• Résumé :

    Samuel et Tim vivent à des centaines de kilomètres l’un de l’autre et rien ne les prédisposait à se rencontrer un jour. Pourtant, le destin, se jouant parfois des chemins tortueux que peuvent prendre la rencontre de deux êtres destinés l’un à l’autre, les reliera virtuellement dans un premier temps avant de les réunir un soir de tempête de neige. Embarquez, vous aussi, pour Gulkana, petite bourgade située en Alaska. Venez lire leur histoire et découvrir comment deux annonces peuvent bouleverser deux cœurs afin de n’en former plus qu’un.

     

    Date de parution : 2018 (pour cette version)          Publié par : Editions Lulu

     

    Deux annonces pour un cœur     de Eva Justine

     

    A la fin de ma lecture, j'ai eu comme une révélation quant au titre.C'est difficile à expliquer mais je trouve qu'il illustre parfaitement bien les parcours de nos deux personnages principaux. Au commencement de cette histoire, Tim et Samuel vivent dans des lieux différents et ne se connaissent pas. Il n'y a aucune raison qui pourrait les faire se rencontrer et pourtant leurs chemins se rejoignent. 

    J'ai beaucoup aimé les voir vivre dans des lieux différents,  les voir évoluer l'un sans l'autre. Cela donne une impression de force individuelle. Je ne les ai pas perçus, d'emblée, en tant que couple mais en tant qu'individu. Et puis, toute cette partie qui concerne l'annonce et comment y venir me plaît beaucoup. Elle montre un cheminement, elle donne les raisons qui font que deux personnes se décident à passer une annonce et à y répondre. 

    Il n'est pas question que de L'homme des bois et Tim aux doigts de fée mais également de leur entourage. On croise pas mal de personnes dans ce livre, bonnes ou mauvaises. Il y a les habitants de Gulkana, la grand-mère et le père du bébé d'Anna, Millie et des amis. En fait, même si j'ai adoré ma lecture et que l'histoire est déjà très bien, je regrette de ne pas en avoir eu plus. Mais c'est mon côté "quand on aime on ne compte pas" qui parle. 

    J'ai eu, pour mon plus grand plaisir, une lecture toute douce dont je me suis délectée.

                                                                                                                                                  Manon

     

     

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  • Un petit "je t'aime moi non plus " ça vous dit? I'm the G.U.Y : (Gay Under You) d'Arolf et Ereg dormait depuis un petit moment dans les circuits de ma tablette et c'est un soir de vacuité ( j'adore ces jolis mots!!) que je me suis plongée dedans.


    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et EregLe pitch:
    Pour l’intransigeant et beau Camille Jensen, ce n’était qu’un simple écart, une histoire sans lendemain. Ce type, il ne le connaissait pas et il n’aurait jamais dû le revoir. Tromper Dorian était pour lui imprudent et lorsqu’il réalise que ce coup d’un soir n’est autre que Nicolas Stevenson, le fils de sa future belle-mère, sa vie se transforme en cauchemar. À 23 ans, à la demande de son père, le voilà obligé de cohabiter avec eux pour le meilleur et pour le pire. Débauche. Agressivité. Erotisme. Cette rencontre imposera à Camille d’accepter sa véritable nature, loin de celui qu’il a toujours prétendu être. Extrait : « Je sais que je ne te rends pas insensible. Tu fais tout pour me mettre hors de moi, mais j’ai compris ton manège et ça ne marchera pas. Arrête de te cacher derrière tes faux principes, tes excuses débiles sur une famille qui n’en est pas une. Je sais que tu en as envie. Tu seras à moi, je vais mettre un point d’honneur à te faire céder. » - Nicolas.

      Un pitch qui ne me triturait pas plus les synapses que ça mais comme des fois je lis en jouant à plouf plouf (chacun sa méthode hein!!) ben ça me réserve parfois des surprises et ça met surtout une petite claque à mes préjugés et premières impressions.

      Le roman qui n'est qu'un immense jeu du chat et de la souris à répétition est cependant très addictif dans sa formule! C'est vif, speed même, et c'est bien construit: ça ne laisse donc pas de temps mort à l'esprit pour vraiment fouiller les pages à la recherche du défaut majeur ni de la perle rare non plus.
    Les confrontations constantes de Camille et Nicolas sont très puissantes, très sexuelles, depuis le départ, entre le mec viril casé et le blondinet efféminé qui trimbale sa mère partout avec lui. On a donc deux personnages bien caractérisés et pourtant on ne se sent pas trop plombé par le cliché.
    La mécanique "je te prends je te jette" marche bien car les chapitres sont assez courts et se focalisent uniquement sur cet aspect duel et du coup les diverses incohérences qu'on peut y croiser, et qui ne sont pas des moindres, arrivent tout de même à passer le cap du jugement "fichier supprimé"!

       Nicolas est un jeune publicitaire arrogant véhiculant la panoplie gay à chacun de ses pas quand Camille est déjà en couple et assume son homosexualité sans avoir besoin de porter un étendard. Si le couple de ce même Camille se construit sur des non-dits quant à ses désirs profonds (ceux que ce cher Nicolas semble totalement satisfaire), on se demande quand même comment il peut autant craquer sur un gay qui représente tout ce qu'il exècre (première incohérence, de celles qui me dérangent vraiment). Qu'à son âge, et ayant un emploi fixe, il ne soit pas fichu d'avoir son propre appart sera la seconde mais les alibis d'une trame qui doit vous mener d'un point A à un point B sont ce qu'ils sont et on peut parfois leur laisser leur chance.
      Nicolas, quant à lui, est blessé d’être traité comme un chien et de se voir insulté après chaque partie de jambes en l'air mais il ne semble jamais avoir assez d'estime pour lui même pour changer la donne (le comble pour un mec arrogant me direz vous). Au contraire par pure provocation, il n'a de cesse de se comporter en gamin débile qui aime prendre sa fessée et de retourner les choses à son avantage alors que Camille le rabaisse chaque jour un peu plus.

      On a clairement du mal à imaginer une vraie relation s'instaurer sous de tels auspices, surtout que le caractère de chacun ne change pas vraiment en cours de route, mais cette dynamique tissée autour de l’énervement que provoque ce duo fait qu'on s'accroche ( à tort ou à raison d'ailleurs). Le roman se construit en fait sur cette unique ficelle, la tension qui existe entre les deux personnages lors de leurs échanges et à ce sujet les deux auteurs réussissent vraiment leur pari! C'est fort et prenant, c'est super chaud et super sexy, c'est une formule qu'ils maîtrisent vraiment bien jusqu’à ce qu'ils décident de mélanger des personnages secondaires tout pourris (ouais je sais quand je suis vénère je cause comme une gosse frustrée)!


