• Résumé :

    Kane Matthews, Alpha de sa petite meute de loups à Cloverleah a été amené à croire que trouver un compagnon était impossible pour un homme gay et a vécu sa vie en conséquence. Chassé de sa meute natale des années auparavant à cause de son orientation sexuelle, Kane s’est bâti une vie solide et confortable pour lui-même dans la petite ville de Cloverleah.

    Imaginez sa surprise quand une visite imprévue au restaurant de la petite ville provoque un flot d’émotions chez lui qu’il ne pensait pas possible – et pas le moindre de tous : le désir. Mais découvrir qu’il est possible pour des loups-garous d’avoir des compagnons gays est juste une des choses que Kane doit surmonter s’il veut le futur éternel qu’il espérait.

    Shawn Bailey ne s’attendait pas à trouver son compagnon. Il est tout simplement trop différent – un « autre » qui a le pouvoir d’instiller la peur dans tout autre garou. Après avoir passé dix ans à fuir son père et son Alpha, il passe la plus grande partie de son temps à simplement essayer de rester en vie. Lorsqu’une rencontre fortuite le mène face à son compagnon, Shawn doit décider si l’homme en face de lui vaut la peine de rester ici.  

    Date de parution : Fèvrier 2014      Publié par : Men Over The Rainbow

    Le loup réticent    -Série Meute de Cloverleah tome 1-  de Lisa Oliver

     

     A force de voir passer des avis et d'en entendre parler, cette série m'intriguait. Je me suis donc procuré le tome 1. La couverture  du roman broché est fantastique, j'en suis restée ... waouh! Un très bon point puisque ça donne envie de le lire!

    Quant à l'histoire... Disons qu'il n'y a pas de difficulté majeure dans sa lecture. On le découvre tranquillement, sans se prendre la tête et surtout on ne quitte sa lecture qu'à la dernière page du roman. Ne cherchez pas des traces de philosophie ou autres. Ce n'est absolument pas le but recherché. C'est un roman qui fait du bien et c'est tout. 

    Les personnages que l'on y croise sont tout aussi intrigants les uns que les autres. Le récit laisse augurer que nous retrouverons la plupart d'entre eux dans les autres volumes de 'La meute de Cloverleah'. On sent cet effet domino de la découverte de Kane et Shawn en tant que compagnons. Cela bouleverse leur monde puisque deux compagnons mâles ne devraient pas pouvoir se revendiquer. Ainsi, chaque membre de cette petite meute caresse l'espoir de rencontrer celui qui lui sera destiné. Et c'est là qu'intervient l'effet domino puisque plusieurs couples sont en voie de se former. Les possibilités d'unions se trouvent alors plus que nombreuses et on ne peut que trépigner d'impatience pour lire les histoires consacrées à tous ces hommes.  

    C'est un livre à conseiller pour passer un moment tranquille, sans avoir à réfléchir et se laisser entraîner par celui-ci. Ce que je considère comme une agréable surprise.

    Manon

     

     

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  • Cape Cove le retour du retour ou plutôt Tempête sur Cape Cove, le deuxième roman sur ce village aux pécheurs sombres et sexy, sorti il y a peu en auto-édité.

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt

     

    Le pitch:
    Alors que la petite station balnéaire de Cape Cove se remet doucement des événements survenus au printemps précédent, que Flynn et Monroe pansent leurs plaies et rattrapent le temps perdu tout en menant de front leurs carrières respectives, leur ami John Charowski se débat avec ses doutes dans l'ignorance générale. Rongé par l'amertume, il boit plus que de raison et dissimule ses pulsions secrètes dans les bars gay qu'il fréquente la nuit. L'arrivée d'une ancienne connaissance de Monroe pourrait bien tout bouleverser et le faire sortir de sa spirale infernale

     

     

     

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt


      Z'avez remarqué le résumé sans question finale dont on connait déjà la réponse ? Ça fait du bien hein ?

      Le moins qu'on puisse dire c'est que Sully Holt a le sens du scénario et des enchaînements : comme dans son premier opus, tout coule de source et reste surprenant en même temps, les événements se suivant sans jamais perdre en puissance. La narration est toujours aussi bien servie par cet art de la description, certes un peu moins prépondérant. L’auteure enchaîne les moments calmes à ceux plus trépidants conférant à son récit un rythme très équilibré et une parfaite osmose avec la vie à Cape Cove. Quand, dans Retour à Cape Cove, elle nous distillait (j'ai pas dit qu'elle picolait, je l'ai pas dit) une aura entièrement consacrée à la nature, ici, c'est une ode au mystère des uns et des autres qu'elle délivre avec tout autant de justesse. Ce petit coté sombre que chacun possède et ces questions que tous se posent sur eux-même, sur l'autre ou le dernier arrivé au village. Une introspection lancinante sur Cape Cove et ses habitants, sur les passés de certains et sur les possibilités des autres.

