveless publié en Mai 2018 chez MXM Bookmark m'a fait cet effet et je dois avouer que cela faisait longtemps que je n'avais pas eu cette impression de vide émotionnel face à un livre (je précise bien que je parle de MON vide et pas de celui du livre qui est plutôt bien écrit dans l'ensemble).


    Ethan qui aimait Carter  de Ryan LovelessLe pitch:

    À vingt-quatre ans, Carter Stevenson est atteint de timidité maladive, due à son bégaiement et ses tics. Sans l’aval d'amis qui lui reprochent de laisser sa maladie de Tourette dicter sa vie, Carter déménage de Los Angeles et rejoint une petite ville tranquille de Californie où il compte faire profil bas et éviter les gens. Il n’avait pas prévu que son nouveau voisin, Ethan Hart, s’immiscerait dans sa bulle de solitude et le forcerait à sortir de chez lui pour vivre sa vie.

    Depuis le début, Ethan s’est montré clair au sujet de ses sentiments pour Carter. Mais il redoute que ce dernier ne soit pas en mesure de voir au-delà de son cerveau endommagé, même si cela fait de lui quelqu’un de bien plus en accord avec ses émotions que la plupart des gens. Le problème pour Carter ne vient pas de là : il s’est déjà brûlé les ailes aux côtés de ‘parfaits’ petits amis et ne veut pas risquer de se faire briser le cœur une fois de plus.
    D’une manière ou d’une autre, Ethan est déterminé à montrer à Carter qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Du moins, jusqu’à ce qu’il reçoive de tragiques nouvelles, qui l’obligent alors à se tourner vers lui pour puiser force et soutien. Carter sera-t-il en mesure d’épauler Ethan dans la tourmente ?

     

    Ethan qui aimait Carter  de Ryan Loveless

     

      Nous avons donc un Carter, fraîchement débarqué de L.A, qui emménage dans une ville plus familiale dans l'espoir de mieux vivre avec ses TCC ! En face de chez lui vit Ethan, victime quotidienne de ses troubles cérébraux, plein d'entrain et qui au premier abords ferait aisément penser à un enfant coince dans un corps d'adulte .
     Une immersion directe dans le monde d'Ethan et Carter par le biais de leurs pathologies, un quotidien évoqué au plus juste avec des manifestations qui font parties intégrantes du récit au même titre que n'importe quel décors ou paysage.Certaines tournures m'ont parues parfois étranges mais le style prosaïque qui enchaîne phrase courte sur phrase courte comme les perles d'un sautoir permet d'alterner le point de vue des deux jeunes gens de manière aléatoire et pas forcement d'un chapitre a l'autre.
      L'histoire entre ces deux la est tendre et toute mignonne. La singularité des séquelles d'Ethan paraissent tour à tour cocasses ou tragiques et s'il est assez difficile de se mettre a sa place on arrive plus facilement à se transposer sur son entourage et sur les difficultés liées à l'acceptation et la prise en charge adéquate d'une vie qui se transforme d'un coup sans prévenir .
     
      Carter est un jeune homme dont les réflexes corporels le trahissent.Un esprit complètement présent mais totalement freiné par un mécanisme physique perturbant le bon déroulement des choses pour lui. Ethan lui, a pu relativement conserve cette liberté corporelle malgré sa jambe, un corps qu'il peut maîtriser mais trop souvent sous le joug de l'interruption soudaine de son évolution émotionnelle et psychique.
      Si leur première rencontre est assez perturbante pour l'un comme l'autre , c'est un amour immédiat qui naît pourtant entre eux et peu à peu les tics de l'un deviennent la musique apaisante de l'autre .Carter a besoin d’évaluer les risques , les possibilités, les enjeux quand Ethan lui doit apprendre à mitiger , à trouver le centre des choses, le juste milieu entre le noir et le blanc.