     Les parents pour moi ont  été le gros point noir du livre, le comédon infâme qui n'aurait jamais dû être et qui démolit tout ce que l'on aurait pu conserver de potable. On a déjà le père de Camille avec une personnalité digne d'un sac en plastique échoué sur une plage mais la mère de Nicolas ,c'est clairement The personnage que tu veux voir décéder violemment (encore plus qu'Andréa dans TWD c'est pour te dire!). Ces grands cris sur son bébé d'amour et son petit prince c'est juste insupportable et je me suis vu en train de la tuer à coup de pelle pour en faire du compost à rosiers grimpants.
     La présence de ces deux là pourrit complètement l’histoire, réduisant les deux mecs à deux garçonnets qui découvriraient ensemble les joies de la branlette. La situation était déjà suffisamment trop grosse pour pas qu'on y rajoute une touche de gras à la limite de l’écœurement. Ça nuit carrément à la romance, pas forcement au récit car dans ce domaine on peut bien y coller ce qu'on veut, mais là comment fantasmer sur deux personnages qui bossent, qui gagnent de l'argent, qui aiment le sexe, qui passent de la domination à l'arrogance et qui viennent ensuite prendre chaque soir leur tétée familiale? Ce qui serait passé comme d'un rien pour deux ados, ça ne marche pas avec deux adultes.


    Un roman donc qui laisse comme un doute, ça aurait pu être super mais ça ne l'est pas et, pour une fois, pas à cause  de technicité d’écriture mais bien d’échappées scénaristiques que les auteurs auraient mieux fait de laisser dans l'oubli. C'est vraiment dommage d'avoir développé ce qui plombait le récit et survolé ce qui en faisait tout l’intérêt c'est à dire l 'évolution de cette tension érotique pourtant si forte et si bien amenée entre les deux hommes .
    Un point supplémentaire pour la couv qui convient avec perfection au roman c'est plutôt rare! Yop.

                                                 

    I'm the G.U.Y: (Gay Under You) d'Arolf et Ereg

                  

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  • Dans la série "j'ai passé une nuit blanche et tu devras participer à mes frais de divorce" je sélectionne Ayleen Night avec ses mafieux, Damon et Nikolaî, sortis tout droit des deux tomes de Mon enfer dans tes yeux, parus respectivement en 2017 et 2018 .

    Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen NightTome 1
    Fuir Ven
    ise pour la Russie n’avait peut-être pas été une si bonne idée que ça. À la réflexion, Damon Salvieri se demandait s’il n’aurait pas été préférable d’affronter la police vénitienne, plutôt que d’accepter l’asile et l’emploi de garde du corps accordés par Sergueï Dragonovitch, un mafieux slave redouté.
    S’il était resté chez lui, l’Italien n’aurait jamais rencontré Nikolaï, l’héritier de son nouveau patron. Leurs regards ne se seraient jamais croisés. Et l’enfer ne se serait jamais ouvert sous leurs pieds…

     




    Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen NightTome 2:

    Une année s’est écoulée depuis que Damon, le mafioso italien, a quitté Moscou pour s’éloigner de Nikolaï, le fils d’un puissant baron du crime. Pourtant, la distance n’a refermé les portes de l’enfer ni pour l’un ni pour l’autre. L’héritier de l’empire mafieux russe est incapable d’obéir au dernier ordre de celui qui fut son garde du corps : l’oublier. Quant à Damon, malgré ses efforts pour reprendre le cours de sa vie, ses pensées reviennent constamment vers Nikolaï.
    Lorsque des circonstances tragiques les remettent face à face, le feu du désir les consume à nouveau, plus brutal et dévastateur que jamais.
    Pris dans une escalade de violence et de sang, les deux hommes pourraient bien tout perdre en se laissant happer par les ombres du passé…

     

     

                                  Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen Night

     

      En plein dans ma période vilains garçons, je décide après quelques recherches ( de livres pas de garçons, soyons claire la dessus ) de me lancer dans ces deux tomes sur lesquels j'avais lu pas mal d'avis positifs. Et pour une fois les avis étaient plus que mérités!!

      Action, c'est le maître mot de ces deux romans! Avec une narration très simple et pourtant très bonne, sans répétitions, sans fautes de goût et sans excès de vocabulaire indigeste, Ayleen Night instaure un sens de l'action immédiat très puissant. La tension inhérente au Milieu est présente à chaque page et sans pour autant y apporter trop de descriptions, elle parvient à créer de bout en bout une véritable atmosphère propre à l'histoire. Quand plus de détails pourrait manquer à d'autres récits, ici, c'est assez naturel et du coup plutôt étonnant ; les événements s’enchaînent avec beaucoup de clarté dans le procédé et de noirceur dans le contenu. Un effet tout en black and white à l'image de la tenue des hommes de main de la famille Dragonovitch. Ce n'est jamais vraiment effrayant mais toujours palpitant! Décrire un monde de mafieux sans tomber dans le fantasme n'est pas toujours chose aisée et pour le coup dans ces romans, le pari est assez réussi.

      Les nombreux personnages qui encadrent les deux héros sont tous un plus nécessaire a l'élaboration de la trame et là où des décors sont peu présents, ce sont les personnalités diverses qui ornent à merveille un univers dans lequel on plonge en retenant son souffle.
     Je pense sincèrement que l'auteur a su trouver précieusement un équilibre fragile mais constant ,toujours sur la corde raide, entre trop et pas assez , et que son univers mafieux est l'un des plus réussi qu'il m'ait été donné de lire dans le mm. L'auteur a pris grand soin de justifier avec logique et finesse le moindre risque d’incohérence et là où tu t’apprêtes à froncer les sourcils ben, paf tout s'explique, c'est très fort!

      L'attente désespérée de Nikolaï est parfaitement retranscrite, on y lit de l'amour inavoué, de la chaleur, du besoin fragile et du sexe comme on aime bien sur. Il a cette façon, un peu éperdue qui le fragilise, de prouver qui il doit être dans un monde tellement brutal. Un monde qui l'a façonné lui donnant à la fois l'amour rassurant d'un père protecteur et la sûreté d'un avenir toujours assombri de violence. Nikolaï est un personnage parfois presque ridicule dans ses illusions de Dom de pacotille et ses jeux de bdsm plutôt gentillets (oui désolée je suis, pour moi la frontière entre un bon vieil épisode de Derrick et du bdsm est souvent floue) alors que c'est sa fragilité et sa détermination au bien être de son clan qui en font réellement un homme fort. C'est toujours quand il est proche de ceux qu'il aime que sa vraie position de dominant et de protecteur se révèle doucement. Sa faiblesse envers Damon, son garde du corps puis son bras droit, est tout simplement captivante tout comme le désespoir de sa promesse envers lui. Une relation entre ces deux hommes toujours brûlante même si, pour une fois, ce n'est pas le sexe qui fait exploser la charge émotionnelle mais bien cette puissante attraction contrariée entre eux.