      Le tout est constellé de petites touches d'humour franches et courtes mais très efficaces, des petites reparties qui vous ferment le clapet direct et vous font sourire avec ravissement.
    La jeune Neil en est l'exemple parfait, avec sa verve délicieuse et ce petit côté agaçant qu'a la jeunesse de mettre le doigt là où ça blesse ou sur les questions qui posent problème. Neil, la petite épine dans le pied de Charlie, qui la titille et lui vrille le cerveau comme ce petit verre de trop qui vous grise tout en sachant que ce n'est pas raisonnable. La scène de la perquisition chez Monroe par le nouveau shérif m'a juste explosée le cervelet et parsemée au milieu d'un récit plus souvent dramatique que drôle, c'est un vrai régal. On sent un story board parfait, une de ces histoires sans failles ni incohérences qui font que même si on était amené à ne pas aimer la romance on ne pourrait cependant qu'aimer la trame secondaire .

      Le nouveau couple de cette histoire c'est donc Quinto l’amérindien défiguré (mais pas que) et John le pécheur alcoolo (mais pas que non plus) : un couple corrosif depuis le départ qui n'avait échangé qu'une œillade jusqu'à l'arrivée de Quinto au village. Au premier rapprochement entre les deux hommes, c'est une vraie explosion de sentiments longtemps enfouis et pourtant bien loin de l'amuuuuur, du sexe et des petites étoiles dans les yeux. Ce sont surtout les confidences dispensées au compte goutte entre deux brutes aux cœurs écorchés qui dégagent réellement une atmosphère lourde, électrique qui se charge comme une dynamo.

       John a grandi sous le joug d'un père violent, intolérant à toute forme de différence et n'a eu de cesse de quémander la moindre minute d’intérêt de sa part même si cela  passait par les coups. Un John, qui après l'abandon de sa mère, pousse comme une herbe folle cernée d'orties, et tente tant bien que mal de devenir un homme selon les conceptions qu'on lui a durement plantées dans le crane. Il se bat contre des souvenirs familiaux bancals, contre un passé d'homme marié qui a échoué, contre une vie rude qui l'apaise tout autant qu'elle lui pèse et surtout contre lui même. Se contenter d’être un gros con est tellement plus simple, plus facile, plus acceptable à son sens pour affronter le regard des autres que cela lui laisse tout le temps nécessaire pour plonger dans la noirceur de ses états d’âme. Regarder les autres se reconstruire en restant soigneusement à l’écart des confidences et assez prêt du goulot d'une bouteille lui suffisent à colmater le vide qui le ronge. Jusqu’à Quinto.
      Quinto, le gros balaise, homme de main que la violence a façonné de bien des façons dans un parcours très chaotique. Un homme blessé  qui a cependant trouvé la force de s'assumer tel qu'il est, aussi bien physiquement que psychologiquement. Un ancien compagnon de prison de Monroe ayant, comme lui,  sa propre morale et ses propres codes qui, au bout du compte, ne sont pas moins respectables que les visions parfois étriquées de Flynn. Quinto, qui se doit de changer les choses pour son neveu, puis pour lui et pour peut être envisager une histoire avec John, envisage tout simplement un autre mode de vie. Un personnage sombre qui est sensé représenter le mauvais côté de la barrière et qui pourtant par son côté magnanime semble souvent être le plus dans le vrai. Une force de la nature sur laquelle John pourrait enfin se reposer.


      Une galerie de personnages secondaires identique au premier volet, toujours aussi pertinente mais cela m’amène à mon premier bémol. Pourquoi tant d'histoires d'amour au sein d'un si petit monde ? Charlie et Neil, sa fille et le jeune frère de Neil, Quinto et John, j'avoue que ça fait un peu beaucoup, que ce soit d'un point de vue hétéro ou homo, et que dans un seul roman ça m'a laisse un goût de "regroupage" qui n’était pas indispensable. J'aurais préféré que cela reste peut être plus concentré sur l'histoire du nouveau couple et sur celle,toujours présente, de Flynn et Monroe,  qui semble encore difficile à mettre en place et toujours encombrée des écueils de leur passé respectif.
    Flynn est encore ce mec à qui on donnerait tout mais totalement figé sur sa vision black and white de la vie quand Monroe, lui, vit toujours selon les règles du respect et de la fidélité envers ceux qui l'ont aidé. On découvre un Flynn moins attachant et à la personnalité moins définie que dans le premier Cape Cove et cela m'a beaucoup troublée.