      La croisée de leur chemin donne lieu à une rencontre surprenante même si elle apparaît évidente depuis le début du récit et on sent beaucoup de sincérité , de recherches sur les perturbations cognitives de la part de l'auteur. Les troubles du langage par exemple , présentés par petites touches presque anodines, les quelques informations si précises , de celles que seuls les parents concernés se voient confier dans l'antre des cabinets spécialisés, sont amenés avec beaucoup de réalisme et de naturel. Leurs ébats sexuels eux même sont emprunts de cette particularité déformant définitivement la norme banalisée de la romance .Une vision peu académique des choses qui pousse le lecteur malgré lui à pénétrer la réalité d'Ethan et de Carter ,une réalité ou les non dits n'ont pas lieu d’être .

      Un roman qui présente beaucoup de qualité: le texte est assez bien écrit, pas d’incohérence autre que les affres de l’hésitation de Carter (qui est pourtant amoureux ), très peu de coquilles , le tout offrant une lecture agréable avec de l'humour bien dosé, une présentation des personnages sans pathos mais au contraire avec une histoire personnelle assez touchante et pourtant, malgré toutes ces qualités certaines c'est un roman qui m'a laisse complètement à coté.
      J'ai eu un mal fou (voir une absence totale ) à ressentir une autre émotion que de l'empathie : peut être est-ce dû à cette évidence immédiate de leur histoire laissant très peu de place au suspens émotionnel? Peut être est-ce dû à cette vision trop idyllique du happy end en toute circonstance quand on sait combien le quotidien (et ce même avec tout l'amour que l'on peut trouver autour de soi) des personnes dites différentes reste quelque chose de douloureux ? Etant mère d'un enfant à handicap je connais la lutte ordinaire face au regard de l'autre , le combat perpétuel face aux organismes les plus spécifiques soient-ils, les paroles répétées jour après jour pour expliquer, prouver que l'amour pour tous c'est plus qu'un concept pour certaines familles et recommencer le lendemain parce que il y aura de nouveaux regards , de nouveaux organismes avec qui batailler et de nouvelles preuves  à fournir encore et encore . L’inquiétude constante du futur, du bien être , du respect c'est peut être cela qui m'a manque pour me convaincre et oui, si je sais que j'ai lu une romance et non un témoignage, je pense sincèrement que ces options là manquaient vraiment à l’équation et qu'elles n'auraient pas nuit à la puissance des sentiments .

      Un livre donc , réjouissant par la qualité de son contenu, par l'originalité de son approche thématique et que bien entendu je me garderai de déconseiller (il n'y aurait aucune bonne raison autre qu'un ressenti très personnel pour le faire ) laissant à chaque lecteur la curiosité de le découvrir sous ses propres critères .Yop.

     

    Ethan qui aimait Carter  de Ryan Loveless




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  • La couverture de Sauvage d'Adrienne Wilder (sorti en 2018) me titillait depuis un moment (des beaux yeux et du poil, tu penses!!!) ; son résumé à tendance "deja vu" me retenait jusqu'à ce qu'un dimanche pluvieux m'ait donné l'occasion de tomber dedans à bras raccourci !

     

     

    Sauvage d'Adrienne WilderLe pitch:
    August Vallory possédait tout : une carrière de mannequin, un homme qu’il aimait et une famille étendue qu’il s’était construite au sein de sa profession. Puis le monde tel qu’il le connaissait lui a été arraché, lorsque l’avion dans lequel il se trouvait s’est crashé alors qu’il était en route pour un photo-shooting. Perdu dans l’étendue sauvage de l’Alaska, August n’a pas la moindre chance.

    Aucun homme sain d’esprit ne choisirait de vivre sur ces terres, à moins d’avoir quelque chose à cacher. Et Keegan Brooks renferme des secrets plus sombres que la nuit, plus dangereux que les loups, plus brutaux qu’un hiver en Alaska. Chaque jour est un combat pour sa vie, jusqu’à ce qu’il tombe sur un avion écrasé avec un seul survivant : August.
    Désormais, ce n’est plus seulement la vie de Keegan qui vacille pour sa survie. C’est aussi son cœur.

                        Sauvage d'Adrienne Wilder

      Et c'est finalement sur un très bon roman à tendance "survie" que j'ai passé ce fameux dimanche humide, un livre qui a été une très bonne surprise entre The revenant et Séraphim Falls avec bien sur ,notre petite touche de romance gay.