      Damon est -enfin !!!- le personnage hétéro pas si facile à jeter dans un lit, qui ne cède pas aux sirènes du GFY en 2 mn chrono, un vrai mec qui aime les femmes et qui est plutôt indifférent, sans être homophobe pour autant (là on a déjà évité un joli paquet de clichés et moi j'ai même pas eu l'occas de répertorier l'ombre d'un papillon #bonpoint). Le seul bémol sera la présence d'un et d'un seul "fais moi tiens" que dans mon immense bonté j'attribuerai à de la fatigue créatrice ou peut être un vieux réflexe barbaracartlandien (bref, le reste est tellement jouissif que je te pardonne Ayleen!)-fin séquence émotion fondu enchaîné.
    Le vénitien est un homme respectueux des autres (ceux qu'il ne bute pas bien sur ), des femmes et des sexualités différentes, qui se respecte aussi lui même et qui sait prendre le temps d'observer ses propres réactions sans jamais se mentir. Il ne cède pas à une impulsion magique sortie d'on ne sait où mais accepte difficilement l'affection naturelle qui se noue peu à peu entre lui et son patron. On comprends vite que si craquage (et fais moi confiance qu'a ce stade le craquage on l'attend la bave aux lèvres!) il doit y avoir ça ne saurait être une facilité scénaristique trop souvent usitée dans le mm. Cette résistance logique et intelligente que l'auteur a su créer est idéale pour renforcer la puissance du lien qui réunit les deux hommes (et accessoirement aussi, augmenter la quantité de bave produite coté lectrice #jaidesactionschezkleenex). On sait pertinemment que rien n'est facile, que rien ne change aussi vite entre personnes d'orientation différentes, que seule la naissance d'un lien moins contrôlable que la simple pulsion peut permettre à chacun de dépasser ses croyances.
    C'est donc dans le tome 2 que l'on pourra troquer nos mouchoirs humides contre un bon éventail et enfin voir se concrétiser une histoire passionnante qui nous réserve visiblement encore bien des surprises.

    Au final, une saga que j’espère très longue, avec tout un tas de perso n'attendant que d’être exploités et je mise beaucoup sur un couple Andropov junior et Mikhaïl. Je suis également sure que du coté de certains hommes de main genre Igor et Ivan il devrait y avoir beaucoup de matière à travailler (au corps? mouahaha) et dans ma folie addictive, je suis même prête à imaginer des trucs entre Sergueï et Losif, c'est vous dire! Yop.

                                                                       

                                                        Mon enfer dans tes yeux . Tome 1et 2. Ayleen Night

     

     

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  • Une histoire avec deux quinqua c'est assez rare pour qu'on se jette dessus à corps perdu, dans un genre où la jeunesse est quasi omniprésente au point où on se demande si, passé les quarante ans, les êtres humains ne cessent tout simplement pas d'exister. Je me suis donc lancée dans feu de joie d'Amy Lane sorti en juillet 2018 chez Dsp en espérant vivement que ce ne soit pas qu'un feu de paille.

     

    Feu je joie d'Amy LaneLe pitch:
    Dix ans auparavant, le Shérif adjoint Aaron George a perdu sa femme et a déménagé à Colton, pensant qu’il serait mieux pour ses enfants de grandir dans une petite ville. Il a appris à connaître sa communauté, y compris monsieur Larkin, le sympathique et dynamique professeur de sciences. Lorsqu’on l’oblige à prendre un poste de direction, Larx arrête d’entraîner l’équipe de course à pied et commence à courir en solitaire. Aaron, qui pensait que la vie commençait et se terminait avec ses enfants, est distrait par une poitrine brillante et un principal courant sur une route dangereuse.
    Larx a vécu, lui aussi, pour ses enfants… et ses étudiants du lycée de Colton. Il n’est pas prêt à être charmé par Aaron, cependant, lorsqu’ils commencent à courir ensemble, il apprécie la solidité du représentant de la loi, son humour et sa compréhension parfaite de ses priorités : les enfants d’abord, le travail ensuite et enfin, arrivant tristement en dernier, ses propres intérêts.
    Il suffit d’un baiser pour que les deux hommes, approchant de la cinquantaine, commencent à se comporter comme des adolescents amoureux, même avec toutes leurs responsabilités. Puis un acte violent met en danger leur relation naissante. Leurs responsabilités sont maintenant essentielles pour empêcher leur ville d’exploser. Lorsque les choses deviennent critiques, ils réalisent que leur famille nouvellement forgée pourrait être ce qui empêche leur monde d’échapper à tout contrôle.

     

    Feu je joie d'Amy Lane

     


      L'impression de départ fut plutôt mitigée à cause d'un texte souvent étrange : on a du mal a savoir si cela vient de la traduction ou des corrections mais  cela rend le tout parfois embrouillé et parfois lourd au point d'avoir le besoin de relire.
    Passé ce détail, qui n'est pas non plus gênant au point de pénaliser complètement la lecture (de toute façon, chez les addicts comme je le suis, tu pourrais lire une daube écrite sur une boite de claquos que tu serais pas dérangé pour autant), le sujet sur deux cinquantenaires est en revanche très intéressant et on crève juste de savoir comment vont être abordées les ficelles habituelles sur cette tranche d'age (surtout quand, comme moi, t'as déjà depuis pas mal d'années, 33 ans et quelques brouettes -ok ça va! ... beaucoup de brouettes).
    Le premier choix semble s’être porté sur celui de la dévotion complète à ses enfants au détriment de sa vie affective personnelle, c'est en tout cas le cas pour Larx comme pour Aaron même si chacun d'eux a vécu ce passé commun d'une manière différente.

      Deux hommes donc, privés depuis pas mal d'années d'une vie maritale dite ordinaire et conventionnelle , qui se sont consacrés à leurs enfants et à leurs boulots.
    Les sentiments liés au fait de vieillir (rigole pas, jeune padawan qui sautes partout en forniquant 4 fois de suite, tu vas y passer aussi je te l'affirme), de se lancer dans une nouvelle relation sont très attendrissants et surtout exprimés très naturellement. Les angoisses, les désirs et les attentes font monter crescendo la tension entre nos deux héros, alors qu'en parallèle cela nous donne le temps de les voir s'apprivoiser, se découvrir et se faire confiance. Le plus inexpérimenté n'est pas le plus timide et la chaleur de leurs émotions est une vraie sensation douce amère baignée dans les diatribes d'une petite ville américaine qui s'ouvre doucement aux valeurs du XXI eme siècle. 