      J'ai beaucoup d'affection pour ce couple de départ et j’espérais, je pense que c'est mon deuxième bémol, une vraie suite à leur histoire surtout qu'il y a vraiment matière. J’ai eu, en contre coup, beaucoup de mal à m'attacher au  couple Quinto/John, qui a pourtant tout pour fonctionner, tellement j’étais en demande de plus de Monroe/Flynn. C’était juste pas possible de me jeter à la face quelques scènes éparses sur eux et de créer une telle frustration, de celle qui donne naissance aux fans hargneux et vengeurs(#menaceimplicite)
      Tempête sur cave Cove est, encore une fois, un excellent roman,  il n'y a pas à revenir dessus et vous ne serez certainement pas déçu. Mais le manque qu'il me laisse fera que je lui préférerai sans doute longtemps son grand frère. Mais si elle veut, l'auteure, elle peut toujours se fendre d'un oneshot, un standalone ou un tientoutseul, elle appelle ça comme elle veut, mais elle me pond vite une suite sur Monroe et Flynn qui paraissent toujours en pleine évolution. Moi je veux l’entrée, le plat principal, le fromage ET le dessert, je veux le total Cape Cove! Yop

     

                                                                         

    Tempête sur Cape Cove de sully Holt

     

    Citation:
    - Je vois pas bien comment ils en auraient de toute façon! s’esclaffa Phil. Vous êtes cons, on parle de mecs ,là.
    Quinto, assis à l'ecart et occupé à feuilleter le journal local, releva la tete pour le fixer quelques secondes avant de lacher prudemment:
    - Eh bien, Monroe le féconderait par l’arrière, tu vois. Et puis lui planterait sa petite graine dans l'estomac et neuf mois plus tard, Flynn expulserait le tout sous la forme d'un mini Davies moralisateur qui commencerait à nous casser les couilles à peine sorti du ventre de son prodigieux géniteur...
    - La ferme, Sanchez,riposta Flynn en le fusillant du regard.



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  • Résumé :

    Léandre est un jeune lycéen de dix-sept ans qui mène une vie tranquille et facile. C’est un rêveur aussi : un pied dans les songes et un autre dans la réalité, voilà comment il aime se définir. Sa rencontre avec Sasha, dont l’existence est à l’exact opposé, va bouleverser la sienne. Entre la résistance de l’un et les problèmes personnels de l’autre, les choses ne sont pas simples pour ces deux si jeunes gens. Léandre nous raconte ce parcours difficile qui va mettre leurs sentiments à l'épreuve.

    Date de parution : 2017             Publié par : Reines-Beaux

    Mon ciel dans tes yeux    de Nathalie Marie

     

     Cette histoire transporte votre âme et votre imagination si vous aimez la douceur. Il n'y  a pas à dire, l'auteur sait nous mener vers des chemins qui nous font tout simplement rêver.

     Ici, les sentiments ont beaucoup plus d'importance que l'aspect physique de cet amour partagé entre Léandre et Sasha. Deux adolescents qui se construisent et qui se reconnaissent comme âmes sœurs. Bien sûr tout n'est pas facile, leur parcours  est placé sous l'ombre du père violent de Sasha. Votre cœur bat au même rythme que le leur et on ne peut effacer le sourire béat que cette lecture fait naître sur nos visages. Car il s'agit bel et bien d'un roman qui ne peut vous laisser indifférent. Au contraire, on s'y sent tellement bien qu'on y replonge avec délice et ravissement (troisième passage en ce qui me concerne). Cette part de romantisme est ce dont chacun a besoin mais, que pour des raisons plus ou moins idiotes, on tend à se refuser. Cette douce rêverie que nous apporte ce roman est ce dont on a secrètement besoin pour avancer paisiblement. Encore plus fort, ce livre nous montre que rêve et réalité ne sont pas deux mondes irrémédiablement séparés et que ceux-ci peuvent très bien s'imbriquer l'un dans l'autre.

     Les personnages de ce livre sont matures pour leur âge. L'un a dû grandir trop vite à cause de des mauvais traitements de son père. Sasha s'est quelque peu isolé du monde et paradoxalement, c'est le doux et tendre rêveur qu'est Léandre qui lui ouvre les portes d'un autre monde. Ce même Léandre, si doux, s'ouvre à la réalité d'un monde plus adulte à travers sa rencontre et son amour pour Sasha. Une mention pour les parents de Léandre qui font preuve d'une grande compréhension et générosité pour ces deux presque adultes. Ils écoutent, comprennent, conseillent et épaulent.