     Un récit nourri d'un style dynamique, clair et succinct qui ne s’étouffe pas de fioritures, qui plonge son lecteur dans une ambiance à la fois soutenue et sombre tout en laissant de véritables espaces de tendresses et d'intimité.
      La narration nous porte entre un présent morne mais plein de dangers et un passé sous formes de souvenirs incisifs pour nos deux héros, deux espaces dans le temps qui s’enchevêtrent et nous permettent de mieux cerner Keegan et August.

      L'auteur nous plonge dans un monde glacé et difficile ,un univers où la nature fait loi et où l'homme doit s'y soumettre pour survivre.Un paysage âpre et féroce où Keegan trouve l’échappée dont il a besoin pour oublier .Un monde inconnu et totalement aux antipodes du confort et du luxe habituels qu'August côtoie au quotidien.Un monde froid et blanc ,exempt de toute vie humaine ,dans lequel Keegan essaie de fuir les horreurs commises dans une vie passée sans jamais vraiment en oublier les images.Un monde où la neige et la glace règnent, où la présence accidentelle du jeune mannequin laisse apparaître peu à peu les fissures d'un homme devenu sauvage, martyrisé par la vie et un destin déjà tout tracé par son père.

      Des personnages très bien construits qui, même si l'auteure nous les expose  à la loi (immuable??) de la Magik Prostate,sont malgré tout loin des cliches et des attitudes codifiées de la romance M/M. Un August qui reste logique bien que perdu , qui ne tombe jamais dans les aléas faciles du citadin capricieux et qui semble découvrir son sauveur en même temps qu'un autre mode de vie et sa faculté à s'y adapter.
    Face à lui, Keegan semble renaître dans son amour pour Vallory, se servant de ces gestes et de ces connaissances qui ont tant fait souffrir pour sauver enfin une vie et laisser sortir de lui des sentiments qui n'avaient jamais pu naître vraiment. Keegan ,un être meurtri aussi bien par les autres que par lui même, qui ,outre son aspect sauvage, est la vraie touche de tendresse de ce roman dans chacun de ses mots et de ses sentiments .


     Les scènes d'amour (parce que malgré le sexe c'est bien d'amour et de besoin réciproque qu'il s'agit) sont particulièrement intenses ,sans vulgarité, parfois crues parfois sensuelles mais toujours judicieusement placées dans le contexte (quota scenes de sexe :check) ; certaines d'entre elles permettent également d’établir comme un état des lieux de la vie et du passé sentimental d'August.
      Les petites touches d'humour de ce même August sèment ici et là de petits moments qui assouplissent la dureté de l'histoire, et créent de vrais petits îlots de souffle frais au milieu d'une ambiance pesante, froide, solitaire et pourtant sensuelle.

      Un des plus gros points forts de ce roman est sans équivoque la restitution de cette nature figée et dangereuse , cette immensité loin de tout et ces décors que l'on visualise autant qu'on les imagine .Un vent glacial que l'on sent presque nous frôler , une ourse acharnée (et même si on sait que Maman Winnie a peu de chance de se la jouer vengeresse acharnée dans la réalité) qui fait frémir à chacune de ses interventions, une Daisy dont on pourrait presque sentir l'odeur (cœur cœur pour toi Daisy!!).L'ambiance d'un quotidien feutré dans une cabane de rondin d'ou s’échappe un fumet de ragoût et de fourrures mouillées.On y est carrément !

      Un récit qui n'est pas sans laisser penser à Protection rapprochée de Jane Séville par la psychologie de ses personnages, l'ambiance et l'amour qui règnent au milieu d'un bourbier violent.

     J'ai personnellement apprécié que l'auteure nous prévienne des libertés choisies pour écrire ce roman même si le coté hollywoodien est assez fort ,la structure du roman est assez efficace pour qu'on se laisse avoir comme on le fait avec n'importe quel blockbuster.
      Un M/M intriguant qui nous offre un final haletant ,bourré d'action et de suspens (et pourtant on la sentait  arriver cette fin hein ,on est pas des quiches non plus !) avec ce qu'il faut de justesse pour que ça glisse comme un traîneau sur la glace et un épilogue ,qui tout en faisant son boulot correctement , nous donne une curieuse envie de graver un cœur sur un rondin de bois et surtout d'en savoir plus sur leur nouvelle vie.
     Yop

     

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