      Larx avec son coté hyperactif est un personnage drôle et attachant. Son amour pour les jeunes qu'il entoure, comme ses élèves, le rend irrésistible et ce surtout aux yeux d'Aaron qui jusqu'ici se contentait de mater le sexy jogger tous les matins sur son parcours. Aaron, représentant en uniforme lui même âgé de 48 ans et non moins sexy (bah oui hein! on est dans la romance on va pas te refiler deux quinqua bedonnants non plus), vit toujours dans une sorte de regret de cet équilibre trouvé auprès de sa femme, aujourd'hui décédée, tout en se sachant complètement attiré par Larx. Il est aussi plein de cette certitude d'avoir trouvé une autre personne pour partager sa vie, un partenaire qui comme lui a déjà vécu la partie famille et l'a perdue. Deux hommes qui, loin de l'effervescence de leur première fois, se rapprochent ensemble de ce merveilleux sentiment d'avoir trouvé celui que l'on attendait depuis si longtemps. C'est hyper prenant dans le sens où on est pas dans la valse des peut être, des hésitations et de tous ces rebondissements qui cloisonnent d'ordinaire les chapitres d'une romance. Ils sont prêts et font seulement les choses avec soin sachant qu'ils ne sont pas seuls dans leurs enjeux.

      On a en bonus (et c'est bel et bien un bonus car c'est a peine une trame parallèle) une intrigue qui vient se nouer à leur histoire, plus prétexte à explorer le monde autour d'eux et la communauté dans laquelle ils vivent qu'autre chose. C'est pourquoi la légèreté de la tentative ne sera pas vraiment un bémol dans la cohérence globale du livre. Une enquête qui n'en est pas vraiment une et qui est plutôt traitée sous l’œil du fait divers local qui s'entrecroise avec le quotidien hésitant de nos deux amoureux.

      Ça reste doux, ça fond comme une guimauve dans un feu de camp en conservant sa touche de réalisme. C'est assez porté sur l'homophobie alors que j'aurais préféré voir le coté changement de vie plus exploité que la version, encore une fois visitée, du regard des autres dans une petite ville qui noie un peu le poisson.
      On reste sur une bonne impression à propos de l'amour entre nos deux cinquantenaires (à quand les soixantenaires ? Après tout j'ai un boucher hyper sexy bardé de tatouages de cet âge et quand on est dans sa boutique on regarde pas ses chipo de la même façon qu'ailleurs) avec tout de même une légère impression de petit manque d'approfondissement sur les questions qu'on se pose ou les problèmes qu'on rencontre dans ce cas de figure .Yop.

     

    Feu de joie d'Amy Lane

     

     

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  • Après l'excellente chronique de Yop, à mon tour de vous parler de ce roman qui sortira le 23/08/2018 chez Mix Editions.

     

     

     15/30/45 de Claire SomeLe pitch : Jules a toujours aimé la maison de vacances de ses parents. La Provence y a un goût d'enfance avec sa cabane dans les arbres, le chant des cigales le soir au bord du lac et les souvenirs qu'on y dépoussière avec des sourires attendris.

     Mais cette année-là, tout est différent. Jules a trente ans et, dans deux semaines, il se mariera avec Marc, son compagnon. Il descend donc en Provence pour y préparer la cérémonie et retaper le vieux kiosque du jardin.

     Ses parents sont là, ainsi que les Delestre, des amis de la famille accompagnés de leur fils, Eric. Eric que Jules avait presque oublié, même si le revoir lui donne l'impression de retrouver l'insouciance de leur première rencontre. Entre souvenirs d'adolescence et bricolage, la vie leur offre quinze jours pour tenter de rattraper quinze années de silence. Un arrêt sur image avant le grand saut.

     Deux amis d'enfance, l'été en Provence, une famille, le cap de la trentaine, la vie qui s'écoule au rythme des ratés de deux cœurs qui se croisent et s'entrecroisent, se cherchent sans vraiment savoir quel sera le bon moment pour se trouver.

     

    N'étant pas particulièrement fan de la narration au présent, j'avoue avoir eu un peu de mal au départ à entrer dans le récit. Les phrases me semblaient trop longues, ponctuées de répétitions de "et" quasi-systématiques, et je n'étais pas convaincue par les incises de dialogue dans lesquelles les descriptions de gestes et d'action me paraissaient lourdes.

     

    Il m'a donc fallu quelques pages pour m'habituer au style et apprécier le petit bijou que j'avais dans les mains.

     

    Car oui, il s'agit bien d'un bijou, d'une rare pépite dont l'éclat se révèle à mesure des mots qui défilent et vous impriment autant d'images que de sensations dans votre petite caboche butée. C'est ainsi qu'on se retrouve avec des passages comme celui-là : « Cet amour pour la région n'est pas de sang, il est fait de la chair de ses souvenirs. C'est plus beau, du moins Jules le voit comme ça. C'est plus pur. » et qu'on se dit qu'il va être difficile de ne pas succomber à ce qui se passe entre les lignes.

     

    Jules est un jeune trentenaire sur le point de se marier. Dans l'optique de l'aider dans les derniers préparatifs, notamment retaper le vieux kiosque sous lequel il compte échanger ses vœux – officieusement – avec Marc, ses parents et lui sont rejoints dans leur maison des Alpilles par les Delestre, amis de la famille, et par leur fils, Eric, que Jules n'a pas vu depuis l'âge de quinze ans. L'alchimie est immédiate entre les deux hommes qui replongent très vite dans cette amitié au goût d'insouciance et d'immaturité. Le kiosque devient progressivement une charge à laquelle tout prétexte est bon pour s'en échapper. Ils se feront d'ailleurs remonter les bretelles par les parents, comme des enfants, qui les jugent beaucoup trop négligents pour de grands gaillards comme eux.

     

    Mais c'est ainsi, Jules a besoin de cette nonchalance. Le temps s'y prête. Le vent amène l'odeur des pins, leurs aiguilles craquent sous les pas, et le rire d'Eric crève les silences et couvre d'un baume inespéré le cœur de Jules qui vit ces moments comme les derniers avant la vie d'adulte.

     

    C'est que Jules n'aime vivre que ce qu'il a déjà vécu. Ça le rassure. Et tout ce qu'il ne planifie pas l'angoisse plus qu'il ne le voudrait. Pour cette raison, la spontanéité d'Eric souffle sur les braises endormies de ses émotions. Et c'est certainement pour cela aussi que sa présence lui semble presque irréelle. Elle ravive à la fois des souvenirs et lui ouvre les yeux sur l'avenir qu'il se construit.