     Une lecture à conseiller pour apaiser l'âme et se sentir en phase avec tous ces sentiments romantiques.

                                                                                                                                                   Manon

     

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  • Cette fois c'est Juno Publishing qui nous réserve une très bonne surprise avec ce roman terrible  de Cara Dee, Répercussions : Conséquences #1 paru en Mars 2018.

     

    Répercussions: Conséquences #1 de Cara DeeLe pitch:
    Austin Huntley et Cameron Nash sont comme le jour et la nuit. L’un est un homme de famille, travaille dans un beau bureau, conduit une voiture hors de prix et est satisfait de vivre ainsi. L’autre est un mécanicien asocial avec un sacré tempérament.
    Il y a des choses qui ne changent pas. D’autres le font définitivement.
    Après avoir survécu ensemble à un kidnapping de cinq mois, ils ont du mal à revenir à la normalité, tout en réalisant qu’ils sont bien plus attirés l’un par l’autre qu’ils n’auraient pu l’imaginer.
    — Je sais que je ne suis pas normal, mais putain, je ne suis pas stupide.
    — Définis normal, contra calmement Austin, rencontrant Cam sur le seuil. Et parce que tu n’es pas normal, tu es la seule personne au monde qui a du sens actuellement. Qu’est-ce que cela dit à mon sujet ?

    Répercussions: Conséquences #1 de Cara Dee

     

    L’entrée en matière directe dans le cœur du récit insuffle un rythme pas non plus effréné mais bien angoissant et pesant, tant par le drame que l'on commence tout juste à deviner que par la liberté traumatisée durement reconquise par les deux personnages principaux. Austin et Cam partagent désormais les mêmes cauchemars, les mêmes souvenirs .C'est au moment où la souffrance, encore trop confuse, vécue au quotidien les rapproche, que la réalité de leur nouveau présent va les obliger à changer les choses.

    La structure du roman, organisée autour du présent et du passé constitué par les souvenirs du drame, est idéale pour faire accepter tout naturellement l'idée d'un énième gay for you. Un changement de personnalité qui se construit en même temps que les souvenirs et  leur impact s’échappent peu à peu des pages. Ce passé douloureux, physiquement marquant et psychologiquement destructeur, nous est livré par bribes toutes aussi passionnantes qu'angoissantes car on se contente d'assister au cheminement d'un calvaire jusqu’à la délivrance.
    Psycho est un de ces barbares des temps modernes que l'actualité met en lumière malheureusement trop souvent encore. Un de ceux qui prennent la vie en otage pour édicter les règles d'une réalité qui n'existe que pour eux, dans laquelle l'autre et sa souffrance n'existent  pas. La terreur qu'il fait régner est de celle qui blesse plus que les corps, de celle qui ôte la dignité d'un être comme on le dépouille de  ses vêtements un par un, de celle qui fait naître un horizon constitué de cellules où les hommes apprennent à ne plus êtres des hommes. Perdre leurs espoirs dans l'obscurité et l'humidité, vivre chaque instant dans la douleur et la peur, voilà ce qu'ont été les six derniers mois d'Austin, Cam et huit autres de leurs compagnons d'infortune. Des mois entiers à ne pas comprendre, à ne plus savoir si le temps passe vraiment, à ne plus savoir si l'on veut survivre ou mourir.

    Austin et Cam ne seront plus jamais les mêmes, combien de temps leur faudra-t-il pour qu'autour d'eux la vie se réadapte et accepte cet état de fait ? Qui oserait prétendre que l'on peut reprendre le cours de sa vie comme sur un claquement de doigt? C'est cette constante même du récit qui est une vraie réussite, celle où les faits passés et présents s'articulent autour de deux hommes qui, bien que retrouvés par les leurs, se sentent totalement perdus parmi eux. On comprend alors la colère, l'angoisse, la peur, le besoin intangible qui s'est créé entre Cam et Austin, même si la liberté n'apporte pas la solution à ce sentiment né dans  ce sous sol sordide.
    Explorer tour à tour la cause des peurs et leurs conséquences dans leur avenir était un pari peut être risqué, et peut être même déjà vu, mais force est de constater que ce schéma narratif est une vraie réussite.
    J'ai vraiment adoré cette lente remontée en surface, tout de suite alternée avec les plongeons dans le sordide, de ces hommes d'abords prisonniers d'un autre, puis de leurs cauchemars. Ce besoin l'un de l'autre, plus qu'une attirance ou une romance, directement relié à l'instinct de survie, que l'on pourrait presque cataloguer en relation biaisée et qui pourtant sera la seule formule viable à leur guérison. Cam, l'asperger déjà habitué à vivre dans l’anxiété et l'anormalité, et Austin, le trop sobre, calme et prévisible comptable, sont morts d'une certaine façon dans cette cave de l'horreur. Les deux hommes qui assistent désormais à la fin du monde qu'ils connaissaient, découvrent en même temps les débuts d'un autre où tout serait possible différemment. Une vie où leurs yeux se réhabituent tout autant à la lumière qu'à leur nouveau moi et leurs nouveaux désirs.


    Le peu de personnages secondaires renforcent énormément cette idée de huis clos, qu'il soit dans les lieux ou dans les esprits : cela pointe un plus du doigt sur cet isolement qui ne s'est pas juste terminé derrière cette porte d'acier refermée pour toujours. Apres s’être soignés, soutenus, appuyés dans cette cellule les deux hommes continuent de ressentir ce besoin de l'autre, né dans la souffrance, qui est désormais ancré en eux tout autant que leurs cicatrices.
    Survivre: c’était dépendre l'un de l'autre. Vivre: c'est être l'un avec l'autre . Ce récit c'est l'histoire de ce temps d'adaptation nécessaire à nos deux héros pour le réaliser.

    Si la traduction souffre de pas mal de maladresses et de quelques soucis récurrents de concordances des temps, la narration avec son aspect froid et caustique est très plaisante (en tous cas de celles que j’affectionne beaucoup). Ce soupçon de tendresse, d'humour et de dérision qui tour à tour s’oriente sur le chagrin ou la joie, parvient à créer une atmosphère  intime et très clinique à la fois. Les deux personnages, que l'on aime beaucoup mais auxquels on ne se sur-attache pas (comme si cela aurait pu être n'importe qui) sont sobrement présentés sous l’égide d'une écriture qui ne fait pas dans la plume mais dans le plomb des mots qui ne ménagent pas leur impact.

    Un roman aux relents de thriller, où la notion de changement radical est intimement liée au traumatisme, ou au destin selon comme on accepte de voir les choses. Un récit troublant dans lequel flotte presque cette impression que la vie et les événements ont joué malgré les hommes, pour les amener sur une histoire qui ne devrait même pas exister. Une très belle histoire d'amour, de confiance, de reconnaissance de l'autre comme son complément, qui amène deux hommes au bout du tunnel d'une vie où ils étaient menottés, juste main dans la main. Un texte qui n'aura pas eu besoin d'une de ces atmosphères étouffantes et glauques, dignes du Département V,pour faire son effet .C’était bien, c’était simple, c'était prenant, c'était chaud et surtout j'en redemande. Yop.

                                                            

                                                                     

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  • Résumé :

    Samuel et Tim vivent à des centaines de kilomètres l’un de l’autre et rien ne les prédisposait à se rencontrer un jour. Pourtant, le destin, se jouant parfois des chemins tortueux que peuvent prendre la rencontre de deux êtres destinés l’un à l’autre, les reliera virtuellement dans un premier temps avant de les réunir un soir de tempête de neige. Embarquez, vous aussi, pour Gulkana, petite bourgade située en Alaska. Venez lire leur histoire et découvrir comment deux annonces peuvent bouleverser deux cœurs afin de n’en former plus qu’un.

     

    Date de parution : 2018 (pour cette version)          Publié par : Editions Lulu

     

    Deux annonces pour un cœur     de Eva Justine

     

    A la fin de ma lecture, j'ai eu comme une révélation quant au titre.C'est difficile à expliquer mais je trouve qu'il illustre parfaitement bien les parcours de nos deux personnages principaux. Au commencement de cette histoire, Tim et Samuel vivent dans des lieux différents et ne se connaissent pas. Il n'y a aucune raison qui pourrait les faire se rencontrer et pourtant leurs chemins se rejoignent. 

    J'ai beaucoup aimé les voir vivre dans des lieux différents,  les voir évoluer l'un sans l'autre. Cela donne une impression de force individuelle. Je ne les ai pas perçus, d'emblée, en tant que couple mais en tant qu'individu. Et puis, toute cette partie qui concerne l'annonce et comment y venir me plaît beaucoup. Elle montre un cheminement, elle donne les raisons qui font que deux personnes se décident à passer une annonce et à y répondre. 