     

    Ici, il ne s'agit pas de parler ou de justifier l'adultère, mais bien de se plonger dans une atmosphère de vacances, d'une ancienne extase de deux cœurs qui se sont ratés et ne se trouveront peut-être jamais. Et les jours défilent comme un compte à rebours qui tient en haleine le lecteur. On doute, on hoche de la tête, on la secoue parfois, en espérant que les non-dits finiront par être exposés.

     

    Tout ça est retranscrit avec beaucoup de délicatesse et de subtilité. On n'attend pas de baisers ou de sexe torride sur les roches calcaires du massif des Alpilles. Quand on a trente ans, on s'y reconnaît. Quand on en a plus, on se souvient. Quand on en a moins, on imagine. Et c'est probablement la force de ce récit : la justesse. On a donc affaire à une une romance mature, loin des clichés du genre et surtout rondement menée par la plume de Claire Some.

     

    Un coup de cœur, je peux le dire à la fin de ma lecture. Et un seul conseil, vous précipiter dessus dès que l'occasion se présentera à vous !

     

    Izzie

     

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  • Si, comme moi, tu t'es fait un jour cramer les rétines et le palpitant par Sawyer de Lost  (#mrfossette), alors tu vas adorer cette histoire de crash et d’île déserte publiée chez MXM Bookmark en 2016. Bienvenu donc dans le roman de Keira Andrews Par delà l’océan.

     


    Le pitch:
    Même si ça implique d’abandonner son boys band en pleine tournée, Troy Tanner ne laissera pas son petit frère gâcher son futur de la même manière que leur père a détruit sa vie. Décollant d’Australie à bord d’un jet privé qui le ramène chez lui, Troy et le pilote Brian Sinclair survolent l’immensité de l’océan Pacifique sud quand un cyclone venu de nulle part change leurs plans.
    À des milliers de kilomètres de toute civilisation, l’eau turquoise et la plage de sable blanc ont un côté de paradis. Et quand les jours se muent en semaines, sans personne pour venir à leur rescousse, Troy et Brian se rapprochent, et leur amitié se mue en désir.
    Alors qu’ils se découvrent, le monde qu’ils ont construit ensemble bascule dans le chaos. Si Troy et Brian réussissent à quitter cette île, leur amour y résistera-t-il ?

     

     

    Mon cœur de midinette vient de se réveiller avec cette vraie romance comme je les affectionne, une vraie histoire douce, construite sur un vrai contexte qui donne du corps aux sentiments et aux personnages.

    Brian et Troy, deux hommes dont la différence d'age n'est même pas évoquée tant ce serait gratuit au vu de la situation hors normes qui les a réunit. Deux êtres venus de deux mondes bien distincts qui, face à ce terrible crash, se retrouvent mis à nu (même pas en rêve l'allusion!!) et se découvrent peu à peu, complètement dépourvus du prisme moral ou sociétal auquel ils étaient habitués.
    On démarre par une scène de crash speed, précise et incisive, suffisamment froide pour qu'on y sente la peur, le choc et les réflexes de survie que notre cerveau mettrait en place au cours d'un tel événement. Apres la terrifiante découverte de cette île qui sera le seul refuge de leurs espoirs de sauvetage, Troy et Brian, tant bien que mal, essaient de s'adapter aussi bien l'un à l'autre qu'à cette nouvelle perspective d'avenir qui n'en est plus un à leurs yeux.
    C'est tout doucement, au fil des heures et des jours qui défilent sans objectifs, que les deux hommes s'apprennent en même temps qu'ils devinent ce nouvel univers clos. Chacun prend sur lui pour rassurer l'autre et rendre la vie supportable, chacun devient peu à peu la force de l'autre et sa raison de tenir.
    Quand parler et se raconter restent les seules choses à faire après le minimum vital, c'est tout naturellement qu'ils s'apprivoisent et s’apprécient. La tendre complicité, qui se noue quotidiennement un peu plus, est bouleversante de justesse comme un doux sentiment qui se tisse sans autre satisfaction que le plaisir de la présence de l'autre.

    Et puis un jour, passe le cap de la gêne, passe l'idée que la fin c'est peut être ici sur cette île, passe la certitude que bientôt ce ne sera qu'eux et eux seuls pour très longtemps. Les pulsions s'expriment, alors délivrées de leurs habitudes et de ce qu'ils croyaient , de ce qu'ils pensaient être sûr, et Brian et Troy découvrent le corps de l'autre comme ils apprennent à explorer cette île et ses dangers.
    La chaleur des corps, la moiteur du désir et la satisfaction du plaisir qui les ancrent dans leur réalité, qui les soudent chaque jour un peu plus ,s’étoffent au fil des pages et des mots. On est littéralement avec eux, sur ce sable collant partout, avec la peau séchée par le sel et la peur de manquer d'eau potable sur ce fond sonore de vagues et de perroquets hurleurs. La peur de mourir, la peur de vivre ici seuls à jamais, la peur de ressentir cette nouvelle attirance, improbable il y a encore seulement quelques semaines, rend nos deux hommes terriblement crédibles et attachants. Si le poids du passé pèse sur eux, comme pour tout bon héros qui se respecte, ça n'est jamais lourdingue et ça nourrit avec doigté une histoire qui nous garde captifs d'un bout à l'autre du récit.

    Avec un texte soigné d'une grande maîtrise, l'auteur nous offre un roman précis, simple et terriblement efficace, sans décorations superflues dans les mots ni de tournures maladives et encore moins de poésie de bas étage. Et quand elle laisse enfin ses deux personnages retrouver leur liberté, on se retrouve tout aussi déboussolé qu'eux et on s’émeut de cette séparation douloureuse pour l'un comme pour l'autre.
    Un roman sur cette vie qui vous colle une claque et vous stoppe net, sur les tournants impossibles qui pourtant vous saisissent et sur cette petite idée que le destin est parfois terrible et passionnant à la fois.

    Pour celles, comme moi, qui se plaignent souvent d'un final en demi mesure, où on aimerait tout savoir de l’après, ici ce sera le cas avec du muy callente à souhait qui justifie entièrement la présence d'un ventilo en cours de lecture.
    Un feelgood de qualité qui m'a emporté comme une vague chaude en compagnie de deux hommes adorables, sur un dépaysement total et chavirant au point de m’être précipitée sur les autres romans de cette auteure dans la foulée. Par delà l'océan c'est une lecture d’été, et pas que, idéale et à ne pas rater. Yop.

    Merci à MxM Bookmark pour ce sp.
    Merci à Josh Holloway pour mes rétines définitivement marquées!!

     

     

     

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  • Quand tu fais du rangement et que tu retombes sur des petites choses surprenantes, au fond de ta pal, ça donne du Chassé-Croisé de Lilithiel auto-édité en 2013.