    Il n'est pas question que de L'homme des bois et Tim aux doigts de fée mais également de leur entourage. On croise pas mal de personnes dans ce livre, bonnes ou mauvaises. Il y a les habitants de Gulkana, la grand-mère et le père du bébé d'Anna, Millie et des amis. En fait, même si j'ai adoré ma lecture et que l'histoire est déjà très bien, je regrette de ne pas en avoir eu plus. Mais c'est mon côté "quand on aime on ne compte pas" qui parle. 

    J'ai eu, pour mon plus grand plaisir, une lecture toute douce dont je me suis délectée.

                                                                                                                                                  Manon

     

     

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  • Apres avoir beaucoup aimé les premières aventures d'Harper et Hicks, dans L'ombre de Gilgamesh de Cyriane Delanghe ,c'est avec beaucoup de plaisir que je me suis plongée dans la suite gracieusement proposée par les Editions Voy'el et l'auteure que je remercie d'ailleurs! Cette fois ci, c'est pendant les troubles de La Syrie que nous les suivons avec Les larmes de Zénobie sorti en Août 2018.

     

    Harper & Hicks: 2 - Les larmes de Zénobie de Cyriane DelangheLe pitch:
    Après les terribles événements qui les avaient conduits à enquêter ensemble sur une série de meurtres à Philadelphie, David Harper et Morgan Hicks semblent vivre le parfait amour. Pourtant, les choses ne sont pas si simples pour les deux hommes. Leur relation se heurte à un obstacle de taille qu’ils doivent apprendre à surmonter.
    Alors que leur métier respectif les contraint à une séparation de plusieurs semaines, la guerre en Syrie vient se mêler à leur destin. Les nouvelles épreuves les rendront-elles plus forts ou les sépareront-elles à jamais ?

     

     

      Comme son prédécesseur, ce tome n’échappe pas à la tension, plus tournée sur l'aventure politique cette fois, que Cyriane Delanghe sait si bien imposer à ses deux héros.
    Elle parvient habilement à mêler actualité brûlante, suspens, géopolitique et histoire par petites touches toujours précises qui se fondent idéalement dans la narration pour nous  concocter un récit riche et palpitant! On sent d'emblée un travail minutieux tant dans les recherches en elles-mêmes que dans la manière de les inclure dans son histoire.
    L'action est si bien entremêlée aux décors qu'on se demande si l'auteur ne s'est pas dessinée une cartographie précise des lieux et des événements pour si bien restituer cette aventure sur fond de guerre. Les données géopolitique, tantôt précises, tantôt judicieuses, apportent sans nul doute une réalité contemporaine très lourde qu'il n'est pas forcement aisé de croiser avec une romance optimiste.

      Si Harper se retrouve à nouveau embourbé dans un guêpier inextricable c'est surtout celui de ses pensées et de ses doutes, qui l'enfonce dans un puits sans fond où remise en question, culpabilité et sexualité troublée ne font pas bon ménage. Son histoire passée avec Hicks, leur couple vacillant, incertain mais pourtant bien réel, amènent sa flopée de questions qui le minent tout autant que la disparition de l'homme qu'il aime. Les retrouvailles des deux hommes pourtant ne reflètent pas vraiment les sentiments exacerbés que l'ont a pu suivre tout au long de la première partie. La distance que l'on ressent entre eux est logique grâce au contexte, un pays en guerre, une religion et une politique qui ne cautionnent pas du tout l'homosexualité mais elle laisse un peu perplexe. Là où les sentiments personnels sont fort bien retranscrits, les actes, eux, m'ont parus flous, lents parfois peu parlants : ici une jalousie qui dure à peine, là des explications qui n'en sont pas vraiment et du coup une réconciliation assez tiède. C'est une sensation toute personnelle, bien sur, étant donné que j'aime beaucoup quand les choses sont un peu explosives. C'est vraiment dommage car en revanche leurs dialogues internes soulèvent beaucoup de problèmes propres à leur histoire et leur passé, qui sont super intéressants avec des angles d'approche assez originaux. On aime cependant beaucoup les retrouver et surtout suivre l’évolution de leur couple entre complot familial et choix professionnels qui leur coûtent beaucoup.Les personnages secondaires sont très charismatiques à leur façon, très humains aussi rajoutant encore une note supplémentaire de sensibilité dans ce parcours chaotique.

      Harper doute et cherche, Hicks espère et attend. Deux hommes qui, finalement, ont beaucoup joué sur cette mesure depuis qu'ils se connaissent et on ne peut nier que la raison même de leur couple est autant un poison qu'un élixir. Un couple qui se renforce, malgré tout, à chaque épreuve laissant tomber peu à peu les peurs et les questions  naturelles quand on connait leur parcours. Deux hommes que leur créatrice n’épargne résolument pas, grand bien nous fasse!
    C'est après beaucoup de péripéties que le couple parvient à se retrouver malgré un sérieux imprévu (je vais pas te spoiler tu jugeras pas toi même!).
    Alors oui, quelques ficelles sont un peu grosses (et au final on sait que c'est le jeu de la romance) et j'aurais souhaité que Cyriane prenne plus de temps à tisser sa trame des événements. Mais, d'un autre coté, je sais que le rythme en aurait probablement pâti. La sensualité flippée du premier tome est un peu moins présente mais l’inquiétude constante et l’omniprésence du contexte remplacent parfaitement cette absence.

    Un des gros points forts de ce récit est l'approche à la fois froide et sobre des faits d'actualité sur des régimes et des jeux politiques bien particuliers, sans trop y rajouter de ce sentimentalisme occidental de la bonne conscience. On ne retrouve presque pas de cette vision unilatérale et trop bien forgée d'informations prémâchées, de celle qui ne s'encombre pas trop de la réalité des dés pipés et du barbarisme qui ne se cache pas uniquement derrière une barbe et un turban. Le personnage de Sakine,  totalement représentatif de cette vision, est l'autre point fort de ce deuxième tome!  Une femme qui fait la gniak à toutes ces images féminines injustes dans le mm, qui, tout en étant au cœur de bien des problèmes pour un couple gay, prouve que non c'est pas toujours la méchante femme la cause de tout et surtout qu'il y en marre des personnages alibis trop faciles.


      Les larmes de Zénobie, un roman dans le feu de la guerre que ce soit sous les balles, les dogmes ou les arcanes des pouvoirs, où beaucoup de questions politiques sont effleurées, parfois à bon escient et parfois à regret. Une histoire qui sait marier le souffle de l'aventure ,comme un bon coup de fouet de ce cher Indy , à la réalité terrible et clinique d'un faucon noir en pleine chute. Un récit où rugit le vent du désert, la voix de tout un peuple  et toute une culture en perdition et de toute l'histoire de plusieurs pays en pleine partie d’échecs aux règles toutes plus pernicieuses les unes que les autres. L'histoire surtout de deux hommes qui auront eu raison de tous les grains de sable qui jalonnent leur amour. Yop.

                                                                     

                                                                         

    Harper & Hicks: 2 - Les larmes de Zénobie de Cyriane Delanghe

     

     

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  • Un petit "je t'aime moi non plus " ça vous dit? I'm the G.U.Y : (Gay Under You) d'Arolf et Ereg dormait depuis un petit moment dans les circuits de ma tablette et c'est un soir de vacuité ( j'adore ces jolis mots!!) que je me suis plongée dedans.


    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et EregLe pitch:
    Pour l’intransigeant et beau Camille Jensen, ce n’était qu’un simple écart, une histoire sans lendemain. Ce type, il ne le connaissait pas et il n’aurait jamais dû le revoir. Tromper Dorian était pour lui imprudent et lorsqu’il réalise que ce coup d’un soir n’est autre que Nicolas Stevenson, le fils de sa future belle-mère, sa vie se transforme en cauchemar. À 23 ans, à la demande de son père, le voilà obligé de cohabiter avec eux pour le meilleur et pour le pire. Débauche. Agressivité. Erotisme. Cette rencontre imposera à Camille d’accepter sa véritable nature, loin de celui qu’il a toujours prétendu être. Extrait : « Je sais que je ne te rends pas insensible. Tu fais tout pour me mettre hors de moi, mais j’ai compris ton manège et ça ne marchera pas. Arrête de te cacher derrière tes faux principes, tes excuses débiles sur une famille qui n’en est pas une. Je sais que tu en as envie. Tu seras à moi, je vais mettre un point d’honneur à te faire céder. » - Nicolas.

      Un pitch qui ne me triturait pas plus les synapses que ça mais comme des fois je lis en jouant à plouf plouf (chacun sa méthode hein!!) ben ça me réserve parfois des surprises et ça met surtout une petite claque à mes préjugés et premières impressions.