    Chassé-Croisé de LilithielLe pitch:
    Seth est un jeune homme de vingt-trois qui mène sa vie comme il l’entend, enchaînant les sorties et les excès. Riche, séduisant et séducteur, il est aimé autant qu’il est détesté.
    Mais entre son amour à sens unique pour Jamie, l’animosité du frère de celui-ci et son passé douloureux, sa vie est loin d’être aussi idyllique qu’il n’y paraît. Et Seth lui-même ne devrait pas oublier que les apparences sont parfois trompeuses…


                            ********

     Une romance qui m'a agréablement surprise, accompagnée en bonus d'illustrations d' alexzappa ça et là, et qui m'a permis de découvrir une plume prometteuse qui a the truc pour rendre addictif une histoire plutôt simple .

    Seth parait avoir tout pour lui, fils de riche, égocentrique, narcissique, étudiant raté, fêtard invétéré qui accueille toutes sortes de noubas chez lui et qui a un sens de l'autre très particulier: c'est clair, lui je l'adore déjà! Et ça n'est pas son humour naturellement caustique, presque désabusé, qui me fera penser le contraire.

    Un Seth versatile, insouciant au point d’être inconscient, qui est aussi très seul, désœuvré et se languit d'amour pour Jamie, le jeune frère de son ex meilleur ami. Il nous explique au fil des pages comment et pourquoi ce jeune garçon a pris toute la place dans sa vie et dans son cœur, au point de ne plus vivre que pour leurs moments partagés en fin de journée.
    C'est le roman d'une passion, d'un amour indéfectible qu'il a eu le temps de voir venir et sur laquelle il ne maîtrise rien. Seth vit, s'amuse, s'oublie et attend ...encore et encore que Jamie lui soit enfin accessible, que le seul rêve et désir qui l'anime prenne vie.

    Si la personnalité multi-facette et multi-défaut de Seth ne le rendent jamais détestable c'est justement par cette passion qui le fait vibrer et dicte chacun de ses actes. Bien profondément en lui, sommeille encore ce petit garçon, trop gros et trop ingrat, qui fut molesté par ses camarades, délaissé par des parents obsessionnels des apparences et qui, un jour, a prit la décision de changer. Changer pour devenir ce bel oiseau séducteur que les gens s'arrachent, homme comme femme, pour obtenir enfin cet amour tant espéré qui a créé une demande tellement vitale que celle-ci s'est naturellement muée en dévotion pour Jamie.

    Jamie, aussi studieux et calme que Seth est volubile et frimeur, est la part sombre de leur couple! Ce jeune homme, pas encore majeur, si calme en apparence et si dominant et exigeant au fond de lui, ce tendre amour qui parait si inaccessible et qui pourtant est là, bien tapi derrière ses calculs et ses projets concernant Seth. Une relation dominant/dominé qui surprend son lecteur en cours de route, presque malsaine parfois, mais toujours très proche de ces illogismes que l'amour nous fait accepter sans remord. Le timide Jamie qui a tissé sa toile pour assouvir sa propre passion, insoupçonnée jusqu'ici, montrant un aspect de sa personnalité presque trop mature pour Seth. Seth et Jamie, l'histoire d'une passion qui a pris du temps et qui grandit, cahin-caha, malgré les doutes de leurs proches. 

    L'histoire et l'univers sont assez restreints mais bien fournis en personnages secondaires rendant le tout intéressant, ouvert et plausible. Chaque personnage semble rapporter sa petite note différente, ici de la bêtise, ici de la gentillesse, là de la jalousie ou encore là de la surprise (je veuuuuuuuux en savoir plus sur Alex et son garde du corps russe, ça sent trop la perche tendue là!!)

    La fin nous livre, en plus d'un épilogue futuriste comme j’apprécie, un bonus sur un des personnages du roman qui aurait mérité probablement sa propre histoire (encore une perche bien sur!!).
    Une vraie bonne petite romance dotée d'une plume extrêmement plaisante, vivace qui fait preuve par touches légères d'humour cinglant que j'aime beaucoup et conserve surtout un rythme efficace qui vous capte sans jamais vous lâcher. Yop
     

                                                              Chassé-Croisé de Lilithiel

     

     

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  • Résumé :

    La bouche impertinente de Jake Manning lui vaut souvent des ennuis. À cause d’elle, il n’arrive pas à garder un emploi. Combiné avec un peu de malchance, elle l’empêche d’avoir un emploi stable. Une énorme dette pèse sur lui et il doit en plus prendre soin de sa mère alcoolique et de ses trois plus jeunes sœurs. Quand un emploi de femme de ménage se présente, Jake est tellement désespéré qu’il saute sur l’occasion. À l’arrivée, il trouve son nouveau patron, Patrick Stanford, un homme pointilleux, arrogant, grossier… et… aveugle.

    Né aveugle, Patrick est habitué à être obéi, mais il rencontre son adversaire avec Jake qui ne tient aucun cas de tous ses ordres et menace de changer toutes les étiquettes en braille sur ses produits d’épicerie et de partir en courant avec son chien-guide d’aveugle s’il ne se comporte pas mieux.

    Jake adore Patrick. Les choses commencent à s’éclaircir : les filles commencent leur propre vie et sa mère pourrait vraiment arrêter de boire, cette fois. Il a tout sacrifié pour sa famille, peut-être qu’il est temps maintenant de vivre sa vie et d’entamer une relation avec Patrick. Quand sa mère a besoin de lui, il se sent coupable et il a du mal à choisir entre sa famille et Patrick. Jake doit se rendre compte qu’il n’est plus seul.

    Date de parution : 2016 (édition française)         Publié par : Dreamspinner Press

     

    Une lecture pleine de chaleur. Un récit qui nous fait du bien même si un des personnages principal, Jake, mène une vie dure. Cet homme arrive à prendre le meilleur de chaque situation. C'est un personnage qui s'approche de la perfection par ses actions et son dévouement à sa famille. Il n'a pas réellement conscience de son charme et pourtant! Voila un homme qu'on aimerait rencontrer juste pour une discussion amicale tellement il est ... lui!

    Cette histoire se lit comme on boit un verre d'eau. C'est gai, rafraîchissant. Ça coule tout seul. On se laisse aisément guider au fil de notre lecture. Une jolie tranche de vie en somme. On ne peut être que captivé et happé par cette dose intense de bonne humeur qui inonde les pages du récit.

    Tous les personnages sont attractifs mais Jake occupe une place particulière. Il est le centre de ce roman et c'est à travers lui que l'on découvre les autres. Qu'ils s'agissent des membres de sa famille ou bien de son entourage professionnel ou amical. Ses interactions avec Patrick sont pleines d'humour. On aime leurs premiers échanges remplis de savoureuses petites notes domestiques qu'ils se laissent pour communiquer vu que, dans les premiers temps, ils ne se croisent pas physiquement. 

    Patrick est un personnage très exigeant mais on comprend pourquoi. A cause de sa cécité, il a besoin que sa maison, l'environnement dans lequel il vit, soit parfaitement ordonné. Il trouve en Jake la perle rare. Celui-ci répond parfaitement aux exigences que son travail de "femme" de ménage lui impose. 

    Il ne faut pas de raison particulière pour s'atteler à la lecture de ce livre. Avoir simplement l'envie de passer un bon moment est plus que suffisant et ce roman vous le garantit à 99,99999999%. Une jolie lecture qui illumine le moral de tout un chacun.

                                                                                                                                               Manon

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  • Beaucoup de sorties alléchantes cet été chez MxM Bookmark, La valse des souvenirs de Garett Leigh est l'une d'entre elles.

     

    La valse des souvenirs de Garett LeighLe pitch:
    Jodi Peters est une créature solitaire et son job de web designer n’aide pas. Il sort deux fois par semaine pour déjeuner avec son ex, qui est devenue sa meilleure amie, et de temps en temps dans un bar gay douteux pour une aventure sans lendemain, et c’est bien suffisant pour lui, non ?

    Puis, il rencontre Rupert O’Neil, un pompier fraîchement divorcé. Ce dernier est visiblement seul et perdu, mais il est aussi le plus gentil des mecs que Jodi ait jamais rencontré. Ajoutez à cela le courant grisant qui passe entre eux, et Jodi ne peut s’empêcher de tomber éperdument amoureux. Il lui propose de partager son appartement douillet sur Tottenham, un véritable sanctuaire où ils pourraient créer une famille à leur manière... et pendant quatre années, la vie lui semble parfaite.
    Jusqu’à ce qu’un cruel coup du sort ne lui arrache tout ça. Un moment de distraction et Jodi se retrouve à se battre pour une vie dont il ne se souvient pas, brisant ainsi le cœur de Rupert. Jodi ne le reconnaît pas... et n’en a pas envie. Alors qu’il reste très peu de l’homme qu’il aime, Rupert se raccroche aux quelques bribes de foi qu’il a encore et prie pour que Jodi puisse apprendre à l’aimer une seconde fois.

     

    La valse des souvenirs de Garett Leigh

     

      Comme la valse peut se jouer en trois ou quatre temps, ce roman s'est livré pour moi en deux temps complètement différents pour me laisser avec une forte affection pour Jodi.

      Un début qui souffle sa tragédie comme une tornade avant que le lent quotidien aux soins intensifs ne se mêle graduellement aux souvenirs de Rupert sur sa rencontre avec Jodi.
    Des souvenirs aussi bien vu du coté de Jodi, ce qui parait étrange en soit vu sa situation mais qui en même temps lui rendent sa pleine présence dans l'histoire, que du coté de Rupert son compagnon, lui donnant la force d'affronter cet avenir incertain. Je passerai rapidement sur cette première partie d'introduction qui m'a clairement semblé maladroite dans son écrit alors que le contenu mettait, au contraire, très bien la situation en place. Une partie affaiblie temporairement par trop d'expressions convenues, de terminologies mal choisies et très sincèrement trop d'yeux qui roulent dans leurs orbites (et pourtant je suis assez fan du mode zombie hein!).

      La vraie teneur du récit se développe avec le retour d'un Jodi à la maison, complètement perdu, et confronté à une vie qu'il ne reconnait plus. Face à lui, tout aussi perdu, un Rupe qui se débat entre Jodi, sa fille, son boulot et les difficultés financières, montrant chaque jour une abnégation totale à son amour pour Jodi. Un combat quotidien où chaque rejet, chaque mot blessant, chaque coup d’œil vide de Jodi le poignarde un peu plus, l'obligeant toujours à se replonger dans ses propres souvenirs pour trouver la force de continuer.
    Car les souvenirs, c'est bien au bout du compte la problématique qui les réunit, ceux que l'on perd et qui effacent tout en une simple bourrasque et ceux que l'on conserve donnant toujours un sens aux choses pour les rendre tolérables.

      La lente remontée à la surface de Jodi, associée à l'acceptation douloureuse de Rupert, développe un long moment d'une grande tristesse où la personnalité de Jodi, parfaitement travaillée, parvient à maintenir ces petits éclairs d'espoirs qui viennent parfois récompenser la patience de Rupe. Cette patience qui fait que peu à peu, Jodi s'interroge et se laisse à nouveau happer par l'attirance première qui les avait réunis.

      Lire les retrouvailles progressives pleines d'amour du couple, les voir se ressouder tout en reconstruisant de nouvelles bases fait invariablement vibrer notre corde sensible.
     Garett Leigh nous offre un Jodi touchant et lucide auquel on s'attache en trois minutes chrono. Rupert m'a paru plus difficile d’accès car son attitude parfaite et dévouée, que l'on ne saurait critiquer, le rendent à mon goût plus lointain que ces personnages faillibles que j'affectionne particulièrement. Mais pour une fois que le pompier sexy n'est pas un héros sur de lui, baignant dans une sexittude masculine à son apogée, on va pas bouder notre plaisir. Et si le petit hipster barbu était autrefois le "dominant" de leur couple, leur nouvelle normalité semble avoir permis aux deux hommes de découvrir chacun, les anciennes facettes de l'autre.

      Apres une fin, qui ne fait que confirmer que l'amour peut tout reconstruire et que deux êtres qui se sont trouvés puis perdus peuvent à nouveau se rencontrer, on reste conquis par cette histoire de victoire. La victoire de tout un groupe de personnes dévastées par un seul événement. La réussite d'un groupe et d'un couple qui parviennent à surmonter les séquelles d'un drame et à envisager de laisser un passé pourtant heureux se transformer en une inconnue à plusieurs variables. Garett Leigh nous a charmé avec son Jodi fort et faible a la fois et avec sa plume mesurée, qui nous a rappelé avec sensibilité et sans trémolos dans les mots, l'impact qu'un drame peut avoir sur tout un environnement. Yop.


    La valse des souvenirs de Garett Leigh

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  • 15/30/45 c'est pas une partie de tennis c'est l'excellent roman de Claire Some qui sort bientôt chez Mix Editions et qui est un vrai coup de cœur estival pour moi.