      Le roman qui n'est qu'un immense jeu du chat et de la souris à répétition est cependant très addictif dans sa formule! C'est vif, speed même, et c'est bien construit: ça ne laisse donc pas de temps mort à l'esprit pour vraiment fouiller les pages à la recherche du défaut majeur ni de la perle rare non plus.
    Les confrontations constantes de Camille et Nicolas sont très puissantes, très sexuelles, depuis le départ, entre le mec viril casé et le blondinet efféminé qui trimbale sa mère partout avec lui. On a donc deux personnages bien caractérisés et pourtant on ne se sent pas trop plombé par le cliché.
    La mécanique "je te prends je te jette" marche bien car les chapitres sont assez courts et se focalisent uniquement sur cet aspect duel et du coup les diverses incohérences qu'on peut y croiser, et qui ne sont pas des moindres, arrivent tout de même à passer le cap du jugement "fichier supprimé"!

       Nicolas est un jeune publicitaire arrogant véhiculant la panoplie gay à chacun de ses pas quand Camille est déjà en couple et assume son homosexualité sans avoir besoin de porter un étendard. Si le couple de ce même Camille se construit sur des non-dits quant à ses désirs profonds (ceux que ce cher Nicolas semble totalement satisfaire), on se demande quand même comment il peut autant craquer sur un gay qui représente tout ce qu'il exècre (première incohérence, de celles qui me dérangent vraiment). Qu'à son âge, et ayant un emploi fixe, il ne soit pas fichu d'avoir son propre appart sera la seconde mais les alibis d'une trame qui doit vous mener d'un point A à un point B sont ce qu'ils sont et on peut parfois leur laisser leur chance.
      Nicolas, quant à lui, est blessé d’être traité comme un chien et de se voir insulté après chaque partie de jambes en l'air mais il ne semble jamais avoir assez d'estime pour lui même pour changer la donne (le comble pour un mec arrogant me direz vous). Au contraire par pure provocation, il n'a de cesse de se comporter en gamin débile qui aime prendre sa fessée et de retourner les choses à son avantage alors que Camille le rabaisse chaque jour un peu plus.

      On a clairement du mal à imaginer une vraie relation s'instaurer sous de tels auspices, surtout que le caractère de chacun ne change pas vraiment en cours de route, mais cette dynamique tissée autour de l’énervement que provoque ce duo fait qu'on s'accroche ( à tort ou à raison d'ailleurs). Le roman se construit en fait sur cette unique ficelle, la tension qui existe entre les deux personnages lors de leurs échanges et à ce sujet les deux auteurs réussissent vraiment leur pari! C'est fort et prenant, c'est super chaud et super sexy, c'est une formule qu'ils maîtrisent vraiment bien jusqu’à ce qu'ils décident de mélanger des personnages secondaires tout pourris (ouais je sais quand je suis vénère je cause comme une gosse frustrée)!


     Les parents pour moi ont  été le gros point noir du livre, le comédon infâme qui n'aurait jamais dû être et qui démolit tout ce que l'on aurait pu conserver de potable. On a déjà le père de Camille avec une personnalité digne d'un sac en plastique échoué sur une plage mais la mère de Nicolas ,c'est clairement The personnage que tu veux voir décéder violemment (encore plus qu'Andréa dans TWD c'est pour te dire!). Ces grands cris sur son bébé d'amour et son petit prince c'est juste insupportable et je me suis vu en train de la tuer à coup de pelle pour en faire du compost à rosiers grimpants.
     La présence de ces deux là pourrit complètement l’histoire, réduisant les deux mecs à deux garçonnets qui découvriraient ensemble les joies de la branlette. La situation était déjà suffisamment trop grosse pour pas qu'on y rajoute une touche de gras à la limite de l’écœurement. Ça nuit carrément à la romance, pas forcement au récit car dans ce domaine on peut bien y coller ce qu'on veut, mais là comment fantasmer sur deux personnages qui bossent, qui gagnent de l'argent, qui aiment le sexe, qui passent de la domination à l'arrogance et qui viennent ensuite prendre chaque soir leur tétée familiale? Ce qui serait passé comme d'un rien pour deux ados, ça ne marche pas avec deux adultes.


    Un roman donc qui laisse comme un doute, ça aurait pu être super mais ça ne l'est pas et, pour une fois, pas à cause  de technicité d’écriture mais bien d’échappées scénaristiques que les auteurs auraient mieux fait de laisser dans l'oubli. C'est vraiment dommage d'avoir développé ce qui plombait le récit et survolé ce qui en faisait tout l’intérêt c'est à dire l 'évolution de cette tension érotique pourtant si forte et si bien amenée entre les deux hommes .
    Un point supplémentaire pour la couv qui convient avec perfection au roman c'est plutôt rare! Yop.

                                                 

    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et Ereg

                  

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