     

    15/30/45 de Claire SomeLe pitch:
    Jules a toujours aimé la maison de vacances de ses parents. La Provence y a un goût d’enfance avec sa cabane dans les arbres, le chant des cigales le soir au bord du lac et les souvenirs qu’on y dépoussière avec des sourires attendris.
    Mais cette année-là, tout est différent. Jules a trente ans et, dans deux semaines, il se mariera avec Marc, son compagnon. Il descend donc en Provence pour y préparer la cérémonie et retaper le vieux kiosque du jardin.
    Ses parents sont là, ainsi que les Delestre, des amis de la famille accompagnés de leur fils, Eric. Eric que Jules avait presque oublié, même si le revoir lui donne l’impression de retrouver l’insouciance de leur première rencontre. Entre souvenirs d’adolescence et bricolage, la vie leur offre quinze jours pour tenter de rattraper quinze années de silence. Un arrêt sur image avant le grand saut.
    Deux amis d’enfance, l’été en Provence, une famille, le cap de la trentaine, la vie qui s’écoule au rythme des ratés de deux cœurs qui se croisent et s’entrecroisent, se cherchent sans vraiment savoir quel sera le bon moment pour se trouver.

    15/30/45 de Claire Some

     

      La belle couv, avec son petit coté Marcel Marlier, m'avait déjà bien alléché il y a quelques temps et c'est donc avec joie que je me suis jetée sur ce sp de la maison d’édition MIX.

      Je dois dire que je suis tombée en pâmoison sur cette narration  instaurée comme un long plan séquence qu'on imagine facilement avec la douce voix de Dussolier sur un Amélie Poulain. Un récit d'une incroyable douceur, aux parfums d'une sieste dans le sud avec des rapports humains délicatement mis en valeur saupoudrés de dialogues fins et ciselés dignes de notre cinéma plus ou moins indépendant.
      Une histoire que Claire Some nous déroule comme les lentes caresses de deux amants qui se découvrent la première fois et une plume complètement contemporaine, complètement nouvelle vague et surtout complètement craquante. C'est un gros Wahou pour moi et je sais que j'ai carrément craqué comme on envoie péter son régime devant un chocolat liégeois. Il y a trop de bonnes choses dans ce livre pour ne pas tomber sous le charme: les mots choisis que l'on peut presque respirer, le style qui sait maintenir jusqu'au bout une fine tension, l’atmosphère d’été qui exsude une chaleur que l'on capte à chaque page...

      Claire Some où l'art de nous faire partager les émotions lentement dénouées de ses deux personnages, cette douce amitié d'autrefois qui se tisse à nouveau, pour n’être toujours qu'une amitié d'été plus adulte, mais encore baignée de leurs souvenirs. Ajoutez à cela les notes d'humour très subtiles qui ponctuent le récit par moment et on est pas loin de se faire emporter par un coup de chaud caniculaire .

      Un Jules, trentenaire, un homme presque quelconque, ce bon pote qu'on aurait presque tous dans notre entourage, qui a réussit sa vie et  va bientôt se marier avec l'homme qu'il aime dans la propriété de ses parents. Un personnage qui semble cultiver sa nostalgie et son esprit de jeune homme avec bonheur. Jules  qui se pose beaucoup de questions et trouve des réponses (et un sentiment de sécurité) dans un ordre établi des choses toujours parfaitement cadré et ciblé à l'avance .
      Jules retrouve donc Eric, qu'il a connu 15 ans plus tôt au même endroit, le temps d'un été et le temps de la rénovation du vieux kiosque dans la jardin parental. Un Eric, plus héros dans le physique, qui redécouvre instinctivement cette amitié immédiate qui s’était créée entre eux dans leur jeunesse. Sortant  d'un douloureux divorce presque morne, un de ces divorces que la vie et ses embûches vous imposent malgré tous vos efforts, rejoindre Jules comme avant est une vraie plongée dans cette ligne fluctuante du champ des possibles.

      Une seconde rencontre poignante et bouleversante entre ces deux hommes qui se reconnaissent depuis toujours et qui approfondissent ce lien, déjà bien ancré, au cours de ces deux semaines de préparatifs des noces de Jules et Marc, son partenaire.
      Poignante car tout est tellement dans le vrai, dans le sincère et dans la logique de la vie que l'on doit assumer ; ici point de mecs qui se sautent dessus, victimes de l'attraction plus forte que tout, point d'envolées sensuelles qui dévastent les corps et les esprits.

      Bouleversante car sans jamais avoir besoin de dresser des plans de tables dramatiques en guise de scénario, l'auteur dessine juste la douloureuse obligation des engagements et des choix déjà pris qui font que personne ne peut tout lâcher comme ça, sur un coup de tête incertain. Personne n'ose vraiment laisser derrière soit, sur un coup de cœur, tous ces proches qui font partie de notre vie malgré toutes les envies de prises de risque.

      La légère, et non moins appréciable, trame de fond sur l'existentialisme de l'homme moderne est abordée avec un tact et une sensibilité pointus, par des mots qui glissent sur le conscient de chacun et nous font dire sobrement "punaise mais c'est trop ca!". Sauf que Claire Some, elle, elle te fait ça en arabesques de mots toutes plus harmonieuses les unes que les autres, avec une aura de perfection qui plane sur chaque page et chaque sujet évoqués. Telle l’obsessionnelle compulsive de la faute de goût, tu cherches ce putain de défaut qu'il doit bien y avoir quelque part dans ce livre sans vraiment le trouver et tu finis par te dire que bordel, c'est pas possible d’écrire comme ça, tout en dévorant les dernières pages .

    Une histoire sur trois époques, divisées sur les 15 jours avant les noces,  qui à l'approche du 45 , te fait frémir d'angoisse sur l'issue finale (merci Claire d'avoir comblé mon cœur jusqu'au bout), qui te renvoie sur un Quand Harry rencontre Sally plus émouvant quand en deux baisers l'auteur nous aura fait chavirer dans une atmosphère nostalgique où la sensibilité et l'amour se disputent le podium.
    J'ai terminé ce roman avec de grosses envies de déclarations lyriques pour l'auteur mais après réflexion, je plaide pour qu'on l'enferme dans une cave avec un carnet, un pc ou une machine à écrire ( je suis bonne joueuse ,je lui laisse le choix)  et qu'on la force à nous en pondre encore plein des comme ça! Yop.

    Citation:
    Ce n'est pas de ces bises-là que les collègues de Jules s’entêtent à lui faire chaque matin, juste en collant leurs joues ensemble en faisant un bruit ridicule. Les lèvres d'Eric sont sur la peau de Jules , douces et tièdes, un vrai contact, qui emporte avec lui beaucoup de mots qui forment des phrases , et ces phrases se finissent par des points d'interrogation qui s’agrippent avec leurs crochets quelque part dans son âme.
    - De rien ,murmure-t-il.


                                                                                      

    15/30/45 de Claire Some